Franc-maçonnerie en Belgique
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La Franc-maçonnerie s'implante sur le territoire de l'actuelle Belgique peut-être dès 1721. Son évolution suit celle de ce pays. Tout de suite, elle a montré une grande diversité par ses racines multiples, mais elle a également subi des reflux importants, en 1786, en 1814, en 1854, en 1940-1944. Elle a toujours été traversée de multiples courants, entre les "anciens" et les "modernes", entre tradition et modernisme, entre activisme social et retenue, entre spiritualisme, croyance religieuse ou simplement déisme, agnosticisme, athéisme, ésotérisme, pragmatisme, matérialisme. Aujourd'hui, l'ensemble de ces courants s'exprime à travers la diversité des obédiences et des loges présentes en Belgique.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] XVIIIe siècle
Au XVIIIe siècle, la Belgique est constituée de deux États : les Pays-Bas autrichiens et la Principauté épiscopale de Liège.
La Franc-maçonnerie dans les Pays-bas autrichiens sera très diversifiée dans ses origines et dans ses expressions. Cette fragmentation trouve notamment sa source dans la complexité de ses institutions, des influences des puissances qui l'entourent ou qui la gouvernent, de ses particularismes locaux très enracinés.
La première loge belge aurait été fondée en 1721, à Mons, sous le nom de "La Parfaite Union". Elle a depuis changé plusieurs fois de nom et d'obédience, mais elle existe toujours aujourd'hui avec le matricule 1 au Grand Orient de Belgique.
D'autres loges, éphémères, semblent avoir été créées à Gand et à Tournai en 1730. Les premières preuves historiques d'une activité maçonnique dans nos Régions datent de 1743 à Bruxelles[1].
Ce sera "La Discrète Impériale" d'Alost qui aura le matricule un au tableau de l'ordre de la Grande loge provinciale des Pays-bas autrichiens, la mère-loge de Londres la reconnaissant, à plusieurs reprises, comme la plus ancienne. Elle disparaîtra avec la Grande loge provinciale des Pays-bas autrichiens [2].
À la faveur de la Guerre de Succession d'Autriche, à partir de 1746, de nombreuses loges se forment sous l'influence des armées françaises qui occupent le pays, c'est-à-dire celle de la Grande loge de France, dont un prince de sang, Louis de Bourbon Condé, Comte de Clermont en était le Grand Maître. Certaines loges recevront des patentes de la Grande loge de France, de la Grande Loge de Londres, de la Grande loge de Hollande ou de la Grande loge d'Ecosse (Par exemple la "Parfaite Union" de Namur, une loge des "anciens" ou plus exactement des "ancient", qui deviendra en 1777, la "Bonne Amitié" de Namur). En effet, c'est probablement le Traité de la Barrière de 1715, lorsque des troupes bataves, dans lesquels se mêlaient d'autres nationalités (Anglaises, Ecossaises), ont occupé durant une longue période différentes places fortes dans les Pays-bas autrichiens (notamment Namur, Tournai, Furnes, Ypres, Warneton), qui permettra la création et/ou la confirmation de loges d'une manière plus pérenne.
Un autre événement, maçonnique cette fois, va accélérer les demandes de patentes à des puissances maçonniques non françaises. Les disputes internes au sein de la Grande loge de France vont conduire à la suspension de ses travaux en 1767, conséquence de l'irruption lors du Convent de cette Grande loge à Paris, des exclus des années précédentes [3]. Dès lors des loges des Pays-bas autrichiens vont se sentir isolées. C'est certainement le cas pour la "Vraie et Parfaite Harmonie" de Mons (Patente anglaise reçue en janvier 1770), probablement le cas pour la "Discrète Impériale" d'Alost (Patente anglaise reçue en juin 1765) et peut-être celui de la "Parfaite Union/Bonne Amitié" de Namur (Patente écossaise reçue en février 1770).
En 1770, se constitue la Grande Loge provinciale des Pays-Bas autrichiens, qui comptera jusqu'à 26 loges. Le grand maître de cette Grande loge provinciale, dépendante de la Grande loge de Londres ("les Modernes"), est le Marquis de Gage, et sa loge "la Vraie et Parfaite Harmonie" à Mons, la plus brillante du XVIIIe siècle aux Pays-bas autrichiens, en sera le centre.
En janvier 1786, un Edit impérial de Joseph II réduit à trois le nombre des loges à Bruxelles et les interdit dans les autres villes. Le Marquis de Gage essayera de temporiser. Cependant le 26 juin de la même année, le mal est fait et le Marquis de Gage donne sa démission. Des 3 loges bruxelloises officielles, une seule continuera réellement à vivoter.
Il n'est pas inutile de souligner que la majorité des loges, au XVIIIe siècle, appartenaient à une personne qui en était le Président. En général, ces loges disparaissaient le plus souvent avec la disparition de leur propriétaire [4]. C'était par exemple le cas de la "Parfaite Union" (Famille Fonson), de la "Vraie et Parfaite harmonie" (Marquis de Gage), de l'"Union des cœurs" (le chevalier de Sicard, voir plus loin), etc. D'autres ne présentaient pas cet aspect, comme la "Parfaite Union/Bonne Amitié" de Namur dont les présidents se succédaient assez régulièrement. C'est pourquoi l'Édit de Joseph II a condamné encore plus sûrement la majorité des loges de cette époque à la mise en sommeil.
Cependant, un certain nombre de loges continueront leurs travaux dans la clandestinité. Elles y ont été aidées en cela par la Révolution brabançonne de 1787. De façon assez certaine, il s'agit d'une loge à Tournai, de deux loges à Mons, d'une loge à Namur, d'une loge à Anvers et d'une loge à Luxembourg. Les loges de la Principauté de Liège, non soumises à l'Edit impérial, continueront un parcours plus classique.
Dans la Principauté de Liège, la première loge semble avoir été "La Nymphe" de Chaudfontaine en 1749.
En 1760, le prince-évêque interdit la franc-maçonnerie. Par contre son successeur François-Charles de Velbrück (1772-1784) appartient à l'Ordre et le protège.
Pendant le XVIIIe siècle, de nombreux prêtres catholiques auront appartenu à la franc-maçonnerie.
En 1774 serait créée à Liège la loge "Union des Cœurs" fondés par le chevalier Pierre de Sicard, qui avait déjà fondé quelques loges ailleurs dont il tirait profit (selon U. Capitaine). Dans le règlement de la loge, le coût pour un maillet, pour un tablier, pour un tapis de loge, etc. était précisément stipulé! L'existence de la loge prendra rapidement fin. Ce n'est pas la première fois que le mercantilisme s'introduisait dans le temple, c'était une plaie que la Grande loge de France essayait de combattre déjà à son époque. C'est pourquoi, nous dit Ulysse Capitaine, un transfert massif de "frères" se fera vers la loge "la Parfaite Intelligence", créée en 1775 par le Grand Orient de France. Rapidement une scission aura lieu dans cette loge, avec la création de "la Parfaite Egalité". Celle-ci sera finalement reconnue par le Grand Orient de France en 1776. Une autre loge, l'"Indivisible", à Spa sera créée par la Grande loge de Hollande en 1778, elle rejoindra en 1787 le Grand Orient de France (d'après Ulysse Capitaine).
Le Grand Orient de Bouillon. Le Duché de Bouillon, arraché par les troupes française de Louis XIV à la Principauté de Liège, est un duché souverain érigé en faveur du Duc de Bouillon. Ce sont les ducs Charles-Godefroy, puis Godefroy-Charles de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne qui en sont les souverains durant le XVIIIe siècle. La famille de La Tour d'Auvergne de cette époque est fortement liée à la famille Stuart, dépossédée du trône d'Angleterre, le Duc étant le beau-frère du roi Jacques III Stuart. Ils étaient franc-maçons, dévoués à la cause. Ce Grand Orient représente donc la tendance "Jacobite" de la franc-maçonnerie de cette époque (du nom du Roi Jacques II d'Angleterre), maçonnerie traditionnelle trouvant ses racines en Ecosse, catholique, à l'origine et/ou à l'essor des Hauts-grades. Ce Grand Orient est représentée par une loge, la "Saint-Charles de la Parfaite Harmonie", située à Bouillon. Sa présence est historiquement confirmée dès 1763. On possède peu de documents sur cette loge pratiquant les hauts-grade. Elle sera à l'origine d'autres loges, comme l' "Amitié et Fraternité" en 1786 à Dunkerque. Son influence est probablement plus importante que ce que les documents actuels, insuffisants, le laisse présager.
Révolution française de 1789. L'annexion française suivra quelques années plus tard, en 1794. Dès 1798, grâce aux loges militaires françaises, la création de la loge bruxelloise "Les Amis Philanthrope" va donner un second souffle à la Franc-maçonnerie "belge". Elle sera à la base des "œuvres maçonniques" les plus importantes du XIXe siècle en Belgique.
La Révolution française va, en effet, décimer la maçonnerie française: d'environ 700 loges et 30 000 maçons, au sortir du XVIIIe siècle royal, il ne restait plus qu'une bonne trentaine de loge et quelques petits milliers de maçons épars [5]. La réduction drastique de la maçonnerie était déjà réalisée dans les Pays-bas autrichiens, mais c'est dire si la situation était critique !
En 1795, au temps de l'annexion française, la "Parfaite Union" et la "Vraie et Parfaite Harmonie", de Mons, étaient parmi les quelques ateliers qui avaient survécu aux Pays-Bas autrichiens et à la Principauté de Liège, sous le nouveau nom de "la Concorde" (Un membre de la famille Fonson était toujours présent). La réunion à la France (1795-1814) et la présence des loges militaires françaises a causé une nouvelle expansion des loges dans les neuf départements réunis (voir liste ci dessous). Ces loges étaient peut-être révolutionnaires, anticléricales et francophiles. Elles étaient surtout, du moins extérieurement, fort soumises au pouvoir impérial français.
[modifier] XIXe siècle
Après les guerres qui suivent la Révolution française et l'Empire napoléonien, le traité de Paris et le Congrès de Vienne réunissent la Belgique au royaume des Pays-Bas. Il y a 27 Loges en 1815, neuf auront disparu avec la fin de l'époque française, certaines seront relevées plus tard. À cette époque, se constitue le Grand Orient des Pays-Bas, avec 2 Grandes Loges d'administration, l'une pour le Nord (Hollande), l'autre pour le Sud (Belgique); ce sera la loge la "Bonne amitié" de Namur qui aura le matricule 1 au tableau de l'administration méridionale de la Grande loge des Pays-Bas [6]. Le Prince Frédéric d'Orange-Nassau en devient Sérénissime Grand Maître.
Un épisode va crisper les relations entre le Sérénissime Grand Maître et des loges, surtout méridionales, lorsque ce dernier voulut supprimer en 1821 les Hauts grades pour les remplacer par un système de deux grades complémentaires aux trois premiers (grade des "Elu" et "Maître Élu").
En effet, le Rite écossais ancien et accepté avait été formalisé en 33 grades en 1801 à Charlestown, pour revenir en France en 1804. Le succès sera foudroyant tant en Europe, aux Amériques, que chez nous. C'est en 1817 qu'un Suprême Conseil de ce rite sera créé dans nos contrées, à l'initiative notamment de la loge "Les Amis Philantropes". L'année suivante, en 1818, un autre rite sera constitué officiellement, ce sera le Rite Ecossais Primitif, dit de Namur, qui ne concernera finalement que quatre loges en Belgique. La dernière tenue à ce rite aura lieu en 1866[7].
Ce ne sont pas leurs seuls "hauts grades" pratiqués à cette époque : des loges ont pratiqué le rite écossais philosophique, d'autres, le rite rectifié, le système d'Hérédom de Kilwinning, ou même le système à deux hauts grades mis en place par le prince Frédéric d'Orange-Nassau, entre autre la loge "le Septentrion" de Gand (Voir de Schampeleire, 1973). La diversité des pratiques du XVIIIe siècle se retrouve en partie dans cette première moitié du XIXe siècle.
Avec la naissance du Royaume de Belgique se constitue en 1833 le Grand Orient de Belgique, soutenu par le roi Léopold Ier, qui aurait été initié lui-même à la Loge l'Espérance à Berne en 1813.
On lui propose d'en devenir Sérénissime Grand Maître mais il décline l'offre et y place un de ses proches collaborateurs, le baron Goswin de Stassart, initié à La Haye en 1812 et affilié à la loge la "Bonne Amitié" de Namur le 1er mai 1820. Stassart prendra comme représentant particulier Théodore Verhaegen. Cette dernière loge prendra le matricule 1 au tableau du Grand Orient de Belgique jusqu'à la fin du XIXe siècle, où elle cèdera son numéro à la "Parfaite Union" de Mons (1898). Certaines loges, comme le "Septentrion" à Gand, resteront fidèles au Grand-Orient des Pays-Bas, cette dernière jusqu'en 1883 et ne rejoindront dès lors que très tardivement le Grand Orient de Belgique.
Les loges de Liège, Huy et Verviers, quant à elles, créèrent la "Fédération maçonnique belge" avant de rejoindre le Grand Orient de Belgique en 1854.En effet, à la création du Grand Orient de Belgique s'est posé très rapidement le problème de l'article 135 des statuts qui interdisait les discussions politiques et religieuses en loges. Ces loges voulaient déjà sa suppression, et ne l'ayant pas obtenue, firent "bande à part" jusqu'à l'abrogation de cet article en 1854.
Les loges, à cette époque, sont envahies par les officiers militaires, à tel point que F.Clement écrira (p108) "…, on se demande s'il était encore dans l'armée des officiers n'ayant pas encore reçu l'initiation…"[8] !
À cause de la lettre du cardinal Englebert Sterckx et de l'épiscopat en 1837, qui interdisait l'appartenance à la franc-maçonnerie aux catholiques, suite à l'encyclique Mirari Vos de 1832, la franc-maçonnerie belge change alors, devient moins catholique, quoique toujours déiste. La lutte entre les mouvements cléricaux et anticléricaux vont en crescendo. Elle portera notamment sur l'instruction publique au point que la Loge "Les Amis Philanthropes" fonde en 1834 l'Université libre et laïque de Bruxelles, à l'intiative de Théodore Verhaegen, lors de son discours du 24 juin 1834 à la loge des "Amis Philantropes". Suivra une mise en œuvre gigantesque du projet. Nombreux sont les francs-maçons catholiques qui choisissent la franc-maçonnerie au lieu de l'église catholique.
Petit à petit la maçonnerie va recruter ses membres dans les milieux anticléricaux, mais le coup a été rude, d'autant que cela s'est fait dans la foulée de changement de Grande Loge. Par exemple, la vieille loge, la "Bonne Amitié" à Namur devra être soutenue à bout de bras par ses anciens, membres du Rite Ecossais Primitif, pour qu'elle ne disparaisse pas, tant les désaffiliations et les dissensions créées par l'encyclique étaient importantes [9]. D'autres loges du pays n'ont pas eu cette chance.
Le Baron de Stassart donnera sa démission de la Grande maîtrise du Grand Orient (qui était à l'époque une charge à vie), le 16 juin 1841, suite à différents incidents, d'une part sa destitution de son gouvernorat du Brabant, pour ne pas avoir favorisé l'élection du "Grand Maréchal de la Cour" de l'époque (il s'agit d'une décision de type cléricale du gouvernement "Unioniste"), mais aussi d'autre part, face à la montée en puissance des mouvements socio-politiques en loge. 6000 personnes se réunirent au Parc de Bruxelles pour lui témoigner leur sympathie, chiffre considérable pour l'époque.
Eugène Defacqz va lui succéder. Il va temporiser et essayer de ramener de la sérénité dans les travaux des loges. Il voulait également que la Grande Maîtrise soit une fonction rééligible tous les 3 ans. Cela ne se fera que beaucoup plus tard. En 1850, Théodore Verhaegen dépose sur la table du Grand Orient une proposition d'abrogation de l'article 135 des statuts du grand Orient, qui interdisait les discussions de religion et de politique lors des réunions. La proposition de Verhaegen est mise à l'étude. En novembre 1852, Defacqz donne sa démission de la Grande Maîtrise. Il ne reviendra pas en arrière, mais le Grand Orient la refuse. Théodore Verhaegen fera office de Grand Maître jusqu'en 1862, date de sa mort. En 1854, il obtiendra l'abrogation de l'article 135. Cette abrogation va provoquer un état d'anarchie important dans la maçonnerie belge, de nombreux maçons la quitteront, des loges se mettront en sommeil, d'autres sous l'autorité exclusive du Suprême Conseil de Belgique qui rompt ses relations avec le Grand Orient. C'est le cas pour les deux loges bruxelloises, les "Vrais Amis de l'Union" et les "Amis du Progrès", qui vont fusionner à cette occasion, formant ainsi la loge la plus nombreuse de Belgique. La phase politique du Grand Orient débute. Elle portera surtout sur les problèmes de l'enseignement. La politisation de certaines loges devenait tellement importante que Verhaegen et le Grand Orient vont devoir faire partiellement marche arrière. La loge de Verviers, semble-t-il, la plus extrémiste, se verra signifier sa dissolution ! Il faudra attendre 1880, pour que le calme revienne, que le Suprême Conseil se rapproche et réalise une nouvelle convention avec le Grand Orient de Belgique. En 1883, le rapprochement de la loge le Septentrion de Gand avec le Grand Orient, qui s'était opéré durant les années "politiques", se matérialisera par son affiliation en 1883. Il ne subsistait à ce moment en Belgique plus que 16 loges occupés par environ 2800 maçons ! En 1891, la phase politique du Grand Orient se terminait par un dernier acte politique, la demande officielle du suffrage universel pur et simple.
Joseph Van Schoor, sénateur et administrateur de la jeune Université libre de Bruxelles, membre des "Amis Philanthropes" va succéder à Théodore Verhaegen. Il y mettra des conditions et notamment l'interdiction aux loges, s'il y avait discussion, de délibérer sur la chose politique ou religieuse. D'autre part, avec l'accord d'Eugène Defacqz, il deviendra officiellement son successeur. Enfin, il ouvrira le chantier de la révision des statuts du Grand Orient de Belgique. Il évitera ainsi la scission définitive du Grand Orient de Belgique avec le Suprême Conseil de Belgique. Notons que le Grand Orient de France avait connu une évolution similaire, la scission avec le Suprême Conseil de France, ira, au contraire, en s'approfondissant, avec finalement la création de la Grande Loge de France en 1894. Van Schoor mettra une dernière condition à sa Grande Maîtrise, c'est d'avoir à ses côté Pierre Van Humbeek alors président de la loge des "Vrais Amis de l'Union et du Progrès Réunis", qui sera ministre de l'instruction publique en 1874. Cela se fera de bien curieuse façon et montre l'état de désordre de la maçonnerie belge à cette époque. Comme cette loge ne faisait plus partie du Grand Orient de Belgique, il fallut trouver une solution. Van Humbeek s'affiliera à la loge namuroise, la "Bonne Amitié", laquelle le désignera comme député auprès du Grand Orient, ce qui permit à Van Humbeek d'entrer dans la Grande Commission de celui-ci! Les négociations pouvaient commencer et l'ensemble des loges existentes à ce moment vont finalement renouer avec l'obédience.
En 1883, c'est le début de la Grand Maîtrise du Comte Eugène Goblet d'Alviella, homme politique et ancien président de la loge les "Amis Philantropes" qui marque une nouvelle expansion de la Franc-maçonnerie belge, son repositionnement large dans la franc-maçonnerie internationale (il renouera avec les obédiences notamment allemandes qui avaient rompu suite à l'abrogation de l'article 135). Notons que les obédiences de Grande-Bretagne de cette époque n'ont jamais rompu avec l'obédiance belge, les relations avec la Grande Loge Unie d'Angleterre devenant même officielle en 1870[10].
Grâce aux mouvements féministes, les femmes vont prendre petit à petit une place égale à celle des hommes en franc-maçonnerie. Le chemin sera cependant long. Les loges d'adoption étaient bien connues au XVIIIe siècle. Il y eut par ailleurs des femmes invitées aux réunions maçonniques de cette époque.
C'est en 1882 que Maria Deraismes fut initiée dans la loge française "Les Libres Penseurs de Pecq" de la grande Loge Symbolique Ecossaise (scission du Suprême Conseil français). Elle créera, avec Georges Martin, dès l'année suivante une nouvelle obédience maçonnique, pour la première fois mixte, le Droit Humain.
En Belgique, la Franc-maçonnerie, quoique non unanime, il s'en faut de beaucoup, a néanmoins, dans son ensemble accompagné cette émancipation. Le premier collège d'enseignement pour jeunes filles fut créé à l'initiative des "Vrai Amis de l'Union et du Progrès Réunis", et des "Amis Philanthropes" à Bruxelles en 1864, l'Institut qui s'appelle aujourd'hui Gatti de Gamond. A Anvers, la loge "les Amis du Commerce et de la Persévérance Réunis" va également se pencher sur l'amélioration de l'éducation des femmes.
Présidé par le prix Nobel de la paix, Henri Lafontaine, membre de la loge les "Amis Philanthropes" et professeur à l'Université libre de Bruxelles (l'Université nouvelle), la Ligue belge des Droits des femmes invite Maria Deraismes à Bruxelles. Le mouvement est lancé, et, malgré les obstacles, la première loge de la Fédération belge du Droit Humain sera créée en 1912[11].
Le mouvement flamand et la franc-maçonnerie belge. On ne peut pas dire que la période hollandaise de la franc-maçonnerie (1814-1830) verra une "néerlandisation" des loges situées en Flandre. La Grande loge d'administration méridionale était restée très francophone et calquée sur ce qui existait au temps de l'Empire français. Il y avait cependant quelques travaux en Flamand. La loge le "Septentrion" de Gand, même si le flamand n'était certainement pas exclus à priori, n'a pas joué, apparemment, un rôle majeur dans les mouvements flamands laïcs. En effet, le mouvement flamand laïc va réellement émerger lors de la phase politique du Grand Orient de Belgique. Il s'agissait de répondre à l'emprise de l'Église en Flandre sur les masses populaires. Cependant les franc-maçons se concentraient dans les métropoles, Gand et Anvers, et la francisation progressive de la bourgeoise flamande était un fait réel au cours du XIXe siècle. Cette double caractéristique va structurer le mouvement laïc dans le nord du pays: il sera flamand et progressiste. Dès les années 1865, c'est à Anvers que le mouvement se structurera le plus autour du Willemsfonds et de la loge "les Amis du Commerce et de la Persévérance Réunis". En 1876, la loge "les Amis de Themis" à Anvers fut la première à travailler en flamand. En 1890, une scission de cette loge verra la création de la première loge entièrement flamande : "Marnix de Sint-Aldegonde". Leurs actions, et on le comprend aisément, se portaient principalement sur l'enseignement. Ils portèrent la "question flamande" sur la table du Grand Orient en 1874. Le Grand Orient adopta officiellement leur position politique en 1875, à savoir la néerlandisation de l'enseignement en Flandre. Et en 1883, la nouvelle loi sur l'enseignement, voté par le parti libéral encore au pouvoir pour 1 an et très proche à cette époque de la Franc-maçonnerie, intégrera partiellement leur revendication[12].
[modifier] XXe siècle
En 1900, Goblet d'Alviella deviendra le président du Suprême Conseil (Hauts Grades du Rite écossais ancien et accepté).
Il semblerait que la Franc-maçonnerie belge soit revenue à des pratiques plus classiques, dans un esprit apaisé. En tout cas, si on la compare avec sa situation 100 ans plus tôt, son visage est bien différent : une obédience pour les grades symboliques (les trois premiers grades), une obédience pour les Hauts Grades, l'une et l'autre dirigée par le même homme, une maçonnerie en expansion.
Pourtant la Franc-maçonnerie belge va petit à petit se diversifier à partir de cette base commune. Quasi tout ce qui existe aujourd'hui en Franc-maçonnerie belge vient de ce tronc commun Grand Orient - Suprême Conseil, de Belgique, de ce début de XXe siècle.
Le combat flamand laïc, émanant essentiellement des loges d'Anvers et de Gand, va se concentrer sur la flamandisation de l'Université de Gand.
Mais surtout, ce début de siècle sera celui de la naissance de la maçonnerie mixte en Belgique, c'est-à-dire essentiellement le droit des femmes d'être maçon à part égal de l'homme.
La première femme belge a devenir franc-maçon est Isabelle Gatti de Gamond qui sera initié à la loge Diderot de la Grande Loge Symbolique Écossaise française, vers 1903. Ensuite elle sera invitée à une réunion maçonnique à la loge des "Amis philanthropes". La réunion n'aura pas lieu, cette dernière malade, décédera en 1905.
En 1905 est créée la première loge du Droit Humain au nord de la France, à Amsterdam, la loge Cazotte no 13, inaugurée par Georges Martin: une délégation des "Amis du Commerce et de la Persévérance Réunis", ainsi des "Amis Philanthropes" s'y rendront; des membres de cette dernière décidèrent de s'y affilier, l'idée était de créer une loge de cette obédiance en Belgique.
Le Grand Orient de Belgique se prononce, concernant la présence des femmes en loge, pour la re-création de loges d'adoption à l'image du XVIIIe siècle ! Ceci n'aura pas de suite chez nous, mais en France, oui. Ces loges d'adoption seront à la base de la création de la Grande Loge féminine de France après la deuxième guerre. Le 21 novembre 1910, la loge "les Amis Philanthropes", sous la présidence d'Henri Lafontaine, reçoit pour une conférence le fondateur du Droit Humain avec Maria Deraismes, Georges Martin, accompagné de femmes et d'hommes franc-maçons. Le Grand Orient condamnera mollement, la loge éclatera et un troisième essaimage se réalisera! Mais cet action d'éclat va permettre d'accélérer la formation de la première loge du Droit Humain en Belgique, au départ de franc-maçons surtout issus des "Amis Philanthropes". Ce sera la loge "Égalité no 45, qui sera officiellement inaugurée en 1912. Malheureusement, le décès d'Isabelle Gatti de Gamond n'avait pas permis un recrutement féminin, et donc cette première loge sera composé au départ d'hommes. Ce n'est que dans l'entre-deux guerres, que les femmes prirent des responsabilités dirigeantes dans la partie belge de cette obédiance, qui deviendra autonome en 1928 à partir de six loges[13].
Pendant la Première Guerre mondiale, la Belgique est presque entièrement occupée et les loges suspendent leurs travaux. Elle sera marquée par l' "Appel aux Grandes loges d'Allemagne" réalisé par Charles Magnette, Grand Maître du Grand Orient de Belgique, le 27 septembre 1914, afin de faire examiner par une commission indépendante les exactions subies par les habitants de la Belgique occupée. Il recevra deux réponses polies sur les sept obédiences approchées. Il récidivera le 7 novembre 1915 afin d'arrêter la déportation massive d'ouvriers belges vers l'Allemagne et sera arrêté par les autorités occupantes pour subversion en période de guerre. Il sera alors mis en prison[14].
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La paix retrouvée, les loges reprennent force, mais se font de nouveaux ennemis: les dictatures de droite les trouvent dangereuses à cause de leur amour pour la liberté de pensée, les dictatures de gauche les reprochent leur « collaboration de classe ».
En 1928 est fondée la Fédération belge du Droit Humain et connaîtra une expansion continue. A l'inverse, le Grand Orient de Belgique va vivre sur son acquis, durant l'entre-deux guerres, il n'augmentera ni ne diminuera ses effectifs.
En 1921 est créé l' "Association maçonnique Internationale" à l'intiative de la Grande loge suisse Alpina. Le Grand Orient de Belgique adhérera à cette association comme la grande majorité de la maçonnerie internationale, à l'exception notable de la Grande Loge Unie d'Angleterre. Rapidement les Grandes loges de New-York et des Pays-bas quitteront l'organisation.
Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par l'Allemagne hitlérienne, la franc-maçonnerie est interdite, de nombreux frères sont arrêtés, déportés, assassinés. Les occupants sont aidés par une liste de franc-maçon publiée par un journal conservateur et catholique. Pourtant une vie maçonnique belge continue en exil à Londres et à New York, et même de manière clandestine et avec les risques qu'on imagine, dans le camp de concentration d'Esterwegen (la loge Liberté Chérie) et dans le camp de prisonniers de guerre de Prenslau (la loge l'Obstiné).
À la Libération, la vie maçonnique reprend son cours.
En 1952 est créé en France, la Grande Loge féminine de France. Elle est réservé uniquement aux femmes. Cette obédience va créer des loges dans différents pays et notamment en Belgique dont la première en 1974. La Grande Loge féminine de Belgique verra le jour en 1981.
Cependant en 1950, l' "Association Maçonnique Internationale" sera dissoute par la volonté de la Grande Loge suisse Alpina qui l'avait suscitée. Le 15 mai 1954 est signée la convention de Luxembourg réunissant les Grandes loges unies d'Allemagne, le Grand Orient des Pays-bas, la Grande loge suisse Alpina, etc. Cette convention énumérait les six point de régularité auquels les obédiences devaient absolument souscrire pour être reconnue. La Grande Loge unie d'Angleterre va se joindre à ce mouvement et devenir ainsi le régulateur de la "régularité" maçonnique . La scission entre la maçonnerie dite "régulière" et la maçonnerie dite "libérale" est à ce moment consommée, même si en 1958, notamment le Grand Orient des Pays-bas essayera de ramener les Grands Orients de France et de Belgique vers le nouveau mouvement international qui se créait. La suite n'en sera qu'une résultante. En 1959, le Suprême Conseil de Belgique rompt ses relations avec le Grand Orient de Belgique, emmenant dans son sillage 6 loges, aspirant à plus de "régularité" qui formeront la "Grande Loge de Belgique". Elle sera reconnue par la Grande Loge unie d'Angleterre en 1965.
Le 22 janvier 1961, en réaction, est créé le CLIPSAS qui réunit les Obédiences dites "libérales", tels que le Grand Orient de Belgique, celui de France, le Droit Humain, pour les obédiences les plus importantes.
En 1979, un schisme se produit au niveau de la Grande Loge de Belgique avec la création de la Grande Loge Régulière de Belgique, entrainant avec elle le "Suprême Conseil". Cette dernière Grande Loge sera finalement la seule reconnue par la Grande Loge unie d'Angleterre.
Ceci va conduire vers un rapprochement de la Grande Loge de Belgique avec le Grand Orient de Belgique où des accords de reconnaissance mutuelle et de coopération seront pris.
Se créeront également deux nouvelles Obédiences de Hauts Grades pour remplacer l'absence du Suprême Conseil au niveau des Obédiences qu'elle a successivement quittée.
A la fin de ce XXème siècle, la franc-Maçonnerie belge présente donc un visage très diversifié, mais très riche dans ses pratiques, avec un nombre de Franc-maçons, femmes et hommes, qu'elle n'avait jamais atteint depuis l'époque de ses origines.
[modifier] Situation actuelle
La situation de la franc-maçonnerie en Belgique est différente de celle dans la plupart des autres pays dans le monde.
La majorité des Francs-Maçons (hommes et femmes)se retrouvent dans l'une des cinq obédiences majoritaires dans le pays :
- le Grand Orient de Belgique (GOB): n'initiant que des hommes, le GOB compte néanmoins plusieurs ateliers qui reçoivent la visite des Sœurs (parfois à certaines réunions spécifiques seulement). Le GOB est "masculin", et compte environ 10 000 membres répartis sur 122 ateliers, dont 43 en Wallonie, 32 à Bruxelles et 29 en Flandre.
- le Droit Humain (DH) : Fédération belge de l'Ordre maçonnique mixte international le Droit Humain, compte environ 6500 membres répartis dans 61 ateliers : 21 néerlandophones et 40 francophones. La mixité y est fluctuante selon les ateliers, certains étant à cet égard plus en équilibre que d'autres.
- la Grande Loge de Belgique (GLB): rassemble quelques 2500 membres dans 59 ateliers, dont 20 en Wallonie, 18 à Bruxelles et 21 en Flandre. Comme le GOB, cette obédience n'initie que des hommes, mais l'accueil des sœurs y est plus restreinte.
- la Grande Loge féminine de Belgique (GLFB-VGLB) : n'initiant que des femmes, la GLFB accueille cependant la visite des Frères en certaines occasions. Elle compte environ 1600 membres répartis dans 36 ateliers.
Ces 4 obédiences appartiennent à la franc-maçonnerie dite « libérale ». Elles se qualifient d'adogmatiques, humanistes et laïques.
- La Grande Loge Régulière de Belgique (GLRB) : créée en 1979 par 300 Frères de la Grande Loge de Belgique (GLB) qui désiraient revenir dans le giron de la maçonnerie traditionnelle anglo-saxonne, laquelle affirme l'existence de Dieu, Etre Suprême, qu'elle désigne sous le nom de Grand Architecte de l'Univers. Elle compte actuellement 47 ateliers, dont 25 francophones.
D'autres obédiences rassemblent des loges maçonniques, mais comptent un nombre plus limité de membres :
- la Grande Loge Belge de Memphis-Misraïm, obédience dédiée à la pratique du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm : compte environ 70 membres répartis en quatre Loges.
- Lithos confédération de loges : une obédience créée en 2006, elle confédère des loges féminines, masculines ou mixtes, au libre choix de la Loge.
(Le nombre de membres ne sont que des estimations)
[modifier] Compléments
[modifier] Liste des loges à l'époque française
- Bruxelles : les Amis Philanthropes, la Candeur, l'Espérance, l'Heureuse Rencontre, la Paix, la Parfaite Amitié, les Vrais Amis de l'Union,
- Louvain : la Constance, les Disciples de Salomon,
- Nivelles : les Amis Discrets
- Audenarde : l'Aurore
- Flessingue : les Amis français
- Gand : la Félicité Bienfaisante, la Saint-Napoléon du Nord, le Septentrion, les Vrais Amis,
- Lokeren : l'Accord Parfait
- Luxembourg: la Concorde fortifié.
- Boussu : les Vrais Philanthropes
- Mons : la Concorde
- Charleroi: les Amis de la Vertu
- Tournai : la Confrérie de Saint-Sébastien, la Constance éprouvée, les Frères réunis
département de la Meuse-Inférieure
- Maastricht : la Constance, la Parfaite Réunion
- Ruremonde : la Liberté Constante
- Chaudfontaine : l'Étoile de Chaudfontaine, la Nymphe de Chaudfontaine
- Huy : les Amis de la Parfaite Intelligence
- Liège : l'Étoile de l'Amitié, la Parfaite Égalité, la Parfaite Intelligence
- Spa : l'Indivisible
- Verviers : les Philadelphes
département de Sambre-et-Meuse
- Namur : la Bonne Amitié
[modifier] Notes et références
- ↑ voir De Schampheleire, ainsi que la "Franc-maçonnerie bruxelloise"
- ↑ voir B. Vander Schelden
- ↑ Voir P. Chevalier
- ↑ P. Chevalier
- ↑ P. Chevalier
- ↑ voir G. de Froidcourt
- ↑ (F. Clement)
- ↑ F Clement bis
- ↑ (F. Clement)
- ↑ F Clement bis
- ↑ M. Bruwier et ML Pirotte
- ↑ Els Witte
- ↑ Voir M Bruwier et ML Pirotte
- ↑ GOB
[modifier] Bibliographie
- DESMED R., La Franc-Maçonnerie, dans HASQUIN H. (réd.), La Belgique sous le Régime français, Bruxelles, Crédit communal, 1993
- PRAGMAN Jiri (sous la direction de), Visages de la Franc-Maçonnerie à Tournai - Deux siècles d'histoire(s) maçonnique(s) tournaisienne(s) – De 1765 à 1865, de 1906 à nos jours, Memogrames, Bruxelles, 2006.
- H de Schampheleire. In: Un siècle de Franc-maçonnerie dans nos régions 1740-1840; CGER, 1983.
- G. de Froidcourt. François Charles, Comte de Velbruck. Prince-évêque de Liège, Franc-maçon. Protin et Vuidar; Liège, 1936.
- G. de Froidcourt. La Franc-maçonnerie à Namur avant 1830. In Fédération archéologique et historique de Belgique. 31e session : Congrès de Namur, 1938.
- B. Vander Schelden. la Franc-maçonnerie belge sous le régime autrichien (1721-1794). 1ère Edition 1923. Ed Labor 2006.
- P. Duchaine. La franc-maçonnerie belge au XVIIIe siècle. 1ère Edition 1911. Réédition Collection tradition et Documents maçonnique.Memo Codec, 1987.
- P. Chevalier. Histoire de la franc-maçonnerie française. 1725-1799. Ed. Fayard, 1974.
- Ulysse Capitaine. Apperçu historique sur la Franc-maçonnerie à Liège avant 1830. Typographie Carmanne, 1853.
- F. Clement. Contribution à l'histoire de la R. L. La Bonne Amitié à l'Orient de Namur. In Bulletin du Grand Orient de Belgique,1924.
- Hugo de Schampheleire, Els Witte, Fernand V Borné. Essai bibliographique relatif à l'histoire de la Franc-maçonnerie belge, 1798-1855. Aureliae scientifica. Leuven, 1973.
- André de Kervella. Francs-maçons au Duché de Bouillon. Ed. Weyrich, 2006.
- F Clément (bis). Histoire de la Franc-maçonnerie belge au XIXe siècle. Ed. Suprême Conseil, Bruxelles, 1940.
- Els Witte. La franc-maçonnerie belge face au mouvement flamand du XIXe siècle. In Visages de la Franc-maçonnerie du XVIIIe au XXe siècle. (Direction scientifique H Hasquin). Ed. de l'Université de Bruxelles, 1983.
- M Bruwier, ML Pirotte. Le rôle de la loge les "Amis Philanthropes" dans la création du "Droit Humain" en Belgique (1910-1912). In Visages de la Franc-maçonnerie du XVIIIe au XXe siècle. (Direction scientifique H Hasquin). Ed. de l'Université de Bruxelles, 1983.
- Grand Orient de Belgique. Charles Magnette. Grand Maître national de la Maçonnerie belge. Pendant l'occupation allemande 1914-1918. Edition du GOB, 1920.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Article connexe
[modifier] Liens externes
- Grand Orient de Belgique
- Grande Loge régulière de Belgique
- G.L.B.
- D.H.
- Grande Loge belge de Memphis-Misraim
- mason.be GOB, GLFB, GLB, DH (site commun)