Mance (rivière)

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Mance ou Amance

Longueur	46 km
Débit moyen	4,59 m³.s^-1 mesurés à Raincourt
Surface du bassin	430 km²
Régime	pluvial
Se jette dans	la Saône
Bassin collecteur	Rhône-Méditerranée
Pays	France
Cours d’eau - Hydrologie

L'Amance ou la Mance est une rivière du Pays des 3 Provinces (Franche-Comté, Champagne, Lorraine). Elle parcourt les plateaux champenois et comtois.

L’orthographe de son nom prête à polémique ; le nom d’origine serait Mance, le terme Amance ayant été le fait des administrations non locales, qui l’auraient rapprochés du village d’Amance, alors que ce village n’est pas baigné par la rivière, se trouvant sur la rive opposée de la Saône. Actuellement le terme Amance est utilisé en Haute-Marne et l’appellation Mance en Haute-Saône…

Mance vient du mot med qui veut dire rivière.

[modifier] Géographie

Elle prend sa source dans le secteur de Varennes-sur-Amance, vraisemblablement à Chaudenay, avec plusieurs têtes qui se rejoignent en amont de Laferté-sur-Amance. La tradition veut que le seigneur de Chaudenay, proche du templier Jacques de Molay ait laissé une indication sur la présence de trésor vers la Mance ; son successeur, craignant une ruée de chercheurs, aurait fait effacer toute indication écrite sur la source de cette rivière, et depuis on aurait oublié quel ruisseau était à l’origine de la rivière.

Elle rejoint la Saône en rive droite à Jussey, dans le département de Haute-Saône. Elle a un parcours ouest vers est. Sa vallée est empruntée par la voie ferrée Paris-Bâle.

Elle tangente la ligne de partage des eaux des bassins de collecte de la Manche par la Marne, et de la Mer du Nord par la Meuse, elle même alimentant la Méditerranée par la Saône et le Rhône, avec une naissance au pied du plateau de Langres.

[modifier] Affluents

Elle est alimentée par des ruisseaux :

ruisseau du Val de Presle
ruisseau de la Barre
ruisseau de Petitgnon
ruisseau de Rougeux
petite Amance, alimentée par le ruisseau de la Maljoie et le ruisseau de Presles
ruisseau de la Dhuys
ruisseau des Bruyères
ruisseau du Moulinot
ruisseau des Gras
le Moulerupt, grossi par le ruisseau de la Gueuse
ruisseau du Moreux
ruisseau de l'Espaule
ruisseau des Vaux, issu de la résurgence de la Jacquenelle

[modifier] Localités traversées

Elle arrose les villages :

Chaudenay, en Haute-Marne
Varennes-sur-Amance
Rosoy-sur-Amance
Maizières-sur-Amance
Anrosey
Pierremont-sur-Amance
Laferté-sur-Amance
Velles
Pisseloup
Betoncourt-sur-Mance, en Haute-Saône
Vitrey-sur-Mance
Rosières-sur-Mance
Vernois-sur-Mance
Cemboing
Barges
Raincourt
Jussey, où elle se divise pour donner un canal qui, autrefois, alimentait un moulin

Sources

L'Écho des 3 provinces n°120 octobre 2005

[modifier] Hydrologie

La Mance est une rivière assez abondante, à l'instar de ses voisines de la région du nord du bassin de la Saône, issues du plateau de Langres et des hauteurs bordant le sud du plateau lorrain. Son débit a été observé durant une période de 24 ans (1974-1997), à Raincourt, localité du département de la Haute-Saône située peu avant son confluent avec la la Saône à Jussey (ref : ^[1] ). Le bassin versant de la rivière y est de 430 km² (soit la presque totalité de celui-ci).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Raincourt est de 4,59 m³ par seconde.

La Mance présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme très souvent dans le bassin de la Saône, ainsi d'ailleurs que dans tout l'est de la France. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 6,57 à 9,05 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en janvier). A partir du mois de mars, le débit baisse progressivement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen allant jusqu'à 0,975 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,270 m³ par seconde ce qui n'est pas vraiment sévère (voir note ^[2] ).

Les crues quant à elles, peuvent être assez importantes. Ainsi les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 37 et 41 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 43 m³ par seconde, le QIX 20 de 46 m³, tandis que le QIX 50 vaut 49 m³ par seconde (voir note ^[3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à Raincourt a été de 47,8 m³ par seconde le 4 février 1980, tandis que la valeur journalière maximale était de 44,2 m³ par seconde le 26 mai 1983. En comparant le premier de ces deux chiffres avec l'échelle des QIX de la rivière, l'on en déduit que cette crue était presque d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelle.

La Mance est alimentée par des précipitations relativement fournies dans son bassin. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 338 millimètres annuellement, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais est cependant largement inférieur à la moyenne de la totalité du bassin de la la Saône (501 millimètres à Lyon). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 10,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

↑ Banque Hydro - Station U0234010 - La Mance à Raincourt (option Synthèse)
↑ Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.