Mouvement initiative et liberté
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Le Mouvement initiative et liberté (MIL) est un mouvement politique de droite, d'inspiration gaulliste. Sa communication est largement tournée vers une violente critique de la gauche.
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[modifier] Origine et débuts du MIL
Le Mouvement initiative et liberté est créé le 17 novembre 1981 par Jacques Rougeot, un proche du Rassemblement pour la République (RPR) et président de l'Union nationale inter-universitaire (UNI). Le général Alain de Boissieu, Pierre Messmer, Jacques Foccart et Pierre Debizet, président du Service d'action civique (SAC), participent également à la création du MIL.
Le MIL naît après la victoire de la gauche « pour essayer d'empêcher que, après s'être emparés du pouvoir politique, les socialo-communistes ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de la France[1] », selon ses propres termes. Le MIL est créé suite à la tuerie d'Auriol et à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le SAC, qui annoncent la dissolution du service d'ordre gaulliste par le gouvernement socialiste (celle-ci est décidée en 1982, après la fin des travaux de la commission). Le MIL ne se considère pas, officiellement, comme une « résurgence » du SAC, comme l'a indiqué Pierre Debizet sur TF1 le 25 juillet 1985. De fait, les militants du MIL jouent beaucoup plus rarement que ceux du SAC un rôle de service d'ordre. Le MIL poursuit toutefois le rôle de groupe de pression au sein du mouvement gaulliste, tenu par le SAC à partir de 1968. Il participe également aux élections, par des campagnes d'affichages, comme le faisait le SAC. Enfin, le MIL est lié au SAC par la continuité des dirigeants et des adhérents. Il a été créé grâce au soutien l'UNI, fondée en 1968 avec l'appui du SAC, Pierre Debizet a dirigé l'ancien service d'ordre, et incité ses anciens compagnons à adhérer au MIL.
C'est surtout en 1986 que le Mouvement initiative et liberté se fait connaître, quand Pierre Debizet en est nommé super-intendant par André Decoq, successeur de Jacques Rougeot à la présidence du Mil et professeur à la faculté d'Assas (Paris II), avec l'accord bienveillant du comité d'honneur présidé par le général de Boissieu. Sa nouvelle cause est de libérer la France de l'« enlisement socialiste ». Il compare même, dès 1985, le socialisme au sida.
Pierre Debizet, qui se situe résolument à droite, part à travers la France et tient réunion sur réunion pour « gueuler la vérité aux Français[2] ».
Cependant, le MIL a du mal à décoller, même s'il compte quelques milliers d'adhérents, dont Alain Peyrefitte et l'ancien chef d'état-major de l'armée de terre, le général Jean Delaunay. Une chose pourtant est sûre : malgré une audience confidentielle, tout le monde, à droite, connaît le MIL.[réf. nécessaire]
À propos des idées du MIL dans les années 1980, l'historien François Audigier écrit : « Le MIL constituait une sorte de laboratoire idéologique, où se croisaient les influences hétérogènes de la droite libérale, d'un catholicisme réactionnaire et d'un gaullisme rigide. On y servait un discours musclé sur la préférence nationale, le combat contre l'avortement, la défense de l'école libre, le rejet des valeurs "gauchistes", un ensemble qui n'avait rien à envier au programme frontiste[3]. »
[modifier] Positionnement : la droite « civique, gaulliste et patriote »
Le MIL, aujourd'hui présidé par Raoul Béteille, se réclame de la droite civique, gaulliste, et patriote. Son emblème est la Croix de Lorraine.
Le MIL se veut un « mouvement de réflexion » hors du commun qui défend les valeurs civiques (primauté de la personne, liberté, responsabilité, devoir et cohésion de la société). Le gaullisme est pour lui une inspiration essentielle et toujours actuelle.
Il considère que le communautarisme, l'immigration et l'islamisme menacent l'identité nationale de la France et que résister est un devoir civique.
Pierre Clostermann, compagnon de la Libération, Jacques Foccart, ancien chef de réseau de la France libre et ancien secrétaire général à la présidence de la République de 1959 à 1974, Michel Habib-Deloncle, ancien ministre du général de Gaulle, Maurice Schumann, ancien ministre et compagnon de la Libération, aujourd'hui disparus, ont été membres de son comité d'honneur.
[modifier] Les prises de position électorales du MIL
Le MIL a pris position pour Jacques Chirac lors des élections présidentielles de 1995 (« Chirac président pour sortir du socialisme ») et 2002 (« Chirac, le vrai gaullisme »), et Nicolas Sarkozy en 2007 (« Les gaullistes avec Sarkozy »). Il a pris position contre le projet de traité sur la Constitution européenne de 2005.
Seraient également membres du comité d'honneur du MIL[réf. nécessaire] :
- Jacques Boyon, président du Conseil d'Administration de l'IRIS,
- Bernard Debré, député UMP,
- Xavier Deniau, ancien ministre,
- Robert Galley, compagnon de la Libération,
- Jacques Godfrain, député UMP,
- Alain Griotteray, ancien député,
- Christian de La Malène, ancien ministre,
- Hugues Martin, ancien député UMP,
- Pierre Messmer, compagnon de la Libération,
- Robert Pandraud, député UMP,
- Armel Pécheul, proche du MPF, président de l'association Enseignement et Liberté,
- Eric Raoult, député UMP,
- Jean Tibéri, député UMP,
- Nicolas Sarkozy, président de la république.
[modifier] Affiches du MIL
L'affichage est une des forces du Mouvement Initiative et Liberté. En voici quelques thèmes :
- Unité contre la gauche
- Le socialisme, c'est la décadence
- Socialisme, l'idée qui pourrit la France
- La France, aimez-la ou quittez-la
- Non à l'Europe supranationale
- Le tchador ou la France, il faut choisir
- Les 35 heures, un handicap pour l'emploi
- Fier d'être gaulliste
- Fier d'être Français
- La gauche, c'est la France en faillite
[modifier] Notes et références
- ↑ Le manifeste
- ↑ Le Monde, 19 février 1987.
- ↑ Histoire du S.A.C. La part d'ombre du gaullisme, éd. Stock, 2003, p. 488