Alain Peyrefitte
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Alain Peyrefitte | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 26 août 1925, Najac |
Décès | 27 novembre 1999, Paris |
Mandat | Député (1958 - 1997) |
Début du mandat | |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Seine-et-Marne |
Groupe parlementaire | UNR - UDR - RPR |
Ve république |
Alain Peyrefitte, né le 26 août 1925 à Najac dans l'Aveyron et mort le 27 novembre 1999 à Paris, était un homme politique et écrivain français.
Sommaire |
[modifier] La jeunesse d'Alain Peyrefitte
Né de parents instituteurs, Alain Peyrefitte se prénommait initialement Roger. Il change de prénom au cours de ses études pour éviter la confusion avec son homonyme Roger Peyrefitte, écrivain à l'époque très controversé. Les deux hommes étaient probablement des cousins éloignés, mais ce cousinage n'a cependant jamais été établi avec certitude.
Alain Peyrefitte effectue d'abord ses études à l'École normale supérieure et à l'École nationale d'administration, avant d'effectuer une longue carrière de haut fonctionnaire. D'abord attaché, puis chargé de recherche au CNRS, il devient diplomate, notamment en Allemagne fédérale, puis en Pologne.
[modifier] Alain Peyrefitte homme politique
Il est élu député de Seine-et-Marne en 1958. Il est continuellement réélu par la suite, jusqu'en 1981, où il est battu par le socialiste Marc Fromion, dans la foulée de la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle. Mais l'élection de Fromion est invalidée, et Peyrefitte retrouve son siège dès janvier 1982, à la faveur d'une législative partielle. Il conservera ce siège jusqu'en 1995. Cette année-là, Alain Peyrefitte abandonne en effet son siège de député pour devenir Sénateur de Seine-et-Marne, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Alain Peyrefitte sera également conseiller général de Bray-sur-Seine de 1964 à 1988, premier vice-président du conseil général de Seine-et-Marne de 1982 à 1988, et maire de Provins pendant 32 ans, de 1965 jusqu'à mars 1997.
En avril 1962, il est nommé secrétaire d'État à l'information par le général de Gaulle, puis, en septembre de la même année, ministre des rapatriés. Il sera ensuite ministre de l'Information de décembre 1962 à janvier 1966, puis ministre de la Recherche en 1966-1967, avant de devenir, en 1967 ministre de l'éducation nationale. Mais il est contraint à la démission, à l'occasion des événements de Mai 68.
Alain Peyrefitte ne reviendra au gouvernement qu'en 1973. Il a eu, entre temps, l'occasion de faire plusieurs voyages en Chine en tant que parlementaire. De ce voyage, il ramènera un de ses plus célèbres ouvrages : Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera, dans lequel il prédit le prochain développement économique et politique de la Chine et tente d'en cerner les conséquences.
Parallèlement, il occupe, de 1968 à 1972, la fonction de président de la Commission des Affaires culturelles et sociales de l'Assemblée nationale. De 1972 à 1973, il est secrétaire général du mouvement gaulliste, l'UDR.
Alain Peyrefitte fut également chargé de missions de réflexion sur des problèmes de société : la participation (1968-1969) ; la drogue (1969-1970) ; la décentralisation (1973-1974) ; la violence, la criminalité et la délinquance (1976-1977).
En mars 1973, il devient ministre des Réformes administratives et du Plan, puis, en 1974, ministre des Affaires culturelles et de l'Environnement.
En mars 1977, il devient garde des Sceaux, ministre de la Justice, et le reste jusqu'en mai 1981. Son passage au ministère de la Justice fut très remarqué, mais aussi très critiqué, puisqu'il fit voter plusieurs lois destinées à lutter fermement contre la délinquance, notamment la loi "Sécurité et Liberté" et la loi "Anticasseurs", lois jugées « liberticides » par l'opposition de gauche à l'époque, et qui seront d'ailleurs abrogées par la gauche revenue au pouvoir en 1981.
[modifier] Alain Peyrefitte écrivain
Parallèlement à sa carrière politique, Alain Peyrefitte s'est distingué par une bibliographie abondante. Son oeuvre littéraire lui valut notamment d'être élu membre de l'Académie française le 10 février 1977, au fauteuil de Paul Morand.
Son premier essai, Le Mythe de Pénélope, en 1949, fut couronné par l'Académie française. Outre le Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera, on peut également citer Le Mal français, paru en 1976, qui connut un important succès en librairie.
Plus récemment, en 1995, Alain Peyrefitte a publié un essai intitulé La Société de confiance, dans lequel il étudie les causes du développement et du sous-développement dans le monde, approfondissant ainsi une idée déjà abordée dans Le Mal français. Nombreux exemples à l'appui, il avance l'idée selon laquelle les principaux facteurs du développement et du sous-développement ne sont pas à rechercher dans certaines causes matérielles classiquement avancées telles que le climat ou les ressources naturelles, mais dans ce qu'il appelle le « tiers facteur immatériel », c'est-à-dire la culture, les mentalités. Plus précisément, le ressort du développement résiderait dans la constitution d'une société de confiance, confiance que l'État accorde à l'initiative individuelle, et surtout confiance que les individus accordent à l'État, se reconnaissent entre eux et se font à eux-mêmes. Ce serait notamment cet « éthos de confiance » qui, en bousculant des tabous traditionnels et en favorisant l'innovation, la mobilité, la compétition, l'initiative rationnelle et responsable, aurait permis le développement de l'Europe occidentale ces derniers siècles.
Tout au long de sa carrière politique, Alain Peyrefitte fut un proche du général de Gaulle. Il publie ainsi C'était de Gaulle, recueil de propos du général de Gaulle paru en trois tomes, le premier en 1994 et le dernier de manière posthume, en 2000.
Alain Peyrefitte a également collaboré à plusieurs journaux et revues, dont le Figaro.
[modifier] Charges politiques
[modifier] Mandat de député
- député (UNR, UDR puis RPR) de Seine-et-Marne dans toutes les législatures de la cinquième République (1958, 1962, 1967, 1968, 1973, 1978, janvier 1982, 1986, 1988, 1993).
[modifier] Mandat de sénateur
- De septembre 1995 à 1999, il est élu sénateur de Seine-et-Marne.
[modifier] Mandat locaux
- conseiller général de Bray-sur-Seine de 1964 à 1988 (premier vice-président du conseil général, de 1982 à 1988,
- maire de Provins de 1965 a 1997
- où il reste président du groupe municipal majoritaire.
[modifier] Fonction politique
[modifier] Fonctions gouvernementales
- Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de l'Information du gouvernement Georges Pompidou (1) (du 14 avril au 11 septembre 1962)
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Rapatriés du gouvernement Georges Pompidou (1) (du 11 septembre au 28 novembre 1962)
- Ministre de l'Information du gouvernement Georges Pompidou (2) (du 6 décembre 1962 au 8 janvier 1966)
- Ministre délégué, chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales du gouvernement Georges Pompidou (3) (du 8 janvier 1966 au 6 avril 1967)
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Georges Pompidou (4) (du 6 avril 1967 au 28 mai 1968)
- Ministre chargé des Réformes administratives du gouvernement Pierre Messmer (2) (du 5 avril 1973 au 27 février 1974)
- Ministre des Affaires culturelles et de l'Environnement du gouvernement Pierre Messmer (3) (du 1er mars au 28 mai 1974)
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement Raymond Barre (2) (du 30 mars 1977 au 5 avril 1978)
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement Raymond Barre (3) (du 5 avril 1978 au 22 mai 1981)
[modifier] Ouvrages
- 1946 : Rue d'Ulm, chroniques de la vie normalienne
- 1947 : Le Sentiment de confiance, essai
- 1948 : Les Roseaux froissés, roman
- 1949 : Le Mythe de Pénélope, essai
- 1961 : Faut-il partager l'Algérie ?, essai
- 1973 : Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera, essai
- 1976 : Le Mal français, essai
- 1981 : Les Chevaux du lac Ladoga - la justice entre les extrêmes, essai
- 1983 : Quand la rose se fanera, essai
- 1985 : Encore un effort, Monsieur le Président, essai
- 1989 : L’Empire immobile ou le choc des mondes, récit historique
- 1990 : La Tragédie chinoise, essai
- 1995 : La Société de confiance
- 1997 : La Chine s'est éveillée.
- 1994-2000 : C'était de Gaulle, mémoires
[modifier] Liens externes
- Notice biographique de l'Académie française
- Discours de réception à l'Académie française
- Radioscopie d'Alain Peyrefitte Ina Archives Télé
- Généalogie
Précédé par Paul Morand |
Fauteuil 11 de l’Académie française 1977-1999 |
Suivi par Gabriel de Broglie |