Combat de la Bataillère
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Le Combat de la Bataillère fut une embuscade tendue par les Chouans aux Républicains, le 3 septembre 1795.
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[modifier] Prélude
Les chouans, maîtres des campagnes, tentaient d'imposer un blocus à la ville de Fougères et celle-ci commençait à manquer de vivres. Il fut décidé qu'une colonne de 400 hommes partirait d'Avranches chercher des grains au bourg du Ferré, puis de les escorter vers Fougères où une autre colonne venue de cette ville la rejoindrait à mi-chemin.
Aimé Picquet du Boisguy fut informé de ce projet et décida de battre les deux colonnes, l'une après l'autre, et de s'emparer du convoi. Il rassembla 900 hommes et se porta au village du Châtellier. Michel Larchers-Louvières se posta avec une partie de la troupe d'un côté du village, sur la route d'Avranches, Boisguy se posta de l'autre côté, sur la route de Fougères. A une heure de l'après-midi, Boisguy fut informé que ses hommes avaient fait un prisonnier, il s'agissait d'un éclaireur républicain qui avait été envoyé par l'officier de la colonne d'Avranches, demander à la colonne de Fougères de presser la marche et de les rejoindre au plus vite car il craignait une attaque. « Tu resteras avec nous pour voir la danse » lui dit du Boisguy.
[modifier] Le combat
Peu de temps après, la colonne d'Avranches apparut et tomba dans l'embuscade de Larchers-Louvières. Attaqués subitement, sur plusieurs points à la fois, et subissant des décharges à bout portant, les 400 hommes de la colonne d'Avranches n'opposèrent presque aucune résistance et s'enfuirent, abandonnant les 4 charrettes de vivres.
Mais peu de temps après cette attaque, la colonne de Fougères apparut de l'autre côté de la route. Cette colonne, constituée de carabiniers, était forte de 350 soldats d'élite, commandée par le chef de bataillon Joré. Les chouans s'étaient embusqués dans des fossés mais Joré découvrit l'embuscade et décida d'attaquer les chouans à la baïonnette sans tirer.
Les carabiniers subirent une première décharge, qui leur tua 22 hommes, mais ne s'ébranlèrent pas et chargèrent les chouans au moment où ceux-ci rechargeaient leurs armes. Le corps à corps s'engagea, au cours duquel 6 chouans et 11 carabiniers furent tués. Mais Larchers-Louvières arriva en renfort avec ses hommes et menaçait les républicains sur leurs flancs. Joré, voyant qu'il allait combattre un ennemi trois fois plus nombreux, ordonna la retraite. Mais les carabiniers, attaqués de tous côtés, ne purent le faire en bon ordre et se débandèrent. Poursuivis par les chouans, ils perdirent encore des hommes.
Boisguy avait failli être tué lors du combat. Pendant le corps à corps, il se trouva face à un soldat désarmé, celui-ci, d'une très grande force, l'avait saisit d'un seul bras par le milieu du corps et l'emportait au milieu des carabiniers. Ce fut un soldat nommé Jean Tréhet qui sauva son général en renversant le carabinier d'un coup de baïonnette.
Joré avait 700 carabiniers sous ses ordres, mais il en avait laissé la moitié à Fougères. Selon Pontbriand, s'il avait amené toute sa troupe, il eut certainement remporté la victoire.
[modifier] Bibliographie
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
- Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897
[modifier] Note
- ↑ a b c d Chiffres de Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan)