Motor Developpement International

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Motor Developpement International (MDI) est une holding Luxembourgeoise qui regroupe une dizaine de sociétés et qui repose sur presque 300 actionnaires privés. L'essentiel de leur activité en France est située à Carros à côté de Nice. Sa principale activité est le développement d'automobiles utilisant l'air comprimé comme mode de propulsion^[1].

[modifier] Les voitures à air comprimé de MDI

Le développement de véhicules urbains à air comprimé est le principal objectif de MDI^[2]. Une gamme de véhicules à été mise à l'étude, sur un concept identique, est constituée de la OneCATs, MiniCATs et CityCATs.

La CityCATs est prévue sous plusieurs carrosseries : une berline, un monospace, un taxi, un pick-up, un fourgon... Le constructeur prédit une autonomie de 150 à 200 km en cycle urbain et une vitesse de pointe de 110 km/h pour une puissance limitée à 25 cv (en mono-énergie) pour une masse annoncée d'environ 900 kg. Ils devraient être rechargeables en 4 heures 30 à 6 heures avec le moto-compresseur embarqué fonctionnant sur le secteur ou en 3 minutes à partir d'un compresseur haute pression.

La MiniCATs est un véhicule de taille réduite, proposant 3 places frontales, son autonomie en cycle urbain annoncée est de 150 km et sa vitesse de pointe de 110 km/h. Le temps de rechargement prévu est de 4 heures sur le secteur. Le poids du véhicule devrait être de 550 kg pour une charge utile de 270 kg. L'indien Tata Motors s'est engagé à construire sous licence un modèle de MiniCat^[3].

La OneCATs est un véhicule à bas coût conçu pour circuler dans les villes des pays en voie de développement. Elle bénéficiera d'une motorisation pouvant fonctionner uniquement à l'air comprimé en circulation urbaine et épaulée par un "adjuvant énergétique" pour des trajets plus longs. D'un poids annoncé de 320 à 380 kilogrammes selon les versions, MDI annonce une autonomie de 100km avec les seules réserves d'air comprimé pour une vitesse maximale de 90 km/h et de 800 km avec l'adjuvant énergétique et une vitesse de pointe de 110 km/h.

Le MultiCATs est un projet de véhicule modulaire de transport de passagers composé de véhicules autonomes énergétiquement pouvant constituer un train de 4 modules. Une version dédiée au transport de marchandises est également à l'étude.

Des projets de tracteurs industriels sont également à l'étude.

[modifier] Groupes électrogènes

MDI annonce la commercialisation prochaine d'un groupe électrogène de secours à air comprimé. Il s'agit d'une solution simple dans laquelle de l'air est comprimé grâce à l'énergie du réseau électrique conventionnel. En cas de panne, cette énergie stockée est utilisée pour produire de l'électricité.

[modifier] Design

Le groupe MDI vend également des prestations de design en dehors de son projet automobile.

[modifier] La technique

Le moteur à air comprimé est un moteur original bi-cylindres de 600 cm³ alimenté par des bouteilles d'air comprimé en fibres de carbone logées dans le plancher qui contiennent 90 m³ d'air. Un moto-alternateur assure le démarrage du moteur, branché sur le secteur il permet également le remplissage des bouteilles et assure de multiples fonctions. La boîte de vitesses robotisée, spécifique aux véhicules MDI, doit assurer une déperdition énergétique minimale. MDI développe actuellement un moteur bi-énergie dans lequel un système de combustion externe permanente réchauffant l'air admis doit permettre à ses véhicules d'être utilisables en cycle routier et autoroutier pour une consommation très basse^[4].

Le châssis se compose d'un treillis de tubes en aluminium collés sur des plaques en aluminium coulé, la carrosserie quant à elle est composée d'un sandwich de mousse polyuréthane et de deux couches de fibre de verre / résine polyester. L'ensemble, particulièrement léger, est insensible à la corrosion.

Le système présente un certain nombre d'avantages annexes comme la température de l'air à la sortie du moteur qui est comprise entre 0 et -30 C°, assurant ainsi une climatisation de série non polluante (contrairement aux climatisations de véhicules traditionnels qui augmentent considérablement la consommation de carburant).

[modifier] L'entreprise MDI

A l'étude depuis 10 ans, la voiture à air comprimé n'a pas retenu l'attention des grands constructeurs et c'est donc un développement alternatif qui a été suivi par Guy Nègre, l'ingénieur à l'origine du projet (créateur d'un moteur W12 pour l'ancienne écurie de Formule 1 AGS).

Outre le moteur et les véhicules, MDI projette notamment de commercialiser des usines de petite dimension permettant de produire localement les véhicules mais aussi de les exposer, de les vendre et d'assurer le SAV.

Chaque usine est prévue pour produire 3300 véhicules par an sur une base de 8h00 de travail quotidien. Elle assurerait un pourcentage élevé de la construction des véhicules et pourrait produire ses propres pièces détachées. Une centrale internationale d'achat assurerait l'approvisionnement de toutes les usines.

Cette organisation vise à réduire les investissements nécessaires et d'employer la main d'œuvre locale. Cette organisation qui est avant tout pensée pour le marché des pays en voie de développement est en accord avec les principes du développement durable. MDI annonce des licences signées dans de nombreux pays, sur l'ensemble des continents, la ville de Mexico aurait également passé un accord pour remplacer ses taxis (87000 taxis à Mexico) et envisagerait de passer une loi obligeant l'utilisation de l'air comprimé par les taxis et les services publics. En réalité, la ville de Mexico a finalement abandonné cette idée, et est à l'heure actuelle entrain de remplacer tous ses taxis par des Nissan électriques. MDI affirme également avoir été contacté par des investisseurs potentiels de nombreux pays.

Le projet de voiture à air comprimé est particulièrement controversé, vaste fumisterie pour ses détracteurs^{[réf. nécessaire]}, frilosité et corporatisme des gros industriels pour ses adeptes. Bon nombre de spécialistes considèrent que l'énergie contenue dans 90m³ d'air comprimé est largement insuffisante pour assurer les performances annoncées. MDI répond à cette critique que les données employées pour les calculs sont fausses et ne s'appliquent qu'aux moteurs à air comprimé classiques. L'école des Mines de Paris a effectué un audit courant 2003, concluant au bien-fondé des travaux de MDI^{[réf. nécessaire]}.

Le groupe MDI a signé, en janvier 2007, un contrat de cession et de licence pour l'application exclusive de leur technologie en Inde avec Tata Motors, le plus grand constructeur automobile d’Inde.

[modifier] Conformité à la législation

La structure légère et l'abscence de pouvoir répondre aux normes de sécurités, notamment dans les crash-tests explique pourquoi la distribution de tels véhicules est impossible dans les pays industrailisés ayant une législation très stricte sur la sécurité passive.

Ceci explique que le groupe MDI cherche à vendre des unités de production "clé en main" afin de se dégager des contraintes de conformités laissé à la libre appréciation des dirigeants des pays en voie de dévellopement.

[modifier] Air comprimé et électricité

On constate que le véhicule à air comprimé tel qu'annoncé par la société MDI partage un bon nombre de points communs avec le véhicule tout électrique. Les performances annoncées sont relativement proches avec toutefois un avantage très net pour l'air comprimé sur les véhicules électriques utilisant des batteries conventionnelles. Les technologies avancées de batteries permettent des performances équivalentes mais ne constituent pas à l'heure actuelle une alternative viable, surtout en terme de coût. L'air comprimé provenant d'un compresseur électrique, il s'agit en définitive d'un véhicule électrique sans batteries. Avec une nuance dans cette comparaison : les rendements ne sont pas les mêmes. Une batterie se recharge et se décharge avec une perte d'énergie relativement faible, alors que pour l'air comprimé, on annonce un rendement supérieur à 0,6 pour le compresseur (il y a beaucoup de perte en chaleur) et autour de 0,65 lors de la décompression. Il faut donc mettre dans la balance, d'un côté un rendement inférieur pour l'air comprimé et de l'autre un recyclage très médiocre pour les batteries.