Louhossoa
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Louhossoa | ||
Pays | France | |
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Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Arrondissement | Bayonne | |
Canton | Espelette | |
Code Insee | 64350 | |
Code postal | 64250 | |
Maire Mandat en cours |
Jean-Pierre Harriet 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté de communes Errobi | |
Latitude Longitude |
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Altitude | 71 m (mini) – 369 m (maxi) | |
Superficie | 7,38 km² | |
Population sans doubles comptes |
580 hab. (1999) |
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Densité | 78,59 hab./km² | |
Localisation sur la carte départementale
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Louhossoa est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Son nom basque est Luhuso.
Le nom d'habitant est Luhusoar.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Louhossoa est une commune de la province basque du Labourd, proche de la frontière espagnole (10 km) et à une demi-heure par la route de la côte basque. Elle est à la jonction de plusieurs vallons faisant communiquer Labourd et Basse-Navarre.
[modifier] Accès
La commune est desservie par la route départementale D918 entre Itxassou et Bidarray..
[modifier] Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[1] par la Nive, affluent de l'Adour, et par un tributaire de celle-ci, le ruisseau la Mouline.
[modifier] Lieux-dits et hameaux
[modifier] Communes limitrophes
- Cambo-les-Bains au nord
- Itxassou à l'ouest
- Bidarray au sud
- Macaye à l'est.
[modifier] Toponymie
Le toponyme Louhossoa apparaît[2] sous les formes Larhossa, Lorussona, Lurrossoa, Larrossoa et Lurossoa (1625, titres de Louhossoa[3]), Beata Maria de Lahaussoa et Louhossoüa (respectivement 1683 et 1690, collations du diocèse de Bayonne[4]) et Montagne-sur-Nive en 1793.
[modifier] Histoire
Autrefois quartier de Macaye et de Mendionde, Louhossoa devint une commune indépendante vers la fin du XVIIe siècle[5]. Le village a commencé à se peupler vers la fin du XVIe siècle. Il s'agrandit en 1834 avec la découverte d'un gisement de feldspath et de kaolin. La carrière et l'usine sont aujourd'hui fermées.
La loi du 4 mars 1790, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le baillage du Labourd. Par abus de pouvoir des dirigeants locaux, le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Louhossoa s'appela Montagne-sur-Nive, Ainhoa devint Mendiarte, Ustaritz Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Souraïde Mendialde.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[6]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[7]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[8] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[9]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[10]
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1989 | 1995 | Gaston Etchebère | ||
1995 | 2008 | François Césat | ||
2008 | 2014 | Jean-Pierre Harriet | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Intercommunalité
Louhossoa fait partie de huit structures intercommunales :
- Communauté de communes Errobi
- SIVOM Artzamendi
- Syndicat mixte du contrat de rivière des Nives
- Syndicat intercommunal Nive - Nivelle
- Syndicat pour le soutien à la culture basque
- Syndicat AEP Macaye - Louhossoa
- Syndicat intercommunal d'assainissement autonome Ur Garbitze
- Syndicat départemental d'électrification.
[modifier] Démographie
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[modifier] Économie
Des carrières de Kaolin et de feldspath, découverts en 1834[11], ont été exploités jusqu'au XXe siècle.
L'activité est à présent principalement agricole.
[modifier] Culture et patrimoine
[modifier] Patrimoine civil
[modifier] Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (Beata Maria en basque) date du XVIIe siècle, avec une tour massive et non blanchie. Elle possède une cloche[12] de 1726 inventoriée par le ministère de la Culture.
[modifier] Patrimoine environnemental
[modifier] Équipements
- enseignement
La commune dispose d'une école primaire.
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Notes
- ↑ Notice du Sandre sur Louhossoa
- ↑ Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ Titres de Louhossoa - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 51.
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
- ↑ Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
- ↑ Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? » - ↑ Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
- ↑ Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 23.
- ↑ Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la cloche du XVIIIe siècle