Trafic d'animaux
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Le trafic d'animaux est le commerce illégal d'animaux protégés et pose un problème pour la conservation des espèces. Si la déforestation, l'urbanisation et la pollution sont les causes premières de la disparition des espèces animales et végétales, le trafic d'animaux a lui aussi un impact non négligeable sur certaines espèces et sur l'équilibre qui en dépend.
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[modifier] Description
Le commerce d'une espèce, de spécimens morts ou vivants, entier ou certains organes, entraine la plupart du temps sa chasse dans la nature, et ont souvent provoquer une décroissance des populations jusqu'à un seuil critique où la survie de l'espèce est menacée, voir même sa disparition comme le Rhytine de Steller.
On considère qu'il s'agit du troisième[1] plus gros négoce illégal mondial, derrière le trafic de drogue (400 milliards de dollars par an en 1995) et le trafic d'armes (estimation difficile), le trafic d'animaux met en péril la diversité biologique de la planète, notamment par son impact sur les grands mammifères. L'association écologiste internationale World Wild Fund (Fonds Mondial pour la Nature - WWF) estime le marché à 15 milliards d'euros par an.
Les espèces d'animaux dont le risque d'extinction est élevé sont protégées par la convention de Washington (ou CITES). Celle ci surveille, régule ou interdit le commerce international des animaux dont la situation est problématique ou peut le devenir si rien n'est fait.
[modifier] Lutte contre le trafic
Des moyens coercitifs peuvent être opposés au trafic d'animaux, comme la formation de brigades anti-braconnage (comme c'est le cas dans plusieurs parcs nationaux et réserves d'Afrique et d'Asie), le contrôle douanier (dans les aéroports et les ports surtout), voire l'inspection des commerces de vente d'animaux et élevages.
Toutefois, certaines difficultés doivent être surmontées:
- les brigades anti-braconnage doivent suffisamment être équipées et rémunérées; des agents mal payés travaillent souvent mal, et peuvent même prêter main-forte aux braconniers;
- il est parfois difficile d'éviter les abus (par exemple, tirs sans sommation sur des braconniers et règlements de comptes) chez ces brigades, qui doivent être suffisamment formées;
- les douaniers et agents de police qui contrôlent l'importation et la vente d'animaux doivent être suffisamment aptes à reconnaître les espèces pour lesquelles le commerce est règlementé.
Il existe aussi des moyens de lutte contre le braconnage "à la source", en améliorant le niveau de vie des communautés locales (vivant généralement dans des pays pauvres), par différents moyens:
- l'écotourisme;
- l'artisanat;
- l'agriculture à condition qu'elle ne soit pas elle-même trop destructrice de l'environnement;
- l'élevage, y compris d'espèces rares afin de diminuer les prélèvements dans la nature (comme c'est le cas pour certains poissons d'aquarium, des insectes, etc...).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) site officiel CITES
- (en) site officiel CITES
- (en) Site officiel TRAFFIC
- (en) Dee Cook, Martin Roberts and Jason Lowther, The International Wildlife Trade and Organised Crime, Regional Research Institute, University of Wolverhampton