Métro de Lyon
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Transports en commun lyonnais |
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Le métro de Lyon est un réseau métropolitain desservant la ville de Lyon (France) et une partie de son agglomération. L'histoire retient 1978 comme l'année du commencement de l'exploitation du métro, mais c'est en 1974 que la première ligne (ligne C) est née. Aujourd'hui, les quatre lignes du réseau, nommées par des lettres (A, B, C et D), comportent quarante-deux stations, totalisent une longueur de 30.5 km et transportent chaque jour 704 000 passagers[1].
Sommaire |
[modifier] Histoire
Si l'on s'en réfère à la définition du terme "métropolitain" donnée par différents dictionnaires de la langue française - "chemin de fer à traction électrique, partiellement ou totalement souterrain, qui dessert une grande agglomération urbaine" [2] - Lyon peut se targuer d'avoir eue la première ligne de chemin de fer métropolitain du monde puisque la ligne de funiculaire de la rue Terme, qui répond à ces caractéristiques, fut ouverte en 1862, 6 mois avant la première ligne du métro de Londres.
[modifier] Le premier projet [3]
Il faut toutefois attendre l'année 1885 pour voir apparaître le premier projet d'un métro tel que nous le concevons. A cette époque, Joseph Jaubert, ingénieur du génie civil, trace les plans d'un réseau métropolitain de surface très original qui se veut complémentaire des lignes de tramways hippomobiles existantes. Trois itinéraires sont envisagés autour de la presqu'île sans toutefois y pénétrer :
- Oullins à Neuville-sur-Saône, avec embranchement vers Perrache
- Oullins à Miribel par Saint-Clair
- Perrache à Saint-Clair par la Guillotière, Monplaisir, Villeurbanne, Charpennes et Vaulx-en-Velin
Ces lignes, établies en voie type Decauville à l'écartement 0,60 m, emprunteraient les bas-ports ou les quais du Rhône et de la Saône sur une faible emprise (2,50m de largeur). Chaque train à vapeur serait composé de 5 ou 6 voitures pouvant transporter jusqu'à 300 personnes à la vitesse maximale de 60 km/h, vitesse semble-t-il utopique à atteindre pour une voie de type Decauville.
Ce projet, bien que publié à l'époque dans une revue sérieuse (La Science Populaire), ne connaîtra jamais de suite.
[modifier] Une ligne souterraine [3]
En 1897, le Conseil municipal de Lyon met en adjudication publique une ligne de Croix-Rousse à Perrache en imposant aux soumissionnaires un trajet souterrain de la rue d'Algérie à la place Bellecour. Huit propositions valables sont reçues, dont l'une émane de l'OTL (Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon) et une autre de la CLT (Compagnie de la ficelle de la rue Terme). Une nouvelle bataille va se déclencher entre ces deux compagnies, l'OLT finissant par l'emporter en rachetant purement et simplement la CLT et sa ficelle. La ligne de Croix-Rousse à Perrache sera ouverte plus tard en surface, le projet de tunnel étant définitivement abandonné.
[modifier] Un réseau souterrain [3]
C'est en 1900 que le premier projet d'un réseau métropolitain digne de ce nom fait son apparition dans la capitale des Gaules. Jean Berlier, ingénieur-constructeur parisien d'origine lyonnaise (il a réalisé la première ligne du métro parisien), demande la concession d'un réseau métropolitain souterrain à voie métrique dont la première ligne à réaliser dans l'immédiat suivrait l'itinéraire Perrache - Terreaux - Croix-Rousse, tant discuté à l'époque. Plus tard, les deux tracés Terreaux - Gare des Brotteaux et Terreaux - Vaise la complèteront.
La première ligne mesurerait 3800 m de long et comporterait 14 stations. Elle serait construite très près de la surface en raison des infiltrations présentes dans les terrains de la presqu'ile. Les trains se composeraient de 2 à 6 voitures, cadencés toutes les 2 à 6 minutes pour un fonctionnement de 5h30 à 0h15. La montée vers la Croix-Rousse se ferait à l'aide d'une crémaillère.
Comme ces prédécesseurs, ce projet ne verra jamais le jour.
[modifier] Le réseau actuel
Au succès du meeting organisé le 30 mai 1963 par l'Union des Comités d'Intérêts Locaux (UCIL) et la Jeune Chambre Economique (JCE) fait suite la première discussion relative au projet de métro au conseil municipal de Lyon le 22 juillet.
C'est donc cette même année que débutent les premières études, principalement réalisées par René Waldmann alors ingénieur au Service Ordinaire des Ponts et Chaussées (SOPC) du Rhône.
Ce n'est qu'en 1968 qu'est créée la Société d'Etudes du Métro de l'Agglomération Lyonnaise (SEMALY), dirigée par René Waldmann. Les travaux des lignes A et B commencent en 1973. Un an plus tard, la ligne C (« Métro Croix-Rousse ») est ouverte à l'exploitation.
[modifier] Lignes
Le réseau métro comporte quatre lignes, identifiées par des lettres, et caractérisées par leur couleur.
Lignes | Ligne A | Ligne B | Ligne C | Ligne D |
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Photo | ||||
Année d'ouverture : | 1978 | 1978 | 1974 | 1991 |
Terminus 1 | Perrache | Charpennes | Hôtel de Ville | Gare de Vaise |
Terminus 2 | Vaulx-en-Velin La Soie |
Stade de Gerland | Cuire | Gare de Vénissieux |
Dernière extension : | 2007 | 2000 | 1984 | 1997 |
Type de conduite : | Semi-manuelle (PA) | Semi-manuelle (PA) | Manuelle | Automatique intégrale |
Materiel roulant : | MPL 75 | MPL 75 | MCL 80 | MPL 85 |
Nombre de stations : | 14 | 9 | 5 | 15 |
Longueur (km) : | 9,300 | 6,200 | 2,450 | 12,600 |
Interstation moyenne (mètres) : | 715 | 775 | 613 | 900 |
Fréquentation annuelle (2006, en millions) : |
81,6 | 40,8 | 11,9 | 91,8 |
La ligne C a la particularité d'être le seul métro à crémaillère au monde. Ancien funiculaire converti en 1974, intégrée au métro en 1978 et prolongée en 1984, la ligne la plus courte du réseau et la plus particulière n'assure pas moins une desserte importante vers le nord de Lyon.
La ligne D, dernière née du réseau (inaugurée en 1991), est aussi la plus fréquentée, devant la ligne A. Elle a la particularité d'être exploitée en pilotage automatique intégral depuis le 31 août 1992.
[modifier] Exploitation
Le métro, ainsi que les autobus, trolleybus, funiculaires et tramways de Lyon sont exploités par Keolis Lyon, ex-Société lyonnaise de transports en commun (SLTC), filiale du groupe Keolis, sous la marque TCL (Transports en commun lyonnais), pour le compte du Syndicat des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL).
Le métro lyonnais circule à gauche, comme les trains français, les autres métros circulant généralement à droite. Cette particularité est le résultat du projet, jamais réalisé, de faire circuler le métro en banlieue sur les voies de la SNCF.
Le gabarit du métro de Lyon, 2,90 m, est plus généreux (métro lourd) que la moyenne des métros européens ; c'est pour cela que la ligne D a été la première ligne automatique à matériel lourd, alors que Lille a été la première métropole française à se doter d'un métro automatique léger (VAL).
[modifier] Annexes
[modifier] Bibliographie
- La grande traboule / René Waldmann; préf. du Dr Frédéric Dugoujon . - Lyon, LUGD, 1991 . - ISBN 2-905230-49-5
- Les Charmes de Maggaly / René Waldmann . - Lyon, LUGD, 1993 . - ISBN 2-905230-95-2
[modifier] Articles connexes
- Liste des stations du métro de Lyon
- Liste des lignes de bus de Lyon
- Tramway de Lyon
- Ligne A
- Ligne B
- Ligne C
- Ligne D
- Funiculaire de Lyon
[modifier] Liens externes
[modifier] Sites officiels
- TCL : Site officiel des transports en commun lyonnais
- SYTRAL : site du Syndicat (autorité organisatrice) des transports de Lyon
[modifier] Autres liens
- La ligne D du métro Lyonnais : site indépendant
- Lyon en Lignes : L'actualité des transports de Lyon et sa région
- Carto.Metro : plan détaillé du métro (voies, ateliers, funiculaires...): site indépendant