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Lance Armstrong - Wikipédia

Lance Armstrong

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Pour les articles homonymes, voir Lance et Armstrong.
Lance Armstrong

Informations
Nom Armstrong
Prénom Lance
Date de naissance 18 septembre 1971
Pays États-Unis États-Unis
Équipe
Équipe actuelle Retraité
Équipe(s) pro
1992-1996
1997
1998-2004
2005
Motorola
Cofidis
US Postal
Discovery Channel
Principales victoires
7 Tours de France (22 étapes)
Champion du monde 1993
Flèche Wallonne 1996
Clásica de San Sebastián 1995
Dauphiné Libéré 2002-2003

Lance Armstrong est un ancien coureur cycliste, né le 18 septembre 1971 à Plano (Texas, États-Unis). Il est ancien champion du monde sur route (en 1993) et a remporté le Tour de France à sept reprises (record absolu) et de manière consécutive. Sa carrière a toutefois été entachée de soupçons de dopage.

Sommaire

[modifier] Biographie

Armstrong commence le cyclisme à 15 ans et passe professionnel en août 1992. Ses équipes successives sont : Motorola (1992 à 1996), Cofidis (1997), US Postal (1998 à 2004), Discovery Channel (depuis 2005).

Lance Armstrong commence par faire du triathlon. Il se spécialise cependant dans le cyclisme. Lance Armstrong se révèle à l'occasion du Tour de France 1993. Porteur du maillot de champion des États-Unis, il remporte au sprint l'étape de Verdun. Quelques semaines plus tard à Oslo, en Norvège, il devient à 21 ans champion du monde de cyclisme sur route dans des conditions météorologiques difficiles et devant tous les favoris. Il est souvent présenté, à tort, comme le plus jeune champion du monde de sa spécialité, Karel Kaers ayant remporté son titre à 20 ans en 1934.

En 1995, Lance Armstrong décroche sa deuxième victoire d'étape sur le Tour, à Limoges. Franchissant la ligne en solitaire, Lance Armstrong lève un doigt vers le ciel en hommage à son équipier Fabio Casartelli, victime d'une chute mortelle trois jours plus tôt dans la descente du col du Portet d'Aspet.

Armstrong s'affirme comme un coureur sur les courses d'un jour (victoire sur la Classique de San Sebastian en 1995, sur la Flèche Wallonne en 1996) mais également sur les courses à étapes d'une semaine avec une 2e place lors du Paris-Nice de 1996 et des victoires au Tour du Pont en 1995 devant Ekimov et en 1996 devant Pascal Hervé[1].

Fin 1996, alors qu'il annonce son transfert dans l'équipe Cofidis pour la saison suivante, Lance Armstrong est 9e mondial et à son meilleur niveau depuis le début de sa carrière.

Mais, en octobre 1996, on lui diagnostique un cancer des testicules qui lui vaut d'être écarté de la compétition pendant plus d'un an. Son médecin estimait que ses chances de survie ne dépassaient pas 50 %. Après une guérison et une longue rééducation, il reprend le vélo et signe un contrat avec l'équipe U.S. Postal en 1998.

Il est pourtant bien proche de tout abandonner après un retour à la compétition difficile à l'occasion du Paris-Nice 1998. Mais sa fin de saison laisse apparaître de belles promesses. Sa silhouette très affinée par rapport à ses premières années — il a en effet perdu toute la musculature du torse formée par la pratique du triathlon, qui n'était qu'un poids mort lors des ascensions — lui permet de passer la haute-montagne avec plus de facilité comme le prouve sa 4e place au Tour d'Espagne 1998[réf. nécessaire]. Son nouveau directeur sportif, Johan Bruyneel, parvient également à le motiver et change ses méthodes d'entraînement, lui permettant d'améliorer sa technique de pédalage. Seulement intéressé par le Tour de France à partir de 1999, il délaisse les autres grands tours et les classiques, à l'exception de l'Amstel Gold Race (2e en 1999 et 2001 ainsi que 4e en 2002) et de la doyenne des classiques à savoir Liège-Bastogne-Liège qui a constitué pendant plusieurs années le deuxième objectif majeur de sa saison.

De 1999 à 2005 il gagne 7 Tours de France consécutifs.

Le 19 avril 2005, il annonce qu'il prendra sa retraite du cyclisme à l'issue du Tour de France 2005. Le 24 juillet 2005, il tient parole et quitte le cyclisme professionnel, sur une historique septième et dernière victoire sur le Tour de France. Suite aux révélations du journal L'Équipe concernant un possible dopage à l'EPO lors du Tour de France 1999, il envisagera un temps de revenir à la compétition pour, selon ses dires, "emmerder les français"(sic), majoritairement sceptiques devant ses performances[réf. nécessaire]. À ce jour, il nie toute prise de produit dopant.

De 2004 à février 2006, il a été fiancé avec Sheryl Crow.

Lance Armstrong dispose de sa propre fondation pour la recherche contre le cancer : la Lance Armstrong Foundation (Livestrong).

Depuis son retrait des pelotons, Armstrong a participé à plusieurs marathons, ceux de New York et de Boston. Une salle qui retrace sa fabuleuse carrière lui est consacrée depuis début mai 2008 au tout nouveau musée des sports de New York. Il cotoie les légendes du sport américain comme Michel Jordan ou André Agassi. Enfin, cette même année 2008, il a fait un discours sur le fléau du cancer aux États-Unis et les 500 000 personnes qui meurent chaque année à cause de la médiocrité de la prévention dans le pays, du manque d'argent et du peu d'intérèt parfois de la classe politique américaine sur ce sujet.

[modifier] Le Tour de France : 7 victoires consécutives

[modifier] 2000

Au prologue, Armstrong termine deuxième, deux secondes derrière Millar mais 12" devant Jan Ullrich. Ensuite, Lance Armstrong distance le grimpeur italien Marco Pantani sur son propre terrain et le Suisse Alex Zülle dans la première étape de montage arrivant à Lourdes Hautacam. À 6 km de l'arrivée, Heras, Escartin, Beloki et quelques autres coureurs sont rattrapés et dépassés. À 3 km du but, il rattrape Jimenez. Finalement, seul Javier Otxoa, échappé matinal termine devant l'Américain. Armstrong endosse le maillot jaune. À l'arrivée il distance Beloki de 3'35" et Ullrich de 4'01". Beaucoup pensent que le Tour est déjà joué.[réf. nécessaire] Quelques jours plus tard, après avoir offert la victoire d'étape à Pantani au sommet du Ventoux (étape 12)[réf. nécessaire], Armstrong remporte le contre-le-montre près de Mulhouse 25" devant son rival Ullrich. Il est finalement sacré à Paris pour la deuxième fois. Il possède 6'02" d'avance sur Jan Ullrich qui devient son dauphin le plus fréquent. L'Américain a porté en tout le maillot jaune 12 jours dans le Tour 2000.

[modifier] 2001

2001 : Armstrong rattrape une partie de son retard dans la montée de L'Alpe d'Huez
2001 : Armstrong rattrape une partie de son retard dans la montée de L'Alpe d'Huez

Lors de la 8e étape, une échappée fleuve de 14 coureurs se développe dans le Jura et met en position avancée des coureurs dangereux comme Andreï Kivilev. Le peloton et tous les favoris sont relégués à 35 minutes. Armstrong rattrape une partie de son retard dans la montée de L'Alpe d'Huez où il lâche son principal rival Jan Ullrich à 13 km du sommet. Il dépasse finalement Laurent Roux qui était alors en tête de la course, étant partie en solitaire à 6 km du sommet. Dans les Pyrénées, Armstrong gagne une autre étape à Saint-Lary-Soulan encore une fois devant Ullrich (à 1'00") et Beloki (à 1'46"). Armonstrong gagne aussi le contre-le-montre Montluçon-Saint-Amand-Montrond. A Paris, il possède 6'44" d'avance sur son dauphin Ullrich. L'Américain porte en tout le maillot jaune 8 jours dans le Tour 2001. À nouveau vainqueur, Armstrong rejoint donc au palmarès le Belge Philippe Thys, le Français Louison Bobet et l'Américain Greg LeMond, triples vainqueurs de la Grande Boucle.

[modifier] 2002

Après avoir gagné le prologue, Lance Armstrong, comme à son habitude prend les choses en main durant la première étape de montagne, à La Mongie : son coéquiper Heras imprime le rythme dans l'acension et seul Beloki parvient à suivre les deux hommes. Laurent Jalabert, parti en échappé, est dépassé à 3,5 km du but. Finalement, dans les derniers hectomètres, Armstrong attaque et va chercher sa deuxième victoire dans ce Tour. Le lendemain, il gagne encore au Plateau de Beille 1'04" devant Heras et Beloki.
Quelques jours plus tard, il effectue une ascension rapide du Ventoux mais l'étape est remportée par Richard Virenque, échappé bien avant le début du col.
Armstrong parachève sa victoire en remportant le dernier contre-la-montre de Mâcon. Finalement, il possède à Paris une avance de 7'17" sur Beloki, qui termine deuxième et il aura porté en tout le maillot jaune 11 jours dans le Tour 2002.

[modifier] 2003

Le tour 2003 fut de loin le tour le plus difficile pour Armstrong.[réf. nécessaire]

Lors de la quatrième étape, son équipe (US Postal) remporte le contre-la-montre par équipes. Puis, dans les Alpes, pour la première fois Lance Armstrong est attaqué à plusieurs reprises. De plus, un épisode singulier se produit dans la descente du col de La Rochette sur la route de Gap : Beloki chute devant l'Américain. Celui-ci, au prix d'un réflexe, s'engouffre dans le champ voisin, qu'il traverse avant de rejoindre la route un lacet plus bas. Quelques jours plus tard, dans la fournaise, victime de déshydratation, il est battu par Jan Ullrich dans le contre la montre de Gaillac-Cap Découverte. Il conserve néanmoins le maillot jaune pour 34 secondes. Au pied des Pyrénées, Ullrich a toutes ses chances car les écarts sont minimes (15" entre Armstrong et lui).

Lors de l'étape de Luz-Ardiden, à près de 10,3 km de l'arrivée, Armstrong, victime d'un accrochage avec un spectateur, chute, entraînant avec lui Iban Mayo. Ullrich, ralentit pour attendre l'Américain qui repart. Ensuite, à 9 km du but, après s'être fait quelques frayeurs en déchaussant, Armstrong passe à l'attaque. Finalement, le Texan gagne l'étape 40" devant Jan Ullrich et Mayo.

Armstrong enlève ses dernières chances à Jan Ullrich dans le dernier contre-la-montre entre Pornic et Nantes. À Paris, l'écart entre Jan Ullrich et Armstrong n'est que de 1'01" ce qui reste l'écart le plus serré du septennat d'Armstrong entre lui et le deuxième. L'Américain porte en tout le maillot jaune 13 jours dans le Tour 2003. Avec ce 5e titre, Armstrong rejoint les recordmen Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain, également cinq fois vainqueurs de la Grande Boucle.

Armstrong dans le prologue du Tour 2004
Armstrong dans le prologue du Tour 2004

[modifier] 2004

Armstrong finit deuxième du prologue derrière Cancellara (pour seulement deux secondes), il renvoie Ullrich à 15 secondes. Quatre jours plus tard, son équipe (US Postal) remporte le contre-la-montre par équipe ce qui permet au Texan d'enfiler le maillot jaune. Lors de l'ascension de la Mongie (12e étape), Armstrong et Basso se débarrassent des autres concurrents. Finalement, Armstrong offre cette étape à l'Italien[réf. nécessaire]. Le lendemain, le même scénario se reproduit, mais cette fois-ci, l'Américain ne fait plus de cadeau à Basso et il remporte l'étape. Coup dur pour Ullrich qui termine à 2'42", pour Mayo, pour Hamilton (qui abandonne finalement) et pour les autres favoris. Trois jours plus tard, l'Américain enlève sa deuxième victoire d'étape individuelle de ce tour malgré une belle offensive d'Ullrich. Le lendemain (étape 16), Armstrong remporte le contre-la-montre de l'Alpe d'Huez. Il y domine Ullrich (à 1'01"), Klöden (à 1'41") et double même Basso (à 2'23") pourtant parti deux minutes avant lui. Lors de l'étape 17, il remporte encore une fois la victoire au Grand Bornand où il rattrape sur la ligne Andreas Klöden parti à un kilomètre du but. Armstrong enlève le dernier contre-la-montre à Besançon 1'01" devant Ullrich. À Paris, il possède 6'19" d'avance sur Klöden, son dauphin et il a porté le maillot jaune durant 7 jours et remporté 5 victoires ainsi que le contre-la-montre par équipe. Ce Tour 2004 restera pour Armstrong un des plus beaux de sa carrière[réf. nécessaire]. L'Américain devient le recordman de victoires au tour de France avec 6 succès consécutifs.

[modifier] 2005

Contre-la-montre individuel de Saint-Étienne
Contre-la-montre individuel de Saint-Étienne

Lors de la première étape (un contre la montre), Armstrong relègue ses principaux concurrents à plus de 50 secondes mais il est battu par son ex-coéquipier à l'US Postal, le jeune David Zabriskie de l'équipe CSC de deux secondes seulement. Jan Ullrich, son principal rival est dépassé par l'Américain parti une minute après lui. C'est ainsi qu'il amorce sa 11e participation au 92e Tour de France. Son équipe (Discovery Channel Team) remporte ensuite le contre-la-montre par équipes avec une avance de deux secondes sur la CSC de Ivan Basso (Armstrong s'empare du maillot jaune). À Courchevel, lors de la dixième étape, il imprime le rythme dans la montée finale et seul quelques coureurs (Valverde, Rasmussen, Mancebo) parviennent à l'accompagner jusqu'au sommet. Ses principaux adversaires (Basso, Ullrich, Vinokourov) ne parviennent à suivre et sont relégués à plusieurs minutes. Dans les étapes suivantes, Lance Armstrong est attaqué. Il termine une nouvelle fois deuxième à Ax-3 domaines où seul Georg Totschnig, échappé matinal parvient à terminer devant lui. Il prend encore du temps à ses rivaux. Finalement, il remporte le contre-la-montre individuel de Saint-Étienne 23 secondes devant son rival Jan Ullrich. L'écart entre Basso et Armstrong à Paris est de 4'40". L'Américain porte en tout le maillot jaune 17 jours dans le Tour de France 2005. Ce Tour de France, le plus rapide de l'histoire, a été bouclé par Lance Armstrong à la vitesse moyenne de 41,654 km/h.

Seul vainqueur de sept éditions consécutives du Tour de France, il a été choisi comme « athlète de l'année 2002 » par le prestigieux magazine américain Sports Illustrated. Après avoir remporté haut la main le Tour 2005, Armstrong part à la retraite au sommet de son art. Il est le seul des grands champions (Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil, Miguel Indurain) à quitter la compétition sur une telle victoire. Depuis 1999, il n'a pas connu la défaite dans cette course.

[modifier] Controverses

Lance Armstrong a été contrôlé positif aux corticoïdes sur le Tour de France 1999, mais la présentation a posteriori d'un certificat médical lui permet d'échapper aux sanctions. Selon son entourage, il s'agissait d'une pommade dermatologique autorisée sur prescription médicale[réf. nécessaire]. Néanmoins, le seul fait de présenter ce certificat après et non avant le contrôle aurait dû suffire, en application stricte du règlement (Règlement UCI Titre XIV Chapitre 4 Article 43), à le faire sanctionner. Auparavant, il aura contribué à écarter Christophe Bassons du peloton, lui reprochant ses prises de position antidopage : « S'il pense que le cyclisme fonctionne comme cela, il se trompe et c'est mieux qu'il rentre chez lui ». (L'Équipe 17/7/1999).

Lors du Tour de France 2000, France 2 diffuse un reportage dans lequel on voit du personnel de l'US Postal jeter dans une poubelle des seringues et des boîtes de médicaments (Actovegin), ce qui ne constitue néanmoins pas une preuve de dopage en soi, le contenu ne pouvant être assimilé au mode d'assimilation et l'Actovegin ne figurant pas à l'époque sur la liste des produits interdits par l'UCI. L'année suivante, Armstrong précise consulter depuis 1995 le docteur Michele Ferrari, condamné depuis pour fraude sportive et exercice abusif de la profession de pharmacien, mais sans que cette condamnation soit en rapport avec la relation des deux hommes. Le jugement concernant Ferrari repose principalement sur les affirmations du coureur cycliste Filippo Simeoni, affirmations qui ont été, ainsi qu'il est écrit par le juge dans les attendus du jugement, « confortées par une série d'éléments recueillis (...) au cours du procès ». Michele Ferrari a cependant obtenu un non-lieu en appel. Armstrong avait dans un premier temps officiellement rompu toute relation avec le médecin italien qui était cependant parmi ses invités lors de la fête célébrant sa sixième victoire dans le Tour de France en juillet 2004.[réf. nécessaire]

En juin 2004, le livre L.A. Confidentiel – Les secrets de Lance Armstrong écrit par deux journalistes, David Walsh et Pierre Ballester, relate des révélations de son ancienne masseuse et les doutes d'anciens coéquipiers ou coureurs dont Greg LeMond. Convaincu du dopage d'Armstrong, l'assureur texan SCA Promotions refuse alors de lui verser la prime promise de 5 millions de dollars pour sa sixième victoire.[réf. nécessaire] Le procès devait se tenir durant l'hiver 2005-2006. Une enquête préliminaire sur l'entourage d'Armstrong pour suspicion de dopage a été ouverte en janvier 2005 par le procureur de la République d'Annecy, enquête qui a été classée par la suite, les faits étant prescrits.

Dans Le Monde du 18 juillet 2005, Mike Anderson, son assistant personnel de 2002 à 2004 déclare : « Je n'ai aucun doute sur le fait qu'Armstrong a utilisé des produits interdits pour gagner le Tour de France (…) En utilisant des produits interdits, il trompe le cyclisme et le public. »

Mike Anderson aurait découvert une boîte de stéroïdes dans la salle de bains de Lance Armstrong, dans son domicile espagnol, et aurait été, pour cette raison, licencié sans ménagement.[réf. nécessaire] Refusant de signer un hush agreement (clause de confidentialité sur tout ce qui pourrait concerner Armstrong), il sera suite à cela attaqué en justice par Armstrong et contre-attaquera en portant plainte contre ce dernier pour licenciement abusif. L'affaire dans son ensemble se règlera finalement à l'amiable, après retrait de la plainte d'Armstrong et préavis de non-entrée en matière concernant la plainte d'Anderson pour licenciement abusif.[réf. nécessaire]

Lance Armstrong a pourtant toujours plaidé son innocence, comme lors de cette déclaration à la fin de son dernier Tour de France :

« Je voudrais m'adresser à tous ceux qui ne croient pas au vélo. Je voudrais dire aux cyniques et aux sceptiques que je suis désolé pour eux. Je suis désolé que vous ne croyiez pas aux miracles, je suis désolé que vous ne croyiez pas au cyclisme. Le vélo est le sport le plus beau et le plus difficile du monde. Et le Tour de France est la plus belle et la plus difficile course du monde. Vive le Tour, pour toujours ! »

Il a également toujours minimisé l'importance du dopage dans le cyclisme. À propos de Christophe Bassons qui dénonçait l'ampleur du dopage, il déclare : « Ses accusations ne sont pas bonnes pour le cyclisme, pour son équipe, pour moi ni personne. S'il pense que le cyclisme fonctionne comme cela, il se trompe et c'est mieux qu'il reste chez lui. » (L'Équipe du 17 juillet 1999, rapporté dans Sport & Vie n°56 de sept-oct 1999).

Malgré tout, un rebondissement survient le 23 août 2005, lorsque le journal sportif français L'Équipe publie une enquête dans laquelle il annonce que six échantillons d'urine de Lance Armstrong datant du Tour de France cycliste 1999 contenaient de l'EPO. Pour établir le lien entre les traces d'EPO et Armstrong, le journal a comparé les numéros des échantillons urinaires analysés par le laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry avec ceux inscrits sur les procès-verbaux de contrôle du coureur qui lui ont été fournis par l'UCI[2].

Malgré ces faits que de nombreux observateurs considèrent comme des preuves, Lance Armstrong a cependant continué à nier avoir jamais consommé des produits interdits, refusant d'admettre la validité des résultats du laboratoire, se fondant tantôt sur l'absence de contre-expertise possible (seuls les échantillons B subsistant), tantôt sur la manipulation possible des échantillons ou des résultats dans un pays où il s'estime considéré comme l'ennemi public numéro un, tantôt enfin sur l'incertitude quant à la fiabilité du test pratiqué par le laboratoire de Châtenay-Malabry. Les tests sur les échantillons de 1999 ont été pratiqués à des fins de recherche ce qui ne nécessite pas le protocole strict de la procédure anti-dopage normale. Selon le rapport Vrijman, une possibilité de contamination des échantillons ne peut être écartée. D'autres estiment encore que le laboratoire de Châtenay-Malabry, à l'origine de ce test de détection de l'EPO, est mal placé pour en estimer la fiabilité. Contrairement au test mis au point depuis par une équipe australienne, ce test de dépistage est soumis à une appréciation humaine et dépend donc beaucoup de l'expertise du contrôleur. Par exemple, l'Italien Fabrizio Guidi qui avait été contrôlé positif à l'EPO en août 2005 a été blanchi par la contre-expertise, comme l'avait été, dans un autre sport, le miler Bernard Lagat en 2003, ou, plus récemment Marion Jones.

Il faut cependant noter que le laboratoire de Châtenay-Malabry est un laboratoire reconnu officiellement par l'UCI comme par toutes les autres institutions sportives, et que son test de détection de l'EPO est couramment utilisé. D'autre part, selon la majorité des spécialistes, si des échantillons peuvent être détériorés à la longue, jamais ils ne se transforment de négatif en positif.[réf. nécessaire]

Suite à l'affaire Armstrong, une commission d'athlètes du CIO (Comité international olympique) a demandé la suspension du laboratoire, avec pour motif le non-respect du secret médical. L'Agence mondiale anti-dopage n'a toutefois pas donné suite, estimant que le laboratoire n'avait transgressé aucun principe éthique.[réf. nécessaire]

L'AMA (Agence mondiale antidopage) et l'UCI (Union cycliste internationale) ont mené toutes deux une enquête à ce sujet. Mais Armstrong est à l'abri légalement pour une question de forme. Pour être condamné ou déclassé sur le Tour de France 1999 il faudrait qu'une contre-expertise soit possible sur chacun des échantillons, les 5 prélévements positifs suivant le 1er ne pouvant faire office de contre-expertise.

Le 31 mai 2006, un rapport de 132 pages de la commission d'enquête indépendante, commandé par l'UCI, étudie les allégations avancées par L'Équipe en août 2005. Le quotidien sportif avait alors établi que des échantillons du septuple vainqueur de la Grande Boucle testés dans le laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, s'étaient révélés positifs à l'EPO. La commission, qui a travaillé uniquement sur la forme, blâme les autorités antidopage. En revanche, hormis quelques pages sur de possibles contamination des échantillon, elle a laissé de côté le fond du dossier, à savoir : Lance Armstrong s'est-il ou non dopé en 1999?

Le 12 septembre 2006, le quotidien new-yorkais New York Times a publié[3] les révélations de Frankie Andreu et, sous couvert de l'anonymat, d'un autre coéquipier de Lance Armstrong au sein de la formation US Postal. Ceux-ci déclarent avoir pris de l'EPO avant le Tour de France 1999. Les deux coureurs précisaient cependant n'avoir "jamais vu Armstrong se doper". Armstrong a répliqué en disant : « Mes victoires cyclistes sont sans tache. Je n'ai pris aucun produit dopant, je n'ai demandé à personne d'en prendre et je n'ai pas encouragé qui que ce soit d'autre à en prendre. J'ai gagné proprement.[4] »

En octobre 2006, LA Officiel, publié par Pierre Ballester et David Walsh avancent que les explications données pour expliquer la métamorphose de l'américain après son cancer ne tiennent pas. Par exemple, après son cancer, il n'a, au mieux, perdu qu'un ou deux kilos.

[modifier] Palmarès

  • Vélo d’Or : 1999, 2000, 2001, 2003, 2004 (2e : 2002 ; 3e : 1998 ; 2e : 2005)
  • Mendrisio d'Or : 1999
  • Tour de France : 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005
  • 25 victoires d'étapes sur le Tour de France dont 2 prologues et 3 contre-la-montre par équipe
  • 83 jours de course avec le maillot jaune sur le Tour de France
  • Championnat du monde sur route : 1993 (4e : 1998)
  • États-Unis Championnat des États-Unis sur route : 1990 (amat.), 1993
  • Flèche Wallonne : 1996
  • Classica San Sebastian : 1995 (2e : 1994)
  • Grand prix des Nations : 2000 (et meilleure moyenne de l'épreuve)
  • Dauphiné Libéré : 2002, 2003 (3e : 2000 ; 4e : 2004, 2005) (4 étapes)
  • Midi Libre : 2002
  • Tour de Suisse : 2001
  • Tour Du Pont : 1995, 1996 (2e : 1993, 1994) (10 étapes)
  • Tour du Luxembourg : 1998
  • Tour de Rhénanie-Palatinat : 1998
  • Tour de Georgie : 2004
  • Semaine Bergamasque: 1992 (amat.)
  • Grand Prix Eddy Merckx : 2000 (avec Ekimov) (2e: 1996)
  • Grand Prix d'Atlanta : 1992
  • Thrift Drug Classic : 1992 (amat.), 1993, 1994 (2e : 1995)
  • West-Virginia Mountain Classic : 1993
  • West-Virginia Kmart Classic : 1995
  • Cascade Classic : 1998
  • Trophée Laigueglia : 1993
  • GP Sanson (Marostica) : 1992
  • Médaille de bronze du contre-la-montre aux Jeux Olympiques : 2000
  • 3e du Tour de Suède : 1993
  • 4e du Tour d'Espagne : 1998
  • 4e du championnat du monde du contre-la-montre : 1998
  • Champion des États-Unis de triathlon Juniors : 1990

[modifier] Résultats sur le Tour de France

  • 1993 : abandon 12e étape et vainqueur de la 5e étape.
  • 1994 : abandon 15e étape.
  • 1995 : 36e du classement général et vainqueur d'une étape.
  • 1996 : abandon 6e étape.
  • 1999 : vainqueur du classement général et de 4 étapes. 15 jours en maillot jaune.
  • 2000 : vainqueur du classement général et de 1 étape. 12 jours en maillot jaune.
  • 2001 : vainqueur du classement général et de 4 étapes. 8 jours en maillot jaune.
  • 2002 : vainqueur du classement général et de 4 étapes. 11 jours en maillot jaune.
  • 2003 : vainqueur du classement général et de 1 étape. 13 jours en maillot jaune.
  • 2004 : vainqueur du classement général et de 5 étapes. 7 jours en maillot jaune.
  • 2005 : vainqueur du classement général et de 1 étape. 17 jours en maillot jaune.

[modifier] Anecdote

Il est le dix-septième des dix-neuf cyclistes du tour de France ayant gagné plusieurs étapes sur une période de 10 ans ou plus[réf. nécessaire]. En terme de longévité, il est le 5e car il a gagné l'étape entre Chalons-sur-Marne et Verdun en 1993 et il a remporté le contre-la-montre Saint-Etienne - Saint-Etienne. Seuls Jean Alavoine (14 ans), René Vietto, Gino Bartali et Louis Mottiat (13 ans) ont fait mieux. Raymond Poulidor partage cette 5e place avec lui. Henri Pelissier, Philippe Thys, André Leducq, Antonin Magne, André Darrigade, Jean Stablinski, Felice Gimondi, Gerben Karstens, Ferdinand Bracke, Joaquim Agostinho et Lucien Van Impe ont également réussi à gagner leurs étapes sur une période de 10 ou 11 ans. Richard Virenque a également réussi cette performance même s'il a gagné sa première étape après lui et remporté sa dernière avant lui (1994-2004). Depuis, seul Cédric Vasseur a réussi une telle performance.

[modifier] Notes

  1. Mémoire du cyclisme et l'Equipe
  2. « Armstrong dans la tourmente », L'Équipe.
  3. « 2 Ex-Teammates of Cycling Star Admit Drug Use », New York Times, 12 septembre 2006.
  4. « Cyclisme - Dopage : Armstrong contre-attaque », L'Équipe, 13 septembre 2006.

[modifier] Bibliographie

  • Il n'y a pas que le vélo dans la vie, de Lance Armstrong, Sally Jenkins, Dominique Rinaudo (traduction) - Editions Albin Michel, 2000
  • Chaque seconde compte, de Lance Armstrong, Sally Jenkins, Pierre Girard (traduction) - Editions Albin Michel, 2003
  • Mon programme de forme et d'entraînement, de Lance Armstrong, Chris Carmichael, J-C Labrunye (traduction), Patrick Merle (traduction) - Editions L'Archipel, 2003
  • L.A. Confidentiel : Les secrets de Lance Armstrong, de Pierre Ballester & David Walsh - Editions La Martinière, 2004
  • L.A. Officiel, de Pierre Ballester & David Walsh - Editions La Martinière, 2006
  • Lance Armstrong, de Arnaud Briand & J-S Fernandes - Editions Horizon Illimité, 2004
  • Champion : Défense et illustration de Lance Arsmtrong, de Christian Laborde - Édition Broché, 2006
  • de lance a landis de Pierre Ballester & David Walsh - Editions La Martinière, 2007

[modifier] Liens externes


Précédé de :
Gianni Bugno

Champion du monde de cyclisme sur route

1993

Suivi de :
Luc Leblanc




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