Ascidiacea
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ascidies |
|||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Halocynthia papillosa (Ascidie "solitaire", Croatie) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Tunicata | ||||||||
Classe | |||||||||
Ascidiacea Nielsen, 1995 |
|||||||||
Taxons de rang inférieur | |||||||||
|
|||||||||
Retrouvez ce taxon sur Wikispecies |
|||||||||
|
|||||||||
Parcourez la biologie sur Wikipédia :
|
Les ascidies (Ascidiacea) sont des animaux marins qui appartiennent au sous-embranchement des urochordés, ou tuniciers. Des découvertes récentes suggèrent que les ascidies sont un groupe paraphylétique.
Les ascidies sont considérées comme un groupe évolutif à la charnière entre les invertébrés et les vertébrés. Elles se divisent en 2 groupes morphologiques différents : les ascidies « dites » solitaires et les ascidies coloniales. Le corps, le plus souvent en forme d'outre, est recouvert d'une tunique cellulosique. Il s'agit du seul animal partiellement constitué de cellulose, molécule généralement caractéristique des plantes.
Sommaire |
[modifier] Liste des ordres et familles
Selon ITIS:
- ordre Enterogona
- sous-ordre Aplousobranchia Lahille, 1887
- famille Clavelinidae Forbes et Hanley, 1848
- famille Didemnidae Giard, 1872
- famille Polycitoridae Michaelsen, 1904
- famille Polyclinidae Milne-Edwards, 1841
- sous-ordre Phlebobranchia Lahille, 1887
- famille Agnesiidae Michaelsen, 1898
- famille Ascidiidae Herdman, 1882
- famille Cionidae Lahille, 1887
- famille Corellidae
- famille Diazonidae Garstand, 1891
- famille Hypobythiidae Sluiter, 1895
- famille Perophoridae Giard, 1872
- sous-ordre Aplousobranchia Lahille, 1887
- ordre Pleurogona
- sous-ordre Stolidobranchia Lahille, 1887
- famille Molgulidae Lacaze-Duthiers, 1877
- famille Pyuridae Hartmeyer, 1908
- famille Styelidae Sluiter, 1895
- sous-ordre Stolidobranchia Lahille, 1887
[modifier] Anatomie
A l’état adulte, les ascidies ressemblent à des sacs à deux ouvertures :
- Le siphon buccal où le courant d’eau entre, entraîné par des battements de cils,
- Le siphon cloacal ou expirateur où l’eau est rejetée.
Une tunique gélatineuse ou cartilagineuse, composée de tunicine, une variété de cellulose, et de matière organique, recouvre le corps. L’intérieur de l’ascidie est appelé la chambre péripharyngienne. Le pharynx est pourvu de nombreuses fentes branchiales.
Le tube neural qui est présent chez la larve, disparaît lors de la métamorphose en adulte. Le système nerveux de l’adulte se limite à un ganglion cérébral. Un cœur en forme de tube est l’organe propulseur de l’appareil circulatoire. Il envoie le sang dans des sinus creusés dans le tissu conjonctif. Le flux change de sens toutes les deux à trois minutes. Le sang des ascidies est constitué de plusieurs sortes de globules. Le système digestif est composé d’un estomac et un intestin débouchant par un rectum et un anus.
La larve ressemble à un petit têtard de grenouille, composé d'une grosse « tête » et d'une queue nageuse contenant un tube nerveux et une corde dorsale. La corde et le tube neural, caractéristique des cordés, disparaissent quand l'animal se fixe sur son substrat.
[modifier] Reproduction
Les ascidies sont hermaphrodites. Testicules et ovaires libèrent leurs gamètes dans la chambre péripharyngienne où a lieu l’incubation. La larve ressemble extérieurement à un minuscule têtard de grenouille. Elle nage peu de temps, se fixe à un support et subit une profonde métamorphose. La reproduction asexuée et la régénération ont un rôle important, surtout chez les formes coloniales.
[modifier] Nutrition
Les particules alimentaires (micro-organismes planctoniques) se trouvant dans l’eau sont filtrées par un mucus secrété par la face ventrale interne de la cavité pharyngienne, puis acheminées par des cils dans l’estomac puis l’intestin.
[modifier] Écologie, Mode de vie
Les ascidies ont peuplé tous les océans du monde, représentées en plus de 2 300 espèces identifiées. Les espèces fixées colonisent tous les milieux, depuis les rochers de bord de mer, les fonds littoraux jusqu'aux cordages dans les ports et sous les coques des bateaux. Des ascidies sont aussi trouvées à de grandes profondeurs (plus de 400 mètres).
Les ascidies vivent fixées sur un support. La tunique permet d’adhérer au substrat. On peut distinguer des ascidies solitaires comme la très commune Ciona intestinalis et des ascidies formant des colonies. Dans ce cas, tous les individus sont enrobés dans une seule tunique et peuvent parfois partager des organes en communs. Les individus peuvent provenir les uns des autres par bourgeonnement.
A certaines saisons, de nombreuses ascidies peuvent subir une transformation : leurs organes dégénèrent et il ne persiste que des cellules mésenchymateuses indifférenciées, qui pourront par la suite reformer de nouveaux individus.
Toute une biocénose peut vivre autour des ascidies. Des Foraminifères s'incrustent sur la tunique, des algues peuvent s'y fixer. Des Lamellibranches peuvent habiter au niveau des branchies. Des parasites et des symbiotes peuvent aussi exploiter divers organes de l'ascidie.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références bibliographiques
- Noriyuki Satoh, 1994. Developmental Biology of Ascidians. Cambridge University Press.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Référence ITIS : Ascidiacea (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Ascidiacea (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Ascidiacea (en)
- http://www.ascidians.com