Flandre (Belgique)
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Région flamande |
Communauté flamande |
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Langue officielle | néerlandais (flamand) | |
Siège des institutions | Bruxelles (Communauté) | |
Institutions | démocratie parlementaire | |
Superficie (région) | 13 522 km² | |
Population - Région flamande - Flamands de Bruxelles Densité |
6 043 161 hab. (1er janvier 2005) 154 000 hab. (est.) 442/km² |
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Établissement | Fédération en 1993 | |
Hymne | Vlaamse Leeuw | |
Pour toutes les autres informations non spécifiques à la Flandre, voir Belgique |
Cet article traite de la Flandre belge. Pour la Flandre française et la Flandre zélandaise, voir les articles dédiés.
Dans le contexte belge, le terme Flandre peut désigner plusieurs choses :
- la Communauté flamande (Vlaamse Gemeenschap) : une des trois communautés de Belgique (les deux autres étant la Communauté française et la Communauté germanophone), compétente pour l'enseignement et les matières culturelles dans la région linguistique de langue néerlandaise et, en parallèle avec la Communauté française, dans la région linguistique bilingue de Bruxelles-Capitale ;
- la Région flamande (Vlaams Gewest) : une des trois Régions de la Belgique fédérale (les deux autres étant la Région de Bruxelles-Capitale et la Région wallonne), occupant la partie nord du pays ;
- l'ensemble des institutions politiques issues de la fusion des institutions de cette communauté et de cette région : le Parlement flamand, le Gouvernement flamand et l'administration flamande ;
- les Flandres : les provinces belges de Flandre-Orientale et de Flandre-Occidentale, dont nous ne traiterons pas spécifiquement ici.
La Flandre comporte plusieurs minorités, dont une minorité francophone, non-homogène, des groupes d'origines Turque, Marocains, et plusieurs autres. Ces minorités sont répartie en Flandre.
Pour indiquer l'ensemble constitué par la Flandre belge, la Flandre française, la Flandre romane et la Flandre néerlandaise, on parle aussi parfois des Flandres.
Sommaire |
[modifier] Histoire de la Flandre
Le territoire actuel de la Flandre était au Moyen Âge divisé en plusieurs États féodaux : les principaux étaient le comté de Flandre à l'ouest, le duché de Brabant au centre et le comté de Looz à l'est (qui fut rattaché à la principauté de Liège en 1367). Également, ce territoire était traversé par la frontière du Saint-Empire romain. Le comté de Flandre était donc un fief direct de la couronne de France, alors que le reste de la Flandre actuelle faisait partie du Saint-Empire. Pour une histoire détaillée de ces territoires, on se reportera utilement aux articles en question.
À partir de 1384, ces territoires, à l'exception notable de la principauté de Liège, seront progressivement intégrés dans les Pays-Bas bourguignons (comté de Flandre 1384, duché de Brabant 1430), qui deviendront ensuite les Pays-Bas espagnols (1549). En 1581, les Provinces-Unies proclament leur indépendance et seuls les Pays-Bas du Sud restent sous domination espagnole. Suite à la bataille de la Peene à Noordpeene en 1677, la région la plus occidentale de la Flandre (les châtellenies de Cassel, Bailleul et Ypres) est annexée au royaume de France en 1678 par le traité de Nimègue. Les Pays-Bas du Sud restés espagnols passeront ensuite sous domination autrichienne à partir de 1713 (Pays-Bas autrichiens). En 1792, Pays-Bas autrichiens et principauté de Liège sont envahies par la France, puis reconquis en 1793 par l'Autriche. La France les reprend en 1794 et les annexe en 1795. En 1815, le territoire actuel de la Flandre est rattaché au royaume des Pays-Bas.
[modifier] La Flandre contemporaine
L'histoire de la Flandre depuis l'établissement de la Belgique en 1830 jusqu'avant la Seconde Guerre mondiale est dominée par la lutte des Flamands pour obtenir des droits égaux à ceux de leurs concitoyens francophones, lutte nécessaire à cause des discriminations qu'ils subissaient dans un État pensé au départ par et pour des francophones.
La communauté flamande est maintenant une des trois communautés qui constituent la Belgique.
La majorité d'entre eux vivent dans les cinq provinces flamandes : la province d'Anvers (1), le Limbourg (2), la Flandre-Orientale (3), le Brabant-Flamand (4) et la Flandre-Occidentale (5), et une toute petite partie (2% du total des Flamands) à Bruxelles, où ils sont minoritaires (environ 10 à 15% de la population bruxelloise). Les Flamands sont environ 6 millions, soit à peu près 60 % de la population belge.
La Flandre a son propre parlement (le Vlaams Parlement), son gouvernement et son administration. Ces institutions exercent à la fois les compétences de la Région flamande et de la Communauté flamande, suite à la fusion de ces deux entités.
Toutes ces institutions ont leur siège à Bruxelles. À Bruxelles, la Communauté flamande est compétente dans certaines matières (tout comme la Communauté française de Belgique): enseignement, culture, etc. La cohabitation des deux communautés à Bruxelles pose parfois certains problèmes, voir à ce sujet l'article la Flandre et Bruxelles.
À Bruxelles, la Flandre dispose de ses propres institutions politiques, notamment la Commission communautaire flamande (Vlaamse gemeenschapscommissie ou VGC), compétente pour les institutions monocommunautaires flamandes de la Région de Bruxelles-Capitale. Dans chaque commune de la région de Bruxelles, le VGC dispose de son propre centre de la communauté (gemeenschapscentrum).
[modifier] Les Flamands
Les Flamands sont les citoyens de la Flandre. Depuis la fédéralisation de la Belgique, et suite à la fusion par la Flandre de ses institutions communautaires et régionales, sont considérés comme Flamands tous les Belges qui habitent la Flandre et en plus tous les Flamands de Bruxelles, c’est-à-dire les Belges habitant la région de Bruxelles qui se définissent comme Flamands. Il n'existe cependant pas de sous-nationalité flamande.
Certains pensent que ce terme devrait être utilisé uniquement pour désigner un habitant d'une des deux provinces belges : Flandre-Orientale ou Flandre-Occidentale. Toutefois, pour désigner les habitants d'une de ces deux provinces, on utilise plus souvent le belgicisme flandrien.
Le mot Flamand, dans un sens linguistique, peut aussi désigner les Belges qui s'expriment de préférence en néerlandais ou en dialecte flamand.
[modifier] La minorité francophone
Il existe en Flandre belge une minorité de langue française subdivisée en réalité en deux communautés ou minorités francophones distinctes :
- Une minorité de vrais Flamands mais qui sont d'expression française (il revendiquent à la fois leur identité flamande à part entière et le fait d'utiliser la langue française à la maison et dans leurs activités culturelles) : il s'agit des Fransquillons, environ 150 000 Flamands aujourd'hui, ils habitent principalement dans les grandes villes comme Anvers ou Gand.[1]
- Une deuxième minorité : les 120 000 à 150 000 francophones non-Flamands mais qui habitent en Région flamande, essentiellement dans les communes flamandes à facilités linguistiques des communes du Brabant Flamands, alentours de Bruxelles : la plupart sont d'origine bruxelloise (parfois wallonne) et installés dans ces communes à partir du milieu du XXe siècle.[2]
L'ensemble de ces deux minorités distinctes de langue française en Flandre, composé de « Flamands culturellement de langue française » (les Fransquillons) et de « Francophones non-flamands » résidant en Flandre (les francophones de la périphérie bruxelloise), est très difficile à estimer.
Bien que d'expression française, les Fransquillons d'Anvers et de Gand se considèrent comme des Flamands à part entière (ce sont tous effectivement des Flamands) et ils constituaient jadis l'élite sociale, économique et administrative francophone de la Flandre ; donc, contrairement à une idée répandue, ce ne sont ni les Wallons ni les Bruxellois qui "exploitèrent" linguistiquement la Flandre, mais bel et bien d'autres Flamands, de culture française.
En revanche les Francophones de la périphérie flamande immédiate autour de Bruxelles, bien qu'habitant en Région flamande, ne se considèrent pas comme "résidents de la Flandre" mais plutôt comme des résidents de l'agglomération bruxelloise, puisqu'il existe un lien culturel et linguistique francophone continu entre leur lieu de résidence en Flandre (où ils parlent bien sûr français à la maison) et leurs habitudes de loisirs et de travail à Bruxelles, activités qui se passent pour eux en langue française également. C'est cet état de fait qui crée souvent une incompréhension entre Flamands et Francophones de la périphérie bruxelloise, les premiers reprochant aux seconds de ne pas s'intégrer à la Région flamande (la périphérie bruxelloise fait partie de la Région flamande, mais pas Bruxelles), tandis que les seconds rétorquent qu'ils appartiennent culturellement et socio-économiquement à l'agglomération bruxelloise, plutôt qu'à la Flandre, et que les communes de la périphérie ne sont que le prolongement naturel de Bruxelles-Capitale ; dans les deux cas, c'est une affaire de points de vue divergents entre francophones et néerlandophones de la périphérie.
[modifier] La communauté flamande
Beaucoup de Flamands se considèrent comme un peuple distinct. Ils partagent les mêmes médias, universités, partis politiques, associations scientifiques et culturelles… Ils ont aussi organisé leurs choix et organisations politiques à l'échelle de tout le peuple flamand, et cela bien avant l'existence des institutions communautaires actuelles. Le terme « les Flamands » désigne donc d'abord l'ensemble de tous les Flamands, cette communauté flamande (dans le sens sociologique, politique et culturel du mot) qui est dotée aujourd'hui des ses propres institutions (Parlement flamand, gouvernement flamand et est reconnue par la constitution belge comme la Communauté flamande).
Dans cette optique, Bruxelles étant une ville officiellement bilingue (et en même temps très majoritairement francophone), cosmopolite et multilingue en pratique suite à l'établissement des institutions européennes et des communautés d'immigrés, est aussi une ville où les membres de la minorité flamande sont citoyens chez eux avec des services publics disponibles dans leur langue, la région de Bruxelles-Capitale disposant du statut de 3e Région de la Belgique.
Pour ce qui concerne les Flamands de France (dont le territoire a été annexé par la France entre 1659 et 1678), il convient de se référer à l'article Flandre française.
[modifier] La politique flamande
La Flandre connait une démocratie avec une assemblée élue au suffrage universel, le Parlement flamand avec une chambre unique, un gouvernement, et des ministères. Toutes ces institutions sont installées à Bruxelles.
[modifier] Partis flamands
Liste des partis représentés au parlement flamand :
- SPA-Spirit
- Socialistische Partij-Anders (SPA, sociaux-démocrates)
- Spirit (nationalistes modérés de gauche)
- Groen! (anciennement Agalev, écologistes)
- CD&V-NVA
- Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V, chrétiens-démocrates)
- Nieuw-Vlaams Alliantie (NVA, nationalistes modérés de droite)
- Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open-VLD, libéraux)
- Vlaams Belang (VB, ex-Vlaams Blok, extrême droite, nationalistes, opposée à l'immigration et aux minorités non-européennes)
- Union des Francophones (UF, liste électorale francophone, actifs autour de Bruxelles en Brabant-Flamand)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Culture flamande
[modifier] Discussion générale
Pour la formation académique, il existe six universités néerlandophones en Belgique.
La tendance politique qui a dominé la Flandre presque sans partage au XXe siècle est la démocratie chrétienne.
La Flandre est renommée pour
- son art (primitifs flamands, expressionnisme flamand),
- son architecture (Art Nouveau, art déco)
- ses bières (plus de 300 bières différentes dont certaines gueuzes, trappistes ou blanches),
- sa nourriture (waterzooi de poulet à la gantoise, Carbonade flamande, lapin aux pruneaux et à la bière, croquettes de crevettes grises), poulets-frites.
- ses sportifs : Cyclisme avec Tom Boonen (double vainqueur du Tour des Flandres), Peter Van Petegem, mais aussi Johan Museeuw ; Tennis (avec Kim Clijsters et Els Callens), athlétisme : Kim Gevaert ; judo : Gella Vandecaveye, Ingrid Berghmans, ...
Elle appelle ses célébrités du nom de « BV » pour bekende vlamingen.
[modifier] Littérature flamande
La littérature flamande est multiforme et ne peut être considérée comme totalement homogène. Les écrivains flamands sont couramment lus aux Pays-Bas, et vice-versa. Parmi les écrivains flamands les plus connus, on peut noter Hugo Claus, Kristien Hemmerechts, Tom Lanoye , Geert van Istendael, Paul Koeck, Stijn Streuvels, Ward Ruyslinck. Il existe également un courant poétique très important représenté par Willem Elsschot et Guido Gezelle entre autres. Une partie de ce que l'on peut qualifier de littérature flamande se trouve être écrite en français, Michel de Ghelderode en est un exemple. Jacques Brel a également toujours réclamé son attachement à la Flandre même s'il chante la grande majorité de ses chansons en français.[réf. nécessaire]
[modifier] Les médias flamands
La Flandre a plusieurs chaînes de radio et de télévision, les principaux étant la VRT, chaîne officielle et dotée d'une mission qui comprend de l'information grand-public et objective, non-partisane et de qualité, et VTM, société privée qui regroupe deux chaînes.
Pour les médias imprimés, les plus importants sont :
- De Tijd, journal principalement d'intérêt économique et financier, mais avec une rédaction d'intérêt général de plus en plus importante ;
- De Standaard, journal jadis flamingant et de droite, mais avec une inflexion vers la gauche et vers de modèle plutôt unitariste ou d'un fédéralisme d'union au cours des dernières années ;
- De Morgen, journal progressiste ;
- Het Laatste Nieuws, journal de tendance libérale, il a le plus grand nombre de lecteurs en Flandre ;
- Gazet van Antwerpen, journal régional d'Anvers ;
- Het Belang van Limburg, journal régional du Limbourg ;
- Knack, magazine hebdomadaire, plutôt de gauche (magazine « frère » du Vif/L'Express) ;
- Humo, magazine d'intérêt géneral ;
- Trends, magazine d'intérêt économique et financier (magazine « frère » de Trends-Tendances.
[modifier] Références
- ↑ Encyclopédie Quid, qui indique 2 à 3% de la population flamande, résidant surtout à Anvers et Gand
- ↑ faciliteiten in de Rand, carrefour.be
[modifier] Liens externes
[modifier] Liens francophones
- website Vlaamse overheid site de l'autorité flamande (partiellement en français, allemand et anglais).
- Toerisme Vlaanderen Tourisme en Flandre (site très multilingue, disponible en anglais, français, …).
- Flanders on line (infos en anglais, français, allemand et néerlandais)
- La Constitution belge
[modifier] Liens anglophones et néerlandophones
- (en) Flemish authorities, in English, site d'informations en Anglais maintenu par les autorités flamandes
- Vlaams Parlement Parlement flamand (uniquement en néerlandais, mais des traductions en diverses langues sont en cours de réalisation).
- Vlaamse regering Gouvernement flamand.
- Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC)Commission communautaire flamande (en néerlandais uniquement).
- Vlaamse radio en Televisie VRT : radio et télévision publique flamande.
- Dag Vlaanderen (néerlandais)
- Flanders reaches 6 million inhabitants (néerlandais)