Ethnofiction
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L'Ethnofiction se réfère spécifiquement à une docufiction, mélange de film documentaire et de fiction. On utilise parfois le terme en anthropologie visuelle, en tant qu’ethnographie. Son objet d’étude est non l’individu mais l'ethnie, sauf si l’individu la représente.
Jean Rouch est considéré comme étant le père de l'ethnofiction. Ethnologue, tombé amoureux du cinéma, il a vite découvert que, intervenant forcement dans l’événement qu’elle registre (le rituel), la caméra devient participante, L’exigence dans la recherche d’une caméra non- participante est un pré-conçu que la pratique contredit. Allant plus loin, poursuivant dans ses recherches, Jean Rouch y introduit l’acteur, en tant qu'outil scientifique. Un nouveau genre de cinéma était née[1].
Quoique plutôt applicable pour référer des films du domaine de l’ethnologie en tant que science, le terme ethnofiction sert aussi pour désigner des films documentaires artistiques, avec une longue tradition, qui précèdent et poursuivent l’œuvre de Rouch. Le terme peut servir aussi bien, dans un sens plus générique, pour s’appliquer à n’importe quelle œuvre de fiction avec un fond ethnographique.
[modifier] Chronologie
[modifier] années 20
- 1926 – Moana de Robert Flaherty, EUA
[modifier] années 30
- 1932 – L'Or des mers de Jean Epstein, France
- 1934 – L'Homme d'Aran de Robert Flaherty, GB
- 1936 – Tabu de Robert Flaherty, EUA
[modifier] années 40
- 1942 – Ala-Arriba! de José Leitão de Barros Portugal
- 1948 – Louisiana Story de Robert Flaherty EUA
[modifier] années 50
- 1958 : La pyramide humaine de Jean Rouch, France
[modifier] années 60
- 1960 – Moi, un noir de Jean Rouch. France
- 1963 – Pour la suite du monde (Of Whales, the Moon and Men) de Pierre Perrault et Michel Brault, Canada
- 1967 - Jaguar (film), de Jean Rouch, France
[modifier] années 70
- 1974 – Les Ordres de Michel Brault
- 1976 – Gente da Praia da Vieira de António Campos, Portugal
- 1976 – Mau Tempo, Marés e Mudança de Ricardo Costa. Portugal
- 1976 – Trás-os-Montes de António Reis et Margarida Cordeiro. Portugal
- 1979 – O Pão e o Vinho de Ricardo Costa
[modifier] films récents
- 1988 – Mortu Nega de Flora Gomes, Guinée-Bissau
- 1997 – Ossos de Pedro Costa
- 2000 – No Quarto da Vanda de Pedro Costa
- 2003 – Terra Longe de Daniel E. Thorbecke
- 2006 – Juventude em Marcha de Pedro Costa
- 2007 – Transfiction de Johannes Sjǒberg
Dans un bilan sommaire, le thème du nord-est portugais se détache dans les films des années soixante. Le thème africain surgit, à la fin des années quatre-vingt, dans les films de Flora Gomes, de Pedro Costa et de Daniel E. Thorbecke, un inconnu. Terra Longe, à tous titres un film remarquable, est l'un des produits oubliés du cinéma.
On peut déduire, d’autre part, que les cinématographies portugaise et d’expression portugaise se distinguent par ce thème, qui lui donne une voix propre dans le monde, tel que Cesaria Evora dans la musique.
[modifier] Consulter
- Anthropologie visuelle
- Ethnographie
- Cinéma direct
- Docufiction
- The Ethnofiction in Theory and Practice – article de Johannes Sjǒberg (PDF)
[modifier] Voir aussi
- L'ethnofiction à l'œuvre – article de Gaetano Ciarcia
- Ethnoficition dans le programme du Festival international Jean Rouch au Musée de l’Homme.
[modifier] Références
- ↑ voir : Jean Rouch and the Génesis of Ethnofiction– thèse par Brian Quist (PDF) Long Island University