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Grandes compagnies - Wikipédia

Grandes compagnies

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Les compagnies de mercenaires recrutées durant la Guerre de Cent Ans, privées d'employeurs pendant les périodes de paix, se regroupaient en Grandes compagnies, et vivaient au détriment des populations. Ces mercenaires étaient alors désignés comme routiers parce qu'ils parcouraient les routes du pays en bandes plus ou moins organisées et souvent peu disciplinées.

 Armure de plaques intégrale, avec bec-en-fer, d'un chevalier des Grandes compagnies, portant le blason de Bertrand du Guesclin.
Armoiries de Du Guesclin
Armure de plaques intégrale, avec bec-en-fer, d'un chevalier des Grandes compagnies, portant le blason de Bertrand du Guesclin.

Sommaire

[modifier] Campagnes en France

Les Grandes compagnies étaient des troupes d'aventuriers qui, financées par les princes en temps de guerre, vivaient de pillage et de rançons en temps de paix ou de trêve. Elles désolèrent la France au XIVe siècle, sous les règnes de Jean le bon et de Charles V. Elles se recrutaient parmi des étrangers de toutes nationalités et surtout des Allemands qu'Édouard III d'Angleterre, roi d'Angleterre, avait licenciés après le traité de Brétigny, en 1360.

Irrités de leurs déprédations, les paysans les battirent en plusieurs rencontres et les dispersèrent pour quelque temps.

Le connétable Bertrand du Guesclin fut employé à emmener ces compagnies en Espagne pour débarrasser le royaume de France; elles y soutinrent contre Pierre le Cruel la cause de Henri de Trastamare, son demi-frère.

Chefs routiers célèbres :

[modifier] Tard-Venus

Les Tard-Venus sont des mercenaires démobilisés après le traité de Brétigny du 8 mai 1360. Sous les ordres de Petit Meschin et Seguin de Badefol ils sévirent de la Bourgogne au Languedoc. En 1362, ils défirent à Brignais (Jacques de Bourbon), comte de La Marche, envoyé contre eux.

[modifier] Compagnie blanche

La Compagnie Blanche s'est formée après la paix de Brétigny du 8 mai 1360 sous les ordres de John Hawkwood.

Royaume de France entre 1356 et 1363 : Jacqueries et Compagnies ██ Possessions de Charles de Navarre ██ Territoires contrôlés par Édouard III avant le traité de Brétigny ██ Le premier traité de Londres cède l'Aquitaine des Plantagenêts aux Anglais et règle la guerre de succession de Bretagne par une alliance du duché avec l'Angleterre ██  Le deuxième traité de Londres comprend en plus la Normandie et le Maine      Chevauchée d'Édouard III en 1359-60 ██ Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny (suit le tracé du premier traité de Londres)
Royaume de France entre 1356 et 1363 : Jacqueries et Compagnies ██ Possessions de Charles de Navarre ██ Territoires contrôlés par Édouard III avant le traité de Brétigny ██ Le premier traité de Londres cède l'Aquitaine des Plantagenêts aux Anglais et règle la guerre de succession de Bretagne par une alliance du duché avec l'Angleterre ██  Le deuxième traité de Londres comprend en plus la Normandie et le Maine

     Chevauchée d'Édouard III en 1359-60

██ Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny (suit le tracé du premier traité de Londres)
Icône de détail Article détaillé : Grandes compagnies.

La lutte contre les compagnies est l'un des enjeux majeurs du retour de Jean le Bon. Ce dernier tente d'utiliser les unes contres les Autres. Ainsi, 1363, plutôt que de lui faire la guerre, Philippe de Bourgogne prends à son service Arnaud de Cervole dit l'archiprêtre dont les troupes rançonnent la Bourgogne (il est même parrain du premier fils!)[1]. Le routier reçoit de fortes rétributions de Philippe le Hardi et de Jean le Bon pour éviter les pillages[2]. Cette stratégie se révèle désastreuse et se termine par la défaite de Brignais ou les troupes levées par le roi sont mises en déroute par les compagnies en partie du fait de la trahison de l'archiprêtre. Ce dernier récidive à la bataille de Cocherel, où il négocie avec les Navarrais puis quitte le champ de bataille en prétextant une reconnaissance[3]. Philippe le Hardi doit employer toute sa science de la diplomatie pour calmer la colère de Charles V, il soutiendra d'ailleurs Arnaud de Cervole jusqu'en 1366 où le routier est assassiné par un de ses propres hommes.

Dès 1364, et l'avènement de Charles V le ton change. Le rétablissement de l’autorité royale et de l’économie passe par l’éradication des compagnies qui saignent le pays. Charles V doit faire comprendre que le royaume n’est plus un havre pour les pillards. Il traite le problème avec la plus grande rigueur et fermeté : il fait appliquer la loi et ne négocie pas avec les truands. Il réorganise l'armée en déléguant à ses frères l'organisation de la réponse militaire au sein de chaque principauté[4]. C’est rapidement tout le pays qui s’organise contre les compagnies. Chevaliers, villes, paysans envoient des contingents. Les routiers français sont exécutés et les étrangers de quelque valeur soumis à rançon. Ainsi Philippe le Hardi à la tête de l'une de ces armées mène campagne contres elles en Normandie et dans le Beauce[5]. En Bourgogne, c'est Hugues Aubriot futur prévôt de Paris, mais pour l'heure bailli de Dijon et non pas le Duc qui mène la vie rude à l'archiprêtre. Cette lutte permet de roder de petites armées formées de volontaires aguerris sous commandement de chefs expérimentés et fidèles (comme Bertrand du Guesclin).

Charles V réussi fin 1365, un coup de maître qui lui permet de se débarrasser des compagnies qui ruine le pays, de mettre sur le trône de Castille un indéfectible allié et de mobiliser les anglais ailleurs que dans le royaume: il fait financer par le Pape une croisade contre l'émirat de Grenade. Personne n'est dupe: si Bertrand du Guesclin recrute les compagnies c'est bien pour les mener contre Pierre le Cruel roi de Castille proche du Prince Noir. Mais le Pape doit lui aussi se débarrasser de ces mercenaires qui le soumettent à tribut[6]. Le succès est rapide et Henri de Transtamare est couronné le 5 avril 1366[7]. Mais Pierre le Cruel est soutenu par le Prince Noir qui regroupe d'autres compagnies. Henri de Transtamarre est vaincu à Nájera[8]. Bertrand du Guesclin est fait prisonnier. Henri doit de nouveau s'enfuir en France et Pierre le Cruel reprend le pouvoir. Mais les compagnies engagées avec l'argent du pape sont massacrées, et d'autre part cette victoire coûte très cher aux Anglais, car Pierre le Cruel n’a pas les moyens de payer l’armée qui l’a remis sur le trône. C’est ruiné et devant se débarrasser des compagnies que le prince Noir regagne l’Aquitaine. En 1368, celles ci pillent l'Auvergne et le Berry (le duc Jean est encore retenu en otage en Angleterre pour garantir l'exécution du Traité de Brétigny). Philippe le Hardi organise la défense de la Bourgogne selon le principe de la terre déserte il fait le vide devant l'ennemi et tient toutes les forteresses[9]. Faute de ravitaillement les compagnies vident les lieux et marchent sur Paris mais les mercenaires se heurtent à l'armée royale et refluent vers le Poitou où ils se font acheter par Charles V. Elles sont incorporées dès 1369 à l’armée française, qui va participer dès lors à la reconquête des territoires concédés à Brétigny[10].

[modifier] Ecorcheurs

D'autres hordes de mercenaires démobilisés désoleront la France au XVe siècle: les écorcheurs.

[modifier] Ailleurs

Les Grandes compagnies ne sont pas exclusivement françaises. On peut citer la Compagnie catalane des Almogavres, soldats mercenaires au service de la Couronne d’Aragon-Catalogne, majoritairement catalans et aragonais, qui avait vu le jour dans la Péninsule ibérique à l’occasion des guerres contre les Sarrasins, entre le XIIIe et le XVe siècle, et qui alla aider l'empereur byzantin Andronic II Paléologue contre les Turcs.

[modifier] Liens internes

[modifier] Références

  1. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p. 499
  2. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p. 503
  3. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p. 500
  4. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p. 518
  5. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p.514
  6. Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard 1980, p. 308
  7. Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard 1980, p. 309
  8. Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard 1980, p. 310
  9. Françoise Autrand, Charles V, Fayard 1994, p. 546
  10. Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard 1980, p. 311

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Bibliographie


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