Philippe II d'Espagne
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Philippe II d'Espagne | |
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Portrait de Philippe II d'Espagne par Alonso Sánchez Coello |
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Naissance | 21 mai 1527 Valladolid |
Décès | 1598 Palais de l'Escurial |
Titre | Roi d'Espagne (1556-1598) Roi du Portugal (1580 - 1598) |
Prédécesseur | Charles Quint |
Successeur | Philippe III |
Enfant de | Charles Quint et de Isabelle de Portugal |
Conjoint | Marie Manuelle de Portugal Marie Ire d'Angleterre Élisabeth de France Anne d'Autriche de Habsbourg |
Enfants |
Catherine Michèle (1567-1597) |
Philippe II d'Espagne, né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l'Escurial, est roi d’Espagne de 1555 à sa mort, et roi du Portugal à partir de 1580 ; c’est un prince espagnol de la maison de Habsbourg.
Sommaire |
[modifier] Ascendance
Il est le fils de l’empereur romain germanique Charles Quint (1500-1558) et d'Isabelle de Portugal (1503-1539).
Philippe II d’Espagne |
Père : Charles Quint |
Grand-père paternel : Philippe Ier de Castille |
Père du grand-père paternel : L’empereur Maximilien Ier |
Mère du grand-père paternel : Marie de Bourgogne |
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Grand-mère paternelle : Jeanne Ire d’Espagne |
Père de la grand-mère paternelle : Ferdinand II d'Aragon |
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Mère de la grand-mère paternelle : Isabelle Ire de Castille |
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Mère : Isabelle de Portugal |
Grand-père maternel : Manuel Ier de Portugal |
Père du grand-père maternel : Ferdinand de Portugal, duc de Viseu |
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Mère du grand-père maternel : Béatrice de Portugal |
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Grand-mère maternelle : Marie d’Aragon |
Père de la grand-mère maternelle : Ferdinand II d’Aragon |
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Mère de la grand-mère maternelle : Isabelle Ire de Castille |
[modifier] Mariages et descendance
En 1543, il se marie avec sa cousine paternelle et maternelle Marie Manuelle de Portugal qui meurt peu après la naissance de leur fils Don Carlos d'Espagne (1545-1568).
En 1554, il épouse une autre de ses cousines paternelles Marie Ire d'Angleterre (1516-1558), fille d'Henri VIII et reine d'Angleterre de 1553 à 1558, mais ce n'est pas un mariage populaire auprès des Anglais. Avec l'aide des Espagnols, la reine tente de restaurer le catholicisme, religion de sa mère Catherine d'Aragon, aboli par son père Henri VIII qui a instauré l'anglicanisme, et beaucoup d'anglicans sont mis à mort.
Il se remarie en troisièmes noces le 22 juin 1559 avec Élisabeth de France, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, suite au traité du Cateau-Cambrésis entre l'Espagne et la France. C'est durant les festivités de ce mariage que meurt tragiquement Henri II.
Élisabeth devient reine d'Espagne et met au monde deux enfants :
- Isabelle Claire Eugénie (Ségovie, 12 août 1566 ; † Bruxelles, 1er décembre 1633). Mariée le 18 avril 1599 à l'archiduc Albert de Habsbourg (1559 † 1621), elle fut gouverneur des Pays-Bas, comtesse de Bourgogne et comtesse de Charolais.
- Catherine Michèle (Ségovie, 10 octobre 1567 ; † Turin 6 novembre 1597), mariée en 1585 à Charles-Emmanuel Ier (1562 † 1630), duc de Savoie.
Philippe II se remarie en 1570 avec sa nièce, l'archiduchesse Anne d'Autriche de Habsbourg (1549-1580) avec qui il a un héritier, Philippe de Habsbourg, le futur Philippe III (1578-1621) qui lui succède.
[modifier] Règne
En 1556, après l'abdication de son père et sa retraite au monastère de Yuste, Philippe devint roi d'Espagne (1556-1598), sans compter de nombreux autres titres, tandis que les princes-électeurs du Saint Empire romain germanique portaient à leur tête le frère cadet de Charles Quint, Ferdinand Ier (1503-1564), suite aux efforts de la Ligue de Heidelberg afin d'empêcher l'élection de Philippe II à cette dignité.
[modifier] Empire colonial
Sous le règne de Philippe II, les Philippines (nommées en son honneur) sont conquises et des colonies sont établies en Amérique du Nord (Floride). Le commerce transpacifique entre l’Asie et l’Amérique (voir le galion de Manille, qui en est le vecteur durant trois siècles) commence en 1565.
[modifier] L'abaissement de la France
Philippe II poursuit le conflit contre la France entamé par son père Charles Quint. Son règne commence par un évènement prestigieux qui inaugure l'avènement du siècle d'or espagnol : la bataille de Saint-Quentin (1557) où Philippe écrase très facilement les Français. Cette bataille de grande importance dans l'équilibre géopolitique de l'Europe ouvre la prédominance de la puissance espagnole.
La France restant un rival sérieux pour l'Espagne jusque dans les années 1580, Philippe n'aura pas d'autre politique que la lutte contre la France. Philippe fait massacrer les huguenots français installés en Floride et empêche toute autre tentative d'implantation française en Amérique. Il intervient dans les guerres de Religion, en soutenant le parti catholique et essaie de maintenir le feu des troubles pour mieux affaiblir la France. Philippe II sait qu'aussi longtemps que la France sera divisée, l'Espagne pourra dominer l'échiquier européen.
Le retour de la paix intérieure en France au milieu du règne d'Henri III entraîne la recrudescence des tensions. Mais l'Espagne anéantit l'armada française que Catherine de Médicis avait envoyée aux îles Canaries. Cette bataille au cours de laquelle meurt Philippe Strozzi marque la suprématie définitive de l'Espagne sur la France. À partir de cet instant, la France cesse d'être un danger pour Philippe qui essaie dès lors de faire monter sur le trône de France sa fille Isabelle.
Les victoires d'Henri IV contre la Ligue et les troupes espagnoles obligent Philippe à faire la paix.
[modifier] La révolte des Pays-Bas
Les provinces des Pays-Bas furent une véritable épine dans le pied de Philippe II. Ces riches provinces constituaient le moteur de l'empire de Charles Quint, mais Philippe II, élevé en Espagne, s'en est vite éloigné. Après la victoire sur la France à la bataille de Saint-Quentin (1557) et le traité du Cateau-Cambrésis en 1559, Philippe II a quitté les Pays-Bas pour ne jamais y revenir. Une certaine incompréhension émaille ses relations avec ses sujets septentrionaux, qui ne le considèrent pas comme l'un des leurs. Philippe II a été élevé en Espagne, il connaît le français et les réalités de l'héritage Bourguignon (comme le collier de la Toison d'or) mais culturellement il ne comprend pas ses sujets des Pays-Bas. Une fronde apparaît en 1566 et 1567 et la violence avec laquelle Philippe II la soumet met un terme à l'amitié que les Pays-Bas lui portaient. Il s'ensuit une guerre terrible à la fin de laquelle la partie nord, protestante, proclame son indépendance en 1581 sous le nom de Provinces-Unies. À cette date, l'influence de l'Espagne y est quasiment nulle. Les exploits d'Alexandre Farnèse et de capitaines aussi valeureux que Valentin de Pardieu [1] permettent à Philippe II de reprendre en main la partie sud du pays, entérinant la séparation entre ce qu'on appelle aujourd'hui la Belgique et les Pays-Bas.
[modifier] La guerre avec l’Angleterre
En 1558, Marie Ire d'Angleterre décède et, n'ayant pas eu d'enfants, c'est sa demi-sœur, Élisabeth Ire, hostile à l'Espagne, qui lui succède sur le trône d'Angleterre et restaure l'anglicanisme instauré par son père Henri VIII.
En 1588, en lutte contre l'Angleterre d'Élisabeth Ire, qui soutient la révolte des Provinces des Pays-Bas, il envoie contre elle, toutes ses forces embarquées sur une très grande flotte, l'Invincible Armada, qui fut vaincue et presque entièrement détruite lors de la Bataille de Gravelines (1588), ,néamoins, ce fut à peut pret la seule grande victoire anglaise de la guerre, celle-ci tournant rapidement à l'avantage des espagnoles.
[modifier] Roi du Portugal
En 1580, après la mort du roi du Portugal Henri Ier (1512-1580), dit Henri le Cardinal, Philippe II d'Espagne devient à son tour roi du Portugal (1580-1598) sous le nom de Philippe Ier.
[modifier] Difficultés économiques
[modifier] Le siècle d’or
Son règne représente alors le sommet de la puissance de l'Espagne, pour laquelle il est le Siècle d’or. Les richesses affluent d'Amérique.
En 1571, la flotte espagnole, avec ses alliés vénitiens, écrase la flotte turque à Lépante mettant fin à la domination turque en Méditerranée.
En Espagne, Philippe défend très fermement le catholicisme, empêchant l'apparition de protestants, forçant la conversion des maures (celle des juifs avait déjà été imposée en 1492). L'Inquisition reste puissante dans la société espagnole et le fut encore après lui.
Il meurt le 6 mai 1598 au palais de l'Escurial et son fils Philippe de Habsbourg lui succède sous le nom de Philippe III (1578-1621)
[modifier] Sources
- ↑ Annales De Comité flamand de France, Conservatoire national des arts et métiers (France) page 223
[modifier] Bibliographie
- David Loth (aussi connu sous le nom de David Goldsmith Loth), Philippe II, Paris, Payot, collection « Bibliothèque historique », 1933. 348 p. Réédition en collection de poche, sous le même titre, Paris, Payot, 1981. 343 p. ISBN 2-228-70430-X
- Ludwig Pfandl, Philippe II : 1527-1598, une époque, un homme, un roi, Hachette, Paris, 1942, 542 p. Traduit de l'allemand par M. E. Lepointe. Réédition en 1981, sous le titre Philippe II d'Espagne, Tallandier, collection « Figures de proue », Paris, 1981. 621 p. + 16 p. d'illustrations. ISBN 2-235-01077-6
- Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen au temps de Philippe II, 1949. Dernière réédition en 1993, LGF-Livre de Poche, collection « Livre de Poche », 3 tomes.
- Orestes Ferrara, Philippe II, Paris, Albin Michel, 1961. 451 p. Traduit de l'espagnol par Francis de Momiandre et André-Daniel Tolédano.
- Ivan Cloulas, Philippe II, Paris, Fayard, 1992. 706 p. + 16 p. d'illustrations. ISBN 2-213-02842-7
- Ignasi Fernández Terricabras, Philippe II et la Contre-Réforme. L'église espagnole à l'heure du concile de Trente, Publisud, 1994.
- Raphaël Carrasco et Alain Milhou (s.d.), La « Monarchie catholique » de Philippe II et les Espagnols, Paris, Éditions du Temps, 1998.
- Joseph Pérez, L'Espagne de Philippe II, Paris, Fayard, 1999.
- Anne Molinié et Jean-Paul Duviols (s.d.), Philippe II et l'Espagne, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, collection Iberica, 2000.
- Sylvène Édouard, L'Empire imaginaire de Philippe II. Pouvoir des images et discours du pouvoir sous les Habsbourg d'Espagne au XVIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2005. 416 p.
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