Après-guerre
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant. (Comment ?).
|
Le terme après-guerre est couramment admis comme désignant la période qui suit immédiatement la Seconde Guerre mondiale et qui dure jusqu'aux débuts de la guerre froide et la mort de Staline. Durant cette période, l'organisation et l'économie de la nation sont développées et la plupart des dégâts causés par la guerre sont réparés. Elle est fréquemment marquée par le manque de nourriture, de produits de tous types et des conditions de vie mauvaises.
[modifier] Bilan immédiat de la Seconde Guerre mondiale
[modifier] L'après-guerre en Allemagne
Bien qu'il y ait déjà eu des après-guerres marquants pour l'Allemagne (après la guerre de Trente Ans en 1648, après le congrès de Vienne en 1815, après la Première Guerre mondiale en 1918 et le traité de Versailles), le terme après-guerre (Nachkrieg en allemand et Nachkriegszeit pour la période de l'après-guerre) ne s'est laissé attribué qu'à l'après-guerre de 1945.
Après la fin de la seconde guerre mondiale, une grande partie de l'Europe et de l'Allemagne n'était plus que ruines et décombres. Les alliés ont donc instauré après la capitulation du troisième Reich une politique de démocratisation, de démilitarisation, de dénazification, de décentralisation et de démontage.
Selon le point de vue d'une grande partie de la population allemande, après la défaite, cette politique était toutefois une politique de vainqueurs, car d'une certaine manière, le peuple allemand se libérait de manière générale et politique de l'Allemagne Nazie.
[modifier] L'après-guerre dans les 4 zones d'occupation
Sur ces cinq points, les 4 puissances qui occupaient l'Allemagne et l'Autriche (États-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique et plus tard la France) étaient en accord : Démontage, Démilitarisation, Dénazification, Démocratisation et Décentralisation (appelés les 5 "D"). Ils ont toutefois poursuivi ces tâches en les orientant différemment, et ce avec une démarche différente.
[modifier] Démontage
Le démontage a permis la démilitarisation et - avant tout dans la zone d'occupation soviétique - le remplacement de ce qui a été détruit par les troupes allemandes et la guerre. Cela a été fait assez rapidement et cela a ouvert la voie à une politique proche du capital et de l'emploi salarial en Allemagne de l'Ouest.
[modifier] Démilitarisation
L'Allemagne fut privée d'armée, alors qu'en 1918, elle avait eu droit à 100 000 hommes.
[modifier] Dénazification
Les alliés décident d'épurer la fonction publique de l'Allemagne et d'en bannir les représentants nazis. Ainsi, ils s'attachent à supprimer tout symbole lié à l'idéologie du IIIe Reich pour en effacer l'influence jusque-là prépondérante en Europe. S'en suivront les procès de Nuremberg de novembre 1945 à octobre 1946 où seront jugés les dirigeants nazis des nombreux crimes commis.
[modifier] Démocratisation
En mai et octobre 1946, il y eut les premières élections de maires et de présidents de Land dans les zones anglaises et américaines.
[modifier] Décentralisation
Les 4 puissances qui occupaient l'Allemagne ont rendu plus autonome le territoire.
[modifier] L'expulsion des populations germanophones à l'Est
Cette période a été marquée par les expulsions des anciens territoires auparavant allemands qui appartiennent désormais à la Pologne, aux pays baltes, à la Tchécoslovaquie et à l'Union soviétique depuis la capitulation (comme les anciennes villes de Königsberg, Breslau ....). 12 millions d'allemands occupant un territoire grand environ comme l'Allemagne actuelle durent alors revenir en Allemagne, et ce mouvement de population s'est donc effectué de manière assez brutale.
[modifier] Le développement spectaculaire de l'Allemagne de l'ouest
Appelé Wirtschaftswunder, la croissance de l'Allemagne de l'Ouest fit que trés rapidement ce pays devient la troisiéme économie mondiale.
[modifier] Le développement de l'Allemagne de l'est
Dans la zone d’occupation soviétique, la reconstruction s’est faite beaucoup plus lentement que dans les zones d’occupation de l’Ouest. L’union soviétique n’a pas aidé la reconstruction de l’Allemagne de l’Est, au contraire, elle s’octroya des frais de réparation sous la forme de machines de production industrielle et d’autres choses importantes pour l’infrastructure comme les locomotives et les rails de chemins de fer. C’est pour cela que la situation jusqu’en 1948 ne s’est pas réellement améliorée. De plus, une réforme de la monnaie eut lieu en Allemagne de l’Est en 1948, réforme qui n’a fait qu’à peine améliorée la situation. Ainsi, le marché noir et le troc ont fleuri en Allemagne de l’Est plus longtemps qu’en Allemagne de l’Ouest. La situation n’allant pas en s’améliorant, un nombre important de personnes décidèrent de s’installer en Allemagne de l’Ouest. La situation s’améliora lentement à partir de 1949 pendant qu’en Allemagne de l’Ouest, les gens pouvaient déjà faire les courses dans des magasins remplis. A l’Est, les tickets de rationnement étaient encore distribués. Ce n’est qu’à partir des années 50 qu’une lente croissance commença. Cependant la population n’était toujours pas satisfaite. Mais le gouvernement au pouvoir ne s’en rendait pas compte et donc ils augmentèrent les normes de production beaucoup trop tôt. A partir de ce moment, c’en était trop pour la majorité de la population qui descendit dans les rues et les gens protestèrent contre l’approvisionnement déficient. Si l’Armée rouge n’avait pas fortement réprimé cette résistance, l’existence de la RDA aurait été menacée. Une croissance économique significative n’eut lieu qu’à partir de 1961, la même année que la construction du mur de Berlin.
[modifier] Le rideau de fer
[modifier] Instauration des démocraties populaires
[modifier] La Yougoslavie de Tito
[modifier] La nouvelle donne en Asie
[modifier] L'occupation du Japon
[modifier] La guerre civile en Chine
[modifier] Les prémices de la décolonisation
[modifier] Le sionisme en Palestine
[modifier] Les débuts de la guerre froide
[modifier] Plan Marshall contre doctrine Jdanov
Harry S. Truman dénonce la mise en place des régimes communistes dans les pays occupés par l’armée rouge (doctrine Truman).
Il veut aider les peuples libres à résister à la menace communiste en Europe de l’Est. Cette aide prend la forme du soutien économique : Plan Marshall.
L’URSS réplique par la doctrine Jdanov qui annonce que son pays soutiendra tous les mouvements révolutionnaires luttant contre la volonté de domination américaine.
[modifier] Le blocus de Berlin
Le blocus de Berlin est une tentative d'annexion de la partie Berlin ouest par l'URSS, Berlin ouest étant occupée à ce moment là par les Américains, les Anglais et les Français. Il commença à partir de 1948 et dura environ un an (350 jours exactement). Durant cette période, les allemands habitants à Berlin ouest se virent privés d'électricité et de vivres. Berlin étant située dans la RDA, toutes les voies de communication furent coupées.
En réponse à cette tentative d'annexion, le gouvernement des alliés mit en place un plan de ravitaillement aérien. Des vols en provenance de la RFA devaient alimenter les berlinois de l'ouest en eau, nourriture... Etant aussi privés d'électricité, les allliés purent ravitailler les berlinois de l'ouest en apportant un générateur qui les almenta durant toute la durée du blocus.
[modifier] Reconstruction et État-providence
Dans l’immédiat après-guerre, il est nécessaire de reconstruire les infrastructures détruites par la guerre, en particulier en France et en Allemagne.
[modifier] Le baby boom
Cette période s'étend de 1945 au milieu des années 1950 pour la plupart des pays nord-européens. Pour la France, il a continué jusqu'à la fin de 1964. Pour l'Espagne, ce phénomène a commencé plus tard en 1957, pour se finir en 1977.
[modifier] L'après-guerre au cinéma
- Allemagne année zéro (Deutschland Stunde null) de Roberto Rossellini sorti en 1947, tourné à Berlin dans les décombres de la ville.
- Le mariage de Maria Braun de Rainer Werner Fassbinder, sorti en 1979.
[modifier] Bibliographie
- Tony Judt, Après-guerre. Une histoire de l'Europe depuis 1945, Paris, Armand Colin, 2007.