Dianétique
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La dianétique est considérée par ses partisans comme une méthode d'éveil spirituel fondée sur la localisation, l'identification et la réduction systématique des engrammes[1].
Elle est décrite par son auteur L. Ron. Hubbard dans son livre La dianétique, la science moderne de la santé mentale, publié le 8 mai 1950 après plusieurs années de recherches personnelles. Ron Hubbard y déclare avoir identifié la source des maladies psychosomatiques. Pour lui, la dianétique correspond à une approche scientifique et rationnelle de la psychologie : « Dianétique » veut signifier « à travers l'âme », du grec dia « à travers » et noos « âme », le suffixe « ique » traduisant l'idée d'une science exacte. La dianétique se présente comme étant d'une approche extrêmement facile, tant pour la théorie que pour la pratique et pourrait être comprise et mise en œuvre même par un non-spécialiste.
La dianétique peut en principe être pratiquée facilement par n'importe qui, en dehors de toute référence à la scientologie. Cependant, en pratique, la dianétique est surtout diffusée par l'Église de scientologie, qui la propose aux personnes cherchant une activité vitale efficace et saine. En France, cette organisation fait régulièrement l'objet de polémiques l'assimilant à une secte [2],[3], et lui reprochant notamment d'inciter ses « clients » à une escalade de thérapies coûteuses.
Ron Hubbard – qui avait auparavant acquis une certaine notoriété comme auteur de science-fiction – fonda par la suite l'Église de scientologie, dont un des buts est de promouvoir et mettre en œuvre la dianétique. Cette dernière est souvent considérée comme un mouvement sectaire, entre autres pour ses pratiques financières opaques souvent poursuivies judiciairement et aussi parce que, pour ses théories, elle fonctionne en circuit fermé.
Sommaire |
[modifier] Théorie psychologique de la dianétique
[modifier] Mental analytique et Mental réactif
Dans la théorie psychologique formulée par Ron Hubbard, une première clé pour comprendre le fonctionnement de l'inconscient est la déconnexion entre le mental analytique actif et le mental engrammé réactif.
Le mental analytique correspond au fonctionnement de l'esprit quand son niveau de conscience est sain ou non perturbé. En régime normal, l'individu utilise son mental analytique pour agir face aux circonstances de manière rationnelle et adaptée. Cependant, quand un sujet rencontre des situations de vie où il se trouve confronté à des épreuves ou chocs émotifs qui sont au-dessus de ses forces, il succombe. Dans ces circonstances, le mental réactif prend le relais, passant en un « pilotage automatique » très primaire et totalement inconscient. Il provoque typiquement immédiatement l'une ou l'autre des réactions suivantes : l'attaque, la fuite, l'évitement, la négation, selon l'engramme subit.
Dans cette théorie, aucune de ces réactions n'est considérée bonne. Le mental réactif agit stupidement et sans raisonnement aucun. Mais l'intervention du mental réactif ne prend place que lorsque le mental analytique est hors d'état d'agir. Ses interventions seraient donc inconscientes, non optimales, mais nécessaires pour éviter la paralysie par indétermination. Elles sont donc axées sur la survie, seul but vers lequel sont tournés les mécanismes de défense primordiaux de l'individu.
[modifier] Engrammes et enregistrement mémoriel
La deuxième clé de cette théorie est le fonctionnement de la mémoire et son occultation progressive par des engrammes.
Pour Ron Hubbard, au départ, chaque individu est doté en principe d'une mémoire créée parfaite, complète, utilisable, théoriquement capable d'accéder instantanément à tout souvenir de ses activités passées. Très exactement, toutes les perceptions de l'organisme sont enregistrées et potentiellement accessibles pour le mental analytique, et ce depuis le premier instant de la conception de l'œuf (étant entendu que les perceptions d'un œuf fécondé puis d'un embryon n'ont rien à voir avec l'expérience commune, et sont de ce fait difficilement identifiable en tant que souvenir).
Dans sa vie, l'individu peut être confronté à des situations d'échec radicales, ou de chocs émotifs violents, où le mental analytique ne fonctionne plus, et où il enregistre de plus une grande souffrance (en dianétique on emploie le terme succomber). La résultante en est un engramme, un enregistrement complexe de la mémoire inconsciente, qui emprisonne à la fois la charge émotionnelle forte causée par la douleur ou la souffrance, et toutes les perceptions associées à cet instant. Ces perceptions sont enregistrées, mais ne sont plus accessibles par le mental analytique dans un rappel mémoriel normal. En revanche, les perceptions brutes restent accessibles au mental réactif.
Cela n'est pas sans ressemblance avec l'inconscient dans la théorie psychanalytique. En effet, l'inconscient est censé être un réseau-maillage réactif (et pas seulement quelque chose de passivement inconscient mais d'activement inconscient) (mouvement inconscient fait à l'insu du Conscient-Connaissant)
[modifier] Activation des engrammes
Un engramme peut ne jamais être réactivé et rester « dormant » sans autre dommage qu'une perte d'accès à la mémoire. Cependant, lorsque le sujet se trouvera à l'avenir dans un état de conscience déprimé, avec le mental réactif aux commandes, il peut se retrouver face à une situation comportant assez d'éléments semblables à l'événement auquel il a précédemment succombé. Dans ce cas, le mental réactif accède aux enregistrements de l'engramme, peut y trouver la perception de paroles qui avaient été proférées à cet instant (« dors », « va-t-en », « tais-toi », etc.). Il prend cela comme ordre ou conseil, solution immédiate de son problème : l'injonction est exécutée à la lettre, suivant un mécanisme qui rappelle l'hypnose. C'est la première activation de l'engramme, qui conduit à un premier comportement aberrant.
Une règle dianétique nommée A=A=A=A explicite ce fait. Soit une situation qui ressemble à une autre situation est considérée par l'inconscient comme la même situation, ce qui est source d'abérrations, aucune situation de vie n'étant en tout point semblable à la précédente.
L'activation va avoir un double effet : d'une part, de même que pour l'engramme initial, les perceptions enregistrées ne sont plus directement accessibles par le mental analytique. D'autre part, l'« énergie » vitale habituellement disponible pour l'individu va être capturée pour alimenter et renforcer l'activation, dans une rétroaction positive. Par la suite, toutes les circonstances de l'activation vont être autant de facteurs susceptibles d'activer à nouveau l'engramme et déclencher le même type de comportement, y compris dans des états de conscience moins déprimés, où le mental analytique est normalement aux commandes.
Le comportement aberrant fait ainsi boule de neige, s'activant de plus en plus fréquemment, et créant des chaînes d'engramme dans lesquelles chaque intervention du mental réactif s'explique par l'activation du complexe précédent, empêche une intervention correcte du mental analytique, et facilite encore plus une défaillance ultérieure. Par leur accumulation, les chaînes d'engrammes entravent progressivement le fonctionnement du mental analytique.
[modifier] Comportement aberré
L'engramme activé induit un type de comportement répétitif, qui peut aller à l'encontre des intérêts objectifs de l'individu, et à la longue lui gâcher la vie. Avec l'accumulation des réactivations, le mental analytique devient progressivement paralysé, et la mémoire de plus en plus inaccessible. C'est ce que Ron Hubbard appelle un comportement aberré.
Ainsi que le rappelait plaisamment Jung aux psychologues de salon, «il faut souligner que le fonctionnement de l'inconscient est essentiellement … inconscient». De même que dans les cas d'hypnose, l'ensemble du mécanisme se déroule hors du champ de conscience accessible au mental analytique, n'est pas accessible à l'introspection, et quand l'individu vient à s'interroger sur le pourquoi de telle ou tel comportement, la réponse prend la forme d'une rationalisation a posteriori, une auto-justification sans rapport aucun avec le mécanisme réflexe qui a réellement joué.
Le parallèle avec l'hypnose n'est pas fortuit: cette technique est considérée comme criminelle dans la théorie dianétique, en ce que la suggestion de l'hypnotiseur suit à peu près les mêmes mécanismes et provoque les mêmes dégâts inconscients qu'un engramme.
[modifier] La méthode
[modifier] De l'aberré au clair
La théorie psychologique proposée par Ron Hubbard est volontairement pragmatique, presque simpliste. La dianétique est volontairement focalisée sur la technique, l'«audition dianétique». La théorie se limite à fournir aux «auditeurs» les points de repère pour leur intervention
L'audition doit permettre de libérer l'« énergie » (entravée par les engrammes chez la plupart des gens) qui compose l'activité, afin de donner davantage de conscience à l'organisme et à l'activité spirituelle de l'individu, et finalement libérer l'homme des comportements aberrés causés par ses engrammes. Lorsque celui-ci a achevé le "nettoyage de ses neurones", il est censé être un « clair/sain/objectif », c'est-à-dire être doué d'une capacité d'action libre, responsable, et non-déterminée par un quelconque engramme. Celui qui commence une thérapie dianétique est par conséquent qualifié de « pré-clair ».
[modifier] Importance de l'auditeur
Pour la dianétique, l'« audition » est un processus qui doit nécessairement se dérouler entre deux personnes volontaires ou qui acceptent la séance; un qui demeure objectif et analytique et l'autre de même qui entre en contact avec ses engrammes inconscients pour s'en libérer.
Dans la pratique, une audition solitaire de son propre conscient et inconscient est selon les scientologues tout à fait impossible. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de quelqu'un avec qui communiquer afin de refléter l'activité de notre personnalité aberrée. Sans l'appui d'un auditeur de la technique, les résultats seraient inefficaces, imprévisibles, et potentiellement dangereux.
Il convient de souligner ici que l'auditeur n'est pas nécessairement membre de l'église de Scientologie, ni même formé par elle (ce qui représente des frais de formation notoirement très élevés). La méthode de base (telle qu'exposée par l'auteur dans son livre fondateur) est volontairement exposée de manière très simple, concrète et pragmatique, de manière à la rendre facile à mettre en œuvre par un auditeur en auto-formation (dont le livre est la seule référence). Ceci étant, une auto-formation ne permettra pas à un auditeur débutant de maîtriser des cas complexes (qui demandent de l'expérience), ni d'utiliser les techniques qui ont été mises au point ultérieurement par l'église de Scientologie (comme l'utilisation d'un Galvanomètre monté en Pont de Wheatstone pour détecter les engrammes par la variation de résistivité du corps induite par la tension - une des techniques du détecteur de mensonge).
[modifier] Rappel dianétique
La psychothérapie se fonde sur un mécanisme simple et unique, le rappel. La technique du rappel est très simple, mais inhabituelle, et l'audité doit se la faire expliquer au début du travail.
Quand l'auditeur enjoint de «retourner à tel évènement», l'audité ne doit pas simplement «se rappeler» l'évènement en question, d'une manière abstraite, comme s'il rassemblait ses souvenirs: c'est le mode de fonctionnement habituel de la mémoire, et ce n'est pas le bon. L'audité ne doit pas non plus «imaginer» l'évènement comme s'il s'agissait d'un film, usant de plus ou moins d'imagination créative: l'audité serait en quelque sorte spectateur, extérieur au déroulement et non personnellement impliqué. L'audité doit véritablement se replonger dans l'évènement, pour le revivre de l'intérieur, en revivant de manière contrôlée l'émotion et les souvenirs perceptifs associés. Les premiers exercices portent sur des scènes simples, à titre d'apprentissage et de contrôle.
[modifier] Mécanisme de réduction des engrammes
Pour l'auditeur, le mécanisme consiste à renvoyer le pré-clair à un évènement ciblé dans le passé, et à le « repasser » de manière répétitive, jusqu'à ce que toute charge émotionnelle en soit évacuée. L'audité prend ainsi progressivement conscience (par son mental analytique et dans un état de conscience élevé) de tous les éléments qui avaient été fidèlement enregistrés, mais qui sur le moment n'étaient pas passé par le mental analytique, parce que le mental réactif était aux commandes.
Le rappel « met au clair » le souvenir en question, ce qui a un double effet. D'une part, la charge émotionnelle du souvenir verrouillait toutes les chaînes d'engramme qui en partaient ; la clarification de la source désamorce toute la chaîne. N'étant plus protégés par la charge affective amont, les engrammes s'étiolent, et perdent leur effet aberrant sans traitement particulier. D'autre part, la présence de l'engramme perturbait l'accès du mental analytique aux éléments mémorisés dans la chaîne amont. La mise au clair d'une charge affective libère l'accès à un niveau précédent de la chaîne d'engramme associée.
De proche en proche, l'auditeur accède a la première activation de l'engramme, qu'il peut clarifier, puis à l'engramme lui-même, qu'il peut réduire, et enfin au graal dianétique qu'est le basique-basique, c’est-à-dire le premier des engrammes reçu par l'organisme. Quand ce dernier est atteint, la fin de la mise au clair est proche.
[modifier] Déroulement d'une séance dianétique
Une thérapie dianétique se déroule par séances (d'une heure ou deux), à raison typiquement d'une à deux séances par semaine. L'intervalle entre les séances fait partie de la thérapie. Selon les scientologues il permettrait en quelque sorte de « décanter » l'effet des clarifications obtenues dans la séance précédente. Pendant ce temps, les charges affectives situées en « aval » de l'engramme traité auraient le temps de s'évacuer ; mais les charges « amont » resteraient sensibilisées et plus facilement localisables.
La séance s'ouvre et se conclut normalement par une procédure fixe. La formule d'introduction est du type « Je vais compter jusqu'à trois. Vous allez fermer les yeux. Vous allez vous rappeler de tout ce qui va se passer. Vous pourrez a tout moment demander à mettre fin à la séance. Un, deux, trois… ». En conclusion de séance, la formule de rappel est du type « quand je frapperai des mains, toute suggestion de ma part sera annulée, et vous ouvrirez les yeux ». Ces formules sont clairement l'antithèse de formules hypnotiques : il s'agirait d'une précaution destinée à protéger un pré-clair qui y serait sensible contre toute mise en condition hypnotique involontaire par l'auditeur, en encadrant la séance par des suggestions de désamorçage.
[modifier] Rôle de l'auditeur
Les ordres de l'auditeur sont toujours extrêmement simples. Il ne dialogue pas avec le pré-clair, il le pilote. L'éthique stricte de l'auditeur veut qu'il ne discute jamais de son cas avec un audité (au moins, tant qu'il n'a pas atteint l'état de « clair »).
L'ordre de base est du type : « remontez au plus ancien évènement douloureux accessible », ou « remontez au premier souvenir accessible contenant le mot X ». Les ordres de déplacement dans le temps qu'il donne s'adressent non au pré-clair lui-même, mais directement à sa mémoire. Ils permettent de situer le souvenir à réduire. La théorie dianétique veut en effet que la mémoire soit capable de répondre à de telles injonctions, et de fournir les éléments mémoriels recherchés, même quand le pré-clair ne « sait » pas les situer dans le temps.
Une fois le souvenir atteint, l'ordre est du type « passez dans ce souvenir et décrivez ce que vous percevez ». L'auditeur a ici pour rôle d'évaluer la qualité de la perception, de noter les souvenirs qui émergent progressivement, et d'observer sur les « signaux non-verbaux » du pré-clair la manière dont la charge affective liée au souvenir se dissipe progressivement. Les signes de malaise sont généralement évidents en début de cycle, non que la séance soit douloureuse, mais parce que les réactions enregistrées lors du souvenir sont à nouveau somatisées : agitations, rougeurs… La consigne donnée au pré-clair de décrire ce qu'il perçoit permet de forcer la perception de la scène par mental analytique, assurant par le fait même qu'il est aux commandes.
Le souvenir est repassé « repassez dans cette scène » jusqu'à ce qu'aucune charge affective ne soit apparente : la scène peut être intégralement rappelée sur un ton de conversation courante, sans émotion particulière.
Il est alors possible de passer à la réduction suivante, ou ce peut être un bon point pour achever la séance.
[modifier] Recherche des engrammes
Dans les cas simples, le travail de l'auditeur se limite à rechercher l'engramme ou l'activation la plus ancienne possible, à la réduire, et à recommencer. C'est ce qui correspond aux relances du type : « remontez au plus ancien évènement douloureux accessible ». Dans ces cas simples, Hubbard annonce que quelques dizaines d'heures d'audition dianétique peuvent suffire pour arriver à l'état « clair ». Cependant, ces cas restent exceptionnels, et des situations plus complexes peuvent se rencontrer.
Les cas deviennent complexes quand la ligne de temps « fait des nœuds » dans l'enregistrement de la mémoire. C'est typiquement le cas lorsqu'un engramme contient une injonction du type « retourne là-bas » ou « c'est inversé », qui sont interprétées littéralement par la restitution de la mémoire, et entraînent des confusions dans la direction temporelle. L'auditeur croit réduire une charge située en amont alors que le souvenir rapporté est tardif et secondaire. Sa réduction est inefficace et ne fait rien progresser.
L'arme de l'auditeur est typiquement d'identifier dans les expressions répétées par le pré-clair (dans ses tics de langage, ou dans les souvenirs déjà remontés) une expression susceptible d'être impliquée dans un engramme. L'ayant située, l'auditeur demandera « répétez X », un certain nombre de fois, pour sensibiliser la racine, puis « remontez au premier souvenir accessible contenant le mot X ». D'autres fois, il faudra plusieurs séances de sensibilisation pour situer et réduire l'origine de la confusion sur la ligne de temps elle-même.
[modifier] Valeur de la dianétique
[modifier] Le « clair » en tant que but de la dianétique
D'après les scientologues, une personne ayant suivi une « audition dianétique » jouit d'une santé éclatante, d'un QI élevé, ainsi que d'une mémoire et d'un très bon raisonnement. L'Église de scientologie prétend avoir produit plus de 50000 clairs depuis 1950.
Pour les détracteurs de la méthode, tous les clairs observés durant une période suffisante laissent transparaître maladies, défauts, comportements absurdes et autres problèmes inhérents à la race humaine. C'est à ce titre que la dianétique, telle qu'elle est présentée par l'Église de scientologie, est considérée comme une imposture par la communauté scientifique.
Ceci étant, en dehors de cette polémique provoquée par son lien à la scientologie, que peut-on dire de la dianétique telle que définie originellement par le livre de Ron Hubbard?
[modifier] Présentation provocatrice
Dans sa présentation, la dianétique s'oppose explicitement aux approches psychologiques traditionnelles, se présentant comme une approche « scientifique, pratique, pragmatique » par opposition à ce qu'elle présente comme une psychanalyse largement mythique, une approche médicamenteuse digne d'empoisonneurs, et autres pratiques barbares comme la lobotomie, les électros-chocs ou l'hypnose.
La dianétique étant en rupture ouverte contre la science officielle, il est difficile d'attendre de la science officielle qu'elle la juge sereinement et en toute objectivité. De fait, si la communauté scientifique n'hésite pas à considérer la dianétique comme une imposture ou une œuvre de charlatan, il est difficile de citer une analyse ou une étude sérieuse de son efficacité thérapeutique.
[modifier] Critique de la théorie psychologique dianétique
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Voir lien externe plus bas.
Les détracteurs de l'église de scientologie affirment, qu'avec des tests de personnalité cryptiques ou des méthodes de coaching personnel contestées, la dianétique fait partie des méthodes d'approche et de séduction, afin de recruter de nouveaux adeptes, et notamment des personnes faibles.
La dianétique a été utilisée et est encore utilisée comme technique de contrôle mental, notamment dans l'église de scientologie. En effet, toute critique envers la scientologie de la part d'un des adeptes est considéré dans le milieu comme le résultat d'un engramme devant être "nettoyé". Ainsi, cela culpabilise les membres ayant des critiques, fondées ou pas, à adresser à l'église.
Le processus de mise au clair, s'il est fait avec de mauvaises intentions, peut en fait s'assimiler à un lavage de cerveau et cela rend la chose délicate.
[modifier] Efficacité clinique
La dianétique n'a fait l'objet que de deux études statistiques pour en évaluer l'efficacité. L'une de ces études est accessible en ligne ("Dianetic Therapy: An Experimental Evaluation"). Cette étude porte sur les « arguments de vente » mis en avant par les tenants de la dianétique : augmentation des capacités intellectuelles, capacité accrues en calcul mental, résolution des névroses. Elle montre clairement qu'il n'y a aucun effet détectable sur l'échantillon testé après quelques dizaines d'heures d'audition.
Cette étude suffit à montrer que la dianétique n'est pas le « produit miracle » annoncé par ses protracteurs. Ceci étant acquis, en toute rigueur, deux points restent en suspens :
- L'étude n'a porté que sur des sujets en cours d'audition, et non sur des sujets « clairs » ayant achevé leur cycle d'audition.
- La méthode dianétique mise en œuvre de nos jours par l'Église de scientologie diffère de la méthode originale par quelques points techniques (utilisation d'un électropsychomètre, théorisation plus poussée du traitement des engrammes de retenue).
Le principal obstacle à une reconnaissance scientifique de la technique dianétique n'est pas tant l'absence de résultats que l'attitude des protracteurs de la dianétique, pour eux, une preuve expérimentale de l'efficacité est inutile. L'absence d'investigation scientifique est aussi à rapprocher de l'attitude de l'Église de scientologie, qui, en déplaçant le débat du terrain scientifique vers celui de la religion, fait de l'efficacité de la dianétique une affaire de foi plus qu'une question de preuve objective.
[modifier] Notes et références
- ↑ cf. Qu’est ce que la Scientologie ? Glossaire, définition officielle : engramme, Église de Scientologie
- ↑ lire p50 du rapport miviludes 2006
- ↑ [http://www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r2468.asp Rapport parlementaire français de 1995
[modifier] Liens externes
- (en)Harvey Jay Fischer, « Dianetic Therapy: An Experimental Evaluation », seule des deux études scientifiques de la Dianétique accessible en ligne et sur demande, Xenu.net, Operation Clambake & David Cecere
- Robert T. Carroll, « La Dianétique (la "Bible" de la Scientologie) », Critique de la Dianétique : une pseudo-science, Les Sceptiques du Québec
- Thèse de Droit pénal portant sur la Scientologie, France 2002, Thèse universitaire critique tendant à démontrer que la scientologie se livre, notamment au travers de la Dianétique, à l'exercice illégal de la médecine ainsi qu'à l'escroquerie, Antisectes.net, Roger Gonnet
- Les techniques de l'Eglise de Scientologie, rien d'autre qu'un leurre destiné à donner un aspect scientifique à une opération qui n'a rien de tel., extrait du verdict du procès de Lyon, 22 novembre 1996