Traité de Turkmanchai

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Le Traité de Turkmanchai (aussi écrit Turkemanchay, Turkamanchay, Torkamanchai) est un traité par lequel l'Empire Perse, plus communément connu aujourd'hui sous le nom d'Iran, perdit de nombreux territoires septentrionaux au profit de la Russie impériale après sa défaite en 1828 à la fin de la Guerre russo-iranienne de 1826-1828.

La traité a été signé le 21 février 1828 (5 Shaban 1243 du calendrier Islamique) par Haj Mirza Abol-hasan Khan et Asef o-dowleh, chancelier de Fath Ali Shah, pour la partie perse, et par le Général Ivan Paskevich représentant la Russie impériale.

Comme ce fut le cas pour le Traité de Golestan, la Perse fut forcée à signer le traité par la Russie, puisqu'elle n'avait pas d'autre alternative après la défaite de Abbas Mirza. Le général russe avait menacé de conquérir Téhéran en 5 jours si le traité n'était pas signé.

Par ce traité :

En vertu de l'article 4 du traité, la Perse perd la souveraineté sur Erevan (capitale actuelle de l'Arménie), le Nakhitchevan, Talysh, les régions Ordubad et Mughan (qui font maintenant partie de l'Azerbaïdjan) en plus de toutes les terres annexées par la Russie en vertu du traité de Golestan.
La rivière Araks est la nouvelle frontière entre la Perse et la Russie, "depuis Ararat ghal'eh jusqu'à l'embouchure de la rivière à Astara".
En vertu de l'article 6 du traité, la Perse a promis de payer 10 Koroor d'or à la Russie (en monnaie de 1828).
En vertu de l'article 8, les navires persans perdent le droit de naviguer sur la Mer Caspienne et sur ses côtes, droit qui est donné à la Russie.
La Perse reconnait des droits de capitulation pour les russes en Perse.
En vertu de l'article 10, la Russie gagne le droit d'envoyer des consuls où elle le souhaite sur le territoire de la Perse. Par ce même article, la Perse est forcée de signer les traités économiques que la Russie lui proposera.
En vertu de l'article 13, échange de prisonniers de guerre.

En vertu de l'article 7, la Russie promet de soutenir Abbas Mirza en tant qu'héritier du trône de l'empire de Perse en cas de mort de Fath Ali Shah. (ceci ne s'est jamais matérialisé puisque le fils est mort avant le père)

La Perse s'excuse officiellement de n'avoir pas respecté les promesses faites dans le Traité de Golestan.
En vertu de l'article 15, Fath Ali Shah promet de ne réprimer aucun mouvement sécessionniste de Khanats dans la région de l'Azerbaïdjan.

Aujourd'hui, l'Iran considère officiellement ce traité et le précédent (Traité de Golestan) comme les traités les plus humiliants pour le pays au cours de son histoire millénaire. Ce traité est une des raisons pour laquelle les iraniens considèrent Fath Ali Shah comme un des dirigeants les plus incompétents d'Iran.