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Conte - Wikipédia

Conte

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Pour les articles homonymes, voir Conte (homonymie).
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Voir « conte » sur le Wiktionnaire.

Le conte est un récit de faits ou d'aventures imaginaires[1]. Pour les études littéraires, il fait donc partie des genres narratifs.

A l'origine, un conte est raconté à l'oral. Depuis la Renaissance il a néanmoins fait l'objet de réécritures, devenant au fil des siècles un genre écrit à part entière. On peut ainsi distinguer deux pratiques du genre littéraire du conte : orale et écrite. Ces deux pratiques diffèrent dans leur fonctionnement (modes de création, de diffusion...) comme dans leur contenu, ce qui amène à les considérer de manière séparée.

Le conte oral est très souvent appelé conte populaire par les ethnologues et historiens[2] en raison de l'aspect traditionnel et communautaire qui a longtemps régi la création et la circulation des histoires, et de l'importance qu'il a revêtu dans l'émergence des nationalismes au XIXe siècle[3] (référence à la notion de "peuple").

Le conte de tradition écrite et lettrée est quant à lui nommé conte littéraire quand il est opposé au conte populaire. Cela ne veut pas dire que le conte de tradition orale ne fasse pas partie de la littérature, mais il s'agit d'une simple désignation conventionnelle.

Par ailleurs le terme de conte peut aussi désigner l'activité de conter, quelque soit le type d'histoires (épopée, légende, conte…). Le conte est alors l'art du conteur.

Sommaire

[modifier] Le conte oral ou conte populaire

Le conte fait partie de la famille de la littérature orale. Celle-ci englobe aussi l'épopée, la saga, le mythe, la devinette, le cas, la légende, le proverbe, la comptine, le mémorat, la fable, la légende urbaine etc.

Le conte est un genre narratif, contrairement à la devinette, au proverbe ou à la comptine. Il est aussi délibérément fictif, contrairement à la légende, la saga et le mémorat qui se présentent comme véridiques. Contrairement au mythe, le conte de tradition orale a pour cadre narratif principal le monde des hommes, même si celui-ci, notamment dans le cas des contes merveilleux, est souvent en contact avec l'autre monde des morts, des esprits, du petit peuple ou des dieux.

Si on le considère en tant qu'art du spectacle[4], le conte peut être associé aux arts du théâtre, du spoken word, du chant, de la palabre ou du boniment.

Icône de détail Article détaillé : conte (oral).

[modifier] Le conte écrit ou conte littéraire

Illustration de Gustave Doré pour Le Chat botté
Illustration de Gustave Doré pour Le Chat botté

Nombre de contes oraux ont fait l'objet, depuis la Renaissance, de réécritures par des écrivains. Ces réécritures figent le conte oral, et le transforment en genre littéraire écrit. Cela amène les écrivains à se détacher peu à peu des sujets, des structures et des thèmes des contes oraux dont ils s'inspirent. Ainsi, si certains contes de Perrault, ou de Straparole avant lui, sont encore relativement proches du conte populaire, d'autres contes comme La Reine des Neiges de Hans Christian Andersen ou bien Ligeia d'Edgar Allan Poe en sont au contraire assez éloignés.


Le conte est tout d'abord un récit, de même que le roman, la biographie, etc., dans lequel les actions sont racontées, et non représentées comme au théâtre. Ensuite, c'est un récit court, de même que la nouvelle, mais a contrario du roman ou de l'épopée. Contrairement à la nouvelle qui souvent s'autorise des pauses narratives, des longueurs de description, etc., le conte est un récit court mais relativement rapide, dans lequel l'action mène bon train, sans que cela interdise néanmoins descriptions et redites. Le conte supporte néanmoins mal l'analepse, et préfère, contrairement à la nouvelle, les structures narratives linéaires, sans retour en arrière. Ensuite, le conte littéraire, de même que le conte populaire, se présente délibérément comme fictif. C'est une histoire inventée, de même que la nouvelle, au contraire de l'anecdote ou de l'historiette. Ces dernières, même fausses, se présentent comme vraies. Le conte se présente de fait comme faux. Ce en quoi, enfin, il a un statut d'imagination et de fantaisie que connaît peu la nouvelle. La nouvelle se présente comme fictive, mais plausible, alors que le conte se présente comme fictif, mais invraisemblable.

De ce caractère fantaisiste et invraisemblable, on réduit souvent le conte littéraire au conte merveilleux. Pourtant, cette forme littéraire peut adopter des contenus très diversifiés; elle ne vise pas nécessairement à émerveiller le lecteur, mais peut également vouloir l'édifier (conte moral, allégorique), l'effrayer (conte d'horreur), l'amuser (conte satirique), etc.

Icône de détail Article détaillé : Conte (genre écrit) .

[modifier] Bibliographie

Art de conter

  • Conter, un art ?, Michel Hindenoch, Editions La Loupiote
  • Former des enfants conteurs, Agnès Chavanon, Hachette éducation, coll. Pédagogie pratique à l’école


Théorie sur la tradition orale

  • N. Belmont, Poétique du conte (essai sur le conte de tradition orale), Gallimard

Interprétations et analyses des contes

  • René-Lucien Rousseau, L'envers des contes. Valeur initiatique et pensée secrète des contes de fées, St-Jean-de-Braye, Editions Dangles, 1991, 239p.
  • Pierre Péju, La petite fille dans la forêt des contes. Pour une poétique du conte : en réponse aux interprétations psychanalytiques et formalistes. ISBN 2221106342
  • Carole Aurouet (Dir.), "Les contes et les légendes à l'écran", CinémAction, 2005, 280 p.

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. 2e sens du mot conte, Petit Robert, 1967
  2. Bernadette Bricout, article "conte" dans Universalis, version électronique 7
  3. Anne-Marie Thiesse, La construction des identités nationales. Paris: Seuil, 2001.
  4. Soazig Hernandez, Le Monde du conte, Paris, L’Harmattan La Librairie des humanités, 2006,p. 226


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