Théorème de Helmholtz-Hodge
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Article d'analyse vectorielle | |
Objets d'étude | |
Champ vectoriel | Champ scalaire |
Équation aux dérivées partielles | |
de Laplace | de Poisson |
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Théorèmes | |
de Green | de Stokes |
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du gradient | du rotationnel |
Le théorème de Helmholtz-Hodge est un théorème d'analyse vectorielle qui exprime la décomposition d'un champ vectoriel en une partie « polaire » et une partie « axiale ».
Théorème de Helmoltz — Soit un champ de vecteurs « créé » par une source scalaire ρ(M) (sa divergence) et par une source de vortex (son rotationnel), sources dont les supports sont compacts, ( soit (D) le domaine qui les borne) ; et une condition aux limites : le champ s'annule à l'infini comme O(1 / r2). Alors les conditions :
- ,
- ,
- s'annule à l'infini,
entraînent , où
Les notations sont issues de l'électrostatique et de la magnétostatique. Évidemment, le théorème s'applique aussi en mécanique des fluides, en sismologie, etc.
[modifier] Démonstration de la décomposition
On donnera ici la démonstration plus précise pour un domaine compact (D), avec B(M) parallèle à la frontière de (D). Alors :
Théorème — V(M) se décompose de manière unique en E(M) + B(M).
Lemme d'orthogonalité sur (D) — Les deux composantes sont orthogonales sur (D).
-
- En effet, on pose
- ;
- c'est possible puisque son rotationnel est nul. Alors puisque
- ,
- il s'ensuit par le théorème de flux-divergence que :
Lemme d'unicité — La décomposition en B(M) et E(M) est unique.
- Démonstration par l'absurde : prendre la différence des 2 champs V1 et V2 et prendre sur (D) son produit scalaire avec B1-B2 : il va rester en vertu du lemme précédent uniquement la norme sur (D) de B1-B2, nulle : donc B1(M) = B2(M) et donc p1(M) = p2(M).
Lemme d'existence — La divergence de V(M) est le laplacien de p(M) ; et sur la frontière V(Q).n(Q) donne une condition de Neumann sur p(Q) : le problème est donc un problème de Neumann, et donc p(M) existe et est unique, donc E(M) existe et est unique, donc sa différence avec V(M) soit -B(M) existe et est unique.
[modifier] Formule d'Helmholtz
Le problème de la frontière est reporté à une sphère de très grand rayon que l'on fait tendre vers l'infini. En tout point Q de cette frontière, B(Q) est quasiment nul , donc la condition précédente est valable. Quant à l'intégrale sur la frontière , avec B(Q) qui décroît comme 1/r³ , l'intégrale est majorée par K/r qui tend vers zéro. Le théorème précédent s'applique aussi au cas d'Helmholtz.
Le problème est linéaire : on ajoute donc la solution « électrostatique » et la solution « magnétostatique ».
[modifier] Voir aussi
- Analyse vectorielle et les articles s'y référant.