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Corcelles-près-Payerne - Wikipédia

Corcelles-près-Payerne

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Corcelles-près-Payerne
Administration
Pays Suisse Suisse
Canton Vaud
District Broye-Vully
Langue(s) Français
Syndic Alain Peter
Code postal 1562
N° OFS 5816
Site Web www.corcelles.ch
Géographie
Coordonnées 46° 50' N 06° 58' E 
Altitude 457 m
Superficie 11,80 km²
Communes limitrophes Vallon (FR), Missy, Dompierre (FR), Russy (FR), Montagny (FR), Payerne, Grandcour
Démographie
Population 1 850 hab. (1er janvier 2007[1])
Densité 156,8 hab,/km²
Gentilé Les Corçallins
Les Ours blancs
Localisation
Localisation de Corcelles-près-Payerne

Corcelles-près-Payerne est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Broye-Vully.


Sommaire

[modifier] Histoire

Comme de nombreux « Corcelles » qui abondent en Suisse romande et en France, le nom de Corcelles signifie, à l’origine, petit domaine rural. Celui-ci apparaît en 1148 dans une bulle du Pape Eugène IV qui compte l’église de Corcelles (dédiée à Saint Nicolas) parmi les dépendances du monastère de Payerne. En 1453, la Paroisse comptait soixante feux (nom donné aux fermes). A l’époque bernoise, Corcelles et Payerne formaient une seule communauté. En 1801, les habitants s’adressèrent au Gouvernement helvétique afin que Corcelles formât une commune distincte de celle de Payerne. Cette séparation fut accordée par un décret du corps législatif le 23 septembre 1801. Mais ce ne fut que le 23 décembre 1806 que l’acte de partage fut sanctionné par le Petit Conseil du Canton de Vaud (actuellement Conseil d’Etat). Le partage des biens communaux entre Payerne et Corcelles fut des plus laborieux, puisqu’il fallut seize ans pour le mener à bien (1801 à 1817). Corcelles reçut pour sa part des biens communaux proportionnellement aux bourgeois résidents (1545 bourgeois résidents pour Payerne et 459 bourgeois résidents pour Corcelles).

[modifier] Légende

Les Corçallins (habitants de Corcelles) ont reçu le sobriquet d'"Ours blancs". Payerne étant située au sud de Corcelles, les Payernois ont pris l'habitude de dire que la bise, vent du nord, venait de "la banquise", d'où le surnom d'"Ours blancs" pour les habitants de "la banquise".

[modifier] Vins de Corcelles

Pour avoir au XVIe siècle, joué les entremetteurs entre les villes de Berne, Fribourg et Lausanne, et permis à celles-ci de signer des traités de combourgeoisie, les autorités de la bonne Ville de Payerne furent remerciées de façon tangible, en recevant plusieurs domaines agricoles sur les hauts de Lavaux. La Ville de Payerne possédant déjà de nombreuses surfaces agricoles dans la plaine de la Broye, décida de vendre ces domaines et d'acheter des vignes en compensation. Ce qui fut fait en 1545, époque à laquelle Payerne et Corcelles ne formaient qu'une seule communauté. Sous le régime de la République Helvétique, le village de Corcelles demanda aux instances dirigeantes, la possibilité de se séparer de Payerne et ainsi de constituer une commune à elle seule. Cette requête fut acceptée en 1803. Les vignobles faisant partie des biens en commun, ils ont été répartis, après moultes péripéties, sur une base assez particulière. Pour calculer la part de chaque commune, la logique aurait voulu que ce soit le nombre d'habitants qui soit pris en considération,mais ce fut le nombre de Bourgeois qui a alors été retenu. Il s'en suivit une véritable chasse "aux Bourgeois" dans toute l'Europe. C'est depuis cette période de l'histoire vaudoise quelque peu mouvementée que la commune de Corcelles a la chance de posséder à Lutry un patrimoine viticole d'environ 5 hectares. La première récolte des vignes de Corcelles fût encavée en 1807, en notre cave de la Grotte à Payerne.


[modifier] Quelques lieux-dits de la Commune de Corcelles

ARBOGNE (L'): La commune de Corcelles est arrosée par deux rivières (la Broye et l'Arbogne) et par six ruisseaux (l'Eparse, le Motellon, le ruisseau du Creux, le Merdasson, le ruisseau de Foitaloup et le ruisseau du Saut). De tous ces cours d'eau, c'est l'Arbogne qui est de beaucoup le plus intéressant, au point de vue scientifique comme au point de vue onomastique.

Issue de plusieurs sources sises entre Châtonnaye et Lentigny, l'Arbogne recueille les eaux du plateau fribourgeois et vient se jeter dans la Vieille Broye en aval de Corcelles, sur domaine fribourgeois. Elle est longue de dix-sept kilomètres.

En 1286, un acte en latin dit Arbogniam. En 1320, on trouve le nom écrit Arbonniam, en 1399, Arbognyez. Il est probable qu'au moyen âge, on disait Arbogne dans toute la région.Aujourd'hui, les Vaudois ont pris l'habitude de dire Erbogne.

Ce nom a été étudié et commenté par plusieurs savants, qui s'accordent pour le déclarer parent du nom de l'Aubonne. Contrairement à la croyance populaire, Aubonne ne signifie nullement "Eau bonne", mais probablement "rivière ou source blanche, écumeuse" (du celtique alb-, blanc, et du suffixe -ona, onna, ou -onia, source, rivière, que l'on retrouve dans Arbogne, Dordogne, Arbagny (à Treyvaux), Arbanet (à Cournillens), etc.

ARZILLIER (Sus l'): Ce nom que l'on trouve fréquemment dans les cantons de Vaud et de Fribourg, signifie l'"argilière", c'est-à-dire le pré argileux. Il est dérivé du latin argillea par le suffixe -arium.

BAUMAZ (Sous ou sus la): Prononcer Baume. En face du rocher de Tours, sur l'autre rive du Merdasson, se trouve une petite falaise de molasse, au pied de laquelle se creuse une sorte de grotte. Cette caverne était peut-être habitée aux temps préhistoriques; on l'appelait la baume (c'est-à-dire la "grotte"); ce nom s'est transmis à travers les millénaires. Les toponymistes qui ont tenté de classer les noms de lieux selon leur âge et leur origine, estiment que les noms tels que alpe, baume, Léman, Orbe, Rhône, Thièle, etc., remontent à l'époque préhistorique. Ils sont donc antérieurs aux Ligures, qui occupèrent le bassin du Rhône, et notre pays, avant les Gaulois.

Ce toponyme très fréquent dans notre pays, nous apparaît au sens de "grotte, tanne, caverne, rocher incurvé à sa base, paroi de rochers", sous les formes de Balmaz ou Balme, Barmaz ou Barme, Baumaz ou Baume, Beaumaz ou Beaume, etc., sans compter les nombreux diminutifs (Balmette, Barmette, Beaumine...)

BAYS ( Aux): Ecrit Bay, Bays, Beys, ce nom signifie "le canal, le bief, le bai"; il vient de l'ancien déversoir de l'Arbogne qui partait du barrage du Guillaume Tell, et courait vers les Bays, la Chenevière des Bays et celle des Répies. Cet ancien canal a donc donné son nom à un quartier du village, à un chemin et à un grand territoire. L'ancien four communal s'appelait jadis le "Four du Bey".

Ce mot semble fort ancien et se retrouve sous diverses formes dans de nombreux idiomes. On est généralement d'accord aujourd'hui pour reconnaître dans bief, un mot indigène, peut-être gaulois. Ce mot est identique au valaisan bisse, canal d'irrigation dans la montagne.

BIOLLES (Es): Lieu planté de bouleaux, du celte betullos, latin betulla, bas latin betullum.

BITTERNAZ (En): Quartier du village sis le long de l'Arbogne, rive Est,où se trouvait jadis un gué dit "le vuaz de Bitternaz". Ce nom semble isolé. Faut-il peut-être le rapprocher du roman (vieux provençal) biterno, biterna, la citerne le puits. L'eau n'a été amenée dans ce quartier qu'en 1896. Jusqu'alors, on puisait l'eau dans les citernes.

BORNALET (Au): Dans nos dialectes romands, les mots bornel, bournel, borné, borni, bourneau et borneau signifient "fontaine, bassin de fontaine, goulot ou tuyau de fontaine": ils représentent le germanique Born.

Les mots bornelet, bournelet, bornalet, diminutifs, signifient donc "la petite fontaine". Ils se retrouvent dans de nombreux noms de lieux.

BOULEZ (En): Nom très ancien: "...exceptis memore dicto de Bolay sito supra Thors et essertis ipsius nemoris..." (excepté le bois dit de Boulez situé au-dessus de Tours et le coupes faites dans ce bois). Bel acte de parchemin blanc rédigé par un moine français en 1299.

Boulez (ou Boulex, Boulaz, Boulayres, etc) signifie "bois de bouleaux". C'est le collectif du vieux français boul, dont bouleau est le diminutif (du latin populaire betullum,de betullos, mot gaulois devenu bedol, beoul, puis boul. (cf Biolles).

BOURLAZ: Ce mot vient du patois bourlâ, "brûler". C'est peut-être un "lieu défriché par le feu" ou un nom d'homme venant, lui du patois bourlâ.

BROYE (La): Nom très ancien que certains font remonter aux Ligures qui occupèrent le bassin du Rhône et notre pays avant l'arrivée des Celtes.

Les toponymistes donnent plusieurs interprétations de ce nom. M. Paul Aebischer dans la Revue Celtique de 1931 écrit que le nom de la Broye (patois Bruyé) viendrait du nom de la déesse gauloise Vroica, "La Bruyère". C'est-à-dire que dans la Broye (Brauca, Brouca, Vroika), les Helvètes voyaient une divinité féminine, identifiée par eux avec ce cours d'eau, et adorée sous la forme matérielle de cette rivière.

Il semble que la vallée de la Broye ait jadis été creusée par le Rhône B, alors tributaire de la mer du Nord et second bras du Rhin qu'il rejoignait dans le canton d'Argovie. L'Aar n'était qu'un modeste affluent du Rhône B. Le lac Léman n'existait pas encore ...le Rhône actuel (A) aurait capté le Rhône supérieur (B).

Arrivée dans la plaine aventicienne, la Broye paresseuse y formait jadis maint méandre. Son cours, du reste, était changeant. En 1549, on parlait déjà de la Vieille Broie, c'est-à-dire d'un ancien lit par rapport à celui que la rivière occupait au milieu du XVIe siècle.

De nos jours, on appelle Ancienne Broye le dernier lit irrégulier occupé par la Broye avant les grands travaux d'endiguement entrepris à la fin du XIXe siècle.

CHAMP MONTANT (Au): Nom d'un terrain légèrement incliné cité en 1374 déjà. Les Corçallins allaient s'y luger (mais où sont les neiges d'antan).

CHAMP DES OISEAUX: Charmant nom d'un terrain sis vers le Réservoir.

CHÂTELARD: "Au Castellard". C'est le nom donné depuis des millénaires à la modeste éminence qui s'élève à l'est du village.

Le nom de Châtelard, très fréquent, désigne en général un lieu élevé, une colline utilisée jadis comme refuge. Certains portent encore des traces d'enceintes fortifiées.

Il est très probable que la colline de Châtelard fut jadis utilisée comme poste de guêt et de signalisation, ainsi que comme refuge fortifié.

Ce mot vient du latin populaire castellare, castellarium, "lieu retranché, forteresse", et devrait s'écrire sans d.

CHÊNE (Au ou Le): Jadis "au Chasnoz". Du latin populaire caxanum ou cassanus, mot d'origine gauloise, devenu caissene, caisne, chaisne, chesne et chêne. Jadis les chênes abondaient dans la région. Chaque jour, le porcher rassemblait les pourceaux du village et les conduisaient à la glandée... Plus tard, les chênes furent abattus, et l'on planta de la vigne au-dessus du village. Certains actes des siècles passés donnent au quartier du Chêne le nom de "en la vigne".

Le même mot apparaît souvent pour préciser un nom de famille très répandu à Corcelles: exemple datant de 1544: "Jaquet Jan du Chasnoz de Corcelles". Plus tard il deviendra à son tour nom de famille: du Chêne et Duchêne.

CHENEVIÈRES (Les): était un lieu planté de chanvre. Chenevière dérive de chenève, ancienne forme du mot chanvre.

Le suffixe -aria s'est ajouté à des noms de plantes: canaparia, canbières, Chenevières et Cannebière (celle de Marseille abritait jadis les corderies de chanvre). Dans les années 1935-40, Corcelles possédait encore les Chenevières des Bays et celles des Répies.

CONDEMINES (Les): Jadis nom commun, le mot condemine désignait une terre faisant partie du domaine seigneurial ou cultivée directement par les soins du seigneur propriétaire, et non affermée. Il désigna ensuite une terre quelconque exploitée directement par son propriétaire.

Très fréquent en toponymie, ce mot désigne en général des terres fertiles dans le voisinage des localités.

CORSALETTES (Les): double diminutif puisqu'il est le diminutif de Corcelles qui veut déjà dire la "petite exploitation agricole". Ce toponyme désigne un petit bien communal.

CÔTE (Sur la): Jolie pente au pied de la chapelle de Tours; c'est là que les Corçallins se réunissaient le jour de Pâques pour rouler les oeufs.

CREUX (Au), et CREUX (RUISSEAU DU): Ce mot vient d'une forme latine crosum, probablement issue de corrosum, "rongé, creusé". Il s'agit de la partie la plus encaissée de la vallée creusée entre Corcelles et Montagny-la-Ville, et où le dit ruisseau fait une chute. Les champs étagés sur la rive droite sont nommés "Sur le Creux".

Les Corçallins ont quatre noms différents pour désigner un même lieu: Creux de la Chettaz, Creux de la Piscine, Creux de Saillens et Creux des Sarrasins.

Le Ruisseau du Creux est un affluent de la rive droite de l'Arbogne. Il suit un vallon ombreux qu'il a creusé et forme limite entre Corcelles et Montagny (VD et FR). Au milieu du vallon, il fait une belle chute d'une dizaine de mètres. Les grandes parois de molasse, les forêts sombres, la haute chute écumante, le fracas de l'eau, composent un cadre sauvage et romantique.

On comprend que les anciens habitants de la région, croyant aux bonnes fées (les dames blanches) et au diable (le maffi ou diabllo) aient baptisé ce lieu le Creux de la Chettaz (Chette), c'est-à-dire le "Creux du Sabbat". Jadis, la Chetta, chatta, satta, tschetta était l'assemblée nocturne des sorcières présidées par le grand bouc, d'où le sens de grand bruit (faire la chette). La carte topographique porte encore ce nom, tandis que les plans de Corcelles parlent eux de Creux de la Piscine. Ce nom vient de la "piscine" ou bassin creusé par la chute à son pied, plein d'eau fraîche et limpide.

Les actes officiels disaient généralement Creux de Saillens. Les noms de Saille ou Saillen désignent généralement des rochers en promontoire et en ancien français un saillant est une hauteur.

Les grottes qui s'ouvrent dans les parois de molasse ont fait travailler l'imagination populaire. Qui peut bien les avoir creusées ou habitées dans les temps lointains? Les hommes des cavernes ont-ils jadis chassé l'ours dans le vallon du Creux? Des brigands n'ont-ils pas établi leur repaire dans ces lieux sauvages?

Il est peu de communes vaudoises où l'on ne trouve pas un trou, une grotte, un bois des Sarrasins. Corcelles est gâtée puisqu'elle possède le Creux des Sarrasins, le Pont des Sarrasins et le Bois des Sarrasins, tous trois groupés dans le vallon du Creux, plus le lieu dit En Champ Sarazin. Ce dernier toponyme pourrait bien venir du nom d'un homme, nom de famille ou sobriquet d'un ancien propriétaire ou fermier.

Quant aux Sarrasins, dont les bandes pillardes auraient dévasté notre pays aux Xe et XIe s., voici la légende:

Pendant leurs randonnées en terre romande, un parti de pillards sarrasins avait élu domicile au-dessus de Corcelles, dans le vallon du Creux de Saillens. La ville de Payerne, avec ses hautes murailles, était inaccessible à ces redoutables guerriers, mais la lignée de masures bâties entre marais et coteau sur l'emplacement actuel du village, étaient continuellement exposées aux incursions de ces sauvages. Un jour, la horde disparut. Elle allait se faire prendre au guet-apens préparé par le rusé Conrad, où Sarrasins et Hongrois furent exterminés. Le soir de la bataille, un seul Sarrasin revint au camp. C'était Alibas. Épouvanté par le silence du lieu, il se rendit près de la cascade, escalada les rochers et allait se jeter dans le vide pour en finir avec la vie quand il aperçut des biches qui buvaient dans le ruisseau. Cette vue idyllique lui rendit un peu de courage. Alibas vécut encore des années, farouche, solitaire, dans ce lieu témoin de tant de scènes de partage de butin. Son nom était une terreur pour les populations; les enfants, surtout, obéissaient au nom d'Alibas, ou à la menace d'aller trouver l'homme rouge aux yeux flamboyants.

CREUX DE SAUT (ou CREUX DE SEL): voir au mot Saut.

CROIX (A la): Synonyme de croisée, carrefour.

DERRIÈRE CHEZ CHAPUIS: Chapuis et Chappuis sont des noms fréquemment cités à Payerne et à Corcelles dès 1385. Il signifie "charpentier" ou "menuisier".

DEUX-CANAUX (Impasse des): Les canaux ont joué un rôle important. Le Canal de l'Arbogne, dit aussi Canal des Usiniers ou Canal industriel semble exister depuis le Xe siècle. Ces canaux permettaient de former des chutes destinées à faire tourner les roues des "usines" et moulins.

Au XIXe s.de grands travaux d'assainissement et de drainage ont été accomplis. Un Corçallin célèbre, Ernest Chuard, qui fut président de la Confédération a consacré un article à cette première entreprise de drainage dans le canton de Vaud.

EPARSE (L'): Du vieux français esparse "éparpillement", "ruisseau qui se répand et qui déborde". L'Eparse a été canalisée et est un déversoir de l'Arbogne.

EPENETTAZ: "Fourré d'épines"

FIN DU GIBET (La): Le mot fin signifie "champs, territoire". C'est à la Fin du Gibet que se trouvait le gibet de Payerne. Ce gibet fut démoli en 1798; c'est à cette date en effet que la torture fut abolie dans toute l'Helvétie. Echafaud, fourches, pilori, carcan, brodequins, chevalets et autres instruments de torture furent vendus à la criée le 3 septembre, sous condition de les démolir dans la semaine!

FOITALOUP Ruisseau de): Ce ruisseau qui prend sa source près de Léchelles (FR) fait limite sur 600 mètres environ entre la commune de Corcelles et celle de Russy, puis il change de nom et s'appelle Ruisseau de la Baumaz.

La tradition locale veut que le nom de Foitaloup signifie "fouette le loup", mais on ne précise ni si ce fut d'abord le surnom d'un homme, ni à la suite de quelles circonstances ce nom fut donné au ruisseau.

Il est possible aussi que le nom de Foitaloup soit une déformation de Foiteley ou Fouetteley "petit bois de hêtres". Du latin fagus, "hêtre, fayard ou foyard"

FOULE (Sur la, sous la): Près du Moulin Bossy. Ces noms viennent de l'ancien "moulin à foulon" que faisait mouvoir l'eau du vieux canal de la rive gauche de l'Arbogne. FOUSSAZ (La): Les mots fossau, fossaz ou foussaz désignaient jadis des lieux enfoncés, des torrents creusant leurs rives, des fossés ou des canaux. Ce sont des noms très anciens (1360)

FREYBONNAZ (En): "Frebonaz" dans un acte de 1548. Ce nom reste inexpliqué.

GARE (d'en bas): officiellement "Corcelles Nord"

GARE (d'en haut): "Corcelles Sud".

GRAND-CHEMIN (Route du): Il s'agit d'abord de l'ancienne route, probablement gauloise, qui reliait Corcelles à Vers-chez-Perrin, puis le nom fut donné, à l'actuel "Chemin de la Gare" et enfin à la route actuelle.


GRANGE DE LA VILLE (La): Le mot Grange signifiait "maison de campagne, ferme comprenant grange, écurie, et appartement". La Grange de la Ville appartient à la commune de Payerne, d'où son nom.

GROS PONT (Le): Nom du pont sur lequel la route cantonale franchit l'Arbogne au centre du village. Il a remplacé le gué de l'Arbogne (voir Vuaz).

GROTTE (La): il 's'agit de la la cave communale de Corcelles, minuscule enclave dans la commune de Payerne, sous le bâtiment de l'ancien collège, à côté de l'Eglise paroissiale. Profonde de deux étages, elle est creusée dans le gravier et les terres d'alluvion.

Ce mot est identique au vieux français crote, diminutif croton, latin crypta, "grotte, creux faits dans la terre, cave". Le français grotte vient de l'italien grotta, il a fini par remplacer l'ancien français crote.

ILES (Les): du latin insula "île". Vaste territoire jadis traversé par les divers bras de la Broye qui y formaient des îles.

JORDILS (Les): jardin, verger.

LONGS CHAMPS (Petits et Grands): Ces noms, très anciens, viennent de la forme allongée des terrains parallèles qui les portent, les plus longs (Grands Longs Champs) au N.O., les plus courts (Petits Longs Champs) au S.E. de la route Payerne-Corcelles.

MALADAIRE (A la): Jadis Maladière (1561). Ancienne léproserie.

MARAIS: Terme général donné à toute la région jadis très marécageuse qui s'étend entre Corcelles et Missy.

MAUPAS (Dessous et Dessus le): "mauvais pas, passage difficile".

MERDASSON (Le): Nom d'un petit affluent de l'Arbogne (rive droite). De nombreux torrents aux eaux boueuses, de même que des localités, pâturages au sol fangeux portent ce nom, qui était déjà employé à l'époque romaine.

MIVELAZ (En): Nom donné depuis de longs siècles au centre du village entre l'église et l'Arbogne. Du latin media villa, "milieu du village". Mivelaz, Miéville Demiéville sont des noms de famille fréquemment trouvés dans les archives.

MOLLATON (Au): Terrain mou et marécageux, en cuvette, qui servait jadis d'étang à patiner. Mot dérivé du latin mollis, "mou, molle" (cf. le français molleton).

MONT (Le): Au S.-E. de Bitternaz, le terrain s'élève rapidement. C'est Le Mont.

MOTTES (Les): Le vieux français mote, motte, "tertre, monticule", a fini par signifier "lieu de campagne, terre labourée". C'est le sens qu'il a ici.

MOULINS (Rue des): La Broye vagabonde ne se prêtait pas à l'installation de roues destinées à fournir la force motrice aux moulins à céréales, à chanvre et à os, aux battoirs, aux moulins à fouler les draps (Foulaz), aux scieries, etc. Seule l'Arbogne convenait, à condition de l'endiguer, de régulariser son cours, de détourner l'eau dans des canaux dont les plus anciens datent en tout cas du haut moyen âge.

Au XIXe siècle, on comptait six "usines":

   * La Foulaz aux Granges Phillings
   * Le Moulin Dessous-Tours
   * Le Moulin-Dessus
   * Le Moulin-Dessous
   * Le Moulin-au-Riche
   * L'Usine Ott
   * Deux anciennes tanneries à l'entrée et à la sortie de Bitternaz.

Tous ces moulins ont eu une histoire passionnante et les documents s'y rapportant abondent de renseignements sur l'histoire de Corcelles, les noms et les moeurs de ses habitants...

Le Moulin-au-Riche se trouvait à côté du Guillaume Tell et fut incendié en 1872. Le surnom de "Au Riche" désignait une branche de la famille Rapin. En 1938, il ne restait de cette famille Rapin au Riche que deux descendants établis hors de Corcelles.

MOUTONS (Sous les): Ce nom, facile à comprendre, est déjà ancien (1562).

NATTES (Les): Ce nom désigne un territoire tout plat sis au N.-O. de l'Arbogne et où la rivière déversait ses eaux lors des grandes crues. On ne connaît pas l'origine de ce nom. PÂQUIER VENDU (Le): Le mot Pâquier ou Pasquier, très fréquent comme nom commun et nom de lieu, vient du latin pascuarium, pâturage.

PERRALLES (Es): Aujourd'hui: Les Pérales. Ce nom provient des travaux d'endiguement (murs, basties, battues...) effectués en ce lieu pour contenir les eaux de l'Arbogne. De perr, pierre et suffixe -aille.

PERRET (En Champ): Nom de personne issu de la même racine perr (latin petra, pierre).

PERREYRE (Sus la): Carte topographique: Les Perreys. "Lieu où abondent les pierres ; carrière de pierres", de l'adjectif bas latin petraria.

PISCINE (Creux de la): voir Creux.

PLANCHETTAZ (Z.I.): Diminutif de planche, très fréquent au sens d'espace de terrain, de pré gras, de terrain bien cultivé attenant à la ferme, de "carreaux" de jardin potager.

PONT DES SARRASINS: voir Creux.

PONT NEUF: En 1597, on "reconstruit" le Pont Neuf. Il y avait donc un autre Pont Neuf avant 1597! Le hameau s'appelle également le Pont-Neuf.

PONT SEYEN: Nom du pont construit sur le canal industriel de l'Arbogne pour relier les quartiers de Bitternaz et des Bays.

Jadis,on franchissait ce canal à gué (latin vadum, gué, d'où le mot vuaz). Ce gué avait reçu le nom d'un habitant voisin, nommé Seguin (avait-il une chèvre??). Puis Seguin devint Séyin. "Pont du Vuaz Séyin" = "Pont du gué"!

PUGIN (Clos à): Nom de personne, cité en 1462. Des Pugin possédaient encore ce clos au début du XXe siècle.

RAPE (sur les Râpes, la Rapetta): Du vieux français rape et raspe "futaie", d'où le patois rapa "pente en friche avec des buissons": Au XVIe siècle, les Râpes de Corcelles étaient propriété commune. On y faisait paître du bétail (gardé par le pasteur désigné par le conseil) et nul ne pouvait y couper du bois sans autorisation.

REPIES: Ce nom dérive probablement du verbe patois repia, auquel le doyen Bridel donne les sens suivants:1) Remettre de la terre au pied d'un mur qui va tomber, au pied d'un arbre déchaussé. 2) Préparer un champ pour une seconde semaille. 3) Faire un pied neuf à un vieux bas.

Les Répies étaient peut-être des confins où l'on faisait deux semailles l'an, ou peut-être un ensemble de champs auxquels on imposait des assolements différents.

ROBERT (En Champ): lieu dit formé au moyen d'un nom de personne (d'origine germanique: "L'homme à la gloire brillante").

ROMBOSSON (En): Nom fort ancien (1342). Pour Rond-Bosson, signifie "Rond-Bois", forêt arrondie. Bosson est le diminutif du vieux français bos, "bois".

RONTEMARD: Sorte de cuvette marécageuse d'où naît le ruisseau de l'Eparse. Peut-être fausse graphie pour ronde mare, du vieux français marc, "marais".

Les noms les plus voisins, Mollaton et Sansui, indiquent clairement la nature humide et tourbeuse du terrain.

ROSEX: Plaine autrefois marécageuse coupée aujourd'hui de canaux d'asséchement. Du collectif rosetum "lieu planté de roseaux, endroit marécageux où poussent des roseaux".

SAILLENS: voir Creux.

SAINT-NICOLAS (Eglise): Ancien nom de l'église de Corcelles, dédiée à Saint-Nicolas, évêque de Myre, persécuté sous Dioclétien, et mort vers 325. Fête le 6 décembre; patron de la Russie des Tsars. Mentionné pour la première fois en 1148.

SANSUI: "marais à sangsues", du bas latin sanguisugetum. Il s'agit d'un terrain très marécageux où abondent les sangsues.

SARAZINS (En Champ): voir Creux.

SARRASINS (Bois, Creux et Pont des): voir Creux.

SAUT (Ruisseau du): Au coeur de la Forêt du Saut, ce ruisseau, bondissant dans la molasse, fait une première chute d'un mètre environ, puis une seconde de trois à quatre mètres. Est-ce ce saut qui a donné son nom au bois et au ruisseau? Certainement non. Saut vient plus probablement du latin saltus, "bois, forêt".

SAUT ou SEL (Creux de): Deux ruisseaux corçallins, le Ruisseau du Saut et le Ruisseau du Creux, font une chute au milieu de la forêt qu'ils traversent (voir Creux). D'où une certaine confusion.

La présence de salpêtre sur la molasse expliquerait peut-être le nom de Sel.Il semblerait donc à l'origine que le nom de Creux de Sel ait été donné au bois du Saut, mais ce nom a également été donné au Creux de la Piscine.

SEITOREES (Grandes): Un seytorée était l'étendue de prairie qu'un homme pouvait faucher en un jour. Du patois seitora (latin secare, couper).

SEZINES (Canal de): Diminutif du patois sisa "haie"

TAILLISSE (En): forme féminine de "taillis"

TOURS: enclave fribourgeoise faisant partie de la commune de Montagny-les-Monts. L'église est déjà citée dans un acte de 1166.

VERNAZ (A la): aujourd'hui: La Verne. Nom vulgaire de l'aune, dérivé du celtique guern.

VERS CHEZ CHERBUIN: La coutume d'employer les noms de personnes comme noms de lieu remonte aux Romains.

Selon le Livre d'Or des Famille vaudoises, les Cherbuin sont bourgeois de Payerne dès avant l'année 1444 et de Corcelles dès 1806.

VIGNE (En la): Actuellement Au Chêne. C'est au XVIIe siècle que l'on y avait planté de la vigne.

VUAVRAZ: aujourd'hui La Grande Vuavre: ce nom vient du bas latin vevra "terre inculte ou peuplée de mauvaises broussailes".

VUAZ: Ce nom signifie "gué", du latin vadum. C'est donc un endroit d'un cours d'eau où l'eau est assez basse pour qu'on puisse le traverser à pied. Souvent, les gués étaient pavés. De nos jours, il ne reste plus que le lieu dit Vuaz Seguin, devenu Vuaz Séyin, puis Pont du Vuaz Séyin et enfin Pont Séyin. (voir ce mot).

VY: Du latin via, route. La présence du mot vy dans un toponyme est presque toujours une preuve d'ancienneté. Il ne subsiste plus que le lieu dit Vy des Charrettes. De Corcelles à Payerne, par temps sec, piétons et cavaliers prenaient le petit chemin direct par la Maladaire et la Promenade actuelle. Mais les chars ne pouvaient pas passer par là, surtout par temps de pluie. On devait suivre la voie dallée romaine qui formait un coude vers la Palaz, nom qui signifie la pelle, dans le sens de terrain plat; puis cette route revenait par la vy des Charrettes.



[modifier] Références

  1. [xls] Population résidante moyenne selon les communes, 2007, Office fédéral de la statistique. Consulté le 1er mars 2008


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