Montchaton
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Montchaton | |
Pays | France |
---|---|
Région | Basse-Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Arrondissement de Coutances |
Canton | Canton de Montmartin-sur-Mer |
Code Insee | 50339 |
Code postal | 50660 |
Maire Mandat en cours |
M. Gautier |
Intercommunalité | Montmartin-sur-Mer |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 5 m (mini) – 61 m (maxi) |
Superficie | 6,5 km² |
Population sans doubles comptes |
365 hab. (2004) |
Densité | 56 hab./km² |
Montchaton est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie. Elle fait partie de la 3ème circonscription de la Manche, dite de Coutances-Granville.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Histoire
[modifier] Vers 150.000 ans avt J.C. : Station Lithique
On a, en effet, retrouvé au large d'Agon-Coutainville une station lithique (champ de blocaux : traces d'industries préhistoriques), datant de la période chelléenne du début de l'ère quaternaire, appartenant à la fin du paléolithique inférieur. Cette station a malheureusement disparu, malgré des travaux de sauvegarde en 1958. Cette découverte aurait été confirmée par l'Abbé Breuil, originaire de Mortain, grand archéologue français et spécialiste de l'époque paléolithique. Il faut, en effet, se rappeler qu'à cette époque le niveau des mers était beaucoup plus bas que de nos jours. L'étendue des terres devait être beaucoup plus vaste. Les énormes calottes glaciaires absorbaient une telle masse d'eau, que le niveau des océans a pu s'abaisser, d'après certaines hypothèses, de plus de 170 mètres. Il n'est donc pas exagéré de penser, comme le rappellent les légendes et les anciennes chroniques, qu'existait, autour du Mont-Saint-Michel et jusqu'à la hauteur de Portbail, une vaste forêt qui allait jusqu'aux îles Chausey (dite Forêt de Scissy) au cours du paléolithique (200.000 ans avt J.C.).
On peut donc affirmer la présence de l'homme dans la région, dès l'âge de pierre.
[modifier] Entre 100.000 et 10.000 ans avt J.C.
On nota une très forte régression de la population, voire peut-être même sa disparition momentanée, en raison de la dernière glaciation dite de Würm, vers 75.000 avt J.C.. La région se transforma très vite en toundra. L'homme a dû partir vers des lieux plus propices et plus cléments et réapparut vers 15.000 ans avt J.C. (on a retrouvé entre Orval et Montmartin-sur-Mer des fragments d'os, de dents et divers ossements de mammouths, de chevaux, de bisons et de cerfs : vraisemblablement des restes de chasseurs nomades...).
[modifier] Entre 5.000 et 3.000 ans avt J.C. : Ère Néolithique
Le climat étant devenu très favorable à la sédentarisation (beaucoup plus doux et plus humide), les premiers hommes se sont très vite installés et ont dû rapidement protéger leurs nouvelles terres et défendre leurs troupeaux. Profitant d'un lieu particulièrement propice, ils ont construit une station néolithique (mont en diorite quartzique en forme d'éperon) sur les hauteurs de Montchaton (55 mètres), qui comprenait :
- 3 côtés abrupts (à pic au nord, une pente très abrupte vers l'ouest et une vallée à l'est)
- un confluent formant une profonde dépression (la Sienne et la Soulles)
- un rempart (seul point faible de ce camp)
Ces caractéristiques font partie de la typologie générale des camps néolithiques.
Au siècle dernier, ont été mis à jour des pointes de flèches et des tessons de poterie ferrugineuse (datés du néolithique et trouvés au pied du lit du lieu dit Camp de César, ainsi que des armes (une hache de silex et une hache polie en diorite de 17 cm de long sur 5 cm de large, trouvée dans la Sienne vers 1875).
[modifier] Vers 1.200 avt J.C. : Âge du Bronze
Le climat étant toujours aussi doux et pluvieux, la population fut de plus en plus dense surtout près des côtes (on a découvert des haches et coins, des vases et des armes et surtout une ciste en bronze, trouvée à Montchaton en 1879). Ceci tend à prouver l'existence de voies commerciales importantes, en raison de la fabrication du bronze, nécessitant du cuivre et de l'étain provenant essentiellement des Îles Britanniques, voire d'un commerce vers le sud pour écouler la production vers les régions ne possédant pas de bronze. On peut déjà y voir le début d'un développement maritime de la baie de la Sienne. On peut admettre comme vraisemblable l'hypothèse, que la région, en faciles relations maritimes avec la Cornouailles anglaise si riche en étain, a été, à cette époque, un centre très important de l'industrie du bronze (en 1910, on estimait à 27.718 pièces, objets en bronze, trouvés dans le département de la Manche).
[modifier] Vers 1.000 avt J.C. : Âge du Fer
À cette époque, Montchaton était un ancien village néolithique fortifié, pour servir de refuges aux gens, aux biens et aux bétails. Il fut tout d'abord occupé par les Ligures qui durent accepter peu à peu la suprématie des Celtes, venus du Nord-Est de l'Europe occidentale, vers 650 avt J.C.. D'après une vue aérienne prise en 1972, à l'extrémité Est du plateau, on peut apercevoir des traces géométriques : l'une rectangulaire, l'autre circulaire (enclos ou habitation !!!). Ayant découvert à Montchaton en 1879 des armes et des marmites, sur le site du Château de la Roque, on peut penser que la population devait être très certainement très dense. Avec l'âge du fer et l'apparition de la roue, on pouvait désormais se déplacer plus facilement. Les premières routes ont dû être aménagées pour développer le commerce : l'estuaire de la Sienne devenant un havre de grandes voies maritimes. On a, en effet, retrouvé dans la région du pollen de noyer : à cette époque, ce bois venait exclusivement des bords de Méditerranée. Les pays du Sud allaient chercher de l'étain en Cornouailles. Bien des navires faisaient escale à Regnéville. On peut noter ici, la grande voie maritime et commerciale : Méditerranée - Gibraltar - Gironde - Manche - Angleterre. La baie de la Sienne était une étape importante surtout en raison du développement de "Cosédia" (Coutances), très accessible du Pont de la Roque par la Soulles. On sait que Coutances recevait en masse des fines céramiques d'Arezzo des amphores vinaires d'Italie. Certains étymologistes, dont François Lefranc, prétendent que "Cosédia" serait d'origine méditerranéenne. On retrouverait dans ce mot deux termes grecs "Kôs et Ed" (peau et siège), laissant deviner une primitive cité du cuir, faisant commerce dans tout le bassin méditerranéen. Bien des vêtements gaulois seront adoptés par l'armée romaine. La qualité de leur tissu était fort appréciée. Notons ici la fameuse gallia brccata : la braie gauloise, l'ancêtre du pantalon.
Les récentes découvertes archéologiques (fossés, nécropole et enclos) de 2006, sur Orval et Bricqueville-la-Blouette, confirment bien l'existence de fortes colonies gauloises dans la région, tout particulièrement entre le Pont de la Roque et Coutances (Cosédia) et leurs liens avérés avec le bassin méditerranéen, grâce à la découverte d'un bracelet en verre bleu, datant du IIIème siècle avt J.C. (les techniques du verre, étant plutôt connues dans les régions méridionales).
La communauté humaine se tournait non seulement vers l'agriculture ou la pêche, mais désormais vers le commerce et l'artisanat. Tous les historiens s'entendent pour dire qu'à cette époque la population était surtout concentrée le long des côtes et en particulier aux abords des estuaires qui étaient autant de petits ports. Les sites de Regnéville, Montchaton et Agon devaient indéniablement être des lieux très peuplés, à l'inverse de l'arrière-pays, resté sauvage et boisé où dominaient les hêtres et les chênes, séjour des druides et lieu sacré, avant tout.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | mars 2008 | M. Gautier | SE | |
mars 2008 | M. Paisnel | SE | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
[modifier] Évolution démographique (Source : INSEE[1]) à Montchaton depuis 1200
1200 | 1328 | 1360 | 1431 | 1491 | 1600 | 1700 | 1793 | 1846 | 1906 | 1921 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1500 | 600 | 400 | 150 | 210 | 360 | 600 | 874 | 740 | 504 | 367 | 322 | 330 | 280 | 289 | 312 | 334 | 365 | 385 |
Les nombres en italique sont des estimations, ou ne sont pas reconnus comme totalement fiables. Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Élections
[modifier] Présidentielles
[modifier] 2007
Premier tour (22 avril) | Second tour (06 mai) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre ou voix | % inscrits | % votants | % exprimés | Nombre ou voix | % inscrits | % votants | % exprimés | |
Inscrits | 268 | 100,00 % | 268 | 100,00 % | ||||
Abstention | 27 | 10,07 % | 37 | 13,81 % | ||||
Votants | 241 | 89,93 % | 100,00 % | 231 | 86,19 % | 100,00 % | ||
Blancs ou nuls | 3 | 1,24 % | 11 | 4,76 % | ||||
Exprimés | 238 | 98,76 % | 100,00 % | 220 | 95,24 % | 100,00 % | ||
Nicolas SARKOZY | 61 | 25,63 % | 119 | 54,09 % | ||||
François BAYROU | 56 | 23,53 % | ||||||
Ségolène ROYAL | 50 | 21,01 % | 101 | 45,91 % | ||||
Jean-Marie LE PEN | 20 | 8,40 % | ||||||
Frédéric NIHOUS | 18 | 7,56 % | ||||||
Olivier BESANCENOT | 13 | 5,46 % | ||||||
Philippe DE VILLIERS | 8 | 3,36 % | ||||||
Dominique VOYNET | 4 | 1,68 % | ||||||
Marie-George BUFFET | 3 | 1,26 % | ||||||
José BOVÉ | 3 | 1,26 % | ||||||
Arlette LAGUILLER | 1 | 0,42 % | ||||||
Gérard SCHIVARDI | 1 | 0,42 % |
[modifier] Législatives
[modifier] 2007
Premier tour (10 juin) | Second tour (17 juin) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre ou voix | % inscrits | % votants | % exprimés | Nombre ou voix | % inscrits | % votants | % exprimés | |
Inscrits | 267 | 100,00 % | 267 | 100,00 % | ||||
Abstention | 93 | 34,83 % | 111 | 41,57 % | ||||
Votants | 174 | 65,17 % | 100,00 % | 156 | 58,43 % | 100,00 % | ||
Blancs ou nuls | 2 | 1,15 % | 1 | 0,64 % | ||||
Exprimés | 172 | 98,85 % | 100,00 % | 155 | 99,36 % | 100,00 % | ||
Alain COUSIN | 84 | 48,84 % | 93 | 60,00 % | ||||
Danièle JOURDAIN-MENNINGER | 33 | 19,19 % | 62 | 40,00 % | ||||
Guy NICOLLE | 15 | 8,72 % | ||||||
Patricia MONTIGNY | 11 | 6,40 % | ||||||
Christiane DURCHON | 11 | 6,40 % | ||||||
Alain DAVRY | 6 | 3,49 % | ||||||
Daniel ROQUET | 3 | 1,74 % | ||||||
Éric VERDIER | 3 | 1,74 % | ||||||
Jean-Luc MICHEL | 2 | 1,16 % | ||||||
Simone CAILLOT | 2 | 1,16 % | ||||||
Jean-Marc DENIER | 1 | 0,58 % | ||||||
Anne-Marie LEGOUBE | 1 | 0,58 % | ||||||
Éric GROSOS | 0 | 0,00 % | ||||||
Amal AÏSSAOUI | 0 | 0,00 % |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] L'Église
L'Église de Montchaton a dû subir de nombreux travaux. Entre 1869 et 1872, on entreprit la réfection partielle des toitures de la nef et du choeur ; entre 1889 et 1892, ce fut le tour de la reconstruction côtière Sud de la nef qui menaçait de s'effondrer ; en 1894 et 1895, on restaura la sacristie près son incendie ; en 1898, la cloche fut refondue à Villedieu-les-Poêles, marché passé avec Viel-Tétrel ; en 1951, on reconstruisit la voûte et la toiture de la nef, détruite en juillet 1944. En 1992, on bénit une nouvelle cloche, peuis en 1998, les nouveaux vitraux. Tous les vitraux de l'après-guerre furent remplacés progressivement depuis les années 1980, dégradés en partie par les intempéries et la corrosion.
En 1977, sont remis à jour deux sarcophages qui, d'après certains écrits, auraient déjà été découverts en 1872. Ces sarcophages en calcaire coquillier, de forme trapézoïdale, étaient situés au nord de l'église, parallèlement l'un à l'autre. À part des ossements en surnombre, on a surtout trouvé dans l'un des sarcophges une fibule ansée symétrique en bronze, datant vraisemblablement de la fin du VIIe siècle. Ce qui rend plausible l'hypothèse d'un village mérovingien sur le mont de la Roque, où se situe actuellement l'église. Malheureusement, l'un des sarcophages, resté dehors à l'air libre, s'est littéralement désagrégé.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Antoine Garaby de La Luzerne (1617-1679), moraliste
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
- Si Montchaton m'était conté (Michel Hinard)