Djamel Bouras
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Djamel Bouras, né le 11 août 1971 à Givors, est un judoka français.
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[modifier] Biographie
Djamel Bouras a passé ses années de gloire au Racing club de France avant de rejoindre un club tout fraîchement créé, le PSG judo.
Il fut champion Olympique des moins de 78 kg à Atlanta le 23 juillet 1996[1].
Il a été suspendu pour dopage à la nandrolone en 1998.
En 2000, il termine sa carrière sur une cinquième place à Sydney.
En juin 2007, il est candidat du MoDem aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis, où il obtient 2 274 voix (9,57 %) et est éliminé au 1er tour.
[modifier] Palmarès
[modifier] Dopage: Affaire de la nandrolone
Djamel Bouras a été controlé positif à la nandrolone (19-norandrostérone et 19-noretiocholanolone) par le Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) lors d'un prélèvement le 2 octobre 1997 durant un stage à l'INSEP. La contre-expertise demandée par le judoka se révèle elle aussi positive. Djamel réfute avoir absorbé des produits dopants, tout au moins sciemment.
Après plusieurs procédures, la Commission disciplinaire antidopage de la FFJDA suspend le judoka pour deux ans dont la deuxième année avec sursis. Une polémique autour de ce dopage exista après qu'un médecin eut décelé une possible production naturelle de nandrolone chez le judoka, mais "la commission antidopage a décidé que M. Djamel Bouras a contrevenu aux dispositions fédérales sur le dopage".[2]
[modifier] Polémiques
À plusieurs reprises, Djamel Bouras a exprimé publiquement des positions politiques liées à la liberté d'expression et la pratique religieuse :
- Il dédia sa médaille Olympique aux musulmans du monde entier ce qui suscita une polémique [3]
- Lors de l'émission « Tout le monde en parle », animée par Thierry Ardisson, du 28 octobre 2000, il a tenu des propos pro Palestiniens et s’est interrogé sur les nationalités des invités du plateau, Michel Boujenah et Enrico Macias : « sont-ils Israéliens, Tunisiens, Algériens… ? », et mis en cause la sincérité d'Enrico Macias, alors ambassadeur de l'UNESCO,[4] .
- En janvier 2004, il participe à une manifestation contre la Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques organisée par le Parti des musulmans de France (PMF) de Mohamed Latrèche. A l’époque, le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ou le mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, appellent les musulmans à ne pas y participer. L’UOIF, issue du mouvement islamiste des Frères musulmans, n'y participe pas non plus.
- Le 7 décembre 2004, il participe, en compagnie de Dieudonné, Rachid Benaïssa, Nouari Khiari, à une manifestation de soutien à «Al-Manar»[5] devant le CSA à Paris, la chaîne du Hezbollah, menacée d’interdiction après des plaintes du Crif notamment sur la diffusion du Protocoles des Sages de Sion en feuilleton.
- Il a également publiquement soutenu Dieudonné, notamment en montant sur la scène du Zénith de Paris en janvier 2005 avec Djamel Debbouze et l'acteur Daniel Prévost durant le spectacle intitulé (très) ironiquement "Mes excuses" « Je tiens à remercier Dieudo, cet homme libre. J'espère que vous allez continuer à le soutenir. Il y a certaines puissances qui nous font beaucoup de mal ».[6] Depuis il a coupé les ponts avec Dieudonné estimant s'être fait tromper par celui qu'il considérait seulement comme un avocat de la liberté d'expression et qui dorénavant professe des positions indéfendables[7].
- Le 11 février 2006, lors d'un débat sur l'affaire des caricatures de Mahomet, dans l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle", il déclare à l'historien Max Gallo: " Il y a des églises qui ne servent à rien. Nous on prend même les églises, on a le droit de prier dans les églises ", et préconise une loi contre l'islamophobie en rétablissant le délit de blasphème, considérant que l'amalgame entre l'islam et le terrorisme est un obstacle à la concorde entre les religions. Il rejoint ainsi la position d’un certains nombre d’organisation comme le MRAP [8],[9]
[modifier] Politique
Djamel Bouras est candidat aux élections législatives de 2007 en Seine-Saint-Denis avec le parti de François Bayrou, le MoDem. Corinne Lepage, membre du Modem, a dit "regretter profondément" cette désignation tandis que Patrick Klugman, vice-président de SOS Racisme, se disait "très choqué"[10] par l'investiture, ajoutant : « Bayrou a beau jeu de critiquer le communautarisme, il présente de nombreuses candidatures ethniques en banlieues ». Candidat dans la deuxième circonscription de la Seine-Saint-Denis , il obtient 2 274 voix soit 9,57 % des suffrages
[modifier] Anecdotes
- Ses amis le surnommaient « cinq cœurs », « dix poumons » ou encore « la bicyclette », en rapport à son endurance très développée.
- Le 19 février 2007, Djamel Bouras a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir traité de "connard" un chauffeur de bus de la RATP mais a été dispensé de peine. La Cour d'Appel de Paris l'a condamné à 500 euros d'amende le 23 janvier 2008.
[modifier] Lien externe
interview donnée à La Revue du Liban en août 2006
[modifier] Bibliographie
- Combat vers la lumière Edition Stock
[modifier] Référence
- ↑ Il dédia sa médaille Olympique aux musulmans du monde entier "Je dédie ma médaille tous les musulmans pauvres de France, mais aussi du Liban, de Bosnie et de Tchétchénie (...) et je suis fier d’être français"
- ↑ Un an de suspension ferme pour Djamel Bouras - l'Humanite
- ↑ "Je dédie ma médaille tous les musulmans pauvres de France, mais aussi du Liban, de Bosnie et de Tchétchénie (...) et je suis fier d’être français"
- ↑ Lettre de protestation de l'Union des étudiants juifs de France par Patrick Klugman
- ↑ Dieudonné et Bouras manifestent pour Al-Manar, Le Nouvel Observateur, 7 décembre 2006
- ↑ http://www.uejf.org/uejf_detail.php?sid=0&id_type=3&id_art=555 Article de l'hebdomadaire Actualité Juive n°872 sur le site de Union des étudiants juifs de France (organisation pro-israélienne)
- ↑ Interview de Djamel BOURAS par Michel ZERBIB sur RADIO J :la Radio de la Communauté Juive Diffusée le 7 juin 2007 à 14h 15 [1]
- ↑ Son président déclarant à l'occasion de l'affaire Chagnon sur France 3 : « Si la liberté d’expression est un bien fondamental faisant partie des droits de l’homme, la justice doit en revanche condamner sévèrement la « liberté de blasphème » qui ouvre le champ au racisme » Voir l'article de l'Union des familles laïques critiquant cette déclaration
- ↑ L'European Strategic Intelligence& Security Center sur son site web accuse les frères musulmans d’être à l’origine des manipulation lors de l’affaire Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, notamment l’ajout de 3 caricatures jamais publiés, pour « faire progresser le dossier de la loi contre le blasphème » (légalisé en France par la révolution française en 1792), et « à radicaliser davantage encore les secteurs “sensibles” de l’immigration, en particulier la jeunesse et les étudiants (…) afin de faire de l'entrisme et du noyautage (…) dans les organisations musulmanes traditionnelles ». Islam/caricatures de Mahomet : une manipulation des « Frères musulmans » (European Strategic Intelligence & Strategy le 02/02/2006)
- ↑ Djamel Bouras, candidat MoDem mais pas modèle, 20minutes.fr, 24 mai 2007