Séméac
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Séméac | |
Pays | France |
---|---|
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Hautes-Pyrénées |
Arrondissement | Arrondissement de Tarbes |
Canton | Canton de Séméac |
Code Insee | 65417 |
Code postal | 65600 |
Maire Mandat en cours |
Guy Dufaure PS 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Tarbes |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 310 m (mini) – 436 m (maxi) |
Superficie | 6,29 km² |
Population sans doubles comptes |
5 433 hab. (2008) |
Densité | 755 hab./km² |
Séméac est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont les séméacais.
Deux thèses s’affrontent quant à l’origine du nom de Séméac. La toponymie de Séméac viendrait de sémi, semé et aqua, ac signifiant "terrain semé d’eau", allusion au sous-sol qui recèle une des plus grandes nappes phréatiques du secteur. Une autre thèse tend à rapprocher ce nom de tous les noms de lieux terminés par « ac » comme Bernac, Préchac, Arcizac… qui désignaient un domaine gallo-romain identifié par le nom de son propriétaire : Séménius, dans le cas de Séméac.
Sommaire |
[modifier] Géographie
En Bigorre, aux portes de Tarbes, Séméac s’étend, sur la rive droite de l’Adour, et sur le Canal d'Alaric
[modifier] Histoire
Si des traces d'occupation au Paléolithique, puis dans l’Antiquité, ont été trouvé,la véritable histoire de Séméac remontent au Moyen Âge : la seigneurie de Séméac apparaît à la fin de la dynastie carolingienne. Auparavant possession tarbaise, elle est le fruit de l’échange, en 1020, entre le duc de Sanche, Guillaume, prince et duc de Gascogne, et Arnaud-Raymond de Bas ou de Coarraze d’un terrain situé à Saint-Pé, dont le premier avait besoin pour construire le monastère des Bénédictins.
L’existence de Séméac apparaît dans les textes dès 1032.
Plus tard, les barons de Castelbajac dépossédèrent les Coarraze de ce domaine, qu’ils conservèrent pendant près de trois siècles.
Le village lui-même, constitué de l’église, du premier château et de quelques maisons, fut fondé vers 1275 par Raimond de Castelbajac. En 1540, le baron Bernard de Castelbajac vendit sa seigneurie à Claire de Gramont, alors unique héritière du nom et des armes des Gramont, famille originaire des confins de la Navarre et du Béarn, qui partagea dès lors sa vie entre les châteaux de Bidache, Bayonne, Pau puis Séméac.
Au XVIIè siècle, Séméac fut érigé en marquisat. Le premier marquis de Séméac, Henri (1619-1679), comte de Toulonjon, Gramont et Asté, sénéchal et gouverneur de Gascogne, rasa le premier château et le fit reconstruire avec une telle magnificence qu’il mérita le surnom de « Petit Versailles ».
Dans la longue suite des Gramont de Séméac, se détachent quelques personnages :
- Antoine 1er de Gramont, fils de Claire, seigneur de Séméac, maire de Bayonne depuis l’âge de neuf ans, libéra Tarbes assiégé par les Huguenots du baron d’Arros en 1574;
- Antoine II, lui, mourut à Séméac en 1644, l’année où il avait été fait duc et pair de France par le jeune Louis XIV;
- Antoine III, Maréchal de France en 1641, servit Richelieu et Mazarin;
- en 1660, Charlotte de Gramont épousa Louis Grimaldi, un ancêtre du prince Rainier III de Monaco ; Deux mois plus tard, ils furent invités aux fêtes du mariage de Louis XIV;
- un des arrière- petits-neveux d’Henri, Antoine VII, mena une vie de dissipation et ruina consciencieusement sa famille. Il fut le dernier propriétaire du château où, paraît-il, il n’était jamais venu ! Par suite du manque d’entretien, l’angle méridional du bâtiment s’écroula en 1777. Ruiné, incapable de le faire réparer, retiré à Bidache, Antoine VII ordonna la démolition complète en juillet 1777. Beaucoup de ses pierres ont servi à la construction des vieilles maisons de Séméac, et même de l’hôpital de Vic-en-Bigorre !
La Révolution française provoqua le renversement de l’aristocratie locale, son expropriation et la confiscation des biens du clergé. Les terres ainsi récupérées furent mises à la disposition de la Nation . Confisquées et mises en vente, elles furent achetées par les grands bourgeois tarbais : les Caussade (marchands, avocats), Théaux (avocats au Parlement), Sireix (greffiers)…
Après 1850, les moyens et petits paysans du village, d’abord journaliers, purent les acheter, lorsque les premiers propriétaires les revendirent pour placer ailleurs leurs capitaux. Il faut voir là l’origine des propriétés paysannes établies solidement à Séméac pendant tout le XXe siècle
[modifier] Economie
L’irrigation relativement aisée des terres favorisa l’élevage des vaches laitières et les cultures maraîchères : Séméac alimentait autrefois une bonne partie de la ville de Tarbes en lait et en légumes frais.
Longtemps village à dominante agricole, Séméac a vu le nombre de ses fermes diminuer et il n’en reste que très peu actuellement.
Parallèlement, les activités artisanales, et surtout commerciales et industrielles, se sont développées. C’est surtout l’usine Alsthom qui a fait basculer l’économie locale vers l’industrie.
[modifier] Administration
[modifier] Maires successifs
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2014 | Guy Dufaure | PS | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Intercommunalité
Séméac fait partie de la Communauté d'agglomération du Grand Tarbes. Née de la Communauté de communes de l’agglomération tarbaise créée en 1995, ses compétences touchent aux transports, aux gens du voyage, à la culture, aux sports, à l'environnement, au pôle universitaire et à la politique de la ville.
[modifier] Démographie
Passée de 26 « feux » en 1429 à 1695 habitants en 1806, 1304 en 1914, 2 751 en 1936, la population a connu un bel essor après 1945 avec la construction de nouveaux lotissements (Hispano-Suiza, Baticoop), passant alors à 3 054 habitants en 1946, 4 596 en 1962, 5 012 en 1982.
Au dernier recensement, Séméac comptait 5 433 habitants.
Évolution démographique
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4 589 | 5 122 | 5 158 | 5 012 | 4 428 | 4 751 | 5 433 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- Du sud au nord de Seméac serpente le canal Alaric, dont le nom viendrait, d’après une légende, du roi Wisigoth qui aurait fait creuser ce canal pour alimenter en eau le campement de sa cavalerie.
- Église Notre-Dame de l’Assomption. La première église avait été édifiée vers 1285 par Raimond-Arnaud de Castelbajac. Incendiée par les Huguenots en 1569, elle fut reconstruite, en 1609, par les ducs de Gramont, avec les vestiges de l’ancienne, puis remaniée au 18e siècle, où fut réalisé le retable, par Dominique Ferrère (1723-1808), petit-fils de Jean Ferrère, fondateur d’une dynastie de sculpteurs spécialisés, installés à Asté. De leurs ateliers sortirent pendant près de deux siècles les éléments les plus originaux du décor et du mobilier des églises haut-pyrénéennes . Le clocher et le porche avaient été ajoutés sous le règne de Louis XV. La voûte en berceau, reposant sur 8 colonnes, date du XIXe siècle. Les grilles de la cour et du portail de l’église furent installées en 1898 et sont le fruit de la générosité d’un mécène séméacais.L’église porte le nom de sa Sainte-Patronne : Notre-Dame de l’Assomption, fêtée le 15 août
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Albert Bernet (1883-1962)
- Jean Duclos-Gavarnys (1875-1947)
- Docteur Paul Voivenel (1880-1975)