SNECMA Atar
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ATAR est le nom donné à une famille de turboréacteurs militaires produits par la firme SNECMA.
[modifier] Historique
Ce nom ATAR est issu de l'abrégé du nom du groupe Atelier Technique Aéronautique de Rickenbach, créé en octobre 1945, sous contrat du Ministère de l'Air, pour rassembler une équipe d'ingénieurs allemands de BMW expérimentés dans le domaine et d'ingénieurs français, pour étudier et réaliser des réacteurs français. Comptant une centaine d'ingénieurs, l'équipe est dirigée par Hermann Östrich et les développements se basent sur le réacteur BMW 003 développé par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le contrat de réalisation de l'ATAR 101 de 2000 kg de poussée est signé en avril 1946. Le premier prototype tourne au banc à Melun-Villaroche le 26 mars 1948 et développe 1700 kg de poussée. Le 15 avril, un second prototype développe 2200 kg de poussée pour un poids total de 900 kg. Les essais en vol commencent à la fin de l'année 1950 et, enfin, l'ATAR 101B fait son premier vol sur avion à réaction monomoteur (un Dassault Ouragan) le 5 décembre 1951.
L'ATAR 101 est peu à peu amélioré et sa puissance augmentée au fur et à mesure des différentes variantes, jusqu'aux ATAR 101E du SO.4050 Vautour (3500 kg de poussée) et 101G qui équipera le Dassault Super Mystère B2 (4400 kg de poussée avec post-combustion). Le réacteur sera construit en 1698 exemplaires de 1951 à 1960, ce qui à l'époque, est considéré comme un véritable succès technique et commercial. C'est avec un réacteur ATAR 101D que sont réalisées les expérimentations de décollage vertical sur l'Atar volant.
Le successeur sera l'ATAR 8 en 1956, puis les ATAR 9B et 9C qui équiperont le Dassault Mirage III à partir de 1958. En 1963, c'est l'ATAR 9K qui équipera le bombardier stratégique Dassault Mirage IV puis en 1968 son dérivé l'ATAR 9K50 destiné au Dassault Mirage F1. Ces deux modèles sont équipés d'une sur-vitesse qui s'enclenche à partir de Mach 1,4 et fourni alors 15% de puissance supplémentaire.
Le dernier modèle est l'ATAR 8K50 destiné au Dassault Super-Étendard, qui fait ses premiers essais au banc en mai 1973. Il s'agit en fait d'un dérivé de l'ATAR 9K50 dépourvu de post-combustion.
[modifier] Caractéristiques
Moteur | Année | Poussée (en kgp) |
Vitesse de rotation (en t/mn) |
Température en turbine |
Poids (en kg) |
Production |
---|---|---|---|---|---|---|
ATAR 101 V1-V6 |
1948 | 1700 à 2200 | 7600 à 8000 | 700°C | 880 | 6 |
ATAR 101B1 | 1951 | 2400 | 8300 | 845°C | 890 | 50 |
ATAR 101D3 | 1953 | 3000 | 8300 | 870°C | 920 | 370 |
ATAR 101E3/E5 | 1955 | 3500 | 8400 | 865°C | 870 | 600 |
ATAR 08B | 1956 | 3530 | 8150 | 600°C | 1079 | 176 |
ATAR 9C | 1960 | 6000 | 8400 | 885°C | 1430 | 1670 |
ATAR 9K | 1963 | 6700 | 8400 | 920°C | 1490 | 265 |
ATAR 9K50 | 1969 | 7200 | 8900 | 935°C | 1582 | 1014 |
ATAR 8K50 | 1973 | 5000 | 8550 | 925°C | 1165 | 111 |
[modifier] Voir aussi
- Naissance d'un géant, histoire de la SNECMA avec de nombreuses informations sur le développement des réacteur Atar, photos et données techniques [pdf]
- Les turboréacteurs ATAR des Mirage III et F-1 retrace l'historique des moteurs Atar