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Jean Chrétien - Wikipédia

Jean Chrétien

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Cet article concerne le premier ministre. Pour l'astronaute, voir Jean-Loup Chrétien. Pour les autres pages homonymes, voir Chrétien
Joseph Jacques Jean Chrétien
Jean Chrétien en 2002
20e premier ministre du Canada
Mandat 4 novembre 1993
12 décembre 2003
Prédécesseur Kim Campbell
Successeur Paul Martin
Premier mandat {{{mandat1}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur1}}}
Successeur {{{successeur1}}}
Deuxième mandat {{{mandat2}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur2}}}
Successeur {{{successeur2}}}
Troisième mandat {{{mandat3}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur3}}}
Successeur {{{successeur3}}}
Date et lieu
de naissance
11 janvier 1934

à Shawinigan (Québec)

Date et lieu
de décès

à

Mariage(s) Aline Chainé
Profession Avocat
Parti politique Parti libéral du Canada

Joseph Jacques Jean Chrétien, C.P., C.R., C.C., B.A., LL.L., LL.D. (né le 11 janvier 1934 à Shawinigan, au Québec) fut le vingtième premier ministre du Canada, du 4 novembre 1993 jusqu'au 12 décembre 2003, sous la bannière du Parti libéral.

Sommaire

[modifier] Jeunesse et carrière ministérielle

Né à Baie-de-Shawinigan (aujourd'hui Shawinigan) (province de Québec) dix huitième dans une famille de dix-neuf enfants (10 morts à la naissance), Jean Chrétien obtient son diplôme de droit à l'Université Laval à Québec, puis s'engage dans une carrière politique. Il est élu député libéral au Parlement canadien en 1963, et conserve son siège lors des neuf élections suivantes. Il est ministre dans le cabinet de Lester Pearson en 1967, puis dans tous les cabinets de Pierre Elliott Trudeau. En 1984, il ne réussit pas à prendre la tête du Parti libéral qu'il laisse à un ancien collègue de cabinet, John Turner.

[modifier] Leader du Parti libéral

En 1986, Jean Chrétien démissionne de son siège et quitte le devant de la scène politique pour exercer le droit. Après la démission de John Turner en 1990, il est élu pour lui succéder à la tête du Parti libéral. Entre 1990 et 1993, il concentre toute son énergie à la reconstruction du parti, qui n'a pas été au pouvoir depuis 1984. Lors de l'élection générale du 25 octobre 1993, les libéraux battent le Parti progressiste conservateur au pouvoir par une écrasante majorité. Ils remportent, en effet, 177 des 294 sièges de la Chambre des communes.

[modifier] Comme premier ministre

En octobre 1993, Jean Chrétien devient Premier ministre du Canada, son parti défaisant le Parti progressiste-conservateur du Canada de Kim Campbell. Il est réélu en 1997 et en 2000, créant trois majorités consécutives. Seul Wilfrid Laurier a su faire de même depuis la naissance de la fédération canadienne.

Alors que Pierre Trudeau, Joe Clark et Brian Mulroney étaient relativement nouveaux sur la scène politique lors de leur installation au 24 Sussex, Jean Chrétien peut compter sur 30 ans d'expérience en politique. Elle lui donne une connaissance remarquable du système parlementaire canadien, ce qui l'incite à fortement centraliser le gouvernement. Malgré l'efficience de cette expérience, plusieurs critiques accusèrent Chrétien d'être intolérant face aux critiques internes.

Jean Chrétien, le 22 juin 2000.
Jean Chrétien, le 22 juin 2000.

Chrétien a hérité d'un pays largement endetté et proche d'une faillite financière. Avec l'aide de son ministre des finances, Paul Martin, le gouvernement a procédé à des coupures budgétaires importantes dans les transferts aux provinces, ainsi que dans tous les domaines du gouvernement fédéral. Pendant qu'il était premier ministre, Jean Chrétien a éliminé un déficit budgétaire de 42 milliards de dollars, 5 budgets de surplus budgétaires ont été enregistrés, 36 milliards de dollars ont été remboursé sur la dette nationale du Canada et les impôts des particuliers et des entreprises ont été réduites de 100 milliards de dollars sur 5 ans, la plus grande réduction d'impôt de l'histoire canadienne. Les réductions budgétaires ont aussi eu comme résultat de réduire le nombre de services, notamment dans le domaine de la santé qui doit fonctionner avec ces réductions budgétaires et le vieillissement de la population canadienne. La plupart des réductions budgétaires ont été restaurés vers la fin des années Chrétien.

Jean Chrétien cherche à développer la politique étrangère de son pays afin que le Canada puisse remplir un rôle à sa mesure sur la scène internationale et contrebalancer le poids des États-Unis et de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÈNA), vis-à-vis duquel le Parti libéral a manifesté quelque réticence. Sur le plan intérieur, sa politique se consacre à la réduction du déficit annuel du gouvernement fédéral

Une des priorités de Chrétien fut aussi la lutte contre la souveraineté du Québec, surtout parce que le Parti québécois gouvernait le Québec pendant la plupart des années Chrétien. Lorsque le référendum de 1995 donne une maigre victoire aux fédéralistes, le gouvernement de Chrétien passe la loi sur la clarté référendaire qui, principalement, ne reconnaît pas une déclaration unilatérale d'indépendance du Québec à moins qu'une « majorité claire » n'appuie la séparation basée sur « une question claire », définie par le Parlement du Canada. La « majorité claire » est restée sans spécification.

Chrétien appuie l'attaque en Afghanistan destinée à éliminer les Talibans et Al Qaïda en réponse aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

Sous Chrétien, le Canada ne participe pas à la guerre en Irak de 2003. Il préfère la sanction de l'ONU avant d'engager le Canada. Même si le Canada n'est pas membre du Conseil de sécurité, il tente de bâtir un consensus autour d'une résolution qui aurait permis l'usage de la force après une courte extension (de deux à trois mois) de l'inspection onusienne sur les supposées armes de destruction massives irakiennes. Certaines critiques ont remarqué que Chrétien, alors chef de l'opposition, était aussi opposé à la première guerre du golfe.

Sur le plan international, la dernière année au pouvoir de Jean Chrétien est marquée par la volonté de se dissocier des positions américaines. Cette détermination se manifeste notamment en matière d’environnement lorsque le Premier ministre canadien s’engage à ratifier le protocole de Kyoto sur les changements climatiques. Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis et le soutien apporté par le Canada dans la lutte contre le terrorisme (notamment l’envoi de troupes en Afghanistan), le gouvernement canadien se démarque de la politique américaine en refusant de participer, en 2003, à une guerre en Irak sans l’aval de l’ONU. Cette décision vaut à Jean Chrétien un regain d’estime auprès de la population canadienne, majoritairement opposée à ce conflit.

Affaibli par une série de remaniements ministériels liés notamment à des scandales financiers, le Premier ministre canadien doit faire face au cours de son troisième mandat au mécontentement grandissant des gouvernements provinciaux : tandis que le gouvernement fédéral est parvenu à réaliser des excédents financiers importants, les provinces se disent victimes d’un déséquilibre fiscal et réclament plus de moyens alors que leurs besoins augmentent (en matière de santé et d’éducation notamment).

Ce mandat est également marqué par les tensions qui opposent Jean Chrétien et Paul Martin, son rival au sein du Parti libéral. Elles culminent en juin 2002 avec le limogeage de Paul Martin de son poste de ministre des Finances. Cette manœuvre ne permet cependant pas à Jean Chrétien de sauvegarder son leadership. Il annonce de manière anticipée son retrait de la vie politique en août 2002.

[modifier] Après sa retraite

Jean Chrétien quitte le pouvoir en décembre 2003. Paul Martin, élu à la tête du Parti libéral, lui succède au poste de Premier ministre.

En janvier 2004, il se joint au cabinet d’avocats Heenan Blaikie. En 2005, il comparaît devant la commission Gomery qui enquête sur le scandale des commandites. Il tente par la suite de faire destituer le juge Gomery, mais sans succès. Le premier rapport du juge Gomery, émis le 1er novembre 2005, blâme Jean Chrétien et quelques collaborateurs pour l'absence de vérifications.

Il est membre de Bilderberg[1].

[modifier] Nominations à la Cour suprême du Canada

Au Canada, le premier ministre du Canada nomme les juges à la Cour suprême du Canada, instance judiciaire suprême du pays. Ces nominations sont importantes, car tout jugement émis par cette cour a une incidence sur l'ensemble de la jurisprudence canadienne. Par exemple, un juge libéral a une vision moins négative de l'avortement qu'un juge conservateur. Si la cour est constituée majoritairement de juges libéraux, il y a de fortes chances que l'avortement soit vu comme une pratique acceptable dans un cas portant sur les droits du fœtus. La décision rendue risque de modifier favorablement le cadre juridique touchant l'avortement, ou de maintenir les acquis.

Chrétien a nommé les juges suivants à la Cour suprême du Canada :

[modifier] Nominations de deux gouverneurs généraux

Jean Chrétien a nommé les gouverneurs généraux suivants:

[modifier] Anecdote

À plusieurs reprises, Jean Chrétien a commenté des situations ou répondu à des questions de façon peu réfléchie. Ces paroles ont été qualifiées de « chrétienneries ». Exemple : lors de l'adoption de la Charte canadienne en 1982, Chrétien, alors ministre de la Justice, a déclaré: « La Charte, c'est de la manne pour les avocats! »

[modifier] Notes et références

  1. Daniel Estulin, « The Bilderberg Club: a secret society of the richest and most influential people conspiring to achieve a world government », dans Michael, Juin-Juillet-Août 2006. [lire en ligne]

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Jean Chrétien.


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Kim Campbell
Premier ministre du Canada
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1995
2002
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France


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