Hipparchia
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Hipparchia est une philosophe cynique grecque de la fin du IVe siècle av. J.-C., sœur de Métroclès et épouse de Cratès de Thèbes.
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[modifier] Vie
Née à Maronée, en Thrace, elle s'éprend de Cratès, refuse les prétendants les plus riches et menace de se suicider si ses parents ne lui permettent pas de se marier avec lui[1]. Comme les cyniques, elle vit dans la rue — et fait l'amour avec son mari aux yeux des passants —, participant à des banquets habituellement réservés aux hommes et bravant les règles sociales de la pudeur et de la réserve alors imposées aux femmes.
Quand Théodore l'Athée lui dit : « Est-ce bien celle qui sur le métier a laissé sa navette ? », elle lui répond :
« C'est bien moi, Théodore. Mais ai-je pris à tes yeux une mauvaise décision me concernant, si le temps que j'aurais dû perdre sur le métier je l'ai consacré à mon éducation ? »
(Diogène Laërce, VI, 98)
Hipparchia est donc bel et bien, et de loin, la philosophe la plus libre de l'Antiquité. Sa vie, en accord parfait avec son caractère et sa pensée, aura largement participé à la mauvaise réputation de l'école cynique auprès des philosophes plus "conventionnels" : la liberté de la femme doit être absolue, et la parité parfaite. On est loin de la conception de la femme d'Aristote ou de Platon... Toutefois, on peut se demander si c'est effectivement une pensée féministe qui l'anime : lorsqu'elle démontre à Théodore par un sophisme qu'elle peut le frapper ou bien qu'elle préfère ne pas perdre son temps aux tâches ménagères, ne faut-il pas y voir que l'idéal cynique est au-delà d'un ancrage sexué ? Elle est anthrôpos (humain) avant d'être gunê (femme).
Elle a un fils, Pasiclès, et une fille.
[modifier] Œuvres
- Hypothèses philosophiques
- Épichérèmes
- Questions à Théodore l’Athée
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] [lire en ligne] (VI, 96-98).
- Michel Onfray, Cynismes : Portrait d'un philosophe en chien
[modifier] Notes
- ↑ Diogène Laërce, VI, 96.
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