PER (économie)
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Le Price Earning Ratio plus connu sous l'abréviation "PER" est une expression boursière tirée de l'anglais (P/E ou Price/Earnings Ratio) signifiant "coefficient de capitalisation des bénéfices".
Le PER[1] est le rapport entre le cours de bourse d'une entreprise et son bénéfice après impôts, ramené à une action (bénéfice par action).
On l'appelle donc aussi parfois en français le quotient (ou multiple) C/B: (Capitalisation/Bénéfice de l'entreprise, ou Cours / Bénéfice par action), combien de fois le cours capitalise le bénéfice.
C'est un critère sommaire pour matérialiser la cherté d'une Action car il est calculé sur le bénéfice présent et non sur son évolution attendue.
Parfois c'est l'inverse du PER qui est utilisé sous le nom de "taux de rendement implicite[2]", ce qui est censé, faciliter la comparaison, bien que les choses ne soient pas directement comparables, avec les taux de rendements de divers placements. Par exemple un PER de 20 correspond à un rendement bénéficiaire de 1 / 20 = 5 %.
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[modifier] Exemple
Le titre émis par une société (dont le capital est composé de 10 millions d'actions) cote 100 euros, ce qui porte la valeur en Bourse de la société à 1 milliard (10 000 000 * 100). Le bénéfice net prévu est de 50 millions pour l'exercice en cours, soit 5 euros par action.
Le PER de la société est donc de "20" correspondant à (100/5). On l'obtient aussi en divisant la capitalisation boursière par le bénéfice (1 milliard/50 millions). La société vaut donc, en Bourse, 20 fois son bénéfice estimé pour cette année.
[modifier] Outil d'évaluation
Le PER est donc une sorte de rendement inversé, entre le revenu potentiel de l'action et son prix (attention : il ne serait question du revenu réel que si l'on prenait en compte le rapport cours de bourse / dividende par action, qui peut être très différent. On suppose, à tort ou à raison, que l'entreprise a un meilleur usage à long terme à faire de ses bénéfices que de les distribuer sous forme de dividendes : modernisation, recherche, etc. ).
Le PER généralement publié dans la presse est celui calculé sur le dernier bénéfice annuel publié. Toutefois les analystes se basent souvent sur le bénéfice anticipé pour l'année en cours.
En principe, plus ce rapport arithmétique est élevé, plus il est supposé traduire l'anticipation par les investisseurs d'une forte progression du bénéfice les années suivantes. Mais des éléments psychologiques (profil boursier) interfèrent aussi.
Dans la pratique, ce rapport peut varier fortement, typiquement entre 5 et 40, mais parfois avec des extrêmes bien plus hauts / plus bas, selon notamment :
- les types d'entreprises (entreprise de croissance entreprise défensive, entreprise cyclique, entreprise en crise ou en déclin...), voie profil boursier
- les phases, baissières ou haussières, du cycle économique et financier général,
- certaines modes boursières concernant telle ou telle activité ou tel ou tel type d'entreprises,
- le lieu géographique de l'entreprise, ou de ses activités principales...
- la bourse où elle est cotée
- etc.
Un outil voisin est le PEG ou ratio (Price/earnings) / Growth, quotient du PER par le taux de croissance des bénéfices. Par ailleurs le PER primaire se base sur le bénéfice anticipé dans trois ou cinq ans auquel est appliqué un calcul d'actualisation. Enfin, certains analystes utilisent un ratio dérivé dit "délai de recouvrement" qui est le nombre d'années nécessaires pour que la somme actualisée des bénéfices futurs anticipés soit égale au cours actuel.