Syllabaire
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Un syllabaire est un ensemble de symboles utilisés pour représenter les sons d'une langue. Les symboles représentent des syllabes, à la différence d'un alphabet où les symboles représentent des sons ou des phonèmes.
Dans l'absolu, dans un syllabaire, des caractères phonétiquement proches (comme « ka », « ke » ou « ko ») ne possèdent pas un graphisme similaires — à la différence d'un alphasyllabaire où une base consonnantale commune est typiquement altérée pour représenter la voyelle.
Les syllabaires sont particulièrement adaptés aux langues utilisant essentiellement des syllabes de type consonne - voyelle, ce qui limite le nombre de combinaisons. Pour des langues utilisant des structures syllabaires plus complexes (comme le français ou l'anglais), utiliser un syllabaire se révèlerait sans doute peu pratique.
Le japonais constitue un cas particulier parmi les langues de tradition écrite. En effet, son écriture nécessite le recours à trois systèmes d'écriture : - l'écriture chinoise de type sémantique ; - les deux systèmes phonologiques de kana japonais, hiragana et katakana, qui transcrivent la chaîne parlée au niveau de la more, ou pied, unité d'articulation de longueur intermédiaire entre la syllabe et le phonème.
[modifier] Liste de syllabaires et systèmes apparentés
- le syllabaire suméro-akkadien, également utilisé par de nombreuses langues du Proche-Orient antique.
- Les systèmes moraïques de kanas japonais kanas (hiragana et katakana).
- Plusieurs langues amérindiennes possèdent un syllabaire, comme le cherokee, le blackfoot, ou le cris.
- Le syllabaire yi, permettant d'écrire le nosu, une variété de langue tibéto-birmane parlée au Sichuan, en Chine, standardisé depuis 1979.
- Plusieurs langues nigéro-congolaises ont utilisé un syllabaire, comme le kpelle, le loma ou le mende. À l'exception du vai, toutes utilisent désormais l'alphabet latin.
- Le nüshu, qui était exclusivement utilisée par les femmes du Xian de Jiangyong, dans la province du Hunan en Chine, et dont la dernière utilisatrice est décédée en 2004.
- Le linéaire B, anciennement utilisé pour l'écriture du mycénien, une forme archaïque du grec ancien.
- Les syllabaires autochtones canadiens (utilisés par l'inupiaq, l'inuktun, l'inuktitut et le kalaallisut) peuvent également être considérés comme alphasyllabaires, les caractères utilisés pour noter des sons proches étant similaires.
Note : Les langues de l'Inde et l'amharique utilisent des alphasyllabaires.
[modifier] Lien externe
- (en) Syllabaries, sur le site Omniglot, qui présente une liste de syllabaires