17e régiment d'infanterie de ligne
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17e Régiment d'Infanterie de ligne | |
Période | 1597 - 1921 |
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Pays | France |
Branche | armée de Terre |
Type | régiment d'infanterie |
Rôle | infanterie |
Devise | Invicta Legio Auvergne toujours |
Inscriptions sur l'emblème | Valmy 1792 Austerlitz 1805 AUËRSTADT 1806 Moskowa 1812 ALGER 1830 Artois 1915 Verdun 1916 SOMME-PY 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerres de l'Ancien Régime Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale |
Décorations | Sa cravate est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 palmes (deux citations à l'ordre de l'armée). Il a le droit au port de la Fourragère à la couleurs de la Croix de Guerre 14-18. |
Le 17e régiment d'infanterie de ligne (17e RI) est un régiment parmi les plus anciens. Il s'est particulièrement distingué à Austerlitz (1805), Auerstadt (1806) et à la Moskowa (1812). Il est dissous en 1921.
[modifier] Création et différentes dénominations
- 1597 : Création du Régiment du Bourg de Lespinasse.
- 1635 : Devient Régiment d'Auvergne. De 1616 à 1635 de nouveaux régiments devinrent permanents. On les surnomma les *"petits vieux". Comme les 21e R.I , 13e R.I , 15e R.I , 17e R.I , 19e R.I, 48e R.I.
- 1791 : Devient 17e Régiment d'Infanterie
- 1793 : Devient la 17e Demi-Brigade de Bataille. Constitué des unités suivantes :
- 1er bataillon du 9e Régiment d'Ifanterie
- 2e bataillon de volontaires de l'Indre
- 3e bataillon de volontaires de la Seine-Inférieure
- 1796 : 17e Demi-Brigade d'Infanterie de Ligne, constitué des unités suivantes :
- 33e Demi-Brigade de Bataille (1er bataillon, 17e Régiment d'Infanterie, 5e bataillon de volontaires de la Sarthe et 1er bataillon de volontaires colonial Port-au-Prince)
- 178e demi-brigade de bataille (2e Bataillon, 99e Régiment d'Infanterie, 6e bataillon de volontaires du Nord et 7e bataillon de volontaires de la Seine-Inférieure)
- Demi-brigade d'Eure et Landes (3e bataillon de volontaires de l'Eure, 5e bataillon de volontaires des Landes et 6e bataillon de volontaires Haute-Garonne)
- 1803 : Devient le 17e Régiment d'Infanterie de Ligne
- 1854 : Renommé 17e Régiment d'Infanterie
- 1914 : A la mobilisation, il donne naissance au 217e Régiment d'Infanterie
[modifier] Colonels/chef-de-brigade
[modifier] Ancien régime
[modifier] Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1791 : Dumas de Saint-Martin - Colonel
- 1793 : Pierre-Paul Botta - Chef de Brigade (*)
- 1794 : Clère - Chef de Brigade
- 1796 : Bord - Chef de Brigade
- 1800 : Trébout - Chef de Brigade
- 1803 : Nicolas François Conroux - Colonel (**)
- 1805 : Pierre Lanusse - Colonel (**)
- 1808 : Jacques-Alexandre Romeuf - Colonel
- 1809 : Jacques-Joseph Oudet - Colonel
- 1809 : Louis Vasserot - Colonel (*)
- 1813 : Francois Susbielle - Colonel
- 1814 : Nicolas-Noel Gueurel - Colonel
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
- Colonel Conroux blessé le 2 décembre 1805
- Colonel Lanusse blessé le 10 juin 1807
- Colonel Oudet blessé le 20 avril 1809, mort suite aux blessures le 6 juillet 1809
- Colonel Vasserot blessés le 17 août 1812 puis le 29 novembre 1812
- Colonel Susbielle blessé le 30 août 1813
Officiers blessés ou tués en servant au 17e RI entre 1804 et 1815 :
- Officiers tués : 43
- Officiers morts de leurs blessures : 36
- Officiers blessés : 250
[modifier] Restauration
- 1815: De la Roche Fontenille - colonel
- 1822: d'Aubusson de la Feuillade - colonel
- 1829: André Jean Alexandre Duprat - colonel
- 1830: De Veillans - colonel
- 1835: Carcenac - colonel
- 1847: Sonnet - colonel
[modifier] IIe République et Second Empire
- 1852: Le Febvre - colonel
- 1852: Le Brun - colonel
- 1854: Pecqueux - colonel
- 1860: Adam - colonel
- 1861: Adhémar de Lautignac - colonel
- 1864: De Colomb - colonel
- 1865: Weissemberger - colonel
[modifier] IIIe et IVe République
[modifier] Historique des garnisons, combats et bataille du 17e RI de ligne
[modifier] Ancien Régime
- 1597 : Prise d'Amiens
- 1622 : Expédition de l'Île de Ré, sièges de Royan, Saint-Antonin, Nègrepelisse, Lunel, Montpellier.
- 1635-1648 : Campagnes en Italie
- 1649-1654 : En Espagne - Expédition de Naples (1654).
- 1689 : En Palatinat
- 1744 : Campagne de Flandres - prise de Maëstricht
- 1778 : Bataille D'Ouessant
[modifier] Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1792 : Valmy et Jemmapes
- 1793 : Maubeuge et Wattignies
- 1794 : Fleurus et blocus de Mayence
- 1797 : Diersheim
- 1799 : Pastrengo, Magnano, Vaprio, Zurich, Trébie, Novi, Genola et Mondovi
- 1801 : Sénégal
- 1805 : Austerlitz
- 1806 : Auerstadt et Golymin
- 1807 : Eylau et Heilsberg
- 1809 : Braga, Thann, Eckmuhl, Aspern-Essling et Wagram
- 1812 : Smolensk, La Moskowa, Wiasma et Krasnoi
- 1813 : Dresde, Kulm, Teplice et Stettin
- 1814 : Berg-op-Zoom et Courtrai
- 1815 : Waterloo
[modifier] De 1815 à 1848
- Les 2 premiers bataillons font partie de l'expédition d'Alger - Combat de Dely-Hibrahim et Sidi-Kalef du 24 au 29 juin - Prise d'Alger le 5 juillet - du 17 au 19 novembre expédition de l'Atlas (Blida-Medeha) - le 17 décembre envoyé à Oran - rentre en France en novembre 1831
[modifier] Second Empire
[modifier] De 1871 à 1914
À Béziers depuis le début de la IIIe République, ce régiment languedocien refuse d'appliquer les consignes répressives à l'encontre des viticulteurs du Languedoc ayant pris part aux émeutes viticoles de 1907, il est déplacé à Gap puis prés d'Épinal en 1914, un bataillon à Rambervillers et deux bataillons à la Caserne Haxo de Golbey. Les soldats mutins sont mutés dans la garnison de Gafsa, en Tunisie[1].
Révolte des vignerons du Languedoc en 1907. Victimes de la surproduction, les vignerons se sentent menacés par la « fraude » dans la fabrication du vin, notamment la chaptalisation, addition de sucre, qui profiterait aux industriels. Dans une région où la vigne est une activité essentielle, la crise mobilise les populations et, en mars 1907, revendications et protestations se multiplient sous l'égide de deux figures hautes en couleur, Marcelin Albert, petit propriétaire et cafetier, et le maire de Narbonne, Ernest Ferroul.
La tension monte progressivement; les soldats de différents régiments locaux entrent dans le mouvement, parfois en chantant L'Internationale. Le drame se produit à Narbonne, en juin: des tirs de troupes chargées d'assurer l'ordre - venues d'autres régions - font plusieurs morts. A l'opposé, le recrutement local de l'armée rend les conscrits solidaires du milieu dans lequel ils évoluent. Aussi, lorsque le 17e RI, émanation directe du « peuple des vignerons », est déplacé de Béziers à Agde, au moment des événements de Narbonne, ses hommes s'inquiètent-ils du sort des Biterrois livrés à la soldatesque , tant et si bien que plusieurs centaines d'entre eux, au mépris des ordres, regagnent Béziers, « crosse en l'air », et s'installent en plein centre-ville avec de nombreux soutiens (21 juin 1907). Cette désobéissance, apothéose de la crise, cesse bientôt sans incident majeur, tandis que le gouvernement vote une loi sur la chaptalisation.
La répression, qui aurait pu frapper lourdement, demeure limitée. Les mutins du 17e sont exilés à Gafsa (Tunisie), lieu de cantonnement de compagnies disciplinaires ; mais ils restent en dehors de ce cadre, sous un statut militaire ordinaire. Il n'y eut donc pas de sanctions pénales à la révolte du 17e, contrairement à la légende, qui courut à ce sujet, on peut tout de même observer que durant la premiere guerre mondiale, poursuivis par leur réputation de déserteurs, ils furent nombreux à être envoyés en premiere ligne notamment dans les assauts sanglants de 1914. [2].
[modifier] Première Guerre mondiale
- chefs de corps:
- Affectation :
25e brigade d'infanterie/ 13e Division d'Infanterie/21e corps d'armée d'août 1914 à décembre 1916.
[modifier] 1914
- opérations de la Ire Armée, Victoires de Lorraine : Badonviller, Donon, col de la Chipotte
- Bataille de la Marne, 5 au 13 septembre
- La Course à la Mer et la Bataille des Flandres
[modifier] 1915
- offensive d'Artois et Offensive de septembre: Souchez, Givenchy
- 19 août 1915 : combat de Notre Dame de Lorette dans le Pas-de-Calais.
- 19 août 1915 : Mort du capitaine François Barthélémy Charles Gimel au combat de Notre Dame de Lorette dans le Pas-de-Calais.
[modifier] 1916
-
- Bataille de Verdun
- Bataille de la Somme : Estrée, Ablaincourt, Génermont
[modifier] 1917
- Juin à septembre: l'Aisne - secteur de Sancy - Villers-Cotterêts -
- Octobre Bataille: de la Malmaison
- Novembre: région de Meaux - déplacement vers la Somme
- Décembre: Vosges - Bruyères - secteur Celles-sur-Plaine - La Chapelotte
[modifier] 1918
- Parly, Soissons, Amblény, Auberive, Saint-Hilaire, Somme-Py
[modifier] Entre-deux-guerres
- Le régiment a été dissous en 1921 et n'a plus figuré depuis cette date à l'ordre de bataille de l'armée française.
[modifier] Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
- 1805 : Austerlitz
- 1806 : Auerstadt
- 1812 : La Moskowa
[modifier] Refrain
[modifier] Drapeau
- Les noms de huit batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[4]
- VALMY 1792
- AUSTERLITZ 1805
- AUËRSTAEDT 1806
- MOSKOVA 1812
- ALGER 1830
- ARTOIS 1915
- VERDUN 1916
- SOMME-PY 1918
[modifier] Décorations
- Sa cravate est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 palmes (deux citations à l'ordre e l'armée).
- Il a le droit au port de la Fourragère à la couleurs de la Croix de Guerre 14-18.
[modifier] Personnes célèbres ayant servi au 17e RI
- Le comte de Guibert (1743-1790), théoricien français de la guerre, y fait ses premières armes à 13 ans (1756) et y combat de 1758 à 1763 (guerre de Sept Ans).
- Jean-François de Bourgoing (1748-1811), écrivain et diplomate, fut officier du régiment d'Auvergne lors de sa sortie de l'Ecole militaire de Paris en 1768. Il n'a jamais combattu, ayant choisi la carrière diplomatique.
- Louis Alexandre Marie de Musset (1753-1839), marquis de Cogners, était officier au régiment d'Auvergne, tout en menant sa carrière d'écrivain.
- le futur général Gabriel-François de Rougé (1729-1786) fut major au régiment d'Auvergne.
[modifier] Voir aussi
- Gloire au 17ème, chanson écrite par Montéhus sur une musique de Raoul Chantegrelet et Pierre Doubis, en l'honneur de la fraternisation du 17e de ligne avec les viticulteurs révoltés de 1907.
[modifier] Sources et références
- ↑ Emmanuel Le Roy Ladurie, 1907, le millésime de la colère. L’Histoire no 320, mai 2007, p 64
- ↑ MAURIN Jules et PECH Rémy, 1907, les mutins de la République : la révolte du Midi viticole, Toulouse, Privat, 2007, 329 p
- ↑ Tué à son poste de commandement par un obus, le 1er juin 1918, à Pernant
- ↑ Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
[modifier] Bibliographie
- Louis SUSANE, Histoire de l’ancienne infanterie française, Paris, Corréard, 1851
- Labayle (Éric) et Bonnaud (Michel), Répertoire des corps de troupes de l’armée française pendant la Grande Guerre, tome 1, L’infanterie métropolitaine Unités d’active, Notices historiques, Éditions Claude Bonnaud, 464 p.
- Ministère de la Guerre, Historiques des Corps de troupe de l’Armée Française 1569-1900, Paris, Berger-Levrault & Cie Editeurs, 1900, 782 p., relié carton, 18 x 28 cm.
- Andolenko (Général), recueils d'historiques de l'infanterie française, 2e édition 1969, Eurimprim éditeurs, Paris, Imprimerie de Clairvivre Dordogne, relié 31.5 X 23.5 cm, 413 p.