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Paralysie faciale - Wikipédia

Paralysie faciale

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La paralysie faciale est une atteinte de la motricité des muscles du visage. Le nerf atteint est le nerf facial correspondant à la septième paire des nerfs craniens.

Il existe deux types de paralysies faciales :

  • Paralysie faciale périphérique ;
  • Paralysie faciale centrale.

Si le nerf facial ou son noyau situé au niveau du tronc cérébral est atteint il s'agit d'une paralysie faciale périphérique. En cas de lésion en amont du noyau, du faisceau géniculé par exemple, il s'agit d'une paralysie faciale centrale.

Sommaire

[modifier] Épidémiologie

Il y a environ 5 000 nouveaux cas de paralysie faciale par an au Canada.

[modifier] Causes

[modifier] Paralysie faciale périphérique

Dans la majorité des cas on ne trouve pas de cause ; on parle alors de « paralysie faciale aiguë idiopathique » ou « paralysie de Bell » (Bell's palsy en anglais) ou « paralysie faciale a frigore » (car supposée initialement liée au froid). La paralysie périphérique peut être aussi secondaire à :

  • une tumeurs comprimant le nerf ;
  • des otites ;
  • une fracture de l’os du rocher, lésant le nerf ;
  • un diabète dans le cadre d'une neuropathie diabétique ;
  • un zona (dans le cadre d'un syndrome de Ramsey-Hunt).

[modifier] Paralysie faciale centrale

[modifier] Mécanisme

La paralysie faciale la plus commune est la paralysie faciale partielle idiopathique (aux causes non déterminées). Ce type de paralysie est le plus souvent bénin, et peut se traiter en quelques semaines ou quelques mois. Toutefois, il peut être également lié à des troubles neurologiques. Si elle n'est pas liée a un trouble neurologique, la cause supputée aux paralysies faciales est une réaction au froid, c'est alors une paralysie 'a frigore'.

Le mécanisme précis de ce type de paralysie est inconnu. Une hypothèse virale repose sur une fréquence plus grande d'infections à un virus (Herpes simplex)[1], ce dernier étant parfois retrouvé dans le nerf lui-même[2].

Un phénomène inflammatoire est notable, expliquant le rôle positif des corticoïdes.

[modifier] Symptômes

La paralysie faciale, de type périphérique ou centrale, est le plus souvent unilatérale. Les paralysies faciales périphériques concernent l'hémiface homolatérale (c'est-à-dire du même côte) à la lésion. Les paralysies faciales centrales sont plus limitées au territoire inférieur et atteignent l'hémiface controlatérale à la lésion.

Les fonctions de locution, de mastication, d'expression faciale sont touchées.

Les rides s'estompent du côté paralysé.

Prolongée, elle peut avoir des conséquences psychologiques notables, notamment pour les patients.

[modifier] Diagnostic

Dans la paralysie faciale centrale, l'atteinte est limitée à la partie inférieure du visage. Le patient arrive à fermer les yeux. Eventuellement il peut y avoir persistance de la visualisation des cils à la fermeture des yeux (« signe des cils de Soucques »). Ce phénomène peut être retrouvé dans les paralysies faciales périphériques incomplètes.

Dans la paralysie faciale périphérique toute l'hémiface est atteinte et le patient ne parvient pas à fermer les yeux. Chez un sujet sain la fermeture de l'œil est accompagnée d'une rotation du globe oculaire. Dans le cas de la paralysie faciale périphérique la rotation de l'œil est visible, c'est le signe de Charles Bell.

Dans les deux types de paralysie la bouche est déviée au côté sain et le patient éprouve des difficultés à montrer ses dents.

[modifier] Traitement

Une corticothérapie durant une période d'environ 15 jours est le plus souvent prescite. Un traitement par la prednisolone (25 mg, 2 X par jour) pendant 10 jours augmente les chances de guérison complète, chez les patients atteints d'une paralysie de Bell de gravité modérée. L'adjonction d'un antiviral (en concordance avec l'hypothèse virale de la maladie) donne des résultats controversés : l'effet semble être nul pour l'acyclovir[3] et réduit pour le valacyclovir[4]. Il est possible que cette efficacité contrastée des antiviraux soient du à un retard du diagnostic. En effet ces derniers n'éliminent pas le virus mais permette d'en diminuer notablement sa réplication, ce qui pourrait expliquer ses échecs s'il est administré trop tardivement[5].

La récupération a lieu selon deux modalités.

Soit elle débute dès le 10e jour de la maladie et évolue vers la récupération complète en 5 à 8 semaines. C’est ce qui est noté dans 80% des cas.

Soit chez certains, pour des raisons méconnues, la récupération prend plus de deux mois. Elle est très lente et peut être incomplète avec des séquelles. Une maladie sous-jacente, un âge avancé ou un mauvais état psychologique sont des facteurs prédisposant à une récupération incomplète.

Une chirurgie est envisagée dans de rares cas.

Une rééducation par kinésithérapie est conseillée pour les paralysies longues : la récupération est souvent satisfaisante mais on constate la persistance de séquelles plus ou moins gênantes : hypertonies, spasmes, syncinésies.


[modifier] Personnalités atteintes

Personnes connues affectées par la paralysie faciale (Paralysie de Bell) :

[modifier] Notes et références

  1. Furuta Y, Fukuda S, Chida E, et al. Reactivation of herpes simplex virus type 1 in patients with Bell's palsy, J Med Virol, 1998;54:162-166
  2. Murakami S, Mizobuchi M, Nakashiro Y, Doi T, Hato N, Yanagihara N, Bell's palsy and herpes simplex virus: identification of viral DNA in endoneural fluid and muscle, Ann Intern Med, 1996;124:27-30
  3. Sullivan FM, Swan IR, Donnan PT, et als. Early treatment with prednisolone or acyclovir in Bell's palsy, N Engl J Med, 2007;357: 1598-1607
  4. Hato N, Yamada H, Kohno H, et als. Valacyclovir and prednisolone treatment for Bell's palsy: a multicenter, randomized, placebo-controlled study, Otol Neurotol, 2007;28: 408-413
  5. Naohito Hato, Shingo Murakami, Kiyofumi Gyo, Steroid and antiviral treatment for Bell's palsy, Lancet, 2008;371:1818-1820


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