Moteur PRV
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PRV désigne un bureau des méthodes chargé de développer les méthodes de production de moteurs conçus conjointement par Peugeot, Renault et Volvo.
Il existe deux principaux types de moteurs siglés PRV : des quatre cylindres « tout aluminium » à arbre à cames en tête en distribution par courroie, et des V6, « tout alu » également, à deux arbres à cames en tête et distribution par chaîne.
Un peu oublié aujourd'hui, le quatre cylindres PRV n'en reste pas moins un bon moteur, fiable, relativement performant selon les critères de l'époque, léger, il équipa chez Peugeot les 505 STI, GTI et GTX.
Plus connu, le V6 PRV a connu plus de controverse, mais aussi plus de gloire, équipant les berlines haut de gamme françaises durant plus de vingt ans, et même quelques coupés sportifs.
Techniquement parlant, c'est un moteur à six cylindres en V ouvert à 90°, bloc, culasses et semelle en aluminium, distribution par chaîne, d'une cylindrée variant de 2500 à 3000 cm³, 12 ou 24 soupapes, atmosphérique ou turbocompressé.
À l'origine, le PRV devait être un V8. En raison de la crise pétrolière des années 1970, il fut décidé de diminuer la cylindrée en enlevant deux cylindres ; le V8 est devenu un V6. C'est pour cela que l'ouverture est de 90°, alors que 60° est une valeur plus courante pour un V6, rendant le moteur plus compact. Ceci explique en partie la mauvaise réputation de ce moteur, car en raison du vilebrequin à manetons non-décalés, le cycle de fonctionnement du premier V6 PRV n'était pas régulier. La critique la plus courante de cette première version (2664 cc) était qu'il « ne tournait pas rond »… Si l'on ajoute à cela son « penchant pour la boisson », on comprend que sa grande fiabilité n'ait pas réussi à le sauver. Ce moteur équipa notamment les Peugeot 604 et 504 (coupé et cabriolet), les Renault 30 et 25 (phase 1)…
L'aventure PRV ne s'arrête pas là pour autant, au milieu des années 80 arrive un nouveau modèle : la cylindrée est portée à 2849 cc et le vilebrequin dispose désormais de manetons décalés. La consommation de cette nouvelle version est même plutôt raisonnable, selon les critères de l'époque.
Le début des années 1990 voit naître les dernières versions du V6 PRV. Leur point commun est la cylindrée, 3 litres, pour le reste les versions diffèrent : 12S atmo (167 cv), 12S turbo (250 cv), 12S bi-turbo (262 cv), 24S atmo (200 cv), 24S bi-turbo (400 cv)…
Il fut monté en série sur les modèles suivants :
- AMC/Renault/Eagle : Premier, Medallion
- Alpine : A310, GTA et A610
- Citroën : XM
- Dodge : Monaco
- Lancia : Thema
- Renault : R30, R25, Safrane, Laguna et Espace
- Peugeot : 504 Coupé, 504 Cabriolet, 505, 604 et 605
- Talbot : Tagora SX
- MVS Venturi
- Volvo : 264, 262C, 760, 960
- De Lorean Motor Company : De Lorean DMC-12
Engins militaires :
- Panhard : ERC 90 (char léger à six roues motrices)
- Peugeot P4 (quelques versions pour l'armée française, ainsi que des véhicules d'assistance Peugeot Sport et Citroën Sport en rallye raid)
Il fut utilisé en compétition en endurance, rallye, rallye-raid, autocross, prototype, rallycross.
- R.J. Racing : Helem V6
- Venturi :
- soixante-treize 400 Trophy produites entre 1992-1994
- sept 500 LM au "Mans" en 1993
- une 600 LM au "Mans" en 1994
- une 600 SLM au "Mans" en 1995
- deux 300 GTR en 1999.