Gasterosteus aculeatus
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Épinoche à trois épines |
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Gasterosteus aculeatus | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Actinopterygii | ||||||||
Ordre | Gasterosteiformes | ||||||||
Famille | Gasterosteidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Gasterosteus Linnaeus, 1758 |
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Nom binominal | |||||||||
Gasterosteus aculeatus (Linnaeus, 1758) |
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L'Epinoche (Gasterosteus aculeatus), à ne pas confondre avec l'épinochette est un petit poisson de la famille des Gasterosteidae. C'est un poisson qui était très commun dans l'hémisphère nord et qui est en voie de régression, sans être encore considéré comme menacé par l'UICN en raison de bonnes capacités estimées de résilience écologique. De petite taille et bardé d'épines, il n'est pas considéré comme une espèces d'intérêt halieutique ou commercial, mais il est arrivé que ce poisson ait été intégré en Scandinavie parmi les poissons transformés en farine de poisson et huile [1].
Il est couramment utilisé comme un animal de laboratoire (Ref. 1998).
Sommaire |
[modifier] Noms communs
Épinoche, Épinoche à trois épines, Étrangle-chat, estrang-la-gat, peispicant, épine, épinglet, crève-valet, écharde, quatre-épées, tronncut...
[modifier] Distribution
Ce poisson peuple ou peuplait jusqu'aux années 1970 toute la zone cirum-polaire de l'arctique et des régions tempérées de l'hémisphère nord,ainsi que le sud de la mer noire, de l'Italie et même le nord de l'Afrique.
Il était très abondant en Europe ; des états baltes, du sud de la Suède et de l'Islande jusqu'au Portugal, en Espagne, en Italie et au nord de la Grèce. Elle se trouve aussi en Roumanie.
En France, cette espèce se rencontre surtout dans la moitié nord, les bassins de la Garonne et du Rhône.
[modifier] Habitat
C'est un poisson assez ubiquiste qui peut fréquenter de nombreux habitats. Il est benthopélagique et anadrome ; on le trouve des eaux saumâtre (estuaires, lagunes) voire marines (sur les littoraux uniquement) jusque dans les eaux eaux douces intérieures (petites rivières à courant modéré, éventuellement isolées (étangs, fossés et les mares prairiales)), mais il semble préférer des eaux propres (non polluées par les insecticides en particulier) et non-acides (pH de 6.0 à 8.0, 7.0 idéalement pour la reproduction), d'une température de 4 °C à 20 °C (jusqu'à 26 °C dans le sud de son aire de répartition), et d'un degré de dureté variant de 4°d GH à 20°d GH (15 °d GH semblant un optimum pour la reproduction)[2]
En mer, on l'a trouvé jusqu'à une profondeur de – 100 m ([3]). L’épinoche à 3 épines apprécie les zones riches en végétation aquatique, mais peut vivre sur des fonds vaseux ou sableux ;
[modifier] Description
Corps Fusiforme et latéralement comprimé. Les écailles sont remplacées par une peau couvrant des plaques osseuses le long de la ligne latérale. Les formes anadromes sont entièrement caparaçonnées de plaques osseuses (37 au maximum sur les côtés) avec un renforcement sur chaque côté du pédoncule caudal. La ligne latérale est garnie de pores microscopiques.
Le Dos est brun verdâtre iridescent alors que les flancs et le ventre sont argentés bleutés. Avec l'âge et selon la saison, des marbrures et plus ou moins sombres ornent le dos et les côtés.
L'évolution a doté ce poisson de nombreux aiguillons défensifs :
- la nageoire dorsale (composée de 10 à 14 rayons) est précédée (côté tête) de un à quatre aiguillons espacés très durs. Chaque épine dorsale est séparée des autres et des rayons de la nageoire dorsale, chacune ayant une petite membrane réduite sur la partie postérieure.
- les nageoires ventrales ne sont constituées que d’un seul aiguillon
- la nageoire anale et transformée en une épine défensive, légèrement recourbée.
- la nageoire caudale (à 12 rayons) est arrondie, sans piquants.
La colonne vertébrale est composée de 29 à 33 vertèbres.
Les lames des branchies sont longues et minces (On en compte17 à 25 sur le premier arc pour les épinoches vivant en eau douce et une ou deux de plus chez les formes anadromes) ;
[modifier] Taille
Environ 4 à 8 centimètres en eau douce, et exceptionnellement jusqu'à 11 cm sur les littoraux)[4]. .
Le mâle est plus petit (4.0 cm en moyenne) alors que la femelle mesure souvent le double (8 cm)
[modifier] Nourriture :
vers, petits crustacés, larves et adultes d'insectes aquatiques, insectes aériens noyés, larves de poissons ou petits poissons.
Il a été signalé des cas de canibalisme (adultes mangeant des alevins ou œufs)[5].
[modifier] Coloration
Le corps est argentée et le dos verdâtre. Le ventre est habituellement jaune, blanc ou gris. Les formes d’eau douce sont habituellement plutôt brun tacheté ou verdâtre; alors que les formes anadromes vont du vert au gris bleuté noir. Quelques sous-populations isolées sont uniformément noires. Les rayons pectoraux sont souvent ornées de points noirs.
Hormis pour les populations uniformément noires, le mâle a le ventre et la gorge qui deviennent rouge "corail" ou orange vif en période de reproduction.
[modifier] Reproduction
D'avril à juin, c'est une espèce ariadnophile.
Ce poisson a la particularité de pondre ses œufs dans un nid construit à partir de matériel végétal [6]. Le mâle y assure la garde des œufs et des larves. Ce poisson peut se reproduire deux fois dans l'année.
Son taux de reproduction, dans de bonnes conditions, lui permet de doubler le nombre d'individu d'un petit noyau de population en moins de 15 mois(K=0.6-1.8; tm=1; tmax=4; Fec=80), mais certains chercheurs suspectent, que comme de nombreux autres poissons, ils puisse être victime de perturbateurs endocriniens (voir § ci-dessous).
Les jeunes peuvent se déplacer autour d’algues dérivantes ou objets couverts d’algues à la dérive et ainsi coloniser de nouveaux milieu, au gré des inondations ou via les petites rivières et/ou réseaux de fossés.
[modifier] État des populations et menaces
Bien que ce poisson était autrefois considéré comme très résistant et très abondant, il est en forte régression et a même disparu d'une partie de son aire de répartition.
Parmi les causes suspectées, outre la pollution générale de l'environnement, et la destruction ou dégradation des zones humides par le drainage et les pesticides (insecticides notamment), des chercheurs étudient[7] les perturbateurs endocriniens qui peuvent affecter le sexe-ratio, la fertilité et le taux de reproduction de nombreux poissons (et probablement d'autres organismes aquatiques ; gastéropodes, moules..).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Banister, K. (1986) Gasterosteidae. p. 640-643. In P.J.P. Whitehead, M.-L. Bauchot, J.-C. Hureau, J. Nielsen and E. Tortonese (eds.) Fishes of the north-eastern Atlantic and the Mediterranean. volume 2. UNESCO, Paris.
- Maitland P.S. (1977) Les poissons des lacs et rivières d'Europe en couleurs. Elsevier, Paris, Bruxelles, 255 p.
- Bibliographie de Geocities
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Carte mondialede répartition
- Référence ITIS : TSN {{{1}}} (fr) ( (en))
- Bibliography of scientific research using sticklebacks
- The section of the Canadian Species at Risk Act dealing with the species pairs
- The Stickleback Genome in Ensembl
[modifier] Notes et références
- ↑ Ref. 28219, 28964 de fish base
- ↑ Fish aquabase
- ↑ Fishbase (rubrique environnement)
- ↑ Ref. 35388 de Fishbase (consultée le 2008 05 25)
- ↑ (Ref. 1998 citée par Fishbase)
- ↑ Ref. 41678 de fish base, consulté le 2008 05 25
- ↑ Exemple : Étude in situ de la réponse d’une batterie de biomarqueurs chez l’épinoche a trois épines