José Calvo Sotelo
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José Calvo Sotelo (Tuy, Pontevedra, 6 mai 1893 — Madrid, 13 juillet 1936) ) était un homme politique espagnol monarchiste de premier plan avant la guerre d'Espagne. Son assassinat par des militants républicains ralliera de nombreux espagnols au putsch des généraux Emilio Mola et Francisco Franco en 1936.
Économiste et juriste, professeur d'université, José Calvo Sotelo a commencé sa carrière politique au Parti conservateur d'Antonio Maura et au ministère de la justice.
En 1919, il est membre des Cortès espagnols (élu sur le district de O Carballiño, province d'Ourense en Galice).
En 1922, il est nommé gouverneur civil de Valence.
En 1923, Calvo est chargé, après la prise de pouvoir de Miguel Primo de Rivera, avec l'élaboration d'une constitution regionale et municipale.
En 1925, Calvo Sotelo devient ministre des finances .
En 1931, il est poussé à l'exil avec l'avènement de la république.
En mai 1934, amnistié, il revient en Espagne et est élu député de la Renovación Española.
Il devient vite une figure politique et charismatique de premier plan et le leader de la droite nationaliste.
En 1935, il tente sans succès de prendre le contrôle de la Phalange espagnole dirigée par José Antonio Primo de Rivera.
Après la victoire du Frente Popular en février 1936, il est un critique acerbe et pointu du gouvernement républicain.
Ses critiques agacent au plus au point le dirigeants du Front populaire. Il est alors directement menacé par Dolores Ibárruri surnommée La Pasionaria.
Le 12 juillet 1936, José Calvo Sotelo dénonce vigoureusement les dérives marxistes du gouvernement au parlement. Le lendemain, en représaille, des membres de la garde républicaine et des militants des jeunesses socialistes prennent d'assaut la résidence de Calvo Sotelo et l'emmènent avec eux pour le tuer à l'intérieur d'une fourgonnette de police.
Son corps est ensuite amené et laissé au cimetière par les membres de la police républicaine elle-même.
Toute l'Espagne catholique et celle de droite est alors choquée. Son enterrement est suivi par des dizaines de milliers de personnes alors que le silence du gouvernement républicain, embarrassé, est assourdissant. Cet évènement va précipiter les préparatifs du coup d'État militaire du 17 juillet 1936 qui va conduire à la guerre d'Espagne.