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La Traviata - Wikipédia

La Traviata

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La Traviata, de son nom complet Violetta ossia la Traviata[1], est un opéra en trois actes (joué parfois en quatre actes) de Giuseppe Verdi et dont le livret est de Francesco Maria Piave, d'après le roman d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias.

Tout l'opéra repose sur les talents du rôle-titre (la soprano) qui demande des performances et une endurance hors du commun.

Cet opéra fait partie d'une trilogie composée en 1853 par Verdi : Rigoletto, Il trovatore (Le Trouvère) et La Traviata. Les ressemblances musicales de ces trois œuvres sont évidentes et très reconnaissables : belles mélodies, airs envoûtants, suprématie des chœurs chers à Verdi.

Sommaire

[modifier] Représentations

La première représentation eut lieu au théâtre La Fenice à Venise, le 6 mars 1853. L'opéra devait s'appeler "Amore e morte" (amour et mort) mais Verdi changea le titre pendant les répétitions (le mot "traviata" signifie, en italien, "la femme perdue ou "la dévoyée"). Contrairement au succès actuel, La Traviata connut un échec retentissant lors de sa création. Certains avancèrent la thèse des costumes des interprètes, jugés trop modernes, mais pour Verdi l'échec était imputable aux chanteurs (Verdi remania d'ailleurs la partition pour les autres représentations, et la seconde représentation fut nettement meilleure) et au fait que l'action avait été scéniquement transposée au XVIIIe siècle (et non au XIXe siècle). Échec aussi dû en partie au choix du compositeur de prendre pour héroïne une femme et de surcroît, une courtisane. Fait nouveau pour l'époque, et la première fois dans l'histoire de l'opéra. Le choix de ce sujet pouvait heurter les sensibilités, au milieu du XIXe siècle, dans une Italie profondément catholique.

Le Times titra à l'époque : « œuvre pleine d'obscénités, horrible et sale ». L'opéra fut rejoué le 6 mai 1854 au théâtre San Benedetto de Venise, où il remporta un succès total[1].

Le livret parut en France en 1862, et l'opéra fut joué à Paris en 1864. Une adaptation française parut en 1865[1].

La Traviata est aujourd'hui un des opéras les plus populaires du répertoire lyrique.[2]

La réouverture du même théâtre, le 12 novembre 2004 après son incendie a accueilli une nouvelle production de La Traviata, mise en scène par Robert Carsen et comme chef d'orchestre Lorin Maazel.

[modifier] « La Traviata » est une commande

Commande du directeur de la Fenice en 1852, mais le choix du sujet de la Dame aux camélias ne s'est pas imposé tout de suite, même si cette pièce donnée à Paris le 2 février de cette même année fut un immense succès. Verdi découvre la pièce mise en scène par Alexandre Dumas fils lors de sa première représentation à Paris, il est alors pour un court séjour dans la capitale française avec Giuseppina Strepponi. Il a alors trente neuf ans et a déjà composé dix-huit de ses opéras.

Avec la composition de la Traviata, Verdi délaisse les sujets historiques de ses précédents opéras pour se concentrer sur un sujet plus léger de drame de mœurs.

[modifier] Opéra vériste

Cet opéra a été qualifié de vériste. Le vérisme est un courant qui valorise le peuple « profond ». En 1876, Verdi écrit dans une lettre destinée à son amie Maffei « copier le vrai, ce peut être bien mais inventer le vrai c'est encore mieux. ». C'est en ce sens que Verdi peut se comparer à Émile Zola.

Cependant le véritable opéra vériste n'est certainement pas La Traviata, mais plutôt Falstaff, son dernier opéra comique.

[modifier] Intrigue

L'action se passe à Paris au XIXe siècle (c'est le seul opéra de Verdi dont l'action se situe à l'époque de la création).

Alfredo Germont, jeune homme de bonne famille, tombe éperdument amoureux d’une courtisane, Violetta, lors d’un dîner chez des amis communs. Par amour, Violetta délaisse totalement ses nombreux amants pour vivre une folle passion avec Alfredo, mais c’est sans compter sur le père moralisateur d’Alfredo, qui la persuade au nom de la conception bourgeoise de la moralité d'abandonner son fils. Violetta écrit alors une lettre de rupture à Alfredo sans expliquer les réelles raisons de leur séparation, rendant Alfredo fou furieux. La maladie dont elle était atteinte réapparaît, et c'est seule en compagnie de sa fidèle camériste que Violetta se meurt. Par une lettre de son père, Alfredo apprend qu’elle n’a jamais cessé de l’aimer et que le responsable de leur séparation n’est autre que son père. Furieux et repentant, il accourt auprès de Violetta, mais trop tard : rongée par la phtisie, Violetta meurt dans ses bras.

Violetta était déjà malade avant de tomber amoureuse d’Alfredo, mais ce n’est pas seulement sa maladie qui la fait souffrir. Elle est victime de la société bourgeoise et des principes qui la régissent. Elle va mourir, certes mais heureuse comme elle ne l’a jamais été avant, heureuse d’un amour retrouvé et enfin reconnu. C’est un des premiers livrets écrits jusqu’à présent où l’héroïne meurt à la fin. Par cet opéra, Verdi ouvre la porte aux futurs opéras de Puccini.

Ce qui est au cœur de l'œuvre, c'est le sacrifice de Violetta, sacrifice qu'elle accomplit pour satisfaire aux règles de la société bourgeoise de l'époque.

Le thème choisi ici est totalement en dehors des conventions habituelles de l'opéra romantique, dans lequel l'héroïne est conduite à la folie, au suicide ou bien encore à finir ses jours dans un couvent : ici, elle meurt de tuberculose.

[modifier] Acte I

L'ouverture instaure le climat tragique et inexorable de la pièce. Le rideau se lève sur une chambre d'un hôtel parisien. Pour oublier sa maladie, Violetta Valery, une demi-mondaine, donne une fête. Tous ses amis sont réunis autour d'elle, y compris son amant en titre, le baron Douphol. Au cours de cette fête, Gaston lui présente un de ses amis, Alfredo Germont. Après que tous les invités, guidés par Alfredo, ont porté un toast (le fameux « Libiamo ne' lieti calici »), celui-ci déclare sa flamme à Violetta, qui lors d'un duo entre les deux protagonistes (le « un di, felice, eterea ») se laisse prendre au jeu de l'amour après y avoir renoncé…

[modifier] Acte II

Tous deux vont s'installer à la campagne et partagent un bonheur parfait lorsque Alfredo apprend par Annina, la femme de chambre, que Violetta dilapide ses propres biens pour l'entretien du ménage. Il part alors à Paris honorer les dettes de Violetta.

Restée seule, Violetta reçoit la visite du père d'Alfredo, Giorgio Germont. Celui-ci lui reproche cette union qui déshonore sa famille. Il l'accuse de dilapider les biens d'Alfredo, elle lui tend une lettre lui prouvant le contraire. Il évoque alors sa fille, fiancée à un homme dont la famille refuse de consentir au mariage tant qu'Alfredo vivra avec Violetta. Il joue ainsi sur la corde sensible de Violetta, ajoutant que sa liaison avec Alfredo n'aura qu'un temps puisqu'elle ne pourra être bénie par le mariage. Il lui demande donc de renoncer à cette liaison. Cédant à ses supplications, Violetta écrit une lettre de rupture à Alfredo et part à la fête de Flora, son amie, à Paris.

Lors d'une réception donnée par Flora, Alfredo arrive seul ; Violetta, quant à elle, arrive au bras du Baron Douphol. Après une partie de jeu où il gagne, Alfredo appelle les invités et déclare qu'il veut, devant témoin, rembourser à Violetta l'argent qu'elle a dépensé pour lui. Il jette ses gains de jeu aux pieds de Violetta ; les invités sont scandalisés par son attitude, tout comme son père qui vient d'arriver et le lui fait savoir devant toute l'assistance.

[modifier] Acte III

Violetta est gravement malade, et ses jours sont comptés... Elle est dans son appartement parisien, soignée par Aninna. Elle lit et relit la Lettre de Giorgio Germont, espoir de l'amour retrouvé. Germont avoue dans cette lettre qu'il a raconté toute la vérité à Alfredo et que ce dernier va venir la voir. Sept scènes où l'on assiste à l'agonie de Violetta. Visite du docteur Granville (scène II), le Carnaval dans les rues de Paris[3] (scène III), la lettre de Giorgio et d'Alfredo, seule lueur d'espoir (scène IV), l'annonce de la venue d'Alfredo (scène V), l'amour retrouvé ( scène VI), puis Violetta annonce elle même la fin à Alfredo : « Si tu ne m'as pas sauvée par ton retour, nul au monde n'en aura le pouvoir ». Et elle meurt.

[modifier] Opéra autobiographique ?

Si la ressemblance avec le sujet de la Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils est incontestable, les amours tumultueuses de Verdi avec la cantatrice Giuseppina Strepponi ne l'est pas moins.

En effet, durant les années de composition de l'opéra, Verdi est dans une situation compromettante et sa relation avec Giuseppina, très critiquée à cette époque puritaine du XIXe siècle, influencera considérablement son choix.

Le librettiste connaissait bien le couple Verdi et Strepponi, ainsi que leur vie privée. C'est pourquoi nous pouvons voir, sous les traits de Violetta, la cantatrice et sa vie tumultueuse ; la première est une courtisane, la seconde a abandonné ses deux enfants pour n'avoir à renoncer ni à sa carrière ni à Verdi.

C'est donc plus Giuseppina que nous retrouvons dans l'héroïne de Verdi que Marguerite Gauthier la demi-mondaine de Dumas. C'est une longue réhabilitation de Violetta, « la dévoyée », à laquelle nous assistons du début à la fin du spectacle. Réhabilitation par la souffrance. Elle souffre moralement d'avoir à éconduire Alfredo après la visite de son père alors qu'il est son premier et seul véritable amour; elle souffre physiquement du fait de sa maladie (elle est tuberculeuse) et sait que sa fin est proche. Nul doute pour elle, qu'après tant de sacrifices et de souffrances, qu'elle accèdera au Paradis (« la haut parmi les anges » dit-elle sur son lit d'agonie). Quand aux deux protagonistes père et fils, ils sont décrits comme deux êtres veules: le père d'abord, qui, pour apitoyer Violetta, dépeint le sort tragique qui attend l'amour de sa fille lorsque son fiancé apprendra la vérité sur les relations du frère avec une « dévoyée »; le fils ensuite, qui jette de l'argent au visage de Violetta en public; affront qui était impensable au XIXe siècle vis à vis d'une femme (et encore!, dans le roman de Dumas fils, Armand (Alfredo) jette l'argent pour payer une dernière nuit d'amour avec Marguerite (Violetta). Piave et Verdi préférèrent considérer l'argent jeté par Alfredo comme le remboursement qu'il doit à Violetta; on comprend ce changement, sinon, la censure aurait été encore plus féroce et puis la muflerie, à l'opéra a quand même ses limites!). C'est en ce sens qu'on peut voir dans cet opéra une volonté de réhabilitation de Giuseppina. C'est la gifle de Verdi aux critiques verbales de l'époque. Violetta aime profondément Alfredo au point de se sacrifier, tout comme Giuseppina aime Verdi au point d'accomplir, elle aussi, des sacrifices pour Verdi. Le personnage de Dumas ne se sacrifie pas de la même manière.

[modifier] Personnages

  • Violetta Valéry, soprano lyrique
  • Flora Bervoix, mezzo-soprano
  • Annina, mezzo-soprano ou soprano
  • Alfredo Germont, ténor
  • Giorgio Germont, son père, baryton
  • Gastone, vicomte de Letorières, ténor
  • Baron Douphol, baryton
  • Marquis d'Obigny, basse
  • Docteur Grenvil, basse
  • Giuseppe, serviteur de Violetta, ténor
  • Un domestique de Flora, basse
  • Un commissionnaire, basse
  • Amis de Violetta et Flora, matadors, picadors, tsiganes, masques et serviteurs, choeurs

[modifier] Discographie

Le plus prodigieux enregistrement de « la Traviata » reste celui de Maria Callas en 1955 servie par la mise en scène de Luchino Visconti. Elle ne se contente pas d'incarner Violetta, elle est véritablement Violetta: elle aussi quittera Meneghini, son mari, pour Onassis qui ne l'épousera jamais mais en restera toujours profondément amoureux.

[modifier] Reprise

Uderzo a repris le titre de cet opéra pour l'album Astérix et Latraviata. Latraviata y est une tragédienne romaine.

[modifier] Notes et références

  1. abc « Commentaires » d'Henri Béhar, dans Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias, Pocket, 1994, p. V.
  2. C'est notamment le troisième opéra le plus représenté en Amérique du Nord (derrière Madame Butterfly et La Bohème). (en) Liste des 20 opéras les plus représenté en Amérique
  3. On entend notamment le chœur en coulisse « Largo al quadrupede », des bouchers parisiens de la Promenade du Bœuf Gras, cortège du Carnaval de Paris.

[modifier] Liens externes


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