Pierre Moscovici
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Pierre Moscovici | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 16 septembre 1957 |
Décès | |
Mandat | Député (1997 / 2007 - ) |
Début du mandat | 1er juin 1997 |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | quatrième circonscription du Doubs |
Groupe parlementaire | Socialiste, radical, citoyen et divers gauche |
Ve république |
Pierre Moscovici est un homme politique français né le 16 septembre 1957 à Paris, membre du Parti socialiste et élu député du Doubs le 17 juin 2007.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Pierre Moscovici est le fils du psychologue social Serge Moscovici et de la psychanalyste Marie Bromberg-Moscovici. Il est titulaire d’un DEA de sciences économiques, d’un DEA de philosophie, élève de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et ancien élève de l’ENA (promotion Louise Michel) où il fut l’élève de Dominique Strauss-Kahn. Il était d'ailleurs président de l'association À gauche, en Europe fondée par ce dernier et Michel Rocard.
Il quitte la LCR d’Alain Krivine en 1984 pour le PS. En 1986, il est secrétaire du « groupe des experts » constitué par Claude Allègre. Il devient en 1988 chargé de mission au cabinet de Lionel Jospin à l’Éducation nationale, Claude Allègre étant conseiller spécial du même cabinet.
En 1990, il entre au Commissariat général du Plan et devient bientôt chargé de mission auprès du commissaire, Jean-Baptiste de Foucauld (président du club « Échanges et Projets »). En 1991, il publie avec François Hollande (secrétaire général des clubs « Témoins ») L’Heure des choix, un réquisitoire contre la politique économique de Pierre Bérégovoy. Il devient le plus jeune secrétaire national du PS en 1990. En 1992, il devient trésorier du PS[1].
Pierre Moscovici devient député européen de 1994 à 1997. À la fin du second mandat de François Mitterrand, il se prononce pour un bilan critique du mitterrandisme. Il est d'ailleurs le premier socialiste à réagir lors de la parution du livre de Pierre Péan, sur la jeunesse de François Mitterrand et déclare, à propos des relations de l'ancien président avec René Bousquet [2]: « Ce qui me choque c’est qu’il ait pu frayer avec quelqu’un qui a été un outil de l’antisémitisme d’État et un complice de la solution finale du Reich. On ne peut pas tolérer d’être tolérant envers le mal et, pour moi, René Bousquet c’était le mal absolu ». En octobre 1995, Lionel Jospin en fait son secrétaire national du PS, chargé des études et du projet.
Pierre Moscovici est élu député du Doubs aux élections législatives de 1997, pour lesquelles il a été un des auteurs du programme socialiste[3]. Cependant, il devient immédiatement ministre délégué aux affaires européennes dans le gouvernement de Lionel Jospin, y restant en poste cinq ans, et n'exerce donc pas la fonction de député. Durant cette période, il doit notamment préparer la présidence française de l'Union européenne en période de cohabitation, alors que les affaires étrangères sont un domaine de compétence partagé avec le président de la république Jacques Chirac. C'est au cours de cette présidence (premier semestre 2001) qu'est négocié le traité de Nice. Il sera ensuite l'un des négociateurs français du traité constitutionnel européen.
Il est battu aux élections législatives françaises de 2002, un an après avoir subi un rude échec aux élections municipales à Montbéliard. En 2004, il redevient député européen. Il devient vice-président du Parlement européen.
Au cours de la campagne interne pour la désignation du candidat socialiste en 2007, il soutient Dominique Strauss-Kahn.
Après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, il retrouve son siège de député. Il devient alors président de la commission d'enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il demande notamment à Cécilia Sarkozy de venir s'expliquer de son rôle dans cette affaire[4].
Après le départ de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international, Pierre Moscovici devient l'un des principaux animateurs du courant social-démocrate dont l'ancien ministre de l'Économie était le représentant au sein du PS. Cependant, Pierre Moscovici se distingue alors de la stratégie de Jean-Christophe Cambadélis, autre animateur de ce courant. Ce dernier cherche à nouer des alliances avec d'autres courants du PS[5] en vue du congrès de 2008 pour éviter que ce congrès désigne un éventuel présidentiable en 2012.
En effet, en 2007, Pierre Moscovici annonce qu'il pourrait lui-même briguer la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire du Parti socialiste lors de son prochain congrès, prévu en novembre 2008. Dans ce cas, il renoncerait à une éventuelle candidature à l'élection présidentielle en 2012[6]. Le 18 mai 2008, il est désigné par le courant Socialisme et démocratie pour être le premier signataire d'une contribution présentée dans la perspective du Congrès.
Il est élu président de la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard en 2008 après les élections municipales.
En 2008, il présente sa candidature au 1er Secrétariat du PS – dont l'élection est prévue mi-novembre 2008 au Congrès de Reims – dans son « Appel du 18 mai »[7] avec l'objectif d'animer un travail collectif pour rénover le parti, et préparer le programme qui pourra servir de tronc commun à toute la Gauche et présenter l'Alternative crédible pour 2012. Si élu, il s'est engagé à s'exclure de la course présidentielle de 2012. Des primaires élargies pour élire le/la Présidentiable seraient organisées en 2011.
[modifier] Mandats et fonctions
[modifier] Mandats électoraux
- Député européen
- 19/07/1994 - 05/06/1997 : député européen élu en France
- 20/07/2004 - 25/06/2007 : député européen de la circonscription « Est » de France
- Député
- 01/06/1997 - 04/07/1997 : député de la quatrième circonscription du Doubs
- Depuis le 20/06/2007 : député de la quatrième circonscription du Doubs
- Conseiller régional
- 28/03/1998 - 15/03/2004 : membre du conseil régional de Franche-Comté
- Conseiller général
- 27/03/1994 - 18/03/2001 : membre du conseil général du Doubs (élu dans le canton de XXX).
- Conseiller municipal
- 18/06/1995 - 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Montbéliard
- 19/03/2001 - 08/03/2008 : membre du conseil municipal de Montbéliard
- depuis le 09/03/2008 : membre du conseil municipal de Valentigney
- depuis le 12/04/08
- président de la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard
[modifier] Fonctions ministérielles
- Ministre délégué aux affaires européennes du gouvernement Lionel Jospin (du 4 juin 1997 au 6 mai 2002)
[modifier] Autres fonctions
- Représentant français à la Convention européenne
- Président du Mouvement Européen-France 2004-2006.
- Secrétaire national aux relations internationales au Parti socialiste.
- Enseignant à Sciences Po[8]
[modifier] Notes et références
- ↑ M6.fr : Biographie de Pierre Moscovici
- ↑ Propos tenus sur Radio-France Besançon, rapportés par L'Humanité, François Mitterrand répondra aux questions de Jean-Pierre Elkabbac, 12 septembre 1994
- ↑ L'Humanité, 5 juin 1997
- ↑ Le Nouvel Observateur, Moscovici : « pas d'obstacle » à l'audition de Cécilia Sarkozy, 27 août 2007.
- ↑ Libération, 7 février 2008 : « Cambadélis et Moscovici “d’accord sur leurs désaccords” »
- ↑ Le Figaro, 30 avril 2008
- ↑ Pierre Moscovici en première ligne dans le courant DSK, Le Figaro, 19 mai 2008.
- ↑ Programme de cours de Sciences Po
[modifier] Liens externes
- Le blog personnel de Pierre Moscovici
- Le blog de campagne pour le Premier secrétariat
- La fiche de Pierre Moscovici sur le site de l' Assemblée Nationale
- Sa fiche sur le site du Parlement européen