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Virus informatique - Wikipédia

Virus informatique

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Cet article fait partie de la série
Programmes malveillants
Virus
Cabir - MyDoom.A
Tchernobyl - Yamanner
Ver
Bagle - Blaster
Code Red - I love you
Melissa - Morris
NetSky - Nimda
SQL Slammer - Santy
Sasser - Sobig
Cheval de Troie
Back Orifice - SubSeven
ByteVerify - XXXDial
Logiciel espion
CoolWebSearch - Cydoor
Gator - New.net
SaveNow
Composeur d’attaque
ToneLoc
Voir aussi
Logiciel malveillant
Sécurité informatique
Programmation


Au sens strict, un virus informatique est un programme informatique écrit dans le but de se propager à d'autres ordinateurs en s'insérant dans des programmes légitimes appelés « hôtes ». Il peut aussi avoir comme effet, recherché ou non, de nuire en perturbant plus ou moins gravement le fonctionnement de l'ordinateur infecté. Il peut se répandre à travers tout moyen d'échange de données numériques comme l'internet, mais aussi les disquettes, les cédéroms, les clefs USB, etc. Les virus informatiques ne doivent pas être confondus avec les vers qui sont des programmes capables de se propager et de se dupliquer par leurs propres moyens sans contaminer de programme hôte.

Son appellation provient d'une analogie avec le virus biologique puisqu'il présente des similitudes dans sa manière de se propager en utilisant les facultés de reproduction de la cellule hôte. On attribue le terme de « virus informatique » à l'informaticien et spécialiste en biologie moléculaire Leonard Adleman (Fred Cohen, Experiments with Computer Viruses, 1984).

Au sens large, on utilise souvent et abusivement le mot virus pour désigner toute forme de programme malveillant (malware).

Le nombre total de programmes malveillants connus serait de l'ordre 95 000 selon Sophos (tous types de malwares confondus). Cependant, le nombre de virus réellement en circulation ne serait pas supérieur à quelque milliers selon la Wildlist Organisation[1], chaque éditeur d'antivirus ayant intérêt à « gonfler » le nombre de virus qu'il détecte. La très grande majorité touche la plate-forme Windows et, à un degré bien moindre mais croissant, les différentes distributions de Unix/Linux[2]. Le reste est essentiellement destiné à des systèmes d'exploitation qui ne sont plus distribués depuis quelques années, comme les 27 virus — aucun n'étant dangereux — frappant Mac OS 9 et ses prédécesseurs (recensés par John Norstad, auteur de l'antivirus Disinfectant).

Les virus font souvent l'objet de fausses alertes que la rumeur propage, encombrant les messageries. Certaines d'entre elles, jouant sur l'ignorance en informatique des utilisateurs, leur font parfois détruire des éléments de système d'exploitation totalement sains.


paragraphes à sourcer

[réf. nécessaire]

Sommaire

[modifier] Historique

Les premiers logiciels autonomes n'avaient pas le but qu'ils ont aujourd'hui. Les tout premiers logiciels de ce type étaient de simples divertissements, un jeu entre trois informaticiens de la société Bell, Core War, créé en 1970 dans les laboratoires de la société. Pour ce jeu, chaque joueur écrit un programme, ensuite chargé en mémoire vive. Le système d'exploitation, qui se doit juste d'être multitâche, exécute tour à tour une instruction de chacun des logiciels. L'objectif du jeu est de détruire les programmes adverses tout en assurant sa propre prolifération. Les joueurs ne connaissent évidemment pas l'emplacement du programme adverse. Les logiciels sont capables de se recopier, de se réparer, de se déplacer eux-mêmes en différentes zones de la mémoire et « d'attaquer » le logiciel adverse en écrivant aléatoirement dans d'autres zones mémoire. La partie se termine au bout d'un temps défini ou lorsque l'un des joueurs voit tous ses programmes inactifs ou détruits. Le vainqueur est celui qui possède le plus grand nombre de copies actives. C'est exactement un des principes de programmation des virus.

En 1984, le magazine Scientific American a présenté un jeu informatique consistant à concevoir de petits programmes entrant en lutte et s'autoreproduisant en essayant d'infliger des dégâts aux adversaires, fondant ainsi les bases des futurs virus.

En 1986, l'ARPANET fut infecté à cause de Brain, un virus qui renommait toutes les disquettes de démarrage de système en (C)Brain. Les créateurs de ce virus y donnaient leur nom, adresse et numéro de téléphone car c'était une publicité pour eux.

[modifier] Différents types de virus

  • Le virus classique est un morceau de programme, souvent écrit en assembleur, qui s'intègre dans un programme normal, le plus souvent à la fin, mais aussi au début ou même au milieu. Chaque fois que l'utilisateur exécute ce programme « infecté », il active le virus qui en profite pour aller s'intégrer dans d'autres programmes exécutables. De plus, lorsqu'il contient une charge utile, il peut, après un certain temps (qui peut être très long) ou un évènement particulier, exécuter une action prédéterminée. Cette action peut aller d'un simple message anodin à la détérioration de certaines fonctions du système d'exploitation ou la détérioration de certains fichiers ou même la destruction complète de toutes les données de l'ordinateur. On parle dans ce cas de bombe logique et de charge utile.
  • Un virus de boot s'installe dans un des secteurs de boot d'un périphérique de démarrage: disque dur (le secteur de boot principal, le Master Boot Record, ou celui d'une partition), disquette, ou autre. Il remplace un chargeur d'amorçage (ou programme de démarrage ou bootloader) existant (en copiant l'original ailleurs) ou en créé un (sur un disque ou il n'y en avait pas) mais ne modifie pas un programme comme un virus normal; quand il remplace un programme de démarrage existant, il agit un peu comme un virus prepender (qui s'insère au début), mais le fait d'infecter aussi un périphérique vierge de tout logiciel de démarrage le distingue du virus classique, qui ne s'attaque jamais à rien.
  • Les macro-virus qui s'attaquent aux macros de logiciels de la suite Microsoft Office (Word, Excel, etc.) grâce au VBA de Microsoft. Par exemple, en s'intégrant dans le modèle normal.dot de Word, un virus peut être activé à chaque fois que l'utilisateur lance ce programme.
  • Les virus-vers, apparus aux environs de l'année 2003 et ayant connu un développement fulgurant dans les années qui suivirent, sont des virus classiques car ils ont un programme hôte. Mais s'apparentent aux vers (en anglais "worm") car :
    • Leur mode de propagation est lié au réseau, comme des vers, en général via l'exploitation de failles de sécurité.
    • Comme des vers, leur action se veut discrète, et non-destructrice pour les utilisateurs de la machine infectée.
    • Comme des vers, ils poursuivent des buts à visée large, tels que l'attaque par saturation des ressources ou attaque DoS (Denial of Service) d'un serveur par des milliers de machines infectées se connectant simultanément.[réf. nécessaire]
  • Les virus de type Batch, apparu à l'époque où MS-DOS était le système d'exploitation en vogue, sont des virus "primitifs". Bien que capables de se reproduire et d'infecter d'autres fichiers Batchs, ils sont lents et ont un pouvoir infectant très faible. Certains programmeurs ont été jusqu'à créer des virus Batch cryptés et polymorphes. Ce qui relève d'une vrai prouesse technique tant le langage Batch est simple et primitif.

D'autres menaces existent en informatique, s'en distinguant souvent par l'absence de système de reproduction qui caractérise les virus et les vers : le terme de « logiciel malveillant » (malware en anglais) est dans ce cas plus approprié.

[modifier] Caractéristiques

  • la cryptographie : à chaque réplication, le virus est chiffré (afin de dissimuler les instructions qui, si elles s'y trouvaient en clair, révéleraient la présence de ce virus ou pourraient indiquer la présence de code suspect).
  • le polymorphisme : le virus est chiffré et la routine de déchiffrement est capable de changer certaines de ses instructions au fil des réplications afin de rendre plus difficile la détection par les antivirus.
  • le métamorphisme : contrairement au chiffrement simple et au polymorphisme, où le corps du virus ne change pas et est simplement chiffré, le métamorphisme permet au virus de modifier sa structure même et les instructions qui le composent.
  • la furtivité : le virus « trompe » le système d'exploitation (et par conséquent les logiciels antivirus) sur l'état des fichiers infectés. Des rootkits permettent de créer de tels virus. Par exemple, l'exploitation d'une faille de sécurité au niveau des répertoires permet de masquer l'existence de certains fichiers exécutables ainsi que les processus qui leur sont associés.

[modifier] Logiciels antivirus

Les logiciels antivirus sont des logiciels capables de détecter des virus, détruire, mettre en quarantaine et parfois de réparer les fichiers infectés sans les endommager. Ils utilisent pour cela de nombreuses techniques, parmi lesquelles :

  • la reconnaissance de séquences d'octets caractéristiques (signatures) d'un virus particulier ;
  • la détection d'instructions suspectes dans le code d'un programme (analyse heuristique);
  • la création de listes de renseignements sur tous les fichiers du système, en vue de détecter d'éventuelles modifications ultérieures de ces fichiers par un virus ;
  • la détection d'ordres suspects ;
  • la surveillance des lecteurs de support amovible : disquettes, Zip, CD-ROM, DVD-ROM

[modifier] Virologie

Le terme virus informatique a été créé par analogie avec le virus en biologie : un virus informatique utilise son hôte (l'ordinateur qu'il infecte) pour se reproduire et se transmettre à d'autres ordinateurs.

Comme pour les virus biologiques, où la diversité génétique ralentit les chances de croissance d'un virus, en informatique ce sont les systèmes les plus répandus qui sont le plus atteints par les virus : (Microsoft Windows, Microsoft Office, Microsoft Outlook, Microsoft Internet Explorer et Microsoft Internet Information Server). Les versions professionnelles de Windows (NT/2000/XP pro) permettant de gérer les droits de manière professionnelle ne sont malheureusement pas immunisés contre ces envahisseurs furtifs.

La banalisation de l'accès à Internet a été un facteur majeur dans la rapidité de propagation à grande échelle des virus les plus récents. Ceci est notamment dû à la faculté des virus de s'approprier des adresses de courriel présentes sur la machine infectée (dans le carnet d'adresses mais aussi dans les messages reçus ou dans les archives de pages web visitées ou de messages de groupes de discussions).

De même, l'interconnexion des ordinateurs en réseaux locaux a amplifié la faculté de propagation des virus qui trouvent de cette manière plus de cibles potentielles.

Cependant, des systèmes à diffusion plus restreinte ne sont pas touchés proportionnellement. La majorité de ces systèmes, en tant que variantes de l'architecture UNIX (BSD, Mac OS X ou Linux), utilisent en standard une gestion des droits de chaque utilisateur leur permettant d'éviter les attaques les plus simples, les dégâts sont donc normalement circonscrits à des zones accessibles au seul utilisateur, épargnant la base du système d'exploitation.

[modifier] Dénomination des virus

Lors de leur découverte, les virus se voient attribuer un nom.

Celui-ci est en théorie conforme à la convention signée en 1991 par les membres de CARO (Computer Antivirus Research Organization).

Ce nom se détermine ainsi :

  • en préfixe, le mode d'infection (macro virus, cheval de Troie, ver...) ou du système d'exploitation concerné ;
  • un mot exprimant une de ses particularités ou la faille qu'il exploite (Swen est l'anagramme de News, Nimda l'anagramme de Admin, Sasser exploite une faille LSASS, ...) ;
  • en suffixe un numéro de version (les virus sont souvent repris sous formes de variantes comportant des similitudes avec la version d'origine).

Malheureusement, les laboratoires d'analyse des différents éditeurs antiviraux affectent parfois leur propre appellation aux virus sur lesquels ils travaillent, ce qui rend difficile la recherche d'informations.

C'est ainsi que, par exemple, le virus Netsky dans sa variante Q sera appelé W32.Netsky.Q@mm chez Symantec, WORM_NETSKY.Q chez Trend Micro, W32/Netsky.Q.worm chez Panda ou I-Worm.NetSky.r chez Kaspersky.

Il est cependant possible d'effectuer des recherches génériques pour un nom donné grâce à des moteurs de recherche spécialisés, comme celui de Virus Bulletin ou de Kevin Spicer.

[modifier] Virus sur les systèmes Linux

Le système d'exploitation Linux, au même titre que les systèmes d'exploitation Unix et apparentés, sont généralement assez bien protégés contre les virus informatiques. Cependant, certains virus peuvent potentiellement endommager des systèmes Linux non sécurisés.

Comme les autres systèmes Unix, Linux implémente un environnement multi-utilisateur, dans lequel les utilisateurs possèdent des droits spécifiques correspondant à leur besoin. Il existe ainsi un système de contrôle d'accès visant à interdire à un utilisateur de lire ou de modifier un fichier. Ainsi, les virus ont typiquement moins de capacités à altérer et à infecter un système fonctionnant sous Linux. C'est pourquoi, aucun des virus écrits pour Linux, y compris ceux cités ci-dessous, n'a pu se propager avec succès. En outre, les failles de sécurité qui sont exploitées par les virus sont corrigées dans les versions les plus récentes du noyau Linux.

Des scanners de virus sont disponibles pour des systèmes de Linux afin de surveiller l'activité des virus actifs sur Windows. Ils sont principalement utilisés sur des serveurs mandataires ou des serveurs de courrier électronique, qui ont pour client des systèmes Microsoft Windows.

Voici une liste de virus connus pour Linux :

[modifier] Virus et téléphonie mobile

Le premier virus ciblant la téléphonie mobile est né en 2004 : il s'agit de Cabir se diffusant par l'intermédiaire des connexions Bluetooth. Il sera suivi d'un certain nombre dont le CommWarrior en 2005. Ces virus attaquent essentiellement le système d'exploitation le plus répandu en téléphonie mobile, Symbian OS, surtout dominant en Europe[3].

[modifier] Notes et références

  1. Wildlist Organisation
  2. Linux est invulnérable face aux virus, explication sur la vulnérabilité de Linux sur CommentCaMarche.net
  3. Les virus à l'assaut des téléphones mobiles, M Hypponen, Pour la Science, janvier 2007, p 36-42

[modifier] Voir aussi

Pages sur ce thème sur les projets Wikimedia :

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

Sites généralistes
  • (fr) Abc de la sécurité informatique : site offrant de nombreuses ressources, documentations et logiciels libres ou gratuits pour se protéger des attaques, sécuriser son système.
  • (fr) Guide du 'safe-hex' : ensemble de suggestions pour vous aider à vous défendre contre les virus.
  • (fr) FrSIRT : Centre de Recherche et de Veille en Sécurité Informatique.
  • (fr) Secuser : site d'alerte proposant une liste de diffusion afin d'être prévenu en temps réel, offrant des outils gratuits pour désinfecter et donnant la liste des canulars. Site en français.
  • (fr) Vulnerabilite.com : Portail francophone dédié à la sécurité des systèmes d'information, diffuse notamment des articles et communiqués de presse des éditeurs d'antivirus.
  • (fr) VirusTraQ.com : observatoire francophone sur les virus informatiques, le spam (pourriel) et les applications indésirables (Logiciel espion/adware).
  • (fr) Les virus sur IRC


Moteurs de recherche spécialisés

[modifier] Bibliographie

  • LUDWIG Mark Allen, Naissance d'un virus, Addison-Wesley France
  • LUDWIG Mark Allen, Mutation d'un virus, Addison-Wesley France
  • LUDWIG Mark Allen, Du virus à l'antivirus: guide d'analyse, Dunod
  • FILIOL Eric, Les virus informatiques: théorie, pratique et applications, Collection IRIS, [1]
  • SZOR Peter, The art Of Computer Virus Research And Defense, Addison-Wesley Professional


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