Les Pauvres Gens
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Les Pauvres Gens (en russe Бедные люди) est le premier roman de Fédor Dostoïevski. Il commença à l'écrire en 1844, après avoir quitté l'armée. Le texte parut en 1846 dans le Recueil pétersbourgeois.
[modifier] Synopsis
Les Pauvres Gens est un roman épistolaire : un vieux fonctionnaire (Macaire Alexéïevitch Diévouchkine) correspond avec une jeune fille (Varvara Alexéïevna Dobrossiélova), parente éloignée pour laquelle il s'est pris d'affection. Ils habitent l'un en face de l'autre dans des immeubles délabrés de Pétersbourg et en se racontant les petits évènements de leur vie, rendent compte de leurs conditions de vie misérables (par exemple, Macaire vit dans la cuisine d'un grand appartement qu'il partage avec de nombreux personnages, dont la famille Gorchkov : leur fils mort en langes, leurs plaintes essaiment tout au long du roman). Bien que tous deux soient sans le sou, ils s'entraident autant que faire se peut, tantôt par l'envoi de menue monnaie, tantôt par de petits cadeaux (des bonbons, des dentelles). Macaire Diévouchkine va même jusqu'à s'endetter à vouloir aider Varvara Alexéïevna (trop faible et trop malade pour travailler) et sombre dans une plus grande misère chaque jour (ses vêtements se délabrent, ses dettes s'accumulent).
Cette correspondance, Macaire en résume l'essence dans une dernière lettre qu'il n'envoie finalement pas :
« Vous savez, je ne sais même plus ce que j'écris, je ne sais plus rien, je ne me relis même pas, je ne me corrige pas. J'écris seulement pour écrire, pour m'entretenir avec vous un peu plus longtemps... »
— Dostoïevski, Les Pauvres Gens
[modifier] Autour du roman
En 1843, Dostoïevski avait traduit Eugénie Grandet en Russe. C'est l'année suivante qu'il écrit le roman et lorsqu'il publie Les Pauvres Gens dans le Recueil pétersbourgeois (avec Le Double) en 1846, c'est d'emblée le succès. Plus tard, il raconte comment l'idée lui en vient, lors d'une promenade dans l'hiver pétersbourgeois :
« C'est alors que m'apparut une autre histoire, dans quelque coin sombre, un cœur de conseiller titulaire, honnête et pur, candide et dévoué à ses chefs, et avec lui, une jeune fille, offensée et triste, et leur émouvante histoire me déchira le coeur.[1] »
[modifier] Notes et références
- ↑ La citation est donnée par Richard Millet au quatrième de couverture de l'édition 2005 des Pauvres Gens chez Gallimard, collection Folio Classique.
Texte complet (ru)
