Pierre Le Nicolais
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Pierre Le Nicolais, (1755-1771), marchand originaire de Laval
[modifier] Famille
C'est un marchand de toiles, blanchisseur et lavandier de Laval et de Mayenne. Les différents membres de sa famille sont impliqués dans le commerce et la fabrication des toiles à Mayenne.
Pierre Le Nicolais, son père, né à Mayenne en 1732, fit la fortune de la famille, mais mena grand train de vie et essuya une faillite dont il parvint à se relever. Son frère François à Nogent-le-Rotrou était fabricant et marchand d'étamines. Sa sœur Victoire épousa son cousin Julien-Louis Le Nicolais de Clinchamp en 1771. Ce dernier mourut en 1828. Il avait fourni des notes sur le Petit-Maine au curé de Pontmain. L'ancien hôtel Le Nicolais de Clinchamp est situé au 16, place de Hercé à Mayenne. Jean Chanceaulme, armateur et négrier à Nantes épousera sa fille : Marie-Perrine Le Nicolais
[modifier] Correspondance
Il est l'auteur d'une correspondance, mine d’informations pour les historiens sur le commerce de la toile pendant l’Ancien Régime. On y trouve figurent moult détails sur les échanges avec des fabricants d’étiquettes, les discussions sur le commerce du lin et du chanvre, ainsi que le récit des astuces pour éviter que les corsaires ne mettent la main sur les barils d’azur (colorant)... Une partie des lettres abordent la question du commerce des esclaves, et seront l'objet d'une polémique lors de leur vente en janvier 2005. Les archives de la Mayenne ont pu acheter, en novembre 2004, lors d'une vente, des lettres adressées à ce marchand de toiles. L’essentiel de la correspondance - environ 4 500 documents - est vendu aux enchères à Lyon en janvier 2005. Il s'agit de 4 500 lettres adressées entre 1753 et 1771. La plupart des courriers émanent de négociants, manufacturiers et banquiers de Nantes, Bordeaux, Le Mans, Alençon ou Bayonne, mais aussi Valladolid, Bilbao, Madrid, l’Espagne étant alors le marché le plus important pour les toiles lavalloises. D’autres encore viennent du Portugal et des colonies.
