Saxophone baryton
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le saxophone baryton est un instrument de musique à vent, de la catégorie des bois, parmi les tessitures les plus graves de la famille des saxophones.
Le saxophone baryton, en mi bémol, une octave en dessous du saxophone alto, permet de jouer, selon les modèles, depuis le la ou le sib grave (sous la portée) jusqu'au fa# aigu (au-dessus de la portée). Toutefois, certains musiciens parviennent à atteindre des notes supérieures appelées suraiguës. Le baryton se distingue des autres saxophones de par l'extrémité proche de l'embouchure qui comporte une boucle, ce qui permet à l'instrument de conserver une hauteur raisonnable. Une autre particularité est le doigté qui comporte une clé supplémentaire permettant d'atteindre le la grave, correspondant au do grave du violoncelle (les autres instruments se contentant de descendre jusqu'au sib).
Le poids important de l'instrument fait que les instrumentistes ont le plus souvent recours à un harnais spécial à la place de la simple cordelière utilisée pour les instruments plus légers.
Le baryton est utilisé en musique classique et particulièrement dans le quatuor de saxophones, dont il est un des membre, avec le soprano, l'alto et le ténor. Il est peu utilisé dans les orchestres symphoniques, on peut citer tout de même la Symphonie no. 4 de Charles Ives, composée en 1910-16. De même son répertoire solo est peu étendu. Il est par contre très utilisé dans les orchestres d'harmonie, les orchestres militaires et les Big Band où il joue un rôle de section rythmique.
[modifier] Répertoire
Le répertoire du saxophone baryton compte un certain nombre de pièces solo :
- Le fusain fuit la gomme de Marie-Hélène Fournier
- Oxyton de Christophe Havel
- Jackdaw de Wayne Siegel avec support enregistré
- Yod de Bruno Giner
- Bat et Stan de Christian Lauba
- Maknongan de Giacinto Scelsi
Il a connu un engouement tout particulier auprès des compositeurs depuis les années 1990, et figure dans de nombreuses pièces de musique de chambre de formations variées. Entre autres (outre l'important répertoire du quatuor de saxophones :
- Etki en Droutzy de François Rossé pour saxophone baryton et percussion
- Dream in a bar de Christian Lauba pour saxophone baryton et percussion
- L'ombre d'un ange de Marie-Hélène Fournier piano, flûte en sol, sax baryton, second clavier et support enregistré
[modifier] Quelques saxophonistes barytons
Bien que quelques musiciens classiques se soient spécialisés sur le baryton, on peut notamment citer Serge Bertocchi membre du quatuor Xasax, ce sont surtout les musiciens de jazz qui se sont approprié et ont développé le saxophone baryton. Un des pionner est Harry Carney, le saxophone baryton du big band de Duke Ellington, qui loin de se contenter de souligner la ligne de basse, prenait aussi d'exubérants solos. Dans les années 1950, Gerry Mulligan, Serge Chaloff, et Pepper Adams se sont révélés des maîtres sur l'instrument, et plus récemment Hamiet Bluiett et John Surman. En France, les saxophonistes François Corneloup et Daunik Lazro sont de redoutables barytons, utilisant à merveille les capacités de l'instrument.