Toutes ces belles promesses
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Toutes ces belles promesses est un film français de Jean-Paul Civeyrac sorti en 2003
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[modifier] Synopsis
Suite au décès de sa mère et au lendemain d’une déception amoureuse, Marianne (Jeanne Balibar), une violoncelliste, découvre le testament de son père. Elle y apprend la liaison de son père avec une femme, Béatrice (Bulle Ogier), qu’il a passionnément aimée. Marianne décide de partir à sa rencontre au bord de la mer, tout en essayant de surmonter son chagrin d'amour. Ce film laisse, un temps, la place à la nostalgie, lorsque Marianne retrouve les lieux et les figures de son enfance. Elle se trouve alors confrontée à ses souvenirs. La chanson 'Hymnes à l'amour d'Édith Piaf qui avait rythmé son enfance fait ressurgir d'émouvantes silhouettes du passé comme celle de sa nourrice Ghislaine (Valérie Crunchant).
[modifier] Fiche technique
- Titre : Toutes ces belles promesses
- Réalisation : Jean-Paul Civeyrac
- Scénario : Jean-Paul Civeyrac, adapté du roman Hymnes à l'amour d’Anne Wiazemsky.
- Musique : Felix Mendelssohn-Bartholdy, John Cage, Édith Piaf
- Production : Les Films Pelléas, Flach Film, Arte
- Date de sortie : 2003
- Film français
- Genre : drame
- Durée : 90 minutes
[modifier] Distribution
- Jeanne Balibar : Marianne
- Bulle Ogier : Béatrice
- Valérie Crunchant : Ghislaine (25ans)
- Renaud Bécard : Étienne
- Eva Truffaut : la mère
- Sylvain Prunenec
- Pierre Léon
- Nicole Colchat
- Circé Lethem
- Guillaume Verdier
- Vladimir Léon
- Raphaële Godin
[modifier] Anecdotes
- Une scène pastiche avec Valérie Crunchant [1] la séquence dans Pierrot le fou de Jean-Luc Godard où Jean-Paul Belmondo lit L'Histoire de l'Art d'Élie Faure. Valérie Crunchant flirte également avec la Nouvelle Vague donnant la réplique à Eva Truffaut, (la fille de François Truffaut). C'est dans cette scène que Civeyrac a écrit une série de «répliques cultes» qu'on ne résiste pas au plaisir de citer :
[modifier] Scene culte
- «Clarisse (Eva Truffaut) : Ghislaine! Ghislaine! Reniflez moi ça! Elle empeste votre sueur et mon parfum. Vous en êtes encore inondée si j’en crois le niveau du flacon. Vous m’aviez juré, Ghislaine, de ne plus jamais porter mes vêtements.
- Ghislaine (Valérie Crunchant) : Pardon Madame Clarisse, pardon, je ne le referai plus.
- Clarisse : Si encore vous aviez ma taille... Avec vos gros seins et votre gros derrière vous faites sauter toutes les coutures. Qu’est ce que vous voulez que j’en fasse de cette robe moi maintenant. Et non seulement vous avez encore fait la noce, mais vous avez abandonné Marianne toute seule à la maison.
- Ghislaine : Abandonner Marianne! Moi? Jamais!!! Je le jure sur tout ce que j’ai de plus sacré!
- Clarisse : Oh! je vous en prie Ghislaine arrêtez avec ça (à Marianne dont on découvre qu’elle assistait à l’entretien) Fiches moi le camp toi. Ça ne te regarde pas. Vous avez déjà piqué et esquinté mes robes et j’avais décidé de passer l’éponge parce que vous m’aviez juré de ne plus recommencer. Maintenant c’est fini je n’ai plus confiance en vous.
- Ghislaine : Madame Clarisse!!!
- Clarisse : Oh! je comprends votre succès auprès de votre pêcheur de crevette, des robes de chez vogue. Et puis d’abord qu’est que vous fichez avec ce type là, il parait qu’il boit comme un trou.
- Ghislaine : Je l’aime Madame!
- Clarisse : Peuh.. Vous l’aimez...»
Ce qui fait le charme de cette scène c'est le côté humoristique (l'apostrophe «vos gros seins et votre gros derrière» adressée à une actrice plutôt svelte) mélangé à l'aspect pathétique de la séquence : Ghislaine désespère qu'on puisse songer à la séparer de la petite Marianne («Abandonner Marianne! Moi? Jamais!!! Je le jure sur tout ce que j’ai de plus sacré!»). Ce désespoir entre résonance avec la réplique fétiche que Valérie Crunchant adresse à plusieurs reprise à la petite Marianne : "Ma petite chèvre! Ma petite chèvre!" Cinéaste de l'esthétique des sentiments, Civeyrac a su réutiliser avec talent les phrases d'Anne Wiazemsky dans son roman Hymnes à l'amour. Des formules qui font mouche et qu'on ne peut s'empêcher de retenir. Est-ce dû au choix des mots ou à celui des actrices? Sans doute un peu les deux : Eva Truffaut est pafaite en patronne glacée et hautaine, tandis que Valérie Crunchant incarne avec une belle candeur une nounou sentimentale et émotive. Qui a dit que le cinéma d'auteur ne savait plus dialoguer?
[modifier] Récompense
- Ce film a obtenu le Prix Jean-Vigo en 2003.