Côtis-Capel
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Côtis-Capel, pseudonyme littéraire d’Albert Lohier (Urville-Hague, Manche, 1915-1986), est un écrivain et prêtre normand.
Son nom de plume est un syncrétisme de sa vie:
Enfants son frère et lui étaient appelés les "P'tit Côtis", du franco-patois Côti: "terrain en pente/maison située en coteau" (mauvaise transposition nasalisée du norrois Kotin: "la maison de bois", à l'origine de l'english Cottage), car effectivement ils habitaient une maison en coteau, auquel est accolé le normand Kapel, du nom de sa terre d'origine, le hameau Capel.
[modifier] Vie
Côtis-Capel compte parmi les poètes les plus inspirés de la langue normande, en parler haguais (cotentinais). Son cheminement personnel est original.
Né en 1915 à Urville-Hague (devenue maintenant Urville-Nacqueville), près de Cherbourg, enfant d’une modeste famille de pêcheurs, son choix délibéré d'écrire dans la langue utilisée par les habitants de la Hague est un hommage à l’univers rude mais chaleureux de son enfance.
Formé à l’Institut Saint-Paul, à Cherbourg, il entra peu avant la guerre de 1939-1945 au séminaire de Coutances, en vue de devenir prêtre-ouvrier.
Poète de la continuité et du lien social, son œuvre est double :
Prêtre-marin, il s’engage aux côtés de ses semblables en embarquant sur des chalutiers cherbourgeois, puis crée un certain nombre d’institutions, telle la caisse de solidarité des Veuves de Marins. Il participe également à la création de la coopérative de pêche et à celle de la criée de Cherbourg.
Ses poésies sont pour la plupart inspirées par la Hague, pointe nord-ouest de la péninsule du Cotentin, dont il était natif. Les gens, les arbres, les vents, les lieux auxquels il était attaché sont représentés dans une langue normande riche et imagée. La mer, enfin, est l’âme sœur de ce poète et pour elle, il a écrit ses vers les plus talentueux.
Il est mort en 1986 et inhumé à Urville-Nacqueville.
[modifier] Œuvre
Dans son œuvre littéraire, la mer devient un véritable personnage qui le pousse à la création. « Il n’a rien, en effet, dira son préfacier, Fernand Lechanteur, d’un poète-lauréat, d’un écrivain de profession, se mettant à heure fixe à sa table de travail pour s’acquitter de son poème journalier. Il lui faut l’inspiration ».
Aucune naïveté cependant, aucun régionalisme, la dureté de l’existence est en filigrane dans cette littérature.
Il obtient le prix littéraire du Cotentin (1964).
[modifier] Bibliographie
- Recueils de poèmes
- Roman posthume
- Ganache lé vuus péqueus (1987).
Certains de ses poèmes ont été mis en musique par le groupe Magène.