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Richard Ier d'Angleterre - Wikipédia

Richard Ier d'Angleterre

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Richard Ier
Roi d'Angleterre
Richard Ier

Règne

3 septembre 1189 - 6 avril 1199

Couronnement 3 septembre 1189
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Dynastie Plantagenêt
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Prédécesseur Henri II
Successeur Jean
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Premier(s) ministre(s) {{{premier ministre}}}
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Biographie
Nom de naissance
Naissance 8 septembre 1157
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Décès 6 avril 1199
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Maison royale {{{maison royale}}}
Père Henri II
Mère Aliénor d'Aquitaine
Consort(s)
Conjoint(s) {{{conjoint}}}
Descendance {{{descendance}}}
Maîtresse(s) {{{maîtresse}}}
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Amant(s) {{{amant}}}
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Descendance
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Résidence(s) {{{résidence}}}
Signature {{{signature}}}

Autres fonctions
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Monarques de Grande-Bretagne
Armes de Richard Ier d’Angleterre
Armes de Richard Ier d’Angleterre
Gisant Cathédrale de Rouen
Gisant Cathédrale de Rouen
Richard Cœur de lion
Richard Cœur de lion

Richard Ier d'Angleterre dit Cœur de Lion (8 septembre 1157, palais de Beaumont, Oxford6 avril 1199, Châlus, Haute-Vienne). De 1189 à 1199, il fut roi d'Angleterre, duc de Normandie, duc d'Aquitaine, comte du Maine et comte d'Anjou.

Fils d’Henri II d'Angleterre et d’Aliénor d'Aquitaine, Richard est élevé en France à la cour de sa mère, ce qui lui vaut dans sa jeunesse le surnom de Poitevin. Il devient comte de Poitiers et duc d’Aquitaine à onze ans. Après la mort de son frère aîné, il devient héritier de la couronne d’Angleterre, mais aussi de l’Anjou, de la Normandie et du Maine. (Voir l’article Richard Cœur de Lion, ascendance sur trois degrés).

Pendant son règne qui dure une dizaine d’années, il ne séjourne seulement que quelques mois dans le royaume d’Angleterre. Il utilise toutes ses ressources pour partir à la troisième croisade, puis pour défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe Auguste, auquel il s’était pourtant auparavant allié contre son propre père. Ces territoires, pour lesquels il a prêté allégeance au roi Philippe, constituent la plus grande partie de son héritage Plantagenêt.

Avant de devenir roi d’Angleterre, Richard est avant tout un prince du continent, essentiellement désireux d’entrer dans la légende par de hauts faits d’armes.

Les Anglais l’appellent : Richard Ier, les Français: Richard Cœur de Lion, ou Òc e Non (pour sa capacité à changer rapidement d’humeur, òc signifiant « oui » en occitan, sa langue natale) et les Sarrasins : Melek-Ric ou Malek al-Inkitar [1] (roi d'Angleterre). En arabe, son nom est utilisé pour effrayer les enfants : « Le roi Richard viendra te chercher si tu ne fais pas attention ! ». En son temps, il est considéré comme un héros, et est souvent décrit comme tel dans la littérature. C’est aussi un poète et un écrivain célèbre à son époque, notamment pour ses compositions en langue limousine.

Peut-être est-il le père d’un enfant naturel : Philippe de Cognac.

Sommaire

[modifier] Enfance

Troisième fils d’Henri II d’Angleterre (l’aîné, appelé Guillaume, né en 1153, est mort à l’âge de trois ans), Richard n’est pas destiné à lui succéder. Il est cependant le fils préféré de sa mère et, lorsque ses parents se séparent, il devient son héritier à la couronne d’Aquitaine en 1168, puis au titre de comte de Poitiers.

[modifier] Révolte contre Henri II

Comme les autres enfants légitimes d’Henri II, il montre peu de respect pour son père et manque de clairvoyance à long terme ainsi que du sens des responsabilités.

En 1170, son frère Henri le jeune roi est couronné roi d’Angleterre, avant la mort de son père. Il est ainsi dénommé pour le différencier de son père, puisqu’il ne règne pas encore.

En 1173, Richard rejoint ses frères Geoffroy II de Bretagne et Henri le Jeune dans leur révolte contre leur père. Déjà dotés de fiefs par leur père, ils espèrent le remplacer effectivement au pouvoir, poussés en cela par leur mère.

Henri II envahit l’Aquitaine deux fois, et à dix-sept ans, Richard est le dernier de ses fils à lui tenir tête. Finalement, il refuse un combat face-à-face, et lui demande humblement son pardon. En 1174, Richard renouvelle ses vœux de soumission à son père.

[réf. nécessaire]

Après son échec, Richard s’occupe à mater les nobles mécontents d’Aquitaine, spécialement en Gascogne. Richard fonde Marmande en 1182 s’y installe et construit de nombreux châteaux forts dans les environs (Soumensac). Il se fait une affreuse réputation de cruauté, avec de nombreuses accusations de viols et de meurtres. Les rebelles espèrent détrôner Richard et appellent ses frères à l’aide. Henri II a peur que cette guerre entre ses trois fils ne conduise à la destruction de son royaume, et il lance son armée à son aide. Le 11 juin 1183, Henri le jeune roi meurt, et Richard est toujours sur son trône.

Richard a une raison majeure de s’opposer à son père : Henri II a pris comme maîtresse la princesse Alix, fille du roi Louis VII, alors qu’elle est promise à Richard. Cela rend aux yeux de l’Église le mariage avec Richard techniquement impossible. Mais Henri, voulant éviter un incident diplomatique, ne confesse pas son erreur de conduite. Quant à Richard, il ne renonce au mariage qu’en 1191.

Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste
Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste

L’amitié entre Philippe Auguste et Richard assimile celle-ci à une relation homosexuelle. L’historien Jean Verdon souligne qu’à défaut de pouvoir affirmer qu’il fut homosexuel, il est possible de conclure qu’il fut bisexuel. Selon Jean Flori, il était un « paillard polyvalent », car, attiré par les garçons, il aimait aussi le beau sexe[2].

[modifier] Couronnement, nouvelle révolte

La mort de son frère Henri laisse Richard comme le fils le plus âgé et l’héritier naturel[réf. nécessaire], en cas de mort du vieux roi. Cependant, les intentions du roi Henri ne sont pas claires. Quand Geoffroy meurt aussi, Richard reste la seule option réaliste, Arthur, le fils de Geoffroy et l’héritier naturel, étant trop jeune pour lui résister. Richard est alors considéré, quoique pas officiellement proclamé, héritier des trônes d’Angleterre, Normandie et Anjou.

En 1188, Henri II projette de faire de Jean sans Terre — le futur roi Jean d’Angleterre — l’héritier de la couronne d’Aquitaine. Pour s’y opposer, Richard s’allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l’Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188.

En 1189, se joignant à l’expédition de Philippe contre son père, Richard tente de s’emparer du trône d’Angleterre. Avec l’accord de Jean, Henri accepte de faire de Richard son héritier. Le 6 juin 1189, Henri II meurt à Chinon, et Richard lui succède comme roi d’Angleterre, duc de Normandie et comte d’Anjou. Il est couronné duc le 20 juillet, et roi à Westminster le 3 septembre 1189.

En raison d’un incident au cours des célébrations de son couronnement, s’ensuivent des persécutions religieuses et politiques des Juifs dans le pays.

[modifier] Préparatifs des croisades

Richard se préoccupe apparemment très peu du sort de l’Angleterre. Il semble vouloir s’engager dans de multiples aventures, et être célébré par les troubadours. Il est désireux d’immortaliser son nom, et de gagner sa place au Ciel. Il a manifestement des aspirations spirituelles intenses, et afin de mériter de prendre la croix, il jure de renoncer à ses mauvaises conduites passées.

Richard est très absent de son royaume d’Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre sainte. Il a grandi sur le continent, et n’a même jamais cherché à apprendre la langue anglaise. Peu après son accession au trône, il décide de se joindre à la Troisième croisade , inspiré par la perte de Jérusalem, prise par Saladin. Mais, craignant que le roi de France, Philippe Auguste, n’usurpe ses territoires en son absence, il le persuade de se joindre à lui [réf. nécessaire]. Les deux rois prennent la croix le même jour.

Richard est accusé de faire peu pour l’Angleterre, se contentant d’épuiser les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre sainte. Il relève également les taxes, et dépense la majeure partie du trésor de son père. Il rassemble et emprunte autant d’argent qu’il le peut, libérant par exemple le roi d’Écosse de son hommage en échange de dix mille marcs, et vendant nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

En 1190, il part finalement pour la troisième croisade avec Philippe Auguste depuis le port de Marseille, laissant Hugues, évêque de Durham et Guillaume de Mancheville comme régents. Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp. Son frère Jean, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume.

Par ailleurs, c’est grâce aux réformes importantes de son père en matière de législation et de justice qu’il lui est possible de quitter l’Angleterre pendant toute cette période.

[modifier] Sicile

En septembre 1190, Richard et Philippe arrivent en Sicile. En 1189, le roi Guillaume II de Sicile a disparu. Son héritière, sa tante Constance, future reine Constance Ire de Sicile, est mariée à l’empereur Henri VI. Mais immédiatement après la mort de Guillaume, son cousin Tancrède de Lecce se rebelle, prend le contrôle de l’île, et début 1190, est couronné roi de Sicile. Il est préféré par le peuple, et par le pape, mais il est en conflit avec les nobles de l’île. L’arrivée de Richard accentue les difficultés. Tancrède a emprisonné la veuve de Guillaume, la reine Jeanne, la sœur de Richard, et ne lui donne pas l’argent dont elle a hérité selon la volonté du défunt. Richard réclame la libération de sa sœur, et que lui soit remis son héritage. Pendant ce temps, la présence de deux armées étrangères cause des troubles parmi la population. En octobre, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l’île. Richard attaque Messine et la prend le 4 octobre 1190. Après l’avoir pillée et brûlée, Richard y établit son camp. Il y reste jusqu’en mars 1191, quand Tancrède accepte finalement de signer un traité. Celui-ci est signé, toujours en mars, par Richard, Philippe et Tancrède. En voici les termes :

  • Jeanne doit être libérée, recevoir sa part d’héritage ainsi que la dot que son père avait donnée à feu Guillaume,
  • Richard et Philippe reconnaissent Tancrède comme légalement roi de Sicile et souhaitent conserver la paix entre leurs royaumes,
  • Richard proclame officiellement son neveu Arthur de Bretagne, le fils de Geoffrey, comme son héritier, et Tancrède promet de marier dans le futur une de ses filles à Arthur, quand il sera majeur (Arthur a alors quatre ans).

Ayant signé le traité, Richard et Philippe reprennent la mer. Le traité ébranle les relations entre l’Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et cause la révolte de Jean sans Terre, qui espère être proclamé héritier à la place de son neveu. Bien que sa révolte échoue, Jean continue dès lors de comploter contre son frère.

Durant avril, Richard stoppe sur l’île byzantine de Rhodes pour éviter une tempête. Il la quitte en mai, mais une nouvelle tempête amène sa flotte à Chypre.

[modifier] Chypre

Le 6 mai 1191, la flotte de Richard arrive dans le port de Lemesos (maintenant Limassol), et Richard s’empare de la ville. Lorsque le despote de l’île, Isaac Doukas Comnène arrive pour stopper les croisés, il découvre qu’il est trop tard, et se retire à Kolossi. Richard fait appeler Isaac pour négocier, mais celui-ci rompt son serment d’hospitalité et réclame le départ de Richard. Celui-ci se lance alors avec sa cavalerie contre l’armée d’Isaac à Tremetusia. Les quelques catholiques romains de l’île se joignent à Richard, ainsi que les nobles de l’île, en révolte contre les sept années subies sous le joug tyrannique d’Isaac.

Bien qu’Isaac se défende bravement, l’armée de Richard est plus importante et mieux équipée, ce qui lui assure la victoire. Isaac continue la résistance à partir des châteaux de Pentadactylos, mais après le siège de son château de Kantaras, il se rend finalement, et Richard devient le nouveau maître de Chypre.

Il pille l’île, et massacre ceux qui tentent de lui résister. Pendant ce temps, la promise de Richard, Bérangère de Navarre, première-née du roi Sanche VI de Navarre, l’a enfin rejoint sur sa route vers la Terre sainte. Leur mariage est célébré à Limassol, le 12 mai 1191. La sœur de Richard, Jeanne, l’a suivi de Sicile, et assiste à la cérémonie.

Le mariage ne produit pas d’héritier, et les opinions divergent sur l’entente entre les époux. La malheureuse Bérangère a autant de mal que son mari pour son voyage de retour, et ne revoit l’Angleterre qu’après la mort de Richard.

[modifier] Croisade

Richard, avec presque toute son armée, quitte Chypre pour la Terre sainte au début de juin. En son absence, Chypre doit être gouvernée par Richard Kamvill. Richard arrive à Acre en juin 1191, à temps pour mettre fin au siège de la ville par Saladin. Déserté par Philippe et se retrouvant avec le duc d’Autriche, Léopold V de Babenberg, il se retrouve soudainement sans alliés.

Les tactiques de Richard assurent son succès au siège d’Acre et à la marche vers le sud qui s’ensuit. Les hommes de Saladin se révèlent incapables de harceler l’armée des Croisés. Cependant, la désertion du roi français est un coup majeur, duquel ils ne peuvent pas se relever. Réalisant qu’il n’a aucune chance de conserver Jérusalem s’il prend la cité, Richard sonne la retraite. Bien que se trouvant à seulement quelques kilomètres de la ville sainte, il refuse d’y poser les yeux, car Dieu, dit-il, a décidé qu’il ne serait pas celui qui la conquerrait.

Il réalise que son retour ne peut plus être retardé : Philippe et Jean utilisent son absence pour agrandir leur pouvoir.

Il décide de laisser Conrad de Montferrat comme roi de Jérusalem et Chypre entre les mains de son protégé, Guy de Lusignan. Mais il reçoit un nouveau coup avec l’assassinat de Conrad avant son couronnement, et il est remplacé par le neveu de Richard, Henri II de Champagne.

[modifier] Capture et retour

Suite aux manœuvres de Philippe, le duc Léopold V de Babenberg capture Richard sur son chemin de retour, près de Vienne, à l’automne 1192. Richard l’a en effet publiquement insulté durant la croisade. Emprisonné à Dürnstein, il est ensuite livré à l’empereur Henri VI qui réclame une rançon de cent cinquante mille marcs d’argent pour sa libération. Bien que les conditions de sa captivité ne soient pas strictes, il est frustré par l’impossibilité de voyager librement. De cet emprisonnement est tirée la légende de Blondel.

Château-Gaillard, la forteresse tant voulue par Richard
Château-Gaillard, la forteresse tant voulue par Richard

L’empereur le libère en février 1194 contre un premier versement de cent mille marcs d’argent que sa mère, Aliénor d'Aquitaine, réussit à rassembler péniblement. L’empereur lui extorque également un serment d’allégeance de la couronne d’Angleterre à l’Empire. Il retourne alors en Angleterre.

Durant son absence, son frère Jean est près de conquérir le trône. Mais Richard lui pardonne, et en fait même son héritier, alors qu’en grandissant Arthur lui déplaît.

Une fois de plus il se repent de ses péchés, à l’occasion d’un second couronnement, puis repart en Normandie combattre Philippe, qui poursuit la stratégie française d’affaiblir l’empire angevin. Après son départ en mai 1194, il ne retourne pas en Angleterre.

Durant plusieurs années de guerre, il parvient à redresser la situation et à défendre efficacement la Normandie. Il fait construire à cet effet une série de châteaux dont le célèbre Château-Gaillard près des Andelys, sur la rive droite de la Seine, mais aussi la forteresse d’Arques-la-Bataille, ainsi que les châteaux de Radepont dans la vallée de l’Andelle ; Montfort-sur-Risle dans la vallée de la Risle ; Orival sur la Roche Fouet surplombant la Seine en amont de Rouen au-dessus d’Elbeuf et fait améliorer le château de Moulineaux surplombant la Seine en aval de Rouen. Cependant, le pape lui impose une trêve qui profite à Philippe Auguste.

Gisant de Richard, à l’abbaye de Fontevraud.
Gisant de Richard, à l’abbaye de Fontevraud.

Richard meurt le 6 avril 1199 des conséquences d’un carreau reçu durant le siège de Châlus en France, château de son vassal. Il est enterré près de ses parents en l’abbaye de Fontevraud (située non loin de Saumur), mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose dans la cathédrale de Rouen, capitale de la Normandie. Il aurait convoqué Pierre Basile, l’arbalétrier qui lui avait décoché le trait fatal, et aurait été tellement impressionné par le refus de l’homme de se soumettre, qu’il lui aurait pardonné, d’autant plus facilement qu’il pensait sa blessure sans gravité. Richard mourra néanmoins de la gangrène provoquée par la blessure et Basile sera écorché vif et mis à mort à la suite du décès de Richard.

Richard a de nombreuses qualités admirables, ainsi que beaucoup d’autres, moins brillantes. C’est un génie militaire, astucieux en politique de plusieurs façons, bien qu’incroyablement écervelé dans d’autres. Il est par ailleurs désireux de ne pas prêter le flanc à l’opinion publique. Il est à la fois capable de grande humilité et d’arrogance.

Il est très respecté par son plus grand rival militaire, Saladin, ainsi que par l’empereur Henri, mais il est également haï par nombre de ses anciens amis, spécialement le roi Philippe.

Il se soucie peu de sa propre sécurité : la blessure qui a raison de lui n’aurait pas eu lieu s’il avait été correctement protégé par une armure ; par la suite, son infection aurait pu être évitée. Un incident très similaire s’était déjà produit dix ans auparavant, lorsque, combattant contre son père, il avait rencontré, désarmé, Guillaume le Maréchal, et avait dû le supplier pour avoir la vie sauve.

Jean succède à Richard sur le trône d’Angleterre. Cependant les territoires français le rejettent, au début, lui préférant leur neveu Arthur de Bretagne, fils de leur frère Geoffroy, dont les droits sont techniquement meilleurs que les siens.

La légende de Robin des Bois se situe traditionnellement durant le règne de Richard Ier. Cependant, la seule certitude sur Robin Hood est qu’il vécut au XIIe ou XIIIe siècle. C'est bien plus tard qu’on établit un lien entre les deux hommes, uniquement en affirmant que le but poursuivi par Robin est de restaurer Richard sur le trône alors que le prince Jean l’a usurpé.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

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roi d'Angleterre
1189-1199
Jean
duc de Normandie
1189-1199
comte d'Anjou
1189-1199
comte du Maine
1189-1199
Henri II et Aliénor
duc d'Aquitaine
1189-1196 et 1199
Chronologie des jarls et ducs de Normandie de 911 à 1204
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[modifier] Notes et références

  1. Amin Maalouf, Les Croisades vues par les Arabes, J'ai lu, 1984, 318 p. (ISBN 2-290-11916-4), partie V, chap. XI (« L'impossible rencontre »)
    citation de Bahaeddine, p.239
  2. Historia, article de Jean Verdon : Être homosexuel n’est pas tabou


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