Jules-Joseph-Félix-Théodore Onfroy
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Jules-Joseph-Félix-Théodore Onfroy né à Marseille le 18 janvier 1808, décédé dans la même ville le 9 mai 1886 a été avocat et maire de Marseille.
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[modifier] Biographie
[modifier] L’avocat
Jules Joseph Félix Théodore Onfroy né à Marseille le 18 janvier 1808 fait de brillantes études au collège royal de sa ville natale puis à la faculté de droit d’Aix-en-Provence où il obtient sa licence de droit à l’âge de 20 ans. Il prête serment le 2 novembre 1828 au barreau de Marseille. Il prend la suite du cabinet Emérigon situé rue de la Reynarde. Ses succès lui assurent rapidement une certaine notoriété ainsi qu’une clientèle fortunée parmi les riches hommes d’affaires du commerce maritime[1]. Il devient membre du conseil de l’ordre de 1846 à 1848. Sa notoriété s’affirme lorsque le journal La Voix du peuple l’accuse dans son édition du 21 avril 1849 d’avoir poussé le procureur de la république à entreprendre des poursuites judiciaires contre le journal. Le conseil de l’ordre soutient Onfroy et l’autorise à poursuivre en correctionnel le journal. Celui-ci finit par se rétracter. Il est élu bâtonnier de 1852 à 1854.
Aux élections municipales des 11 et 12 août 1855 il est élu sur la liste gouvernementale et remplit cette fonction jusqu’au 23 septembre 1860, date de la dissolution.
[modifier] Le maire
Après la démission du maire Lagarde qui ne s’entendait pas avec le nouveau préfet Maupas particulièrement autoritaire, Onfroy fut nommé maire par un décret impérial du 30 janvier 1861. Il accueille cette nomination avec satisfaction. [2]. À cette occasion il dit : « Je ne veux pas cesser de faire partie de l’ordre, à partir de ce moment je n’ai plus qu’une cliente, la ville de Marseille, je ne faillerai pas à mes devoirs. » [3].
Sous son mandat sont poursuivis ou commencés les grands travaux : rue impériale (actuellement rue de la République), prolongement du cours Bonaparte (actuellement cours Pierre Puget), achèvement du chemin de la corniche, travaux préliminaires du palais Longchamp, muséum d’histoire naturelle. Lors des travaux de la rue impériale des vestiges archéologiques sont découverts. Par arrêté du 2 décembre 1861 le maire crée une commission d’archéologie pour assurer la conservation de ces vestiges et leur dépôt dans les musées municipaux[4].
Le mandat d’Onfroy se termine le 20 février 1862 alors qu’il vient de recevoir la croix de la légion d’honneur[5].
[modifier] Retour au barreau
Il rejoint le barreau avec une certaine satisfaction et retrouve son cabinet et ses clients. Il devient membre du conseil de discipline et le restera jusqu’en 1865.
Après la chute de l’empire et de la Commune, un conseil de guerre siégeant du 12 au 28 juin jugea 17 personnes dont 6 furent acquittées alors que Gaston Crémieux fut exécuté au Pharo le 30 septembre 1871. L’avocat Emile Bouchet faisait partie des acquittés mais, révoqué comme magistrat, avait fait appel de cette décision. Onfroy est chargé de défendre les intérêts de l’ordre. Dans sa séance du 24 août 1872, le bâtonnier remercie Onfroy « pour le zèle et le dévouement dont il a fait preuve dans cette affaire »[6].
Homme cultivé, il aimait le sport et naviguait avec ses amis sur son petit voilier. C’était aussi un homme généreux, il fit de nombreux dons pour les hôpitaux car il faisait partie de la commission des hospices. Il mourut le 9 mai 1886 et aucun discours ne fut prononcé à ses obsèques conformément à ses dernières volontés. Tous les membres du conseil de l’ordre assistèrent aux funérailles. Au cours de la séance de rentrée de la conférence des avocats, le bâtonnier Ludovic Legré qui fut par ailleurs un excellent botaniste, prononça le 16 décembre 1886 l’éloge de Jules Onfroy. Ce discours a fait l’objet d’une publication[7].
[modifier] Bibliographie
- Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001 (ISBN 2-7449-0254-3)
- Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937
- Adrien Blés, Les rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989 (ISBN 2-86276-195-8)
[modifier] Références
- ↑ Louis Ambard, Deux anciens bâtonniers du barreau de Marseille, Mo Jules Onfroy et Mo Aimé Ailhaud, imprimerie des ateliers professionnels Don Bosco, Marseille, 1828
- ↑ Louis Ambard, Deux anciens bâtonniers du barreau de Marseille, Mo Jules Onfroy et Mo Aimé Ailhaud, imprimerie des ateliers professionnels Don Bosco, Marseille, 1828 page 9
- ↑ Louis Ambard, Deux anciens bâtonniers du barreau de Marseille, Mo Jules Onfroy et Mo Aimé Ailhaud, imprimerie des ateliers professionnels Don Bosco, Marseille, 1828 page 11
- ↑ Augustin Fabre, Les rues de Marseille, édition Camoin, Marseille, 1869, page 384
- ↑ Louis Ambard, Deux anciens bâtonniers du barreau de Marseille, Mo Jules Onfroy et Mo Aimé Ailhaud, imprimerie des ateliers professionnels Don Bosco, Marseille, 1828 page 14
- ↑ Ugo Bellagamba, Les avocats à Marseille : praticiens du droit et acteurs politiques, Presses Universitaires Aix-Marseille, 2001, pages 474-475
- ↑ Allocution prononcée le 16 décembre 1886 à la séance de rentrée de la conférence des avocats de Marseille par maître Ludovic Legré, Eloges de Jules Onfroy, Marseille, imprimerie Barlatier-Feissat, 1887, 30 pages