Pierre II de Savoie
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Pierre II de Savoie (1203, Suze – 15 mai 1268, Pierre-Châtel), fut seigneur de Vaud (1233-1268), comte de Richmond (1241-1266), puis le 12ème comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne (1263-1268). Il fut surnommé, « le petit Charlemagne ».
Il était le fils de Thomas Ier, comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne, et Marguerite (ou Béatrice) de Genève.
Il avait épousé en 1234 Agnès († 1268), comtesse de Faucigny, fille d'Aimon II de Faucigny et de Béatrice de Bourgogne. Ils avaient eu :
- Béatrice de Faucigny (1237 – 1310), dame de Faucigny, mariée en 1253 à Guigues VII (1225 – 1269), dauphin de Viennois, puis en 1273 Gaston VII de Moncade (1225 – 1290), vicomte de Béarn
Cadet, il reçut le pays de Vaud en apanage à la mort de son père. Sa nièce Éléonore de Provence étant fiancée à Henri III, roi d'Angleterre, il l'y accompagna en 1236, car il se sentait trop à l'étroit dans la province du Faucigny où il avait épousé Agnès. Le futur comte de Savoie se mit donc au service de son neveu par alliance, le roi d'Angleterre.
En 1241, Henri III, heureux de la venue de son oncle, l'arma chevalier dans la cathédrale de Westminster, lui attribua de vastes domaines dans le comté de Richmond, l'honneur de Richmond, et il est ainsi enregistré comme comte de Richmond dans la pairie d'Angleterre. Durant son séjour en Angleterre, il s'initie aux méthodes de comptabilité britanniques.
En 1242, il hérite de son frère Aymon, comte de Chablais. Son neveu Boniface meurt en 1263. Bien que ce dernier ait des sœurs, que Thomas, son frère aîné déjà décédé ait des fils, la coutume savoyarde le fait hériter en tant que plus proche parent. Il devient alors comte de Savoie, châtie les révoltés piémontais qui avaient tué son neveu et organise ses États en s'inspirant de ce qu'il a vu en France et en Angleterre : bailliage, Chambre des comptes, dépôt d’archives. Il fait également refaire les fortifications de plusieurs places fortes et fit construire plusieurs châteaux dont le château de Bonneville.
Il fut aussi un grand connaisseur et un grand défenseur de la poésie occitane et reçu en Savoie de nombreux poètes occitans. Il promut aussi les romans occitans en vers. Sa nièce Éléonore de Piémont (1250-1296), composa un roman en occitan intitulé « Blandin de Cornouailles et Guillot ardit de Miramar ».
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[modifier] Sources
- Archives de Savoie
- Généalogie de la maison de Savoie
- Louis Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de Biographie et d'Histoire, Paris, 1863 [détail édition].