Espionnage industriel
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L'espionnage industriel ou espionnage économique est l'espionnage qui vise le commerce, par opposition à celui, plus habituel, qui vise la sécurité nationale. Il peut être effectué par un gouvernement ou une entreprise privée. C'est le complément de l'intelligence économique dont les moyens sont légaux, mais le terme espionnage inclut aussi ces méthodes, dans le langage courant. Ses méthodes particulières ainsi qu'illégales incluent les pots-de-vin, le chantage, la surveillance électronique et parfois même la violence. Il peut y avoir avantage pour un gouvernement d'espionner des entreprises privées et aussi à l'inverse, par exemple afin de pouvoir soumissionner pour un montant plus bas.
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[modifier] Une frontière floue entre l'investigation et l'espionnage
La plupart des grandes entreprises admettent financer d'importants départements dédiés aux aspects légaux de l'« investigation » industrielle.
À l'heure de l'économie de l'immatériel, la frontière entre espionnage industriel et investigation légale est particulièrement floue :
- l'accès à l'information est très aisé par le réseau internet (voir sources ouvertes, Robert Steele) et par les pratiques d'influence exercées lors des multiples colloques et salons professionnels,
- le droit est complexe, voire flou (voir sécurité juridique). On peut même se demander si le flou juridique n'est pas entretenu afin de justifier des pratiques à la limite de la légitimité (information grise).
- la prise en compte du capital immatériel dans la comptabilité des entreprises (IAS 38) instaure une quasi-légalisation des pratiques d'investigation et de copiage, via les immobilisations incorporelles.
- le développement de certains moteurs de recherche permet de collecter les informations à partir de micro-ordinateurs distribués en réseau et de reconstituer relativement facilement le détail des informations qui ont donné lieu à des rapports de synthèse.
Les entreprises peuvent méconnaître certaines de leurs vulnérabilités.
[modifier] Exemples
Le développement de l'avion supersonique Tupolev Tu-144, avec sa conception et similitudes au Concorde, est l'un des exemples les plus proéminents de l'espionnage industriel au XXe siècle. Il ressemble tellement au concorde qu'il a été surnommé Concordski.
Le gouvernement des États-Unis a admis avoir employé l'espionnage commercial, par exemple, en surveillant des appels téléphoniques pour déterminer qu'un concurrent français d'une société américaine soudoyait des fonctionnaires brésiliens pour obtenir un contrat de radar de commande de trafic aérien (il a été révélé plus tard que la société américaine soudoyait également des fonctionnaires). On croit généralement que la plupart des grands services de renseignements sont impliquées dans la pratique. Une commission du Parlement européen suspecte que Echelon, un système d'espionnage de communications actionné par la NSA et des agences du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, soit employé pour l'espionnage politique et pour, à l'occasion, aider les compagnies américaines contre les concurrents européens.
Le gouvernement de la France a conduit de l'espionnage industriel continu contre des compagnies américaines en aérospatiale et impliquées dans les satellites.[réf. nécessaire]
En 1993, un employé de Volkswagen a été accusé d'avoir livré des informations confidentielles de Général Motors à sa nouvelle entreprise. Volkswagen a licencié cet employé et a dû verser 60 millions de dollars à Général Motors. [réf. nécessaire]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Intelligence économique
- Légitimité
- Sources ouvertes
- Influence
- Éthique appliquée
- Secret industriel
- (en) Secret commercial
[modifier] Liens externes
[modifier] Références
- L'autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d'une machine de conquête. Éric Denécé et Claude Revel, Robert Lafont, 2005.
- Rapport du parlement européen A5-02-64/2001 du 11/07/2001 sur l'existence d'un système d'interception mondiale des communications privées et économiques (système Echelon) - Rapporteur : Gerhald Schmid