Parc de Versailles
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Palais et parc de Versailles 1 Patrimoine mondial de l’UNESCO |
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Parterre du Midi, jardins de Versailles |
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Latitude Longitude |
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Pays | France | |
Type | Mixte | |
Critères | i, ii, vi | |
83 | ||
Région 2 | Europe et Amérique du Nord | |
Année d’inscription | 1979 (3e session) | |
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Le parc du château de Versailles s'étend sur 815 hectares dans la commune de Versailles dans les Yvelines (France). C'est une partie, environ un dixième, de l'ancien domaine royal appelée le Grand Parc, dont l'emprise a été sensiblement réduite à la Révolution, actuellement gérée par l'établissement public du château et du domaine de Versailles. Dans ce parc entièrement clos, se trouvent plusieurs monuments, le château de Versailles, le Petit Trianon et le Grand Trianon, le Hameau de la Reine, les jardins à la française du château de Versailles, créé par Le Notre[1] , les jardins des Trianons, dont le jardin de style anglo-chinois de Marie-Antoinette, le potager du roi et deux grandes pièces d'eau, le Grand Canal et la pièce d'eau des Suisses.
Le reste du parc est occupé par des parcelles forestières ou agricoles, parcourues par de grandes allées rectilignes. C'est dans ce parc que prend naissance le ru de Gally qui draine le Grand Canal et s'écoule vers l'ouest. Le parc est limité à l'est par les parties urbanisées de Versailles et du Chesnay, au nord par l'arboretum de Chèvreloup (commune de Rocquencourt) et à l'ouest par la plaine de Versailles qui est un site classé. Au sud, adossées au bois de Satory, qui appartient à la forêt domaniale de Versailles, se trouvent diverses implantations, le centre de recherche de l'INRA qui occupe les terrains de l'ancienne ferme de la Ménagerie, la résidence de la Lanterne et le camp militaire des Matelots.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Au XVIIe siècle le roi Louis XIV souhaite s’installer à l’écart de Paris : il cherche pour cela un vaste espace pour construire un château à la mesure de son pouvoir : il choisit Versailles et le jardinier André Le Nôtre pour aménager un jardin à son goût. Ce dernier impose un style qui se diffuse en Europe : le jardin à la française. Le terrain étant marécageux, les travaux d’assèchement et de plantation d’arbres durent plusieurs années. Dans les jardins de Versailles, la nature est apprivoisée : les parterres de fleurs sont géométriques, les allées rectilignes et les bassins symétriques. Les progrès des sciences et des mathématiques (René Descartes) se reflètent dans le parc de Versailles. Le Nôtre conçoit les bassins et les terrasses selon les règles de l’illusion d’optique : le Grand Canal semble proche lorsque le visiteur se trouve au pied du château. À l’époque de Louis XIV, plusieurs centaines d’ouvriers et de jardiniers devaient entretenir le parc.
Le roi joue sur le jardin qui est vivant pour l’inspirer de sa vie afin de mieux s’y sentir et de s’y délasser. Il le façonne à son image en retouchant au fil des années celui-ci mais il y travaille également dans le but d’impressionner les ambassadeurs et tente d’en faire une symbolique de la France glorieuse et triomphante à cette époque.
La tempête de 1999 a abattu un grand nombre d’arbres centenaires (voir La tempête de 1999 ci-dessous). Grâce aux archives, on tente aujourd’hui de restaurer les jardins tels qu’ils étaient au XVIIe siècle.
[modifier] Lieux remarquables du parc
[modifier] Le Grand Canal
Pièce d’eau en croix de 23 hectares et de 5,5 km de périphérie. Sa particularité est d’offrir un effet d’optique. Les bassins sont de tailles différentes mais depuis le château on les voit de la même taille.
[modifier] Les jardins du château de Versailles
[modifier] Les bosquets
- Les bosquets de Versailles étaient autrefois appelés « chambres vertes ». Formés d’un véritable dédale d’allées, leurs grandes haies cachent des bassins, des jardins, des théâtres de verdure… créant ainsi un espace calme et intime, contrastant avec l’allée royale.
- Liste des bosquets
- Bosquet des Bains d’Apollon
- Bosquet des Dômes
- Bosquet de l’Encelade
- Bosquet de la Reine (ancien Labyrinthe)
- Bosquet de Fäh
Lors de sa création par Le Nôtre en 1665, ce bosquet est d’abord conçu comme un simple labyrinthe, traditionnel dans le jardin à la française. Quelques années plus tard, il est enrichi d’un décor inspiré par Charles Perrault sur le thème des fables du conteur grec Ésope dont la statue posée sur un piédestal de rocailles encadrait avec celle de l’Amour qui lui faisait face (et qui tenait dans sa main le fil d’Ariane) l’entrée de ce bosquet « éducatif » ; en effet, les 39 fables illustrées par des fontaines disséminées dans le Labyrinthe étaient destinées à l’éducation du dauphin et choisies pour représenter chacune une étape vers la sagesse dont la forme du labyrinthe était le symbole de la recherche. D’un entretien difficile (les quelques 333 sculptures animalières étaient en alliage métallique peint "au naturel"), le Labyrinthe de Versailles fut supprimé en 1778 pour laisser place à un jardin à l'anglaise en l’honneur de Marie-Antoinette, l’actuel bosquet de la Reine.
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- Bosquet de la Salle de Bal, ou Bosquet des Rocailles
Ce bosquet est certainement le plus connu. Des gradins de verdure rappelant les déclinaisons des 100 marches encerclent une piste de danse. Des pierres meulières d’Île-de-France attachées sur les parois de ces gradins servent de cascades, accompagnant ainsi la musique par la mélodie de l’eau. Ce bosquet est décoré par des incrustations de coquillages et de lapis-lazuli en provenance de Madagascar. Après la mort de Le Nôtre, son successeur Jules Hardouin-Mansart remplace la piste de danse par une petite île. Le roi alors âgé de près de 70 ans ne danse plus.
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- Jardin du Roi
- Bosquet des Trois Fontaines (restauré en 2004)
Lors de sa restauration, les techniques anciennes ont été respectées. Ainsi les soudures ont été faites au plomb, à la louche, comme les artisans de l’époque de Louis XIV.
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- Bosquet de l’Arc de Triomphe
- Bosquet du Dauphin
- Bosquet de la Girandole
- Bosquet de la Colonnade
- Salle des Marronniers
- Bosquet du Rond Vert (ancien théâtre d’Eau)
- Bosquet de l’Étoile
[modifier] Les bassins et les fontaines
- À l’époque du Roi Soleil, les jardins en comptaient près de 2000 ; aujourd’hui, seules 1700 sont en activité, notamment les jours des Grandes Eaux Musicales.
- L’alimentation en eau des bassins constituait un grand défi au XVIIe siècle. 30 kilomètres de canalisations en plomb ou en fonte couraient sous le parc. Un réservoir se trouvait sur les toits plats du château. L’eau coulait grâce à la gravité vers les jardins situés en contrebas. D’autres réservoirs se trouvaient sous les terrasses. Tout un système d’aménagements hydrauliques, appelé la rivière du Roi Soleil fut créé pour apporter l’eau nécessaire à partir des étangs voisins. Le barrage sur la Bièvre avec les Etangs de La Minière était une autre source d’approvisionnement. Louis XIV ordonna même de détourner l’Eure, mais son projet avorta à cause de la guerre. La machine de Marly, constituée de 14 roues à aubes, permit d’acheminer l’eau de la Seine vers les bassins versaillais.
- Liste des principaux bassins de Versailles
[modifier] L’orangerie
C’est une partie du château où l’on rentre les arbres et les arbustes l’hiver . Cette orangerie a été construite avant même le château.
[modifier] Les statues du jardin
Les statues et sculptures du parc contribuent à la propagande monarchique : les thèmes antiques sont repris (Apollon, Latone, Titans) afin de magnifier Louis XIV et ses œuvres. Le Soleil et sa course donnent lieu à des représentations sculptées dans les bassins et dans les allées.
[modifier] Théâtres de verdure
à développer
[modifier] Les jardins du Grand Trianon
[modifier] Les jardins du Petit Trianon
[modifier] Le potager du roi
[modifier] Quelques chiffres
- Début des travaux : 1669
- Superficie : 815 hectares
- Nombre de plantes sous Louis XIV : 150 000
[modifier] La tempête de 1999
La tempête qui a traversé la France, le 26 décembre 1999 fut une catastrophe pour une partie de la forêt française et en particulier pour les arbres du parc du château de Versailles. Ce jour-là, plus de dix mille arbres furent touchés sur les quelque deux cent mille du domaine, parmi eux, quelques vénérables arbres prestigieux, dont les deux tulipiers de Virginie de la Reine Marie-Antoinette, plantés en 1783, et le pin de Corse de Napoléon Ier. Les deux tiers d'entre eux furent soit cassés, soit déracinés, et les arbres du dernier tiers durent être coupés en raison du danger qu'ils représentaient désormais. De plus ces arbres ont causé de nombreux autres dégâts sur les bancs, les parterres, les sculptures, treillages, murets, canalisations, rocailles.
Dans les bosquets du parc du château, il a été déploré les dégâts suivants : le Jardin anglais (1 348 arbres), l'Étoile royale (1 030 arbres), la Glaisière (977 arbres), le Fer à cheval (764 arbres), les Sabotiers (632 arbres), le Sous-Bois Trianon (525 arbres), la Sablière (459 arbres), l'INRA (423 arbres), l'Avant-Cours (418 arbres), le Rond vert (325 arbres), Choisy (319 arbres), Matelots sud (234 arbres), l'Étoile (231 arbres), Pièce d'eau des Suisses (221 arbres), le Flotille (204 arbres), Châteauneuf (172 arbres), l'Obélisque (149 arbres), les Bains d'Apollon (144 arbres), le Jardin du Roy (132 arbres), le Miroir (109 arbres), les Parterres de Trianon (105 arbres), l'Ermitage (98 arbres), la Petite Venise (72 arbres), le Hameau de la Reine (53 arbres), la Salle de bal (37 arbres, dernier bosquet composé par Le Nôtre), la Ménagerie (18 arbres).
En 1990, une tempête beaucoup plus faible avait fait tomber mille huit cents arbres, ce qui à l'époque avait révélé la vétusté forestière du domaine. La dernière regénération d'importance avait eu lieu sous Napoléon III et la forêt avait au moins trente ans de trop. Depuis 1992, une politique de replantation avait permis de couper trois cents arbres chaque année, mais se heurtait trop souvent aux réticences des familiers du parc qui acceptaient mal de voir couper les arbres les plus majestueux. Cette politique de regénération et de plantation — en moyenne, pour un arbre coupé, dix étaient replantés — a permis d'éviter une catastrophe encore plus grande, car si le parc était resté en l'état, la tempête de 1999 aurait abattu près de quarante mille arbres, et des bosquets comme celui du Pavillon de la Reine ou celui de l'Enfilade aurait été entièrement dévastés.
Un des intérêts de cette tempête réside dans le fait que certaines parties des abords du Trianon ont pu être replantées selon les plans de 1783 dessinés par Richard Mique, le premier architecte de Louis XVI de France. Il réalisa notamment le hameau de Marie-Antoinette et la décoration intérieure du Petit Trianon — ces jardins, laissés à l'abandon lors de la Révolution française, avaient été modifiés sur ordre de Napoléon Ier. Cependant, il faudra plus d'un siècle avant que le domaine retrouve son aspect d'avant la tempête.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Le père de André Le Nôtre était lui même jardinier. Il travaillait pour le Roi Louis XIII. Le grand-père d'André Le Nôtre était lui aussi un jardinier.
[modifier] Articles connexes
- Château de Versailles
- Jardins de Versailles
- Jardin baroque
- André Le Nôtre
- Claude Richard
- Pièce d'eau des Suisses
- Hameau de la Reine
- Orangerie du château de Versailles
[modifier] Bibliographie
- Manière de montrer les jardins de Versailles par Louis XIV, Éditions Réunion des Musées nationaux, Paris, 1992
- Les Jardins initiatiques du château de Versailles, Jean Erceau, Thalia, Paris, octobre 2006
- Versailles, un jardin à la française, Stéphane Pincas, Éditions de La Martinière, Paris, 1995