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Loyalistes - Wikipédia

Loyalistes

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Sont loyalistes, ceux qui témoignent de la loyauté à leurs souverains ou aux régimes et aux institutions établis en leur restant fidèles face à la rébellion.

[modifier] Au Canada

Loyaliste, ou Loyaliste de l'Empire-Uni, était le nom donné aux colons vouant loyauté à la couronne britannique suivant la déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776 et la victoire des colons durant la guerre d'indépendance des États-Unis en 1783. Ils ont été obligés de s'exiler dans les colonies situées au nord suite à l'indépendance des États-Unis .Les soldats, les miliciens britanniques, les collaborateurs avec l'armée britannique de même que les prisonniers de droit commun ont été expulsés .

Le gouverneur Craig au Canada continue la politique de nouvelles implantations établies en Irlande par les Britanniques. Il octroye des terres et une prime d'installation pour tous les nouveaux colons anglais s'installant au Canada. Ainsi, la défaite des troupes britanniques à Yorktown en octobre 1781, face aux généraux Lafayette, Rochambeau et Washington, provoque-t-elle indirectement l'arrivée massive de 40 000 nouveaux 'colons' britanniques, face aux 90 000 français établis au Québec, bouleversant ainsi l'équilibre démographique, très favorable à la France d'alors. En effet, les troupes françaises de Rochambeau et Lafayette choisirent majoritairement de rester aux Etats-Unis ou de rentrer en France, et pas de s'établir au Québec, dans la colonie britannique du Canada.

Pour éviter un soulèvement des propriétaires terriens francophones(descendants des français de la Nouvelle-France) du Québec, ils choisissent de s'établir à l'ouest de la rivière des Outaouais, à l'ouest de la capitale fédérale actuelle : Ottawa, (aujourd'hui l'Ontario). Cependant plusieurs d'entre eux se sont fixés dans le futur Québec, dans les régions de l'Estrie (aussi nommée « Cantons de l'Est ») et de la Gaspésie; d'autres s'installent au Nouveau-Brunswick, « colonie loyaliste » créée en 1784 par le Royaume-Uni à partir de la partie nord de la Nouvelle-Écosse, et en Nouvelle-Écosse même. On estime à 30 000 le nombre de loyalistes qui se sont établis dans les futures Provinces maritimes du Canada[1].

L'arrivée des loyalistes américains entre 1783 et 1791 et leur répartition dans la colonie entraîne, par l'Acte constitutionnel de 1791, la scission de la Province de Québec en un Haut-Canada anglophone peuplé de loyalistes, et un Bas-Canada francophone à l'est de la rivière des Outaouais. L'occupant britannique n'a jamais consulté les Canadiens mais leur a imposé ces nouveaux colons et leurs institutions, pensées pour accélérer leur assimilation à la langue anglaise.

Après la guerre d'indépendance, le traité de Paris prévoyait le retour des loyalistes aux États-Unis. Le Congrès devait inciter les États à les réintégrer, à abolir les lois anti-loyalistes et à leurs rendre les biens spoliés[2]. La Nouvelle-Angleterre appliqua ces recommandations, ce qui permit le retour de nombreux loyalistes[3]. Mais la situation était plus difficile dans le Sud et à New York et le retour àla normale nécessita plus de temps[4].

[modifier] En France

Le terme loyaliste a été utilisé en France durant la Seconde Guerre mondiale pour décrire les vichistes refusant de se rallier au Général de Gaulle alors en faction contre le chef de l’État français, régime collaborationniste de Philippe Pétain se substituant à la République française et dont la capitale était Vichy.

Plus tard, il trouva écho durant les guerres d'indépendance liées à la décolonisation. Durant la guerre d'Indochine puis la guerre d'Algérie, étaient qualifiés de « loyalistes » les indigènes qui soutenaient le statu quo du rattachement à la République française contre les mouvements indépendantistes, les qualifiant en retour de « fantoches ».

[modifier] Voir aussi

  1. Claude Fohlen, Les pères de la révolution américaine, Paris, Albin Michel, 1989, (ISBN 2226036644), p.171
  2. Claude Fohlen, Les pères de la révolution américaine, Paris, Albin Michel, 1989, (ISBN 2226036644), p.169
  3. Claude Fohlen, Les pères de la révolution américaine, Paris, Albin Michel, 1989, (ISBN 2226036644), p.169
  4. Claude Fohlen, Les pères de la révolution américaine, Paris, Albin Michel, 1989, (ISBN 2226036644), p.170


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