Auguste Louis Albéric d'Arenberg
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Prince Auguste-Louis-Albéric d'Arenberg (1837-1924), homme politique français.
[modifier] Biographie
Né le 15 septembre 1837, Auguste d'Arenberg est le fils du prince Pierre d’Arenberg (V. Maison d'Arenberg) (1790-1877) et de la princesse, née Alix-Marie-Charlotte de Talleyrand-Périgord (V. Famille de Talleyrand-Périgord).
Le 18 juin 1868, il épouse Jeanne Greffulhe (1850-1891). Le couple aura quatre enfants :
- Alix Jeanne Marie (Paris, 15 avril 1869 - Paris, 7 décembre 1924) (Marquise Pierre de Laguiche),
- Pierre Charles Louis (Menetou-Salon, 14 août 1871 - Paris, 3 août 1919),
- Louise Marie Charlotte (Menetou-Salon, 23 novembre 1872 - Paris, 24 octobre 1958) (Marquise Louis de Vogüé),
- Ernest Hélie Charles Marie (Paris, 3 mars 1886 - Château de Combreux, 21 mai 1915).
Élu député monarchiste du Cher (1877-1881), il est battu en 1881 et 1885. Il se rapproche de Gambetta et est réélu en 1889, puis en 1893 sous l’étiquette « républicain libéral », puis en 1898 jusqu’en 1902. A la Chambre il s’intéresse surtout aux questions coloniales et de prévoyance sociale.
Il prend une part active à la direction d’institutions philanthropiques comme « l’hospitalité de nuit » et « le dispensaire pour les enfants ». Il est l’un des fondateurs du Comité de l’Afrique française, en 1889, dont il devient ensuite le président.
Il fut président de la Compagnie du Canal de Suez de 1896 à 1913. Il fut élu Membre libre de l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil du duc d’Aumale en 1897. Admis au Jockey Club en 1860, il en fut nommé vice-président en 1885.
Élu membre adjoint du comité de la Société d'Encouragement en 1866, il en devint membre fondateur en 1883, président en 1897 et président d'honneur en 1920. En 1867, il s'associe avec le comte Gustave de Juigné au sein du haras de Bois-Rouaud non loin de Nantes. Leurs chevaux remportent le succès sous des couleurs communes (casaque cerclée jaune et rouge, toque noire), notamment Jongleur en 1877 dans les Prix du Jockey Club, Lupin, Royal Oak et le Cambridgeshire Handicap.
Sur un terrain de 1 580 m² acquis en 1888 par Jeanne d'Arenberg, 20-22 rue de la Ville-l'Évêque (Paris, VIIIe) Auguste d'Arenberg fait édifier par Ernest Sanson un hôtel dans le style Louis XVI (détruit dans les années 60).
Il fait également construire par Ernest Sanson, de 1884 à 1890, le château de Menetou-Salon (Cher), dans le goût du Palais Jacques Cœur de Bourges, sur un site occupé depuis le Moyen Âge.
Il meurt le 24 janvier 1924 à Paris.
[modifier] Bibliographie
- Jean Jolly, dir. Dictionnaire des parlementaires français: Notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, 1960–70.
- « Auguste Louis Albéric d'Arenberg », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail édition](Wikisource)
- Theroff, Paul. An Online Gotha.