Wikipédia:Proposition pour l'article Dieudonné M'bala M'bala

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Dieudonné M'bala M'bala est un humoriste, parfois chansonnier, et un acteur français, sous le nom d'artiste de Dieudonné. Il s'est également engagé en politique depuis 1997.

Sommaire

1 Biographie
- 1.1 Engagement politique
- 1.2 Propos médiatisés controversés
2 Spectacles
3 Filmographie
4 Bibliographie
5 Liens externes

Biographie

Il est né le 11 février 1966 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Sa mère, bretonne est sociologue, son père camerounais est expert-comptable. Après avoir exercé plusieurs boulots, il démarre dans le spectacle d'abord seul, puis avec Elie Semoun. Le tandem des deux humoristes traite des thèmes du racisme et des exclusions, l'un jouant le rôle du « noir » et l'autre du « juif ». Chacun poursuivra une carrière en solo à partir de 1997. En 1993, il crée sa société de production Bonnie production et en 1995 sa maison d'édition Merlin éditions. Il débute en 1996 dans le cinéma avec le film Didier d'Alain Chabat.

Parallèlement à ses prestations cinématographiques, Dieudonné poursuit sa carrière d'humoriste, notamment dans son théâtre La main d'Or à Paris qu'il a acquis à la fin des années 1990. Il fait également de ce café-théâtre un lieu de présentation du travail de jeunes artistes.

Engagement politique

1997 : candidat aux législatives dans la circonscription de Dreux face à Marie-France Stirbois, candidate du Front national, il obtient 7,74 % des suffrages ;

1998 : candidat aux élections régionales dans le Centre, il obtient 4,74 % des suffrages avec la liste Les Utopistes ;

le 30 novembre 2000, il devient officiellement candidat des Utopistes à l'élection présidentielle de 2002. Cependant, il ne peut se présenter au premier tour, faute d'avoir obtenu avant le 2 avril les 500 signatures d'élus nécessaires pour que sa candidature soit validée par le Conseil constitutionnel.

juin 2001 : il fait partie de la liste des 130 signataires de l'Appel pour les sans-papiers

Mai 2004 : Dieudonné est candidat et troisième sur la liste Europ-Palestine pour les élections européennes de juin.

Le 5 Juin 2004, il est présent à une manifestation contre Bush à Paris.

Le mardi 8 juin 2004, est organisé par les membres de la liste Euro-Palestine dont fait partie Dieudonné, un grand meeting parisien au Palais des sports. Le même jour, Leïla Shahid, la déléguée générale de Palestine en France, leur lance « un appel solennel » à se retirer de la course dans un communiqué où elle précise que « La multiplication des listes et des candidats ne peut que contribuer à affaiblir la solidarité avec la Palestine », les invitant « à reporter -ses- voix sur les candidats de leur choix qui défendent le droit en Palestine et en Israël ». À cinq jours du scrutin, cette recommandation prend les membres de la liste au dépourvu, notamment Dieudonné qui précise que « l'avis de Mme Shahid n'est pas négligeable, si elle (me prouve /pense selon Le Monde) que notre liste ne sert pas les intérêts du peuple palestinien, précise-t-il, je prendrais mes distances ». Certains autres membres de la liste étant parfois durs envers Leïla Shahid et sa recommendation.

Le 10 juin 2004, Il adresse au journal Le Monde un démenti concernant certains propos qui lui sont attribués et qui font état de "doutes" qu'il aurait sur le bien fondé de la liste Euro-Palestine notamment sur la déformation (me prouve / pense) qui, d'après lui, change le sens de son propos. Le démenti ne fut pas diffusé par le Monde.

Le 24 Septembre 2004, il est présent au "rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens" au coté de quelques personnalités comme Albert Jacquard, Bernard Ravenel, Elik Elhanan.

Le vendredi 29 Octobre 2004, Dieudonné annonce dans un communiqué qu’il « se retirait de la dynamique » initiée par la liste Euro-Palestine aux élections européennes, pour « ne pas diviser la résistance palestinienne autour de Leïla Chahid ». Il se dit « heureux d’avoir participé à la prise de conscience d’un plus grand nombre au drame que traverse le peuple palestinien », mais affirme avoir décidé de se retirer « de cette dynamique » depuis que « certains envisagent de transformer cette liste en un mouvement politique ».

Le même jour, après son communiqué, Les initiateurs de la liste Euro-Palestine déclare dans un communiqué d'apres l'AFP, qu'ils ont « choisi de prendre leurs distances » avec Dieudonné notamment pour la polémique autour de son "affaire" et son amitié avec l'écrivain Alain Soral, au centre d'une polémique pour des propos jugés antisémites par la LICRA et le CRIF, lors de l’émission Complément d’Enquête sur France 2, le 14 septembre.

Le 13 11 2004, il est présent à une manifestation de soutien à la Palestine au coté de quelques personnalités comme Jacques Gaillot, Mouloud Aounit, Nahla Chahal, Patrick Farbiaz.

Parmi ses engagements politiques, Dieudonné a défendu la cause kanak, s'est présenté aux élections législatives et régionales, il a soutenu le droit au logement, il a parrainé "Stop à la violence", il a milité pour la représentation des gens de couleurs à la télé, soutient la reconnaissance des noirs dans la société .

Son engagement citoyen, dans certains de ces aspects, suscite la controverse (voir plus bas). Dieudonné se place en pourfendeur des discriminations raciales et des frontières religieuses tandis que d'autres personnes lui prêtent des dérives antisémites.

« Je me bats contre les frontières religieuses, ethniques, géographiques »

« Nous sommes tous des métis. J'affirme qu'il n'y a pas de différence entre les hommes. Les Blancs, les Jaunes, les Noirs n'existent pas. »

En 2000, Dieudonné a reçu de l'ONU le titre honorifique d'« homme de bonne volonté dans sa lutte contre le racisme ».

« Pour moi, le peuple élu, c'est l'humanité, et la terre promise, c'est cette planète sur laquelle on vit tous ensemble » (Le Soir, édition du 2 juin 2004)

Propos médiatisés controversés

Depuis les années 2000 des propos controversés de Dieudonné sont régulièrement médiatisés mais c'est véritablement apres le 1^er décembre 2003, apres un sketch sur france 3, que sera utilisé l'expression "affaire Dieudonné", dans un contexte de sensibilité communautariste particulier. Parmi les retombées, on compte de nombreuses actions en justice, des violences, une certaine forme de censure et des appels au boycott.

2000

En 2000, une association proche des milieux d'extrême-droite, l'AGRIF, porte plainte contre Dieudonné à la suite de propos tenus dans le journal France Soir du 21 mars. Il y déclare notamment :

« [les Noirs sont] considérés en France comme de grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste. »,

« L'avenir, c'est Internet. Le Béké est fini... La survie ne tient que dans le métissage. Et moi, j'observe, avec le sourire, sa déchéance ».

La justice française condamne dans un premier temps Dieudonné et le journal France Soir à 30000 francs d'amende et un franc de dommages et intérêts à l'AGRIF au motif de propos qui « imputent aux personnes de race blanche le fait de mépriser et de tenir en infériorité celles de race noire, donc d’avoir un comportement raciste, et ceux affirmant que l’Église catholique cautionnait le racisme ». En mars 2002, la Cour d'appel de Paris annule cette décision considérant que ce n'était en aucun cas l'ensemble des blancs et des catholiques qui étaient visés par ces affirmations, mais seulement une partie de ceux-ci dans une perspective historique.

2002

Suite à un article paru dans le magazine L'Écho des Savanes du 17 janvier 2002, Dieudonné y déclarant :

« Ben Laden restera dans l'histoire, sa notoriété est internationale et indiscutable. Pour moi, c'est le personnage le plus important de l'histoire contemporaine [...] Il est seul contre la plus grande puissance du monde ».

« Donc forcément cela impose le respect. Je préfère le charisme de Ben Laden à celui de George W. Bush. »,

L'artiste est mis en examen par le Parquet pour « apologie d'actes de terrorisme ». Le procès se solde par une relaxe devant le tribunal correctionnel de Paris, le 11 juillet 2003. Le Parquet ayant fait appel, la relaxe est confirmée le 2 juin 2004 par la Cour d'appel de Paris qui considère que « les propos litigieux ne dépassent pas les limites admissibles au droit de la liberté d'expression ».

Dans un entretien au magazine Lyon Capitale publié le 23 janvier 2002, Dieudonné déclare :

« Le racisme a été inventé par Abraham. “Le peuple élu”, c'est le début du racisme. Les musulmans aujourd'hui renvoient la réponse du berger à la bergère. Juifs et musulmans pour moi, ça n'existe pas. Donc antisémite n'existe pas parce que juif n'existe pas. Ce sont deux notions aussi stupides l'une que l'autre. Personne n'est juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire. Pour moi, les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première. Certains musulmans prennent la même voie en ranimant des concepts comme “la guerre sainte” ».

Sur plaintes du Consistoire central, de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de la LICRA, il est poursuivi pour provocation à la haine raciale et injures raciales.

Le 6 novembre 2003 Dieudonné est relaxé une première fois puis, en appel, définitivement par le tribunal correctionnel de Paris en juin 2004, au motif du contexte du propos et d'un rejet global par l'humoriste du fait religieux (la cour notifiant que « les invectives ne s'adressent pas à la communauté juive en tant que telle mais le fait religieux comme système de pensée de même qu'il s'en prend à d'autres religions »).

Le 15 mars 2005, La Cour de cassation annule l'arrêt de la Cour d'appel de Paris, laquelle devra de nouveau statuer sur les propos mis en cause.

2003

Le 1^er décembre 2003 sur France 3 Dieudonné est invité pour faire une surprise à l'humoriste Djamel Debbouze dans l'émission en direct On ne peut pas plaire à tout le monde.

Dans le cadre d'un sketch et d'un personnage, Dieudonné apparaît déguisé en extrémiste juif religieux paranoïaque, soupçonnant l'invité, Jamel Debbouze, d'être un terroriste islamique, un « moudjahidine du rire » cachant sous son blouson une « bombe artisanale », appelant les jeunes à rejoindre « l'axe du bien, l'axe américano-sioniste qui vous offrira beaucoup de débouchés, beaucoup de bonheur ». Ce personnage conclut par le mot « Israël ! »,suivi d'un salut fasciste. Le sketch rencontre les applaudissements du public debout et les félicitations des invités, plus loin dans l'émission Marc Olivier Fogiel danse aussi avec Dieudonné. Certaines agences de presse retranscriveront le terme « Israël » par « Isra - Heil », « Heil Israel » ou « Israel Heil et évoqueront son déguisment de "rabbin-nazi".

Cette prestation provoque, dans les jours qui suivent, la réaction du Consistoire israelite de France, de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), de la LICRA et du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), mais c'est le ministre Dominique Perben qui déclenche une procédure pour « diffamation raciale ».

Le même jour à 23h14, le premier média à réagir est Guysen Israel News dans un article intitulé "Honte à vous Monsieur Fogiel".

Le 3 décembre 2003, lors d'une conférence de presse dans son théatre de la main d'or, Dieudonné, exige des excuses de la direction de France 3 qui, selon lui, l'a accusé d'antisémitisme dans des lettres rendus publics le meme jour où Marc Olivier Fogiel et la chaîne présentent leurs excuses aux téléspectateurs, déclarant être "consternés et scandalisés" par ces "dérapages". La conférence est perturbée par un groupe de jeunes conduit par le président de l'Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), Yonathan Arfi, et lorsque Dieudonné, prévenu, sort pour tenter d'entamer un dialogue, les manifestants lui remettent un ouvrage intitulé "Le sionisme expliqué à nos potes", avant de s'éloigner en criant: « On ne discute pas avec l'antisémitisme ».

Le 4 décembre 2003, dans une interview donnée à Proche-Orient.info, Marc Olivier Fogiel, explique, entre autres, que « ma famille m'a appelé d'Israël pour savoir pourquoi j'avais laissé venir quelqu'un sur mon plateau déguisé en SS ».

Le 5 Décembre, La fédération des organisations sionistes de france, dans un communiqué « s'insurge contre les propos choquants et inacceptables de Dieudonné » et « demande au CSA de condamner de tels propos qui n'ont pas de place sur les TV françaises ».Guysen Israel News

Le 5 décembre 2003 au soir, Marc Olivier Fogiel précède son émission "best of" d'un communiqué où il s'excuse auprès des téléspectateurs. Aucune image du sketch n'est diffusé et un bandeau SMS est diffusé laissant apparaitre : « Dieudo-Le Pen, même combat ? », « Dieudo, ton cas relève de la psychiatrie », « Ça te ferait rire si on faisait des sketchs sur les odeurs des Blacks ? », parmi d'autres.

Des extraits du sketch sont diffusés par la suite dans l'émission "+ clair" le 6 décembre, produit par Marc Olivier Fogiel sur canal +, le "zapping" et arrêt sur images le 7 décembre.

Le 9 décembre 2003, le CSA adresse une mise en garde à France [3.http://www.csa.fr/actualite/decisions/decisions_detail.php?id=15074 CSA]

Le 15 décembre 2003, l'émission "Arrêt sur image" de France 5 met en exergue le fait que l' émission "Best of" du 5 décembre n'a diffusé aucune image du sketch et que des SMS ont été diffusés exclusivement contre la personne de Dieudonné, dont certains à caractère raciste.

Le 24 décembre 2003, au sujet du sketch ,Europe 1 cite : «Il avait invité les jeunes qui nous regardent aujourd'hui dans les cités à rejoindre l'axe américano-sioniste et conclu son propos par un salut nazi et le cri : "IsraHeil ! »

le 24 décembre 2003, Le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire de police sur les propos tenus par Dieudonné M'Bala M'Bala le 1er décembre sur France 3.

Le 29 décembre 2003, Dieudonné dépose plainte contre X, accusant l'émission de Marc-Olivier Fogiel d'avoir manipulé des SMS qui apparaissent au bas de l'écran de son émission best of du 5 décembre 2003, en leur prêtant un caractère raciste. Dans une interview pour le parisien, Dieudonné affirme que Alexandre Gamelin, salarié de la société PAF productions (Marc-Olivier Fogiel et Endemol France), reconnait devant les gendarmes de Boulogne (Hauts-de-Seine) avoir écrit lui-même certains des SMS incriminés à la demande de Laurent Bon.

Le 30 décembre Le MRAP porte plainte contre X "pour injure à caractère raciste" pour ces mêmes SMS avant d'annoncer qu'il prenait acte des excuses de Fogiel, retirant leur plainte le 8 janvier 2004.

Claudy Siar, le président de l'Union de la communauté noire de France (UCNF), et animateur de Radio France Internationale (RFI) déclare à ce sujet : « Personne ne parle du SMS. L'histoire de ce SMS a été orchestrée et est une insulte à l'endroit de la communauté noire. Personne n'a rien dit » . La justice a décidé de classer sans suite la plainte pour incitation à la haine raciale déposée par Dieudonné. Ce dernier engage alors des poursuites sous forme de citation directe.

Face aux réactions suscitées par ce sketch, Dieudonné a affirmé : « il a heurté ceux que je voulais toucher, c'est-à-dire l'extrême droite israélienne ».

Fin 2004, Dieudonné reviendra largement sur ces affaires et sur ce qu'il qualifie de « lynchage médiatique » dans un spectacle intitulé Mes excuses.

2004

Le 8 Janvier 2004, interview de Dieudonné sur Europe 1 avec l'intervention d'alexandre Moïse, ex responsable du likoud en france, secrétaire général de la Fédération des Organisations Sionistes de France (FOSF) et fondateur du collectif citoyen antiraciste déclare que son organisation exerce du lobbying pour empêcher Dieudonné de travailler .

Le 8 Janvier 2004, le CSA « écrit au président de France Télévision pour lui rappeler la nécessaire maîtrise de l'antenne[...]Il a également décidé de recevoir, à ce sujet, le président de France Télévision » . Suite aux interviews de Dieudonné, le 7 janvier 2004 sur RMC Info et le 8 janvier 2004 sur Europe 1, le CSA écrit aux deux stations « pour appeler leur attention sur la nécessité de traiter avec pondération et prudence les sujets susceptibles d'alimenter des tensions ». Suite à un interview de Dieudonné sur Méditerranée FM le 6 décembre 2003, « le Conseil a écrit à la radio en lui rappelant ses obligations conventionnelles » .

Le 15 Janvier 2004, Dieudonné adresse une lettre d'excuses au MRAP qui, dans un communiqué de presse , annonce sa décision d'abandonner la procédure engagée contre lui sur la base du sketch incriminé, « devant cet acte de bonne foi ».

Plusieurs protestations et menaces contre les salles et les mairies par des associations comme le Betar, la Ligue de défense juive (LDJ), l'UEJF, le collectif anti racisme fondé pour l'occasion par Alexandre Moise, entrainent l'annulation de plusieurs spectacles de Dieudoné qui rejette toute accusation d'antisémitisme, et présente ses excuses auprès des victimes de la Shoah qui ont pu être choquées par des « citations hors contexte », tout en revendiquant la dénonciation des extrémismes sionistes, islamistes ou autres.

Fèvrier 2004 : Le spectacle "le Divorce de Patrick" du 2 fevrier à lyon est annulé par la municipalité pour "menace de troubles à l'ordre public" mais le 4 février ,cette décision est suspendu par le juge des référés, après que Dieudonné est saisi le tribunal administratif. Le spectacle a lieu finalement le 5 fevrier à la bourse du travail de Lyon avec une heure de retard suite à une manifestation de membres de l'UEJF à l'exterieur de la salle. Le spectacle est une premiere fois interrompu par des cris scandant "Dieudo facho, sale négro ,les juifs auront ta peau !", 3 individus s'approchent invités par dieudonné à se montrer et à dialoguer mais l'échange tourne court et ils sont évacués par le service d'ordre. Le spectacle reprend et est une deuxieme fois interrompu, vers 22 h (une demi heure apres le début du spectacle) par une bouteille contenant de l'acide et fumigène faisant deux bléssés légers. Le spectacle continue fort du soutien du public tandis que d'autres quittent la salle. Un des agresseurs est interpellé. L'humoriste dépose plainte le lendemain 6 fèvrier.

Le 20 Fevrier 2004 : invoquant « un climat de tension extrême », des menaces sur la sécurité du public, après plusieurs jours de menaces de correspondants anonymes par fax et téléphone, émanant du collectif citoyen antiraciste selon Alexandre Moise, son fondateur, L'olympia décide l'annulation du spectacle de dieudonné. En réaction, Dieudonné décide de donner un spectacle de rue à 19h00 devant la salle parisienne réunissant plus de 1200 personnes selon la police et bloquant la circulation en direction de l'opéra.AFP

Le 22 Fevrier 2004 : Sur europe 1, Patrick Klugman, ancien président de l'UEJF et vice président de SOS racisme déclare « Dieudonné est un Le Pen-Bis, plus dangereux que Le Pen ».

le 2 avril 2004, La plainte est examinée par le tribunal de la 17^e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui acquitte Dieudonné le 27 mai.

La présidente du tribunal déclare (attendus de jugement) :

« s'il n'est pas douteux que les téléspectateurs ont pu reconnaître dans le chapeau noir et les papillotes des signes communément utilisés dans l'imagerie populaire pour représenter une personne de confession juive, ils ont pu voir également dans ce personnage, vêtu d'un treillis et le visage masqué à la manière d'un terroriste, un individu incarnant la lutte armée au nom d'un idéal politique »

« [les symboles utilisés] qui n'évoquent pas un personnage unique, ne doivent pas être dissociés, le déguisement formant un tout dont on ne saurait privilégier un élément plutôt qu'un autre »

« à aucun moment ces paroles ne se réfèrent à la religion de l'individu qui parle ; qu'elles expriment en revanche ouvertement son aversion pour le musulman, symbole pour lui du terrorisme international [...] ; que ce langage est manifestement celui d'un militant exprimant des idées politiques se rapportant au conflit opposant l'État d'Israël aux Palestiniens et à son alliance avec les États-Unis, dans la lutte contre le terrorisme islamiste. »

« le personnage incarné par le prévenu [Dieudonné] ne représente pas les personnes de confession juive dans leur ensemble, mais une certaine catégorie de personnes uniquement dans l'expression de leurs idées politiques »

François Roux, l'avocat de Dieudonné, commente cette décision :

« Le tribunal vient de reconnaître le droit pour un humoriste de critiquer la politique d'un État, sans être taxé d'antisémitisme lorsque cet État est Israël ».

Courant mars 2004, un interview donné au site Web http://blackmap.com en 2001 est repris médiatiquement par le journal Marianne (n° 8-14 mars 2004 page 17) puis par le quotidien du front national lorsqu'il y déclare :

« Les descendants juifs continuent à être indemnisés par rapport à ce qui s'est passé durant la Shoah. Nous, les Noirs, n'avons jamais rien eu à cause de certains Juifs qui refusent que notre souffrance soit mise au même niveau que la leur ! Je ne me permettrais pas de faire une échelle de valeur, car je pense que la souffrance humaine est la même dans toutes les tragédies, que c'est le lot de l'humanité. Mais je pense que le lobby juif déteste les Noirs, vraiment ! Étant donné que le Noir dans l'inconscient collectif porte la souffrance, le lobby juif ne le supporte pas, parce que c'est leur business ! [...] C'est une véritable guerre ouverte. Moi aujourd'hui, je suis loin de tout ça. Heureusement qu'il existe des Juifs progressistes qui pensent et qui disent la même chose que moi ! Cependant, les groupuscules extrémistes existent toujours ».

« Le président du Sénégal Wade a dit un jour : “Notre peuple ne fait pas la manche”. Je crois qu'il a raison, et c'est la grande différence avec un peuple qui a bradé l'Holocauste, qui a vendu la mort et la souffrance pour monter un pays et gagner de l'argent ! ».

À la suite d'un article paru dans le quotidien Le Monde du 7 janvier 2004 (reprenant des propos du magazine The Source) et d'un article paru dans l'édition du 8 février 2004 du Journal du dimanche, deux citations à comparaître sont délivrées à l'encontre de Dieudonné à l'initiative de deux avocats d'Avignon pour « propos racistes » et « injures raciales ».

Les propos incriminés sont les suivants :

« La population juive, par exemple, n'aime pas que je dénonce certaines de leurs manipulations médiatiques. Quand ils se plaignent de racisme, il faut arrêter. Il n'y a pas d'antisémitisme en France. En tout cas, ils souffrent moins du racisme que les Blacks et le Rebeus » (Le Monde),

« Ils insultaient les spectateurs, ils m'insultaient moi. Pire, ils ont commis un attentat. Que le Crif (Conseil représentatif les institutions juives de France) ne condamne pas et excuse même ! Un homme a été arrêté, lui fait partie de ces mouvements l'extrême droite sionistes, raciste et xénophobes, "Sale nègre les juifs auront ta peau", voilà le genre de slogans que j'ai entendus. Dans ces ligues juives --(JDD) ce sont tous des négriers reconvertis dans la banque, le spectacle, et aujourd'hui l'action terroriste. Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des noirs et l'esclavage. --» (Le Journal du dimanche(JDD)).

La phrase incriminée, citée hors contexte dans les médias nationaux, est extraite d'une interview réalisée le lendemain de l'attaque de jeunes, supposés appartenir au Betar et à la LDJ, sur son public pendant son spectacle du 5 février 2004 à la Bourse du Travail de Lyon. D'après Dieudonné, « Ce » et « Ceux qui m'attaquent » désignent ceux qui ont terrorisé ses spectateurs lors de cette attaque et particulièrement ceux qui financent ces organisations (livre Dieudonné. Entretien a coeur ouvert d'Olivier Mukuna).

Le 26 mai 2004, le tribunal correctionnel d'Avignon le condamne en premiere instance à 5 000 € d'amende pour "propos racistes" et "injures raciales" visant les juifs d'après l'article du 7 janvier par le monde. Portant l'affaire en appel, Dieudonné obtient la relaxe le 10 décembre 2004 par la Cour d'appel de Nîmes, qui juge irrecevable la constitution de partie civile.

Le 11 décembre 2004, dans l'émission télévisée Tout le monde en parle animée par Thierry Ardisson, Dieudonné approuve la création d'une commission d'enquête à l'initiative du prix Nobel de la paix 2004 Wangari Maathai, pour déterminer les origines de l'apparition du sida en Afrique. Wangarri Mathaii émet, entre autres hypothèses, celle de la possibilité d'une invention pour anéantir le peuple noir d'Afrique. Une nouvelle rumeur provenant de certaines agences de presse court selon laquelle il accuserait explicitement Israël.

Le 29 Décembre 2004, il réunit pour la dernière de Mes excuses plus de 5000 personnes au Zénith, sans promotion télé sauf lors de cette émission d'ardisson ! Quelques personnalités sont présentes comme Djamel Debbouze, Daniel Prévost ou Djamel Bourras.

Djamel Debbouze déclare :

« Je tiens quand même à dire que t'es un enculé c'est le terme exact. Parce que t'as attendu que je passe à Fogiel pour ramener ton gros cul. T'as failli niquer ma carrière ce soir là ! Je tiens juste à me désolidariser, ce soir, de Dieudo je suis désolé . [hurlements dans la salle]. Eh oh c'est pas vous qui avez été obligés de faire Drucker avec Enrico Macias ! [réactions diverses dans la salle.] Bon y'a apparemment des gars du « Bâtard » dans la salle [NDLR : jeu de mot autour du « Betar », groupuscule extrémiste sioniste]. Je tenais à leur dire que j'ai rien à voir dans cette histoire de Dieudo ![...] C'est le meilleur d'entre nous. Il a les couilles de dire ce qu'on pense ,et il faut qu'il continue, on en a besoin ! »

Daniel Prévost déclare :

« Je veux dire que je suis extrêmement heureux du succès que vous faites à Dieudonné. Et je vais vous dire. je sais que je vais encore me faire mal voir mais ça fait rien. C'est un grand humoriste c'est le plus grand humoriste que nous ayons actuellement ! Et c'est peut-être le plus courageux ! [aplaudissements] Je lui souhaite une très grande carrière… Et une dernière chose. Attendez il faudrait tout de même lever le black-out sur la télévision. Il faudrait qu'il repasse à la télé ! [applaudissements] »

Ce spectacle provoque la réaction du site proche-orient.info, qui explique que Dieudonné a passé deux heures à faire huer par le public des personnalités juives.

2005

Le 3 Février 2005 Bernard-Henri Lévy, dans son bloc-notes du Point, fait de lui le « fils de Le Pen ».

le 16 février 2005, Au cours d'une conférence de presse tenue à Alger, , Dieudonné déclare : « quand je travaille pour faire un film sur la Traite négrière et que des autorités sionistes, parce que aujourd’hui dans le cinéma ce sont des autorités sionistes, qui me répondent.. "ce n’est pas un sujet de film".. C’est à dire qu’avec l’argent public, on a fait 150 films sur la Shoah, moi je demande d’en faire 1 sur la Traite des Noirs, on me dit "ce n’est pas un sujet de film". C’est une guerre qui est déclarée, culturellement, au monde Noir. [...]Soit on partage tous ensemble, on dit "c’est la souffrance de l’Humanité", et qu’à chaque fois qu’il y a un problème on en parle. Mais qu’on n’essaye pas de cette façon là, de manière aussi... Moi je parle aujourd’hui de "pornographie mémorielle". »

Dieudonné soutient que la manière dont est entretenu le souvenir de la Shoah relève de la « pornographie mémorielle », affirmant plus tard reprendre cette expression de l'universitaire israélienne Idith Zertal, ce que cette dernière nie, bien que dénoncant le meme phénomène d'instrumentalisation de la mémoire à des fins politiques. Il cite, par la suite, Norman G. Finkelstein qui défend un point de vue analogue dans son livre l'« industrie de l'holocauste », préfacé par Rony Brauman.

Le journal Libération explique, dans son édition du 25 février 2005, que l'origine de cette attribution viendrait d'une note de bas de page d'une lettre ouverte de Marc Saint-Upéry, traducteur de La Nation et la mort d'Idith Zertal, lettre publiée sur le site Web Centre de media indépendant de Marseille à l'adresse de Jean-Christophe Rufin. Marc Saint-Upéry reconnait avoir attribué cette formulation à l'ouvrage de Zertal et que cette expression a été exprimée dans une version préliminaire de la version anglaise, "Death and the Nation", qu'il a popularisé sur le net. Idith zerthal avait décidé de retirer cette expression dans la version publiée francaise de peur qu'elle soit mal interprétée.

Suite a cette conférence de presse, Le site proche-orient.info présente l'information suivante : «Dieudonné, La shoah est une pornographie mémorielle », information propagée par la plupart des médias .

Cette expression prêtée à Dieudonné a été condamné par l'Union des étudiants juifs de France(UEJF), le MRAP, et par le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande.

Le 18 février 2005, Dominique Perben, le ministre de la justice français, sur la foi du site Web proche-orient.info, a demandé au parquet de Paris l'ouverture d'une enquête préliminaire pour « contestation de crimes contre l'humanité ».

Le 18 Fevrier 2005, M. Hollande, invité sur Europe 1, déclare que « les propos de Dieudonné sur la Shoah tombent sous le coup de la loi. Ils sont déshonorants pour celui qui les exprime » et rajoute « Assister aux spectacles de Dieudonné, c’est participer à cette dérive et à ce grave glissement dans des propos antisémites »source AFP

Une plainte est déposée par l'artiste à l'encontre du site Web proche-orient.info pour diffusion de fausses nouvelles. Selon Le Nouvel Observateur (Interview de l'éditrice du site), « le site a affirmé dans un premier temps que Dieudonné avait lié la Shoah à une « pornographie mémorielle » avant de finalement affirmer qu'il parlait des commémorations », point au sujet duquel les responsables du site disent qu'ils réserveront leur réponse à la justice.Capture de l'article ayant suscité la polémique

Lors de cette meme conférence à Alger, L'humoriste qualifie le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d'« organisation anticonstitutionnelle et sectaire [...]. Raffarin en personne était au dîner annuel du CRIF le week-end dernier et il m'accuse parce qu’il faut toujours leur lécher le cul à cette équipe de malfrats, de mafieux qui est en train d'entraîner la République française dans la guerre civile ». Dieudonné répondant ainsi aux propos de Mr.raffarin devant le CRIF le 12 Février disant qu'il cherche à «faire applaudir la haine et qui font du racisme un fonds de commerce». Dieudonné rajoute que « Sa déclaration terrorise mon équipe et mon public. Il donne un blanc-seing pour que des organisations terroristes sionistes m’attaquent. Cette déclaration peut me causer des problèmes de sécurité importants. Je crains également pour la sécurité de mon public ».(Source : 24heures.ch et Le Monde, 18.02.2005)

Il déclare dans le quotidien algérien L'Expression que « le sionisme est le sida du judaïsme ».

Le 2 mars 2005, Dieudonné est victime d'une agression à Fort-de-France (Martinique) par quatre hommes, dont trois porteurs d'un passeport israélien. Le tribunal correctionnel de Fort-de-France condamne les quatre auteurs à six mois de prison dont un mois ferme. Le chef d'accusation de propos racistes n'est pas retenu par le tribunal.

Le 29 septembre, Marc-Olivier Fogiel, Marc Tessier, Laurent Bon et Alexandre Gamelin sont condamnés dans l'affaire des SMS diffusés le 5 décembre 2003 par le tribunal correctionnel de Montpellier pour insultes à caractère raciste à des amendes de respectivement 5%nbsp;000, 4 000, 2 000 et 1 000 euros. Le tribunal a en outre ordonné la diffusion de la condamnation dans l'émission suivante de M. Fogiel et sa publication.

Spectacles

1991 ~ 1993 : Elie et Dieudonné avec Elie Semoun ;
1996 : Elie et Dieudonné en garde à vue ;
1997 ~ 1998 : Dieudonné tout seul ;
2000 : Pardon Judas.
2002 : Cocorico.
2003 : Le divorce de Patrick
2004 : Mes excuses
2005 : 1905

Filmographie

1996 : Didier de et avec Alain Chabat ;
1997 : Le déménagement d'Olivier Doran ;
1998 : Le clone de Fabio Conversi avec Elie Semoun ;
1999 : Le derrière de et avec Valérie Lemercier ;
2000 : Vive nous de et avec Camille de Casablanca ;
2001 : Une famille très ordinaire ;
2001 : Voyance et manigance d'Eric Fourniols ;
2001 : HS ;
2001 : Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre.
2003 : Casablanca Driver.
2004 : Les 11 commandements

Bibliographie

Lettres d'insulte, de Dieudonné avec illustrations de Tignous, Le Cherche-midi Éditeur (31 janvier 2002)
Dieudonné. Entretien a coeur ouvert d'Olivier Mukuna (2 juillet 2004)
La nation et la mort : La Shoah dans le discours et la politique d'Israël, d'Idith Zertal (traduction de Marc Saint-Upéry), La Découverte (28 octobre 2004)
Comment je suis devenu raciste, antisémite et cannibale, de Dieudonné, Le Cherche-midi Éditeur (9 décembre 2004)

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